Devenue grand-mère, mais encore désirable – désirée aujourd’hui même – je vais te dire quelques choses qui ne te feront sans doute pas beaucoup plaisir mais qui sont ma vie.
Dépucelée, quasiment violée, à dix-huit ans par un soudard, dans une voiture au son d’une musique de bal de campagne, ne m’avait pas prédisposée à devenir une obsédée de la bagatelle. Deux ans s’écoulèrent sans qu’aucun homme ne me touchât jusqu’à ce que je te rencontre. Je t’ai bien fait patienter trois mois avant de te céder tant j’avais gardé un mauvais souvenir de cette première fois. Mais je découvris rapidement que l’amour bien fait pouvait être fort agréable et je me mis à aimer beaucoup ça.
Mariés jeunes, des enfants très vite, la routine s’est installée. Je t’ai rapidement su un peu dragueur, je m’en suis d’abord sincèrement offusquée puis ma colère s’est transformée en comédie, que tu prenais pour argent comptant. Ta fierté d’homme était sauve : ta femme n’aimait pas que tu la trompes. Nos rapports se sont espacés, souvent trop vite expédiés, même si j’ai toujours éprouvé beaucoup de plaisir à faire l’amour avec toi et une vraie tendresse nous unit encore. Nos boulots nous apportent une aisance financière qui nous permet de ne pas avoir de différends sur ce sujet-là.
Fier comme un coq, ou comme tous les hommes, tu n’as jamais supposé que d’autres hommes puissent s’intéresser à moi ou bien que, s’il s’en trouvait un susceptible de me faire des avances, je puisse y succomber. Une fois pourtant, je t’ai avoué qu’un homme me draguait au travail et tu m’as encouragée à l’encourager et à lui céder. Ce que j’ai fait, et ça t’a d’ailleurs beaucoup excité. Tu m’as fait l’amour comme un sauvage pendant que je te disais que je l’avais sucé, qu’il m’avait tripotée et que nous avions fait l’amour, sur un tas de cartons, dans une discrète réserve, et que j’avais beaucoup aimé le côté sauvage de cette aventure. Mais tu as pris ça pour un accident, une aventure sans lendemain, comme une lubie et tu as oublié. Eh bien, tu as eu tort, mon petit mari. Celui-ci n’était pas le premier et il ne fut pas le dernier.
Tes copains, sans que je sache bien pourquoi, m’ont à peu près tous cherchée, et beaucoup m’ont d’ailleurs trouvée. Il est vrai qu’ayant cédé un jour à l’un d’eux, le téléphone arabe a dû bien fonctionner. Je les entends d’ici :
— La femme à Bernard, un bon coup ! Et pas farouche !
Tu ne te souviens pas de Paul, le marchand de paniers, un soir où nous étions en boîte ? Il m’a collée toute la soirée. Et quand je dis collée, c’est bien de colle dont il s’est agi. Il m’a fait danser et, durant le premier slow, j’ai bien senti qu’il avait une grosse envie de moi. Nous sommes donc restés collés, son sexe dressé dans son pantalon, mon ventre le faisant rouler. J’ai bien cru qu’il allait exploser.
— Tu ne vas pas me laisser comme ça, supplia-t-il.
Bien sûr que non, je n’allais pas l’abandonner d’autant que ce que j’en avais senti m’avait paru important. Je t’ai dit que j’allais aux toilettes et nous sommes sortis dans le parc. C’était l’été, je ne portais qu’une courte jupe qu’il s’empressa de soulever, me faisant prendre appui des deux mains sur le capot de ta voiture. Il arracha littéralement ma culotte et me pénétra d’un coup. Il n’eut aucun mal car il m’avait bien préparée avec cette danse torride. J’ai joui comme une folle quand j’ai senti son gros machin me remplir. En moins d’une minute, lui et moi avions pris notre pied. Il me tendit un Kleenex, le sida n’existait pas à l’époque. Et nous sommes revenus danser.
