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Berlin

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Chapitre 2 : Découverte d’un monde codé

Alors que je me dirige vers l’escalier pour remonter avec mes cassettes dans les mains, l’homme me fixe brièvement en me souriant. Dans ma direction, il tourne le visage de sa soumise qui m’adresse un large sourire intimidé. Je ne sais pourquoi, mais j’ai eu cette terrible impression que nous allions nous revoir, lui et moi. Je remonte donc, sans quitter ce couple des yeux. La femme est déjà le torse nu, sa chatte triturée par la main de l’homme, elle commence même à geindre en fermant ses yeux. Une question me prit le chou, gémissait-elle de plaisir ou de douleur ? En haut, je ne peine à cacher mon émoi. Je dois avoir le visage rouge pivoine, de la cyprine sur mes pieds. J’ai chaud, très chaud, je coule de partout, cela ressemble plus à des vapeurs, oui, c’est ça, à des vapeurs. Devant Béa, tout sourire, je pose mes cassettes vidéos, les paye et rentre aussitôt en taxi sans ne plus me perdre. Je me souviens du sourire complice de la vendeuse Béa qui me disait que la femme était aussi actrice, me montrant la cassette vidéo en question.

Dans ma chambre, sur ma petite télévision avec son lecteur vidéo intégré, je ne peux m’empêcher de les visionner, surtout celui où figure ce couple, la première à se glisser dans mon lecteur. Très vite, ma main est dans mon jeans, je mouille en voyant cette femme se soumettre à cet homme aux gestes tellement élégant même quand il fouette de son long fouet. Il se montre presque galant quand il frotte ce corps avec des orties. Toutes ces scènes se passent dans…je jouis en reconnaissant le sous-sol du magasin, la vinothèque. Je jouis avec une telle force que je me retrouve sur le parquet de ma chambre, les yeux rivés sur l’écran, complètement sonnée par ce qui venait de m’arriver. Mes jambes refusent de me soutenir, idem pour mes bras, mes mains, plus aucune force. C’est tout juste si je parviens encore à me branler et encore, mollement. Je regarde cette cassette vidéo jusqu’à la fin, à la dernière seconde. Là, quand l’homme enfonce sa main toute entière dans le sexe, puis, l’autre dans le cul de la femme qui explose de bonheur. J’ai la même réaction que cette femme, j’explose de plaisir. Je suis à la fois, en extase et presque choquée de ce que je découvre. Je n’avais aucune idée de l’existence de ce genre de pratiques sexuelles. Je me douche longuement en me branlant encore et encore. Je me vide de mes forces en jouissant de ces scènes aussi brutales (pour moi) que merveilleusement torrides (pour moi encore).

Ce monde, encore inconnu de moi, vient de se dévoiler à moi sans aucun complexe. Je sors quand même manger quelque chose chez le traiteur du coin. Cependant, je rentre bien vite, visionner une autre cassette vidéo. Pour ce faire, je m’habille de mon corset, de mes talons aiguilles sans oublier les bas de soie avec leur subtile couture à l’arrière. Sur mon lit, là encore, même homme, mais une femme différente. Je tombe de haut en reconnaissant la vendeuse qui m’aida à enfiler mon corset, Béa. Je comprends son clin d’œil en voyant les cassettes que j’avais prises. Elle est sublime, un corps de rêve. Elle est en compagnie d’une autre femme que je ne reconnais pas. Toutes deux entreprises et soumises à cet homme que je qualifie de merveilleux par ses gestes, ses tenues, son élégance naturelle. Le gentleman de la domination, le virtuose du SM, c’est ainsi que je le qualifie. Je me branle tout au long de ce film. Je m’épuise en orgasmes violent, démoniaque, merveilleux et si tellement dévastateur.

