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Samia – 1 Samia, fille du voyage.

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Voici l’histoire que j’ai commencée à écrire à Giverny avec Bruce (voir Les vacances de Mia)

Julien.
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Ma mère a les moyens de passer les vacances, n’importe où dans le monde et tous les ans on se retrouve au Touquet. Bonjour, la destination exotique.
J’aurais vraiment voulu me changer les idées, aux Maldives, par exemple, parce que je traverse une sale période. A 18 ans, je viens de rater ma dernière année au lycée et mes parents ont décidé que je n’étais pas assez intelligent et surtout trop paresseux pour faire des études universitaires. En septembre, je vais donc travailler dans l’usine de mon père. Je crains qu’il ne se venge de mes mauvais résultats en me donnant un travail pas marrant. Ce n’est pas que je sois vraiment paresseux, mais je manque… d’endurance, disons.
Un jour, je serai le PDG de la société avec ma soeur, qui, elle, poursuit des études de droit international, rien que ça !.
J’ai 18 ans, mais j’ai l’air plus jeune. Ma mère dit que je n’ai pas fini ma croissance. Je dois toujours avoir une pièce d’identité sur moi pour prouver mon âge. Un de mes complexes, c’est mon sexe : il mesure 10 cm en érection, ça ne facilite pas mes relations avec les filles. On va dire que de ce côté-là, je n’ai pas fini ma croissance, non plus. Pour tout dire, je suis puceau.
Mon allure juvénile et la taille de mon sexe ne renforcent pas ma confiance en moi. J’ai souvent des angoisses, des peurs irraisonnées… et des moments de dépression. Ma mère m’a déjà inscrit à plusieurs activités sportives, mais… je préfère jouer sur le Net.
Ces vacances me filent le cafard… Il faut dire que je ne suis pas en bonne compagnie. Je suis avec ma mère qui est une femme autoritaire et qui me traite comme si j’avais 8 ans. Son nouvel amant est là aussi. C’est un macho qui me traite de la même manière et m’appelle « petit » ou « petit feignant ». Connard !
On est au bord de la piscine. Il y a ma mère, 42 ans, jolie et bien en chair. Elle est vêtue d’un string en tout et pour tout ! A côté d’elle, son amant, le connard ! Il doit mesurer 1 m 85 et peser 90 kg. Il y a aussi un couple d’amis, elle, seins nus. Je ne suis au bord de la piscine que parce que ma mère veut me dicter une liste de courses à faire. Elle a décidé que ça me ferait au moins une activité dans la journée. J’attends qu’elle se décide à me dire ce qu’il faut acheter.
Lucie, la servante originaire de la région vient m’apporter un Ricard. Elle me demande :
— Je le mets où, Monsieur ?
Elle m’énerve ! J’ai envie de lui répondre « dans ton cul ! », mais je lui dis :
— Vous prenez une petite table et vous déposer le plateau dessus. Ça va, vous comprenez tous les mots ?
— Oui, Monsieur.
Ça fait rire ma mère. C’est vrai que les gens du coin sont des abrutis. J’ai d’autres raisons d’en vouloir à Lucie : je l’ai vue se laisser peloter complaisamment par mon père quand il vient le week end. Elle me traite, elle aussi, comme un enfant et… oui, un jour elle m’a surpris occupé à me caresser devant « YouPorn » et elle m’a dit en riant :
— Vous savez que ça rend sourd, Monsieur Julien.
Je n’ai pas apprécié ! On la paie pour nettoyer pas pour faire de l’humour. Ma mère tourne ses gros seins vers moi en disant :
— C’est le dernier Ricard, Julien ! C’est mauvais pour ta croissance.
Connasse ! Je l’emmerde ! J’en ai marre de ma mère, de ses amis, de Lucie, du Touquet ! J’en ai marre d’avoir sous les yeux les seins luisants d’huile solaire de ma mère !
Pour une fois, j’ai envie de bouger de voir d’autres gens. J’ai vu un documentaire sur Berck sur Mer, plage très populaire, surtout en été. Je dis à ma mère :
— Je vais faire les courses et puis je voudrais rejoindre un ami du collège qui est à Berck sur Mer.
— C’est archi-moche !
Berck sur Mer est à un peu plus de 20 km, mais on change de monde. Berck c’est le bas peuple. Je réponds :
— Cet ami va me montrer la plage où il y a des phoques, je voudrais faire des photos. Je peux prendre la Mercedes ?
— Sûrement pas. Prend la Land Rover.
— Mais elle n’a pas de servo-direction.
Son amant me dit :
— Comme ça vous serez deux à ne pas avoir de cerveau !
Ils se marrent ! Connards !! Quand elle a fini de rire, ma mère me dicte les courses à faire… C’est long.
Je lui dis :
— J’y vais et puis, je peux aller à Berck ?
C’est son amant qui répond :
— Oui, tu peux. J’en profiterai pour faire un câlin à ta mère.
Ça la fait glousser. Ecoeurant !
Je rejoins Lucie à la cuisine et on part faire les courses. Je lui en veux et je lui et je lui fais bien sentir. En rentrant, elle finit par me dire ::
— Vous n’êtes vraiment pas sympa avec moi, Monsieur Julien ?
— Tu refuses de prendre un verre avec moi.
— J’ai 25 ans Monsieur Julien et vous êtes encore un enfant..