Et ton cousin Francis ? Tu m’as bien dit un jour, mais sans l’ombre d’une inquiétude, qu’il était bien souvent chez nous quand tu n’étais pas là. Il venait en effet souvent, au début avec le prétexte de te voir. Mais je savais bien qu’il savait que tu étais absent. Et puis, sans qu’il soit question de toi, il venait, pour moi, mais je ne le savais pas encore. Au début, il n’osait pas trop, ne sachant pas comment j’allais réagir. Mais je sentais ses regards se faufiler. Un jour où je faisais les carreaux, il m’aida à accéder à la fenêtre de l’escalier, celle où je ne peux aller sans aide. J’étais évidemment en jupe, sans penser qu’il allait me voir par dessous. Ceci ne parut pas lui déplaire et, même lorsque je fus stabilisée sur le bord de la fenêtre, il ne me quitta pas des yeux.
— J’attends pour t’aider à redescendre prétexta-t-il.
Je savais qu’il n’en perdait pas une miette et que ses yeux étaient rivés sur ma petite culotte.
— Si j’avais su ça, je n’en aurais pas mise pensai-je.
Je laissai tomber mon torchon et me retournai pour qu’il me le fasse passer. Lui faisant face, je m’accroupis pour l’att****r, écartant franchement les genoux. Sa main tendait vers ma main mais ses yeux ne quittaient pas ma culotte et si je ne lui avais pas dit :
— Hou, hou, Francis, réveille-toi !
Il serait encore dans l’escalier, hypnotisé par ce qu’il voyait. Je t’avouerais que je ne pensais même pas à me relever tant son regard me fascinait. J’adorais qu’il me regarde.
Les carreaux enfin terminés, il fallut redescendre.
— Assied-toi sur le bord, me dit-il, et je t’att****rai.
Assise, son visage se trouvait au niveau de mes genoux.
— Avance-toi, me dit-il.
Pour ce faire, je dus écarter les jambes, lui présentant de près ce qu’il avait regardé de plus loin. Lorsque mes fesses furent au bord de la planche, il posa ses mains à l’intérieur de mes genoux, les écarta et plongea son visage entre mes cuisses.
— Je vais te bouffer, me dit-il.
Et il me bouffa. D’abord à travers ma culotte rapidement ravagée, puis déchirée de ses dents. Et là ! Nous avons entendu ta voiture. Francis m’a rapidement descendue, ma jupe cachant mes lambeaux de culotte, j’ai couru à la cuisine et il t’a attendu au salon où vous avez tranquillement pris l’apéro.
— Je te finirai bientôt, m’a-t-il glissé avant de partir.
Et j’y comptais bien. Il m’avait tellement allumée, le salaud. Et je crois que ce jour-là, tu n’as pas bien compris que je te saute dessus dès qu’il a eu le dos tourné. Mais il fallait absolument m’éteindre, il fallait que je jouisse. Et j’ai joui, mon chéri, en pensant à lui. Mais ça ne t’a pas dérangé car tu m’as assez bien baisée ce jour-là. Et il m’a finie, comme il me l’avait promis, et dès le lendemain.
Il t’a donné un coup de main pour charger je ne sais quoi et dès ton départ, il s’est précipité. J’étais à la fenêtre, je vous ai vus, je t’ai vu partir et je l’ai vu arriver. J’ai quitté ma culotte et je l’ai attendu. Et il a voulu me terminer là où il avait été interrompu. Il m’a hissée sur le rebord de la fenêtre, a écarté mes jambes et m’a bouffée. Et quand je dis bouffée, j’ai bien cru qu’il allait arracher mon clicli. Il le serrait entre ses dents, l’agaçant du bout de la langue pendant que son doigt me fouillait. J’ai crié comme une folle. J’ai A-DO-RÉ ce qu’il m’a fait. Mes jambes ne me tenaient plus quand il m’a redescendue mais il a bien fallu que je le soulage, ce pauvre cousin. Je me suis assise sur une chaise et lui sur la table, ses jambes de part et d’autre de mon corps, me présentant un sexe fièrement dressé, conquérant. Je l’ai pris entre les lèvres mais au bout de quelques minutes je l’ai entendu soupirer :
— Attention, je ne peux plus tenir.
