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Romane et les plaisirs solitaires (ch. 3)

Romane et les plaisirs solitaires (ch. 3)



Chapitre 3

On a passé l’après-midi ensemble. À errer. De ci de là. Et, surtout, à s’asseoir longuement aux terrasses des cafés.
– J’adore ça regarder les gens passer.
– Les gens ou les nanas ?
Elle les suivait systématiquement des yeux. Du moins certaines. Les plus jeunes. Les plus jolies.
– C’est plus fort que moi. Je peux pas m’empêcher.
– Ça fait de mal à personne.
– Et moi, ça me fait du bien.
– Pourquoi tu ris ?
– Pour rien. Non, c’est parce qu’on arrêtait pas de se dire, toutes les deux, avec Domitille,, que jamais on pourrait faire ça avec un mec. Et puis finalement…
Une petite brune, aux formes généreuses, est venue s’installer à la table juste à côté de la nôtre.
Romane s’est penchée à mon oreille.
– Oh, alors ça, c’est le genre de nana qui me rend folle.
Elle m’a tendu son portable.
– Photographie-moi ! Comme si on était des amoureux en vacances. Et arrange-toi pour qu’elle soit sur la photo. Et qu’on la voie bien.
J’ai mitraillé. Sous différents angles. Mitraillé encore et encore. Tant et si bien que la fille a fini par relever la tête en souriant. Que je l’ai eue en train de regarder l’objectif. Trois fois.
Romane a récupéré son bien.
– Tu viens ? On y va ?
Au coin de la rue, elle s’est empressée de contempler son butin.
– Génial ! Trop fort ! T’es vraiment doué. Tu sais que j’en ai plein ? Pas loin d’une centaine. Et toutes, je me souviens très exactement quel jour c’était. Les circonstances. Tout.
On s’est remis en marche. Pas bien longtemps. Elle s’est à nouveau arrêtée, un peu plus loin, pour la regarder.
– Comment elle va y att****r, elle, ce soir ! Non, mais comment elle va y att****r ! Je te la prêterai, après, si tu veux.
– J’ai beaucoup mieux.
– Ah, oui ! Tu m’as, moi ! En quinze exemplaires.
– À ce propos d’ailleurs… Je me demandais…
– Ah, elles t’intriguent ces vidéos, hein !
– Un peu…
– Beaucoup, tu veux dire, oui ! Bon, alors je t’explique… Au début, avec Domitille, on faisait ça chacune de son côté. Mais à force de se raconter, tous les matins, bien en détail, on a eu envie ensemble. Forcément. Des fois c’était elle qui commençait. Je la regardais. J’aimais trop ça, la voir perdre progressivement pied, se lécher voluptueusement les doigts, se les réenfourner en gémissant dans la chatte. Elle avait des orgasmes tonitruants. Qui m’excitaient d’une force ! Qui me faisaient venir. D’autres fois, c’était l’inverse : je commençais. J’adorais ses yeux sur moi qui couraient en folie de mon minou à mon visage. Je prenais tout .mon temps. Je faisais durer. Exprès. Ça la rendait folle. Elle hurlait : « Mais jouis ! Jouis ! Tu vas jouir, oui ! » Elle pouvait pas se retenir et elle arrivait presque toujours la première. Ce qu’on faisait aussi, souvent, c’était de se mettre toutes les deux, côte à côte, devant l’ordi et de regarder des vidéos amateurs de filles qui se branlaient. Ça nous mettait dans tous nos états. Il y en avait, c’était leur petit ami qui les filmait. On une copine. Il y en avait d’autres, elles le faisaient elles-mêmes. Elle aimait bien, Domitille. Elle aimait bien se dire que ça leur donnait dix fois plus envie de se savoir filmées. Elle trouvait que ça se voyait. Moi, par contre, ce que je préférais, c’était quand c’était fait à leur insu aux filles. Elles étaient, à mon avis, beaucoup plus naturelles quand elles savaient pas. Le temps qu’on pouvait y passer à tout ça ! Je te dis même pas… Et le pire, c’est que ça nous suffisait pas. À moi en tout cas. Quand j’étais toute seule à l’appart, je remettais ça. Toute seule. N’importe où. Là où ça m’attrapait.
– Et alors ? Ces vidéos ?
– J’y arrive… J’y arrive… Sois pas impatient comme ça ! Et donc… Le jour de mon anniversaire ça s’est passé. Elle avait pris son après-midi pour me faire une surprise et me concocter un petit repas avec huîtres, foie gras, coquilles Saint-Jacques, champagne et tutti quanti. Il y avait même un cadeau auprès de mon assiette, un tout petit paquet qu’elle m’a interdit d’ouvrir avant le dessert. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Bon, tu te doutes. Ma tête quand je me suis vue à l’écran ! Je savais que répéter… « La garce ! Non, mais quelle garce ! » Elle m’avait piégée partout. Dans ma chambre. Dans la salle de bains. Devant l’ordi. « Quelle garce tu fais ! T’es vraiment une belle petite saloperie, hein ! » Et elle… « Te voir toi-même en pleine action à ton insu, le rêve, non ? Tu vas te prendre un de ces pieds, je suis sûre ! » Peut-être. Je savais pas. Pas au début en tout cas. Au début, j’étais surtout vexée. Vexée de ce qu’elle ait pu mettre tout un tas de caméras en batterie sans que je me rende compte de rien. Il a fallu le temps que je digère. Et même après. Ça me faisait trop drôle de me voir en train de me donner du plaisir. Ça me mettait mal à l’aise, mais mal à l’aise ! N’empêche que j’y revenais quand même. Tous les jours. Plusieurs fois par jour. Ça me fascinait. Ça me troublait. D’une façon étrange. Qui n’avait rien à voir avec ce que je ressentais quand je regardais les autres filles se le faire. Il m’a fallu longtemps. Pour m’habituer. Pour m’apprivoiser moi-même. Mais une fois que ça a été fait ! Elle avait raison, Domitille. Je me prenais un de ces pieds !

