Chapitre 9
Une fois de plus, quand je repense le lendemain à ce que je viens de faire, je considère que je ne reverrai jamais Papa N’Dialo. L’homme m’a expliqué ce qu’il avait en tête et pour le cas où je me poserais des questions sur la nuance entre sa capacité à fantasmer et la réalité, je n’ai qu’à me remémorer Hocine avec son anus détruit et sa verge massacrée utilisée comme une chatte de putain. Si y repenser me fait bander dur, imaginer qu’il m’applique le même traitement et fait de moi un esclave à pleins temps suffit à me refroidir. Certes je suis un vicieux, un pervers masochiste, mais je sais que je ne suis pas pour autant prêt à me livrer corps et âme aux caprices extrêmes de l’africain. Je me rends compte de ma légèreté de l’avoir invité chez moi : c’est un levier que je risque de regretter amèrement si je décide de lui opposer maintenant une fin de non-recevoir.
Malgré mes craintes, j’ai envie d’être enculé et de sucer de la bite alors je passe en revue mes options : je peux retourner « chasser » sur le Web mais je prends le risque d’y retrouver Hocine voire même Papa N’Dialo. Sinon il y a les hommes du sex-shop – mon, « directeur » et le motard – mais aussi Monsieur Jacques ou l’arabe en costume du cinéma qui m’ont tous laissé leurs coordonnées. Il y a aussi le rouquin vi0lent qui vient le lundi.
Je repense au motard avec sa grosse queue sortie promettant de me « travailler bien hard ». J’hésite entre lui et revoir le rouquin mais comme nous sommes dimanche et que j’ai envie de sexe, je compose son numéro, aussi angoissé qu’excité.
– Allo ?
– Bonjour.
Je laisse passer un silence, ne sachant trop quoi dire.
– C’est pour quoi ? s’agace l’homme.
– Je… il y a environ 3 semaines, j’étais chez Yanko et…
– Ok, coupe l’homme. Je peux te rappeler sur ce numéro dans 10 minutes ?
– Oui je…
Il coupe la communication et je reste à contempler mon portable. Un quart d’heure plus tard, mon téléphone sonne.
– T’es seul là ? Tranquille pour parler ? me demande l’homme
– Oui.
– Tu es la lope qui était avec Hervé ?
– Je ne sais pas le nom de…
– Un type en costume. Dominateur.
– Oui c’est moi.
– Pour info, il t’en veut de lui avoir posé un lapin.
– Oui je…
– On s’en branle, c’est son problème. Tu veux quoi ?
– Et bien… Vous aviez dit d’appeler si je voulais être « travailler bien hard ».
– Et tu veux ?
– Je… Oui. Je pense que oui.
– Tu comprends bien ce que ça veut dire ? C’est pas juste te faire enculer. C’est un plan SM que je te propose, pas un câlin de pédés. Je t’humilie, je t’exhibe, je te fais souffrir… Avec moi, tu vas en baver !
– Je comprends.
– Ok. Moi je cherche toujours de nouvelles lopes à dresser donc si tu es motivé, ça me va. Tu sais comment ça fonctionne ? Tu sais de quoi tu as envies ? Ce que tu refuses ?
– Pas vraiment.
– Ok alors ce que je te propose c’est qu’on se voit chez moi. Je n’aurai pas le temps de te travailler sérieusement aujourd’hui, j’ai des trucs à faire, mais je t’explique le topo et si on trouve un terrain d’entente, je te prends en main à l’occasion. Sinon, on se quitte bons amis et basta.
Il me communique son adresse puis nous nous mettons d’accord pour un RdV en début d’après-midi. Il habite à moins de 10km de chez moi mais je galère à trouver l’endroit qui s’avère être une maison de ville au fond d’une impasse. J’appelle son téléphone de l’extérieur et il me dit de rentrer. Dès le petit hall d’entrée, le ton est donné : les posters encadrés de scènes de domination sont les premières choses qu’on découvre. Un tas d’accessoires divers est disposé un peu partout allant du simple gode au martinet. Dans la salle principale, le motard est assis dans un canapé fatigué en Boxer et « marcel » noir. Il est au téléphone et me fait signe de m’assoir mais je reste debout et en profite pour regarder l’endroit. La grande pièce est à l’aune de l’entrée : scènes pornos en photo et en dessins, affiches de soirées SM, objets de torture, pitons au plafond avec cordes et chaines accrochées dessus… Un salon transformé en donjon ou l’inverse. Mon hôte raccroche et demande :
– Comment tu t’appelles ?