Et il a tout lâché dans ma bouche et dans ma gorge. Je l’ai sucé jusqu’à ce qu’il me demande de cesser. Ça a été très bon. Il ne m’a pas baisée ce jour-là mais il s’est largement rattrapé depuis.
Et ton copain Jean-Claude ? Tu lui as toujours fait une totale confiance à ton copain Jean-Claude ? Tu as eu bien tort. De tous tes copains, c’est lui qui m’a le plus souvent et le plus efficacement baisée. Un solide, ton copain Jean-Claude.
Mais qu’est-ce que j’ai aimé qu’il me prenne, dans toutes les occasions, souvent rapidement mais toujours avec un résultat à me faire grimper aux rideaux. Mais il n’y avait pas toujours de rideaux quand il me chopait. Ça frisait quelques fois l’inconscience. Vous étiez au salon avec Laurette et il prétextait venir surveiller le gigot pour me doigter dans la cuisine. Il ne voulait pas que je mette de culotte quand ils venaient manger, ainsi j’étais plus facilement accessible à ses doigts, mais aussi à son sexe bien souvent juste enfilé et retiré dans l’attente d’une meilleure fin.
Je n’ai, je l’avoue, jamais pu résister à un sexe en érection et le sien était souvent en érection. Un sexe long, bien plus long que le tien, fin, bien plus fin que le tien, légèrement recourbé, susceptible, je le supposais alors, et la suite me prouva que j’avais raison, de se faufiler partout, et de provoquer beaucoup de plaisir. Sa forme galbée faisait penser à un arc, tendu, prêt à lâcher ses flèches. Je ne lui ai jamais vu lancer la moindre flèche mais ce qui en jaillissait en avait quasiment la vitesse. Qu’est-ce que je l’ai aimé ce sexe, même s’il a bien failli m’étouffer quand il me le glissait dans ma bouche et qu’il atteignait le fond de ma gorge.
Et il me l’a enfilé plusieurs fois, et presque sous ton nez. Tu te souviens de cette robe boutonnée dans le dos que nous avions achetée au Cap et qui te permettait de me tripoter les fesses dans la foule ? Et bien, Jean-Claude l’aimait aussi beaucoup. Un bouton défait, je n’avais presque pas à me pencher tant son galbe lui permettait de me pénétrer presque debout. C’était très pratique pour les coups vite tirés. Un jour, c’est toi qui as détaché le bouton et qui a enfilé ta main pendant qu’il surveillait le barbecue.
— Cochonne, tu n’as pas mis de culotte, m’as-tu dit, émoustillé par sa proximité.
Et tu m’as caressée, ton doigt m’a écarté les lèvres et a glissé dans mon minou maintenant tout mouillé. Et tu es allé le remplacer devant le feu. Et ce n’est pas son doigt qui a remplacé le tien quand il est revenu. Tu m’avais allumée et c’est lui qui m’a éteinte.
Un autre jour, tu préparais une nouvelle fois le barbecue et je te parlais depuis la fenêtre. Ce que tu ne savais pas alors c’est qu’il était assis, le dos contre le bas de la fenêtre, sa tête sous ma jupe, sa langue dans mon minou et son doigt qui agaçait mon petit trou. Qu’est-ce que j’ai joui ce jour-là, là, sous tes yeux, pendant que tu me racontais je ne sais plus quoi et que tu me demandais où il était. Sa langue et ses doigts étaient électriques et je me demande comment tu ne t’es douté de rien tellement j’étais absorbée par les vagues de plaisir qui m’emportaient et comme j’étais aussi peu attentive à ce que tu me disais.
Savoir que tu étais là, à côté, pendant qu’il me léchait, décuplait mon plaisir. J’étais, comment te dire, heureuse de te savoir là. J’aurais aimé que tu saches, que tu voies que je jouissais. Et dieu sait que j’ai joui avec tes copains.