La troisième cassette maintenant, là, c’est nettement plus soft. Une femme domine une autre femme, tout de ce film n’est que douceur sensualité et tendresse. Enfin, ce n’est un film à l’eau de rose non plus, mais quand même. La dominatrice y attache sa compagne soumise, cela se passe dans un bel appartement cossu. La soumise se voit obligée de lécher délicatement les pieds gainés de soie de sa dominatrice. Cette dernière flatte le cul de sa docile soumise de petit coup de cravache. Je me branle encore en voyant la soumise et la dominatrice jouir de concert, l’une avec un énorme vibromasseur dans son sexe, la dominatrice jouit des coups de langue de sa docile servante. Je ne peux plus détourner mon regard de ces images qui défilent devant moi. Je me vois, je m’imagine à la place de cette soumise, non pas que je sois lesbienne, mais à cause de la douceur de cette soumission. Vers la moitié du film, la dominatrice muselle sa servante, lui met une laisse, une grande cape noire sur son corps nu. Elles sortent dans la rue. Mon dieu, juste dans ce fameux quartier, devant ce petit bistrot où j’avais bu un thé. La soumise se voit encore affublée de menottes à ses poignets et dans le dos. À ses chevilles, une autre paire vient entraver sa marche. Je jouis encore de voir la domina ouvrir la cape devant une vitrine de lingerie fine en disant à sa soumise, comme pour la narguer, l’humilier davantage, qu’elle ne portera plus de dessous aussi sexy à l’avenir. Un dernier orgasme me dévaste quand, au milieu d’une petite place, devant un d****au arc-en-ciel, la dominatrice retire carrément la cape des épaules de sa soumise. La laissant tombé au sol, elle oblige sa victime à se mettre à genou pour la ramasser. J’éteins tout, je suis morte, je m’allonge sur mon lit sans repasser par la salle de bain. Fermant mes yeux, je m’imagine vivre dans ce quartier. Je rêve que cet homme m’entreprenne ave ses galants gestes devant Béa obligée de me lécher la motte.

Et puis boum, je me réveille, en milieu de journée, le cul parterre, la chatte détrempée de mouille, le corps tout en sueur. Que m’était-il arrivé ? Aussi, je retourne dans cette boutique sans perdre une seconde. Je veux rencontrer cet homme, lui poser des tonnes de questionS. Malheureusement pour moi, si Béa, la vendeuse, celle du film, est bien là, lui n’y est pas. Alors, dans un coin, bien à part, je la questionne enfin, pour de vrai, je lui fais subir un véritable interrogatoire, presque policier. Elle me fait découvrir son monde en me racontant un peu de son parcours à travers ses réponses. Quand je lui dis que je veux tenter une courte aventure, elle a un doux sourire sur son beau visage d’ange, sa main me caresse ma joue. Son comportement me trouble au plus haut point. Oh putain, je mouille d’une simple caresse !

Devant mon enthousiasme, elle me fixe un rendez-vous pour la fin de la journée, me donnant aussi quelques lieux à visiter entre temps. Des coins hautement fétichistes à l’en croire, mais aussi l’adresse dans cette sorte de ghetto du fétichisme. Alors, avant ce rendez-vous, je me suis rendue dans ces endroits. En journée, cela ne paie vraiment pas de mine, il faut y venir la nuit tombée, c’est juste magnifique de lumière, un véritable feu d’artifice de couleurs. Cependant, je trouve de quoi régaler et attiser ma soif de connaissance, un monde inconnu, fait de codes, d’ordres, d’obéissances. Là, sur moi, dans mes vêtements de tous les jours, je ne porte aucun code. Si, un, celui d’une jeune femme trop banale, peut-être. Pire encore, celui d’une femme qui ne sait pas encore ce qui l’attend. Cela me laisse presque libre d’aller et venir avec ma banalité vestimentaire. J’entre dans des magasins, y trouve des accessoires, bracelets de cuir, colliers de toutes sortes, martinets, fouets et tant d’autres choses que je caresse en repensant à ces films vu dans ma chambre.