Grrrr ! Je la dépose avec les courses devant la villa, qu’elle fasse un peu d’exercice.. Ensuite, je file à Berck.
J’en ai marre du Touquet. De ma mère, de son amant qui m’humilie, de Lucie qui me repousse… Ça fait beaucoup !
A Berck, je vais à la plage.
Je me balade, sur le bord de sable dur léché par les vagues et je regarde la faune. Tous les adultes sont tatoués ou presque. Il y a moins de belles filles que sur la plage du Touquet. C’est normal : les riches épousent de plus belles femmes.
Je voudrais parler avec ces gens, mais je n’ose pas et j’ose encore moins draguer les filles. Ça me change quand même très agréablement des snobinards du Touquet. C’est vraiment dépaysant!
Rapidement, j’ai envie de boire quelque chose. Je me dirige vers la rue principale et je passe à côté d’une foire, un peu minable, bien sûr. Il y a un manège avec des chevaux, quelques attractions, une friture et un débit de boisson. Ce qui me pousse à y entrer, c’est une publicité pour une bière de l’Abbaye de Brognies, 10,5 ° d’alcool. La faune qui s’abreuvent est encore moins classe que les gens sur la plage. Je prends mon courage à deux mains et j’entre. Il y a beaucoup de monde et plus une place de libre. Je vais me mettre debout au bar et je demande une bière d’Abbaye à un gros type patibulaire en maillot de corps pas très propre.
Les gens me regarde : je fais tache. Je suis bien habillé et pas tatoué. Je bois une bière, puis une autre. Une jeune fille arrive derrière le bar et embrasse le gros type sur la bouche. Si c’est son amie, ils ont 25 ans de différence, si c’est sa fille, ils sont très intimes. Elle doit avoir une vingtaine d’années et elle est plutôt grande, très brune et très sexy. Elle a un short en jean qui arrive juste au dessus des fossettes de ses fesses et un chemisier sans manches noués au dessus du nombril. Son abondante chevelure brune est retenue vers l’arrière par un gros élastique en une queue de cheval laissant échapper des mèches. Elle n’a pas de maquillage sauf les yeux qui sont soulignés de noir. Son visage est régulier et elle a petit nez. Sa bouche est mince, mais bien déssinée.
Il y a déjà une serveuse, donc, la fille derrière le bar doit être l’amie du gros type. C’est d’autant plus évident que je vois qu’il lui caresse les fesses.
Je suis fascinée par cette fille et par sa beauté sauvage. Elle aide mollement la serveuse en apportant des verres. Elle remarque que je la regarde… intensément, car elle me dit :
— J’ai du noir sur le nez ?
— … euh… pardon… Je vous regarde parce que vous êtes très belle.
— Bonne réponse. Ne reste pas debout, assied toi, là.
Elle me désigne une place qui vient de libérer à une table où il y a déjà 3 mecs… pas sympas. Je réponds :
— Je ne veux pas déranger.
Elle me prend par la main et elle m’amène vers la chaise libre en disant :
— Faut pas être timide. Ils ne vont pas te manger. Hein, les gars ?
Les gars rigolent tandis que je rougis. J’offre une tournée aux trois hommes pour me faire bien voir et je continue à la bière forte.
C’est la fin de l’après midi et l’alcool commence à me faire vraiment de l’effet. Je discute avec les gars. Ils viennent de Lille, moi aussi et ils travaillent en usine, moi aussi, mais je ne crois pas qu’on fasse le même boulot !
C’est surprenant, mais je me sens bien, ici. Je commande encore une tournée. La belle brune apporte 3 verres et me dit :
— Pas pour toi, tu as assez bu.
— … juste un dernier verre.
— Non.
— Mais, j’ai soif.
— Bois de l’eau.
Eh ! Je suis un client quand même ! Dès qu’elle a le dos tourné, un de mes nouveaux amis me dit :
— Bois un coup du mien.
C’est gentil. Je veux prendre son verre, mais je fais un faux mouvement et je le renverse sur la table. Mes voisins se reculent pour ne pas en avoir sur leur pantalon. La fille qui a vu la scène me dit sèchement :
— Qu’est ce que j’avais dit ?
Je réponds bêtement :
— Mais, je l’ai pas fait exprès.
— Manquerait plus que ça !
Elle me tends une serviette en disant :
— Nettoie !
Je frotte la table, sous les regards goguenards de mes voisins. Elle revient et me donne un torchon en disant :
— Par terre, aussi.
Là les gens rient carrément, surtout quand du bout du pied elle me montre un endroit mouillé. Je nettoie, puis je vais vers le bar pour rapporter le torchon. Elle le prend et me dit :
— Tu veux payer ?
Sans réfléchir, je réponds :
— Je tiens à m’ex… m’excuser. Est ce que je peux vous inviter au restaurant ? Au Touquet il y a un très bon restaurant.
Elle n’a pas l’air surprise par ma proposition. Elle répond :
— Tu as quoi comme voiture ?
— Une Land Rover.
— D’accord, mais, c’est moi qui conduit. Donne moi tes clefs.
Je les lui donne. Je paye et elle va parler au patron, je vois qu’il me regarde. Elle met ses bras autour de son cou et se colle à lui. Il commence par refuser, je pense, mais elle lui murmure des choses à l’oreille. Il finit par soupirer et lever les yeux au ciel. Je suppose que ça veut dire qu’il accepte.

A suivre.

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