Le jour où nous rentrions de cette réunion politique avec Yvan, Franck et Francis, ton copain militant. Tu conduisais et Francis était monté devant. J’étais derrière toi, Yvan au milieu et Franck à gauche. Il faisait nuit, il faisait froid et la radio nous berçait. J’avais ma jupe portefeuille qui avait dû s’entrouvrir, quand j’ai senti la main d’Yvan se poser sur mon genou. Que faire ? Le repousser ? L’un de vous aurait pu s’en apercevoir.
J’ai simplement rabattu mon manteau sur sa main. Il a évidemment pris ce geste pour un encouragement et sa main est remontée le long de ma cuisse jusqu’en haut des bas. Je sentais sa main comme une brûlure qui finit par m’envahir. J’écartai mes cuisses, certaine qu’il n’irait pas trop loin. Il n’avait en fait pas loin à aller pour toucher ma culotte, en soulever le bord et y glisser un doigt qui n’en resta pas là et trouva rapidement ce qui était prêt et ravi de ce contact, mon clicli. Et là, dans la nuit, dans cette voiture, parmi vous, ignorants du plaisir qui était le mien, je me suis laissé emporter. Le plaisir du défendu décuplant ma jouissance. Et nous sommes arrivés chez Francis où Franck et toi êtes montés mettre au propre un compte-rendu à remettre à la presse demain.
— Chéri ! Yvan va te tenir compagnie. On en a pour cinq minutes, me dis-tu.
— Ils en ont pour un quart d’heure, rectifia Yvan qui vous connaissait bien.
Dès que vous avez franchi le seuil de son hall, Yvan ouvrit sa braguette d’où jaillit un sexe que je ne voyais pas dans la nuit mais que mes doigts jugèrent apte à me donner un peu de plaisir. Ma culotte finit sur mes chevilles et je me retrouvai assise sur lui, mon minou tout mouillé ayant absorbé son sexe. Son doigt retrouva ce qu’il avait dû quitter et, me soulevant et redescendant lentement il ne tarda pas à exploser et à se vider tout au fond de moi. Lorsqu’ils redescendirent nous étions sagement assis, chacun contre sa porte.
— Vous en avez mis du temps. On se gèle dans cette voiture, me crus-je obligée de vous reprocher
Et Gilles ? Ton copain le toubib ? Un chaud lapin celui-là aussi ! Tu m’as souvent reprochée d’être un peu hypocondriaque, d’être toujours fourrée chez le médecin. Tu ne croyais pas si bien dire, j’étais souvent fourrée chez le médecin mais aussi par le médecin. Au début je ne comprenais pas trop pourquoi, même si je n’avais qu’un problème de gorge, il me demandait de quitter ma culotte et de m’allonger. Il me tripotait alors, sous des prétextes médicaux bien sûr, pendant plusieurs minutes.
— Tout est lié, me disait-il lorsque je lui demandais pourquoi il procédait à ces attouchements. Une muqueuse fragile peut entraîner des problèmes plus graves et c’est pour ça que je veux vérifier.
Il me prenait pour une conne, c’était certain, mais je n’avais nulle envie de lui refuser. Il m’enfilait ses doigts et ce geste était sensé analyser la sensibilité desdites muqueuses. Mais mon clitoris, lui, il appréciait beaucoup ces introductions et je me sentais fondre. Je gardais mon sang froid, observant du coin de l’œil ce médecin, ami de la famille qui, manifestement, prenait du plaisir à avoir mon sexe sous ses yeux et sous ses doigts. Plus les années passaient, et sans doute puisque je n’avais jamais rechigné à être ainsi tripotée, plus il sollicitait mon clitoris. Les sex-toys n’existaient pas alors mais il m’enfilait une espèce de cylindre pour, disait-il, diffuser un produit sensé me faire du bien et qui m’excitait beaucoup. Il lui est même arrivé de m’en enfiler un dans le minou et l’autre dans mon petit trou, préalablement préparé avec un de ses doigts enduit de crème. J’ai cru défaillir ce jour-là. J’avais l’impression qu’ils se touchaient et je me sentais littéralement fondre.