– Michel.
– Ok, moi c’est Bertrand. La déco te plait ?
– Elle explique tout mieux que des mots.
– C’est clair, se marre Bertrand. Bon là c’est un peu le bordel : on avait une soirée hier avec pas mal de monde. C’est con que tu n’as pas appelé à ce moment-là, tu aurais pu voir ce que ça donne en réel.
– Oui c’est dommage.
– Pas grave, on va en discuter. Bière ?
– Oui je veux bien.
– Déshabille-toi pendant que je vais les chercher. En entier.
Je ne cherche pas à discuter et je suis à poil quand il revient. Je bande. Il me tend une bière ouverte puis s’assoit à nouveau dans le canapé.
– Vas-y, tourne sur toi-même.
J’ai l’impression de revivre la soirée avec Papa N’Dialo et quand je me retrouve de dos, j’écarte les jambes, me penche en me cambrant et ouvre mes fesses à deux mains.
– C’est bien, tu connais la musique.
Pendant les minutes qui suivent, Bertrand me passe en revue, doigtant mon cul sans douceur, soupesant puis étirant mes testicules, ma verge et mes mamelons, claquant mes fesses à plusieurs reprises… Il termine en me frappant le ventre à coups de poing secs jusqu’à ce que je finisse par fléchir sur mes jambes..
– C’est bon ça, tu encaisses bien. J’aime cogner les mecs. Les briser avant de les enculer. Que le mec supplie et chiale comme une gonzesse, j’adore. Je prends mon temps. Ça n’a même pas besoin d’être sexuel pour m’exciter même si j’aime bien lui violer la bouche en le calottant. Après, si je défonce un cul ou que je le dilate, j’aime l’effet de groupe. Le gars sur un sling et on l’éclate à tour de rôle, on le fist, on le bourre en double… Il est notre pute. J’aime ça en club ou en extérieur. Samedi c’était le cas ici. Un gangbang avec une bonne lope 100% maso. Un chanteur à minette plutôt en vue. Si je te disais qui c’est, tu serais sacrément étonné. Mais c’est rare quand je fais ça chez moi et c’est seulement avec des habitués. Sinon j’aime aussi les plans directs.
– Comme chez Yanko.
– Exactement. Une petite envie et je me fais mon plan rapide. Toi, tu es un vicelard, ça se sent. Je pense que tu aimeras que je te fasse « tourner » à la chaîne dans des chiottes ou des caves, le cul éclaté et dégoulinant de jus. Bon, notre petite discussion m’a bien fait bander alors avant de te foutre dehors, je vais te foutrer dedans…
Il baisse son boxer est sa grosse queue dure apparait. Je vais pour m’agenouiller entre ses cuisses mais il m’arrête et dit :
– Je t’ai demandé de me téter ? Viens sur moi de face et encule-toi ! Tu peux te lubrifier un peu avec ta salive mais rien d’autre : je veux voir ta gueule se tordre quand ça rentrera !
Je monte sur Bertrand, les pieds de chaque côté de lui et je descends sur mes cuisses. Je crache sur mes doigts et m’en tartine l’anus. Ensuite, je positionne son membre entre mes fesses et le maintien en place tout le temps où je « pousse » pour que ça bite s’enfonce en moi. Je prends alors appuie avec les mains sur ses genoux et m’empale lentement, les yeux fermés et la bouche cherchant l’air. La douleur qui m’irradie le cul n’est pas suffisante pour Bertrand qui prend mes couilles à pleine main et les écrase lentement, rythmant ses pressions au grès de ma défonce. Quand je sens que je vais jouir, il serre la base de mes testicules à mort et la douleur me vrille la verge quand je jouis « en dedans ». Les spasmes de mon anus et mon visage supplicié suffisent à ce qu’il éjacule à son tour longuement sans desserrer sa prise.
Satisfait, il me pousse sur le côté sans ménagement, remonte son boxer sur sa verge gluante et crache sans me regarder :
– Je vais me doucher. Pendant ce temps, tu prends rhabille-toi et tire-toi. Tu sais maintenant ce que je veux donc quand si tu es branché par un plan de groupe, appelle. Mais souviens toi que le prochain coup, c’est pas un câlin que tu auras et qu’on y passera du temps !
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