Je sursaute alors que je caresse un superbe martinet blanc. Une main vient de ma claquer mon cul avec force. En me retournant aussi vite que l’éclair zèbre les cieux, je me retrouve face à une femme portant un corset victorien somptueux et une paire de cuissardes sublime, à talon haut, montant jusqu’à mi-cuisse par-dessus un pantalon d’équitation. Elle me demande ce que je cherche avec une autorité qui me fascine. Sans réfléchir, je lui réponds chercher cet homme, celui des films. Elle éclatait de rire en me disant que c’est un rigolo qui s’amuse à faire des films de cul, un moins que rien. Elle me vexe presque cette femme si hautaine quand elle me regarde. Puis, se ravisant en voyant ma mine quelque peu défaite, elle me demande mon degré de soumission. Je lui réponde sans détour que je n’y connaisse encore rien, d’où mon envie de rencontrer cet homme pour lui poser mes questions. Elle se ravise alors, elle change même d’opinons sur le compte de cet homme en me disant qu’il peut être excellent pour moi, pour me faire connaitre ce monde aussi étrange que complètement inconnu de ma personne. Elle ajoute qu’il serait m’y introduire, tout en douceur, jusqu’à faire de moi une parfaite petite esclave. Nous avons encore bavardé de ce monde caché, bien que ce quartier semble vouloir pratiquement tout montrer de ce monde fétichiste caché. Après un dernier café, nous nous sommes séparées, elle me donne des adresses de discothèque, de clubs où je pourrai découvrir par moi-même son monde encore obscure à mes yeux. De toute évidence, si je ne suis plus vierge, je n’en suis pas moins une pucelle, une oie blanche et ce n’est que la vérité. Une constatation plus brutal encore, je me rends compte que je ne connais strictement rien au sexe, tout juste le béaba et encore…

Dans la rue suivant, je vois une pancarte qui explique qu’un appartement de trois pièces était à louer, complètement équipé et entièrement meublé qui plus est. Je regarde ma montre, j’ai le temps encore. Sur mon plan, l’agence ne se trouve qu’à une centaine de mètre, dans une rue parallèle. Je m’y suis rendue pour visiter ce bien immobilier. C’est un jeune homme, de mon âge environ, qui, embarquant un gros trousseau de clefs, m’emmène faire cette visite. Voyant ma tenue, il semble très dubitatif. En effet, l’appartement est entièrement équipé, pas dans le style que j’avais imaginés, mais dans le plus pur style SM. Déjà, dès la porte d’entrée, le ton est donné, avec, au mur, des anneaux solidement fixés, des chaines suspendues. Dans le salon, outre le canapé cage de cuir spartiate, deux fauteuils plus confortables, la table basse est entièrement prévue pour y attacher une personne, elle est solidement fixée au sol. En dessous de la table, une cage très basse pour y enfermer un soumis. La cuisine elle-même est pourvue de barre pour fixer celui qui y officie par une chaine. Enfin, deux chambres, la première est pourvue d’un lit très spéciale, un lit à baldaquin fermement ancré en haut, au plafond et au sol, avec une cage au-dessous servant de sommier pour les deux matelas. L’autre chambre, tout aussi grande, n’est rien d’autre qu’un petit donjon avec tout ce qu’il faut, sauf les petits accessoires comme les fouets, martinets et autres cordes ou menottes et autres godes, vibro. En gros, il ne lui manque que ma petite touche personnelle. Quant au loyer, il me semble dérisoire, voire ridicule, à le vue du bien en location et de son emplacement, à peine trois fois le prix de ma petite chambre de bonne dans le centre-ville. Mon guide de l’agence me fait un exposé complet de l’appartement, sur ses avantages, ses plaisirs et autres arguments. Après un court instant de réflexion, je me décide à me mettre dans la liste, histoire de m’installer dans ce quartier si extraordinaire. L’employé de l’agence semble encore plus sceptique. Mais quand, lui faisant face sévèrement, je lui dis tout de go que l’habit ne fait pas forcément le moine, il se ravise aussi sec. Surtout quand je commence à le soulever par le menton de mon index, l’autre sur ma hanche, me donnant un air de dominatrice confirmée et des plus autoritaires. MAMAN, j’ai fait ça, moi ??? À l’agence, je donne mes coordonnées à Berlin en précisant, sur un ton encore plus sec, dominateur, que ce n’est là qu’une adresse très provisoire, que je compte sur cet appartement pour m’installer de manière définitive dans cette ville. Tiens, déjà ? En fait, ce n’était là que pieu mensonge, quoiqu’on ne sache jamais ! Je ne suis ici que pour un an tout au plus. Quoiqu’après mure réflexion, rester à Berlin ne serait pas une idée aussi saugrenue que ça. En sortant de l’agence, je respire un grand coup. Je viens de me souvenir de mon rêve de cette nuit. Je revois même les images, bon sang, mais c’est bien sûr, disait je ne sais plus qui.