La première fois où j’eus, sous ses doigts, un orgasme, il fit celui qui n’avait rien remarqué.
— Rhabille-toi ! Il faudra que je te revoie rapidement. conclut-il simplement.
Et, au moment de partir :
— Tu salueras Bernard de ma part
Une fois dans la rue, je pris conscience qu’il m’avait tripotée, qu’il m’avait masturbée et, qu’en plus, il m’avait fait payer la séance. Très bon le toubib !
Et puisqu’il voulait me revoir, il me revit. Mêmes visites, même procédure, quitter la culotte s’allonger jambes écartées et sentir que ce qui vous est prodigué n’est, ma foi, pas désagréable. Désormais je ne prenais aucune précaution en matière de jouissance, dès que c’était bon, je me laissais aller. Et c’était souvent, et longtemps bon.
Un jour je sentis que ce qu’il m’introduisait était moins froid mais plus gros, et plus chaud qu’habituellement. Il avait laissé tomber son pantalon et, comme j’étais juste à portée, il s’était faufilé. Je plantais mes yeux dans les siens :
— Mais enfin, Gilles, qu’est-ce que tu me fais ?
Il fit mine de se retirer mais je le rassurai :
— J’espère simplement que tu ne vas pas me louper et que je ne regretterai pas le montant de ma visite.
Extra ! Se faire enfiler ainsi, confortablement installée, certaine de ne pas être découverte, c’était fabuleux. En effet, comme tu le disais, j’étais souvent fourrée chez le médecin.
Tu te souviens de ce barbecue un été, il y a bien longtemps ? Tu sais, le jour où avec Marc on a mis le feu à la pelouse. Avec Martine, sa femme, vous étiez allés faire des courses qu’elle avait fait préparer et qui allaient durer un bout de temps. Des braises étaient tombées et la pelouse un peu sèche avait grillé sur quelques mètres carrés. Marc avait aussitôt attrapé le jet d’eau et avait rapidement éteint ce petit feu mais il en avait profité pour m’asperger.
Je n’avais enfilé ce jour-là que cette petite robe d’été que je portais à même la peau. Mouillée, elle se collait à mon corps et je vis son regard changer.
Je me jetai sur lui pour lui arracher le tuyau et l’arroser à mon tour. Il ne voulut pas se laisser faire et nous nous sommes retrouvés par terre, nous disputant le tuyau, nous roulant dans l’eau que nous venions de répandre. Comme des enfants nous nous amusions, jouant avec ce jet d’eau qui continuait à nous mouiller, mais je ne voulais pas céder. Marc, sûrement ravi de me sentir tout contre lui, résista longtemps. Je finis par prendre conscience que ma robe, collée à la peau, était remontée dans la bagarre et que, allongée sur le dos, j’étais nue jusqu’au ventre. Le regard de Marc, à genoux entre mes pieds, allait de mes yeux, à mes cuisses ouvertes. Il progressa sur les mains, toujours à genoux, et ses doigts vinrent souligner mes tétons qui pointaient à travers le tissu. Sa bouche chercha la mienne, son ventre se colla au mien. Mes doigts cherchèrent les boutons de son bermuda qui fut vite ôté. Lorsqu’il me pénétra, je me sentis transportée, comme dans un film. Nous étions en train de faire l’amour dans l’eau, dans la boue, a****lement, et j’aimais ça. Et manifestement il aimait aussi, si j’en crois le grognement qu’il poussa quand je sentis son ventre écraser plus fort le mien et qu’il se déversa en moi. Lorsque sa femme et toi êtes arrivés nous étions tout mouillés bien sûr mais nous avions fait disparaître toute trace de terre de nos vêtements et de notre peau. J’avais également utilisé le jet d’eau pour me rincer.
— Je vais t’aider, m’avait-il dit.
