M4
Plusieurs jours sont passés sans contact avec M. Mon esprit était sans cesse occupé par son souvenir, mon cerveau repassait en boucle des images de lui.
Je n’avais aucun moyen d’entrer en communication avec lui et tous les jours j’espérais avoir de ses nouvelles.
Je me rassasiais tant bien que mal de masturbations solitaires, en regardant du porno…mais tout me semblait fade. Seules les vidéos de SM arrivaient à me titiller, et encore pas toujours.
J’avais l’impression d’être triste, exsangue. Mon mari ne me touchait plus, de toute façon il allait être réopéré bientôt, et même nos échanges verbaux étaient parfois tendus. Toute tendresse avait disparu de notre couple; je m’en sentais également fautive.
Cette traversée du désir se faisait sur une route bien sombre, orageuse.
À table un soir, mon mari, à qui j’essayais de soutirer la moindre information possible sur M, me dit qu’il était parti à Paris depuis 3 jours…Voilà qui n’indiquait rien de bon sur notre prochaine rencontre, il avait quitté Bordeaux pour ses affaires. Je m’astreins à attendre, la mort dans l’âme.
Le facteur délivra cette attente dès le lendemain matin. M m’avait écrit ! Je déchirais l’enveloppe nerveusement, surexcitée de le lire. En fait il y avait juste un billet d’avion, un aller-retour pour Paris, dont le vol partait l’après-midi même à 14h15.
Je me précipitais alors dans la chambre, manquant de me vautrer dans l’escalier, pour me préparer et faire mon sac.
J’ai dévasté ma penderie pour choisir les plus beau habits et la meilleure lingerie. J’étais un peu perturbée qu’il n’y ait aucune consigne, aucun mot. Je me sentais désorientée, j’avais beaucoup de mal à faire des choix.
Je remplis donc ma petite valise comme je pu et partis pour l’aéroport à toute vitesse même si j’avais bien 3 heures d’avance.
Sur le chemin j’ai laissé un message à mon mari, la voix tremblante, pour lui expliquer que ma tante Jacquie avait fait un infarctus et que je la rejoignais au plus vite à Paris.
L’attente à l’aéroport fut un calvaire, le vol pourtant rapide me parut durer une journée entière. Je sentais avec délice mon sexe reprendre vie, se remplir de jus comme un fruit sec qu’on trempe dans l’eau pour le gorger.
J’arrivais à Orly dans un état second, mélangé d’excitation et d’appréhension.
M était là, toujours aussi élégant, accompagné d’un magnifique lévrier Afghan gris.
Il ne dit pas un mot, je le suivais dans les couloirs de l’aéroport, n’entendant plus que le bruit des roulettes de ma valise cabine dans ce flot de gens qui se croisaient.
Il avait une petite voiture anglaise dont le chien remplit la banquette arrière en s’allongeant gracieusement. Je montai devant, muette.
Arrivés au centre de Paris, il se gara au parking souterrain de la rue Montorgueil et nous nous dirigeames tous les trois vers la rue St Denis, ses surplus de fringues vintage, sa foule cosmopolite et ses sex shops.
Il emmena son lévrier dans une boutique de toilettage, le laissa aux bons soins de la patronne et repris sa marche dans la célèbre rue.
Nous nous arrêtâmes au 88, devant un grand sex shop. Il salua le patron qu’il avait l’air de bien connaitre et qui nous devança dans les couloirs pour nous emmener vers une chambre déjà réservée.
La pièce était très belle, c’était le donjon SM. J’eu un frisson de plaisir en découvrant ses installations avec des accessoire en cuir, lanières de toutes sortes, menottes, fouets… j’étais transportée dans un univers tellement décalé de ma vie de petite bourgeoise Bordelaise…Je sentais déjà mes muqueuses se lubrifier, mes orifices se détendre…qu’allait-il m’arriver cette fois ci ?
M se poste devant moi, me regarde alors avec intensité, pénètre mon cerveau de ses yeux profonds…Il met sa main sur ma joue avec beaucoup de tendresse et pose ses lèvres sur les miennes. Des larmes m’envahissent aussitôt, jamais il n’a eu de geste amoureux ou bienveillant envers moi, la surprise est totale. Je reste les bras le long du corps, n’ose pas l’enlacer pendant que nos bouchent s’effleurent, que nos joues se touchent. La pièce est surchauffée, je dois être cramoisie. Je me sens tellement minuscule devant lui…
« Mets toi nue ». Son ton est redevenu froid, comme s’il regrettais déjà cette effusion de tendresse. J’ai peur tout à coup. C’est comme si ce baiser était celui du condamné à mort. Ce que je n’imaginais pas, c’est que cette peur pouvait être jouissive aussi. Ça je le découvrais chez moi.
Une fois entièrement déshabillée il me tourne autour, jaugeant sa marchandise. Il pose une main ferme sur mon sexe pour vérifier mon état et la porte à sa bouche, satisfait de gouter ses doigts humides qu’il lèche lentement.
Il ouvre une petite mallette qui est posée sur le lit et en sort en casque mp3 qu’il m’installe sur les oreilles, le bloquant définitivement avec un bandeau qu’il pose sur mes yeux. Une musique démarre, un peu indus avec des sons d’instruments indiens portés par le rythme froid et mécanique d’une boite à rythmes.
Je me retrouve isolée. Il me prend par le bras et me fait m’allonger sur un genre de petit banc en Skaï, comme un de cheval d’arçons bas, sur le ventre. Le contact est froid, comme la musique qui devient hypnotique.
