Christophe et Virginie sont comme un vieux couple. Non pas parce qu’ils sont ensemble depuis longtemps, cela ne fait qu’un an et demi finalement. Non plus à cause de leur âge, ils ont 25 ans pour lui et 23 ans pour elle. Simplement parce qu’ils vivent et pensent comme un couple d’une autre époque. Lui le macho, c’est l’homme qui travaille, elle reste à la maison, fait les tâches ménagères.
On se croirait à une autre époque. Virginie est docile, presque soumise, à Christophe. Bien que cela ne se ressente pas sexuellement, seulement dans la vie quotidienne. D’autant que les relations sexuelles dans leur couple, continuent à s’espacer de plus en plus. Entre la routine sexuelle, lui ne faisant jamais de préliminaires et commençant à se laisser de sa compagne, elle peu excitée par son compagnon qu’elle a de plus en plus de mal à trouver attirant, rien n’aide pour améliorer la situation.
Pourtant malgré tout cela, les deux n’envisagent pas une séparation. Surtout Virginie d’ailleurs. Élevée dans les vieilles traditions et pensées par une famille très conservatrice, il ne lui viendrait pas à l’idée de quitter un compagnon. Pour elle, c’était déjà une chance qu’un homme accepte de l’entretenir. Conditionnée par son éducation, elle n’arrive pas à se libérer de cette pensée, dans une période pourtant grandissante du féminisme.
Avec le temps Christophe évoluait professionnellement, de ce fait il travaillait de plus en plus, étant moins présent à la maison. Une autre conséquence de cette progression hiérarchique, moins prévisible, toutefois néfaste pour Virginie, le renfermement social. Virginie étant assez isolée socialement, les seules sorties qu’elle réalisait, ou les seuls amis qu’elle recevait tout se faisait toujours par le biais de Christophe.
Une autre donnée, que Christophe ne révélait pas à Virginie, jouait un rôle important. L’apparence. Ce dernier montant dans l’échelle sociale, son métier étant beaucoup porté sur la prestance et l’apparence, il estimait que Virginie pourrait lui nuire professionnellement sur ce point. A sa décharge, Virginie et l’élégance, ou la classe, ne faisait pas bon ménage. Fautes d’occasions de véritablement sortir, ou de s’émanciper, elle s’était renfermée et n’avait donc pas l’occasion de bien s’habiller, ou de se préparer pour des soirées aisées. Il n’était même pas évident qu’elle sache le faire en réalité.
Les journées paraissaient souvent très longues à Virginie, il faut dire que des tâches ménagères dans un 45 m2, elle avait vite fait le tour. La télé et la couture l’accompagnait dans son ennui régulièrement. Cette situation ne faisant qu’accroître l’emprise que Christophe avait sur elle. Rien n’évoluant pendant de longues semaines, sans que rien de spécial ne se produise. Jusqu’à une soirée anodine.
Christophe, évidemment sans prévenir Virginie, rentrait plus tard que prévu et avec un ami. Elle, était déjà en tenue pour aller dormir. Un bas de pyjama, et un débardeur sans soutien gorge laissant une liberté totale à sa poitrine. Restant seule à la maison elle avait pris un peu de poids et des formes. Elle faisait 1m70, et sa dernière pesée laissant apparaître un 68 sur sa balance. Soit 5 de plus qu’il y à peine 1 mois. Heureusement pour elle, son ventre ne prenait quasiment pas. Ses hanches, ses fesses et ses seins absorbant sa prise de poids.
Christophe saluant à peine sa compagne, était accompagné de Thibaut un de ses amis. Lorsque ce dernier allait saluer Virginie, elle pouvait remarquer sans effort ses yeux rivés sur ses seins. Consciente qu’elle n’avait rien à attendre de cette soirée, les deux amis s’installant dans le canapé avec une bière allumant la télé pour mettre un match de foot, elle finissait de ranger la cuisine. Rangeant le plat qu’elle avait préparé, pour rien, ce soir.
Une fois sa tâche terminée, elle allait dans la salle de bain, avant de partir se coucher. Elle entendait à travers la ventilation la conversation des deux hommes sur le canapé. Surprenant une conversation la concernant,
— Non mais sérieux je t’envie trop mec, ta meuf elle est vraiment bonne !
— Ouais si on veut, enfin quand je l’ai rencontré clairement elle était mieux que maintenant déjà, mais surtout faut voir plus loin.
— Comment ça ?
— Ben tu vois, au mieux comme tu dis elle est bonne, donc ça limite beaucoup les possibilités. Je peux pas la trimbaler aux soirées boulot ou quoi, jamais tu la fais rentrer dans une robe. Enfin tu peux mais ça va pas faire la femme qui fait tourner les regards. Au mieux ça fait pute débutante sur le bord de l’autoroute.
— Les deux garçons se marrant à cette blague immonde. Virginie dans la salle de bain, était dépitée de ce qu’elle entendait, elle ne voulait pas en entendre plus.
— Non mais je te trouve dur, franchement moi je rêverais de taper dedans, rien que déjà voir à quoi ça ressemble nue, moi elle me fait bander ta meuf je te le dis.
A ce moment faisant semblant de ne rien entendre, Virginie passait devant eux, pour se diriger vers la chambre, quand Christophe l’interpella.
— Attends viens là vite fait s’il te plaît
Virginie se retourna tête basse.
— Enlève ton haut là pour montrer à quoi tu ressembles en dessous à Thibaut
Non mais je ne peux pas… tu ne veux pas vraiment que… »
La principale angoisse de Virginie était la nudité. Elle redoutait de se trouver nue devant un inconnu, n’étant pas à l’aise avec son corps. Soit Christophe l’avait oublié, ce qui était probable tant il accordait peu d’importance à ce Virginie disait en général, soit il le savait et n’en tenait absolument pas compte, ce qui était tout autant possible tant il pensait que c’était lui qui décidait à la maison.
Pendant ce temps là Thibaut silencieux, avait regardé Christophe les yeux grands ouverts quand il avait demandait à Virginie de se déshabiller. Il avait les yeux pétillants d’impatience, on aurait dit un homme affamée devant un bout de viande chez le boucher. Il s’était relevé dans le canapé histoire d’être bien installé et de ne rien rater du spectacle.
— On va rester à discuter longtemps pour rien ? Ou tu te déshabilles directement sans passer par la case « je discute pour rien parce que de toute façon c’est pas moi qui décide » ? De toute façon ce haut si tu as pu te le payer c’est parce que je bosse pour ça, donc d’une certaine manière je peux le reprendre quand je veux. De toute façon soit juste contente qu’un mec s’intéresse à toi c’est pas tous les jours que ça arrive alors vas-y
Virginie savait au fond d’elle qu’elle allait obéir. Elle prenait donc une grande inspiration et soulevait son tee shirt…
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