À table, le soir, elle a pas arrêté de regarder, sur son portable, les photos de la fille de l’après-midi.
– Cette petite gueule d’amour ! Non, mais comment elle me chavire !
Moi, il y avait quand même quelque chose qui m’échappait.
– Pourquoi tu t’es sauvée comme une voleuse ?
– J’avais ce que je voulais.
– Ben oui, mais elle souriait, la fille. On aurait pu engager la conversation. Faire connaissance. Ça aurait pu déboucher sur plein de choses.
– Je sais, oui ! J’ai été idiote. Beaucoup trop pressée. C’est mon grand défaut, ça. Toujours à fond. Oh, mais il y aura d’autres occasions.
Elle s’est levée.
– Bon, mais c’est pas tout ça ! Faut que j’aille m’occuper d’elle. Ça presse. Tu vas faire quoi, toi, pendant ce temps-là ?
– Ben…
– Oui. Forcément. Alors je te conseille la huit.
La huit que je me suis empressé de caler tandis qu’elle regagnait sa chambre. On l’y voyait devant ce qu’on devinait être un ordinateur, le visage en gros plan, les yeux obstinément fixés sur l’écran. Elle parlait. Elle parlait beaucoup. « Tu sais que tu es mignonne comme tout, ma petite chérie ? À croquer. Comment j’ai aimé ça, passer ce long moment avec toi dans ce parc, chacune sur son banc, en face à face, à lire. Tu étais délicieuse. Tu es délicieuse. » Son épaule s’est mise à bouger. « Et moi, je te plaisais ? Oui, hein ! T’arrêtais pas de me jeter des petits coups d’œil par en-dessous. Peut-être que toi aussi, t’es en train de te le faire. En pensant à moi. Oh, dis-moi que oui ! » Elle s’est tue. Elle a fermé les yeux. Les a rouverts. Son plaisir l’a submergée. Un plaisir fort, violent qui lui a durci les traits. Qui l’a jetée vers l’avant et auquel ont répondu, comme en écho, des plaintes éperdument sanglotées venues de sa chambre.

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