Accroupie, genoux écartés, je dirigeai le jet sur mon sexe lorsqu’il en écarta les lèvres pour y introduire l’embout. Le jet sur mon clitoris m’avait paru également susceptible de procurer des sensations que j’eus le loisir de découvrir un autre jour, seule.
Pour éviter que vous vous posiez des questions sur notre apparence nous avions mis au point un stratagème : dès que vous vous êtes approchés vous avez eu droit à un arrosage en règle ce qui fait que, vous trouvant dans la même tenue que nous, tout paraissait normal.
Son regard ! Son seul regard m’aurait amené à l’orgasme. Je fondais dès qu’il me regardait. Sa position favorite était que je m’installe dans ton Voltaire, lui assis sur la table basse, mes pieds de part et d’autre de son corps et là, ses doigts entraient en fonction. Ses doigts !
D’une main il m’ouvrait, de l’autre il me fouillait. Je ne sais pas combien il avait de doigts mais ils me faisaient monter très haut et très vite et là, je pouvais y rester tant qu’il voulait. Je n’ai jamais compris comment il faisait mais il m’épuisait. Si je n’avais pas eu le temps de quitter ma culotte, il l’écartait, et il me caressait. J’en suis toute mouillée, rien qu’en parlant de ce que me faisait ton ami Pierre.
Nous étions allés un dimanche au bord de la rivière tous les quatre. Nous avions trouvé une petite plage où il n’y avait jamais personne car l’accès en était quelque peu caché. J’avais amené mon jeu de dames, j’adorais ce jeu que plus personne ne connaît aujourd’hui, et Pierre avait accepté d’être mon partenaire. Nous étions assis sur le sable, face à face, les pieds posés de part et d’autre du jeu, présentant ainsi le fond de ma culotte de bain de laquelle devaient déborder quelques poils de ma toison de brune.
— On va se baigner, affirma sa femme et tu la suivis dans l’eau.
Nous vous vîmes nager, chahuter et, à n’en pas douter vous tripoter mais Pierre ne semblant pas s’en offusquer, pourquoi m’en serais-je, moi, offusquée. Ses mains lâchèrent rapidement les pions pour de l’une écarter ma culotte et de l’autre glisser un doigt dans un lieu déjà bien humide. Et mes yeux plantés dans les siens, rapidement j’atteignis ce plaisir que lui seul n’a jamais su me donner de cette manière. Il m’élevait et, tel un cerf-volant tenu par son fil, je planais contrôlée par ses doigts.
— Ils ont traversé et se sont enfilés dans le petit bois en face, me dit-il comme s’il s’agissait d’un non-événement.
Car je savais bien moi, que vous alliez là-bas pour faire l’amour et qu’à votre retour vous auriez un prétexte incontestable à votre promenade sylvestre.
Jamais Pierre ne m’a fait autre chose que me toucher. Je n’ai jamais vu, ni touché son sexe. Il était simplement « dactile » et je pense qu’il devait se comporter de la même manière avec Claire, sa femme et que celle-ci avait besoin, de temps en temps, d’un sexe dans le sien et le tien, pas désagréable, était disponible
Tu te souviens de la soirée où ce chanteur connu est venu dans notre village. Nous y sommes allés avec Jacques dont sa femme était partie rejoindre sa famille qu’il détestait. Le spectacle était en plein air et il y avait un monde fou. Nous étions compressés par la foule et nous avons eu beaucoup de mal à rester ensemble car tout le monde voulait bouger au rythme de la musique. Je me suis retrouvée collée à Jacques, son ventre contre mon dos et tu étais un peu sur notre droite, captivé par le spectacle et l’ambiance. Nous bougions, je viens de le dire, et mes fesses perçurent bientôt une émotion grandissante dans son bermuda.
Il avait posé ces mains sur mes hanches, sans que je ne m’en offusque, pensant qu’ainsi nous resterions ensemble. Rien, jusqu’à présent, ne m’avait laissé supposer qu’il pourrait tenter quoi que ce soit avec moi, tant notre relation était amicale, quasi fraternelle. Je fis celle qui ne se rend compte de rien, me balançant contre lui, de haut en bas, et de gauche à droite, mais toujours en rythme ; il n’aurait pas fallu qu’il s’imagine que je l’encourageai. Ses mains, mais la foule bougeait beaucoup, glissèrent sur mon ventre pour s’y rejoindre.