Vu l’heure, je presse le pas pour rejoindre Béa à notre lieu de rendez-vous. En y parvenant, elle arrive dans une tenue que je juge comme très extravagante, mais sublime et si délicieusement provocante. Elle porte de petites bottines à talons de presque 10cm, une longue robe de velours rouge brique s’arrêtant juste au-dessus de ses bottines, avec une petite capeline blanche qui recouvre ses épaules jusque sous sa poitrine. Près de moi, elle me fait la bise que je lui rends avec la même douceur. Comme si nous étions déjà de vieilles copines. Il est vrai que je l’ai vue à poil et travaillée au corps par cet homme sur cette vidéo et qu’elle m’a vue en petite culotte dans son magasin. Sur la terrasse chauffée de ce bistrot, on se prend une bière, mais pas une allemande, que je trouve sans aucun gout et trop légère. Nous venions de trinquer quand il est arrivé et s’est installé à notre table. Je me suis sentie perdue, incapable de dire un mot devant son sourire ravageur et son regard de braise. Il baise ma main, galant jusqu’au bout des ongles. Enfin, Béa fait humblement les présentations. Après quoi, elle lui explique mon cas, sans réellement le connaitre, mais en le devinant avec une très grande exactitude. Monsieur Heinz comprend bien vite mes attentes. Cependant, il ne me propose rien de concret sur le moment. Seulement d’assister à son prochain casting, non loin de là, la semaine prochaine. Je prends cette opportunité comme une mise en bouche et la note dans mon agenda avec grand soin.

Béa pose sa main sur la mienne pendant que j’écris, cela me trouble car, en plus de la poser, elle me la caresse tout en douceur, tendrement même, du bout de ses doigts si fins. Une fois le rendez-vous prit, Monsieur Heinz nous offre nos boissons, nous baise nos mains et nous quitte sans me poser plus de question que celles déjà posées. Je suis encore perdue, persuadée qu’il allait me demander mes limites, mes désirs, mes attentes, tout quoi. Encore que côté attente, Béa lui a bien résumé mes pensées. Béa, tiens, elle se montre de plus en plus entreprenante avec moi. De ma main, sa main est déjà sur ma cuisse et la caresse doucement. Je n’ose la lui retirer, la peur ? Peut-être, mais de peur de la vexer ou de lui faire comprendre que je n’ai encore jamais couché avec une femme. Non, je crois que c’est par ce que je ne voulais pas que ce moment magique s’arrête par ma stupidité. Elle me propose de nous rendre dans un petit restaurant non loin de là. D’après elle, c’est aussi un lieu de rendez-vous pour fétichistes de tout bord. J’accepte, trop heureuse d’en apprendre davantage. Elle me tient par la main, hésitante à croiser ses doigts avec les miens. C’est moi, pressée de connaitre le grand frisson qui les croise, je lui donne ainsi un signal on ne peut plus clair. Au coin de la rue, elle me plaque de ses mains contre le mur d’un immeuble, me colle sa bouche sur la mienne, je n’ai pas résisté. Nous nous sommes embrassées longuement. Sa main était déjà sur mon sexe qu’elle peut me constater ce feu qui brule en moi. Mon pantalon est déjà tout humide, sans parler de ma petite culotte.

– Ce soir, si tu veux connaitre ce monde, c’est moi qui régale. Je vais être ton guide ! M’avise autoritairement la belle Béa.

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