Puis il m’attache. Aux pieds, aux jambes qu’il écarte et replie. Les mains aussi, autour du banc, me laissant dans une positon d’ouverture totale, de soumission absolue. J’ai tellement envie qu’il me baise comme ça, d’être son jouet, de sentir sa queue me pourfendre de partout.
Mais l’attente dure longtemps, devient insupportable, je ne sais même plus s’il est encore dans la pièce, isolée sans possibilité d’entendre ou de voir. La musique me transporte, me fait entrer en transe, je suis complètement à sa merci. Il pourrait faire entrer quinze hommes pour me violer s’il le voulait, je ne pourrais rien faire que l’accepter. Cette idée m’excite soudain, je sens ma chatte dégouliner sur le Skaï, mon corps s’ouvrir encore, bouger vainement pour attirer l’attention. Peut-être qu’on me regarde, qu’on me filme…mon coeur s’emballe dans cette attente perverse, je l’entends battre malgré la musique qui cogne à mes oreilles.
Ça y est. On m’introduit. On dirait un gode, de grosse taille, qui pénètre ma chatte sans difficulté, me procurant une jouissance immédiate. Une machine, c’est une machine qui me baise…le rythme est régulier, métronomique, aucune peau, aucun doigt ne me touche, juste le bras de la machine qui enfonce inlassablement son gode en moi, me pilonne. La délivrance est absolue, je jouis déjà, par le vagin, délivrant mes tensions.
Le rythme baisse. Je sens un deuxième sexe en plastique se loger dans mon anus tandis que le premier s’est arrêté en moi. Il est énorme, me fait un peu mal au début, mais quand il commence à s’actionner dans mes entrailles le plaisir renait, me fait chavirer.
Les deux objets me violent ensemble, au rythme de la musique, je deviens hystérique en les sentant se rejoindre dans mon ventre, l’un sortant de mon anus pendant que l’autre investit ma chatte inlassablement. Le rythme devient fou, la machine s’emballe et me fait jouir plusieurs fois, alors que des images d’Himalaya défilent dans ma tête, véhiculées par la musique.
J’ai le ventre en feu d’artifice, en explosion continue pendant que la machine dévaste mes trous, c’est à peine si je sens un premier coup de fouet m’atteindre sur les reins.
Sa morsure me rappelle à la vie, me fait du bien…augmente ma jouissance. Je n’aurais jamais cru vivre de telles émotions corporelles et psychiques. Le voyage est total, dans un pays inconnu, celui du plaisir violent, de l’orgasme qui punit.
La chevauchée de mes orifices dure encore longtemps, sans répit, mais toujours je jouis, je gicle, habitée par des robots vicieux et infatigables.
Je crois que les coups de fouets ont cessé, je ne sais plus très bien, mon corps ne m’appartient plus. Et c’est bon.
Soudain le rythme des engins se calme et je sens un gland s’approcher de mes lèvres. Enfin, il me donne un peu de lui, de sa chair ! J’ouvre vite la bouche pour le gober avec gourmandise mais je ne reconnais pas son sexe. Sa forme est étrange mais il est bien chaud et vivant, ce n’est pas une machine en plastique.
Je comprends tout à coup. C’est le chien.
J’ai déjà vu des photos de sexes de chiens au musée érotique d’Amsterdam…il n’y a aucun doute, il me donne à sucer la bite de son lévrier.
Je suis écoeurée, surprise, mais le contact de sa chair chaude dans ma bouche me fait du bien, j’en ai une sensation orale agréable, douce, et mon désir repart de plus belle quand les godes recommencent à prendre de la vitesse en moi.
Tout son sexe est dans ma bouche maintenant, je sens sa forme, son petit gland et la grosse boule juste après, il s’enfonce jusqu’à ma gorge, surtendu, ma langue le dévore, mes lèvres se serrent fortement sur lui, ma salive abonde. Je le pompe comme une folle, survoltée, je n’aurais jamais imaginé aller si loin dans la luxure.
Je veux qu’il jouisse, je veux gouter son foutre, qu’il y en ait beaucoup, qu’on m’oblige à l’avaler. Des mains se posent sur ma tête, m’enfonçant le sexe du chien jusqu’au bord des amygdales, puis font glisser ma bouche dessus pour que je pompe sans relâche l’a****l qui expulse tout à coup son foutre chaud, déclenchant un énième orgasme dans mon ventre, encore plus violent que les précédents. On bloque ma tête enfoncée sur le sexe du chien qui coule sans discontinuer dans ma gorge, par longs jets épais, que j’avale sans attendre, curieuse de son goût amer et salé, ma bouche est pleine de jus mais je n’en perds pas une goutte et déglutis facilement l’ensemble sans m’étouffer, avec un plaisir incroyable.
La musique s’arrête. Les machines aussi. On les déloge de mes fesses. Je sens qu’on enlève mes liens, qu’on me détache. Une main douce vient enlever mon bandeau, m’aide à me redresser.
C’est le patron du Love Hôtel qui me libère, me sourit.
M est parti.
J’ai du mal à reprendre mes esprits. Je reste un moment allongée sur le banc, dans la pièce vide, avant de trouver l’énergie de remettre mes vêtements et de sortir dans la rue.
Il fait déjà nuit. J’ai l’impression d’avoir rêvé. Seuls mes reins endoloris me ramènent à la réalité.
Et le goût encore présent du sperme dans ma bouche.
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