— Comme ça, on ne se perdra pas murmura-t-il à mon oreille.
— Tu as raison, lui répondis-je. Bernard a disparu ?
Ses mains sur mon ventre glissèrent sous mon T-shirt, d’une manière qui ne me parut pas voulue mais due à nos mouvements. Mais la chaleur de ces mains sur ma peau provoqua un frisson.
— Tu as froid ? questionna-t-il, surpris.
Et je ne lui répondis pas. Nos corps bougeaient, ses mains aussi. Elles se trouvèrent, comme par hasard, sous mes seins qu’elles frôlèrent quelques minutes puis sur mes seins qu’elles empaumèrent.
— Et alors ! fis-je mine de m’offusquer.
— Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris, bredouilla-t-il.
— Non ! Je ne t’ai pas dit que ça me déplaisait ! Et comme ça on est sûrs de ne pas perdre. Et puis personne ne peut nous voir, l’encourageai-je.
Il ne se fit pas prier et ses mains reprirent leur place, mais après avoir glissé sous mon soutien-gorge. Mes tétons, déjà dressés, apprécièrent d’être quelque peu triturés.
— Si Bernard te voyait ! lui soufflai-je.
Et nous restâmes ainsi longtemps, un sexe en érection collé contre mes fesses et des mains très câlines sur mes seins. L’une d’elle revint sur mon ventre puis se faufila dans la ceinture de ma jupe pour aller se poser sur ma culotte.
— Si Bernard te voyait ! répétai-je, sans l’ombre d’un reproche dans le ton de ma voix.
Et sa main remonta, chercha le haut de cette culotte – si j’avais su, je n’en aurais pas mise – et plongea à l’intérieur, se faufila dans les poils et, un doigt en crochet se retrouva à écraser mon petit bouton qui n’attendait que ça. Il me caressa toute la soirée et heureusement qu’il me tenait de son autre bras car mes jambes flageolaient, tant le plaisir me transportait. Je glissai à mon tour ma main dans son bermuda et entrepris une caresse dont je prévoyais l’issue. Un mouchoir qu’il me tendit, permit que son explosion, qui ne tarda pas, n’ait de conséquence visible sur son vêtement. Le concert s’achevant, la foule se dispersa et, dès que nous eûmes un peu d’espace, il glissa entre mes lèvres le doigt qui m’avait donné tant de plaisir. Et nous t’avons retrouvé, seul, au parking.
— Mais où étais-tu passé ? te reprochai-je
Pour lui, j’aurais pu te quitter. S’il n’y avait pas eu les enfants, je crois bien que je l’aurais fait. Les autres m’ont baisée, chopée, culbutée mais Christian, lui, il m’a fait l’amour. Avec lui, ça ne s’est jamais fait entre deux portes, à la sauvette. Lui, c’était la nuit, et toute la nuit. Les nuits où tu allais à Paris à tes salons professionnels, il venait dormir avec moi. Tu vois ! J’ai dit dormir et pas coucher. Lorsqu’il arrivait, j’étais couchée, il se déshabillait, se glissait dans le lit, me caressait, longtemps, il m’embrassait, partout, puis s’allongeait sur moi, me pénétrait et nos bouches liées, ses mains sur mes seins, son sexe dans le mien, nous ne bougions pas ; nous étions bien.
Dès qu’il bougeait, qu’il se retirait, je gémissais, j’avais envie qu’il revienne, j’avais besoin de le sentir en moi et je retardais au maximum sa jouissance car je me sentais vide quand il ramollissait, j’aurais voulu le garder toujours. Je ne sais pas m’expliquer pourquoi, avec lui, il ne s’agissait pas de sexe mais d’amour. Sans doute car, à part toi, il est le seul à m’avoir dit que j’étais belle, qu’il était bien avec moi, qu’il n’aurait pas voulu me quitter. Mais il n’a jamais voulu te faire de peine.
Heureusement que tes déplacements revenaient souvent et duraient en général tout le week-end. Il nous est arrivé de rester au lit plus de vingt quatre heures, sans manger, faisant l’amour quasiment en permanence, tantôt lui sur moi, tantôt moi sur lui. Il avait une capacité de récupération impressionnante. Il lui suffisait que son sexe soit simplement en contact avec le mien pour que je le sente se redresser et se faufiler. Et nous restions ainsi, sans bouger, l’un dans l’autre. Puis nous bougions, puis nous jouissions, puis nous recommencions. Ma peau ne supportait pas de ne pas sentir la sienne.
Celle-ci, je te l’ai aussi racontée, je viens de m’en souvenir. À la boulangerie, tous les jours ou presque, nous nous rencontrions. Nous nous saluions et c’est tout. Je sentais bien à son regard que je ne le laissais pas indifférent mais s’il fallait s’arrêter à tous les regards ?
C’était l’été, j’avais une robe verte, qui s’ouvrait complètement devant et qu’une ceinture du même tissu fermait. Lorsque je sortis, il me suivit, à quelques pas. Je ne l’entendais pas vraiment mais je le savais là, derrière moi. Je sentais son regard me déshabiller et je me mis à aimer cette situation. Je pris des rues discrètes pour arriver chez nous, et lorsque j’eus franchi le portail, je me retournais : il était là, debout, ses yeux cherchant ou un reproche ou un encouragement. Je ne fis ni l’un ni l’autre, je m’avançais vers le fond du jardin, laissant le portail ouvert, ce qui valait bien un encouragement. Arrivée près du puisard, totalement à l’abri des regards, je l’attendis, sans me retourner. Ses mains se posèrent sur mes hanches, trouvèrent le nœud de ma ceinture qu’elles détachèrent et une main poussant une hanche, l’autre tirant l’autre, je me retrouvais face à lui. Il écarta les pans de ma robe, caressa mes seins que j’avais laissés en liberté ce matin, saisit ma culotte et, s’accroupissant, il me l’enleva.
Sans un mot, j’ouvris sa braguette pour libérer ce que je supposais être à l’étroit dans son pantalon. Et toujours sans un mot, je me mis à genoux puis je le pris dans ma bouche. Je me sentis alors devenir une autre. Jamais je n’aurais pensé pouvoir sucer ainsi un inconnu et, là, dans notre jardin, sans aucune hésitation, je suçais un homme qui manifestement était ravi de l’aubaine. Je prenais du plaisir à cette fellation mais je le voulais ailleurs, et vite. Je me relevais, m’appuyais au puisard, jambes écartées, robe jetée sur mon dos et, toujours sans un mot j’attendis. Pas longtemps ! Je sentis d’abord des doigts m’ouvrir puis je me sentis pénétrée et il entreprit d’aller et venir entre mes reins, doucement, calmement. Ses mains avaient attrapé mes seins et je sentis que tout ceci allait sans tarder avoir une conclusion heureuse. Je me mis à gémir de plaisir et ceci le stimula. Son rythme s’accéléra et je le sentis se lâcher avec un bonheur largement partagé. Nous n’avions pas échangé un seul mot. Il se retira, se rajusta, et s’en alla. Je ne le revis jamais !
Je n’ai pas pu alors m’empêcher de te raconter cette aventure, sans trop entrer dans les détails tout de même. Tu voulus savoir de qui il s’agissait mais j’ignorais son nom. La seule chose que je savais c’est que je t’avais vu discuter avec lui, quelques semaines auparavant, lors du dépouillement des élections municipales. Mais tu avais, ce soir-là, parlé à beaucoup de monde.
— Ma femme est une salope, te contentas-tu de me dire avant de me sauter dessus et de me faire l’amour dans ce jardin, avec une fougue inhabituelle.
Et puis tu oublias, convaincu qu’encore une fois il ne s’agissait que d’un accident.
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