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Le chemin de l’école partie 1

Le chemin de l’école partie 1



Déjà lorsqu »il a divorcé il y a 2 ans, il ne me laissait pas indifférente. Mais deux choses m’ont fait me mettre en retrait : la première et pas des moindres, j’étais en couple depuis dix ans avec un homme quelque peu violent qui épluchait chaque minute de mes journées et dont j’avais bien trop peur pour lui mentir ou lui cacher quoique ce soit. Impossible donc de me laisser approchée ou de discuter avec lui dans un autre contexte que celui du boulot. Et mon travail est la deuxième explication de mon retrait : je travaille dans une école, plus précisément dans la classe que son fils fréquentait lors du divorce.

Mais voilà, je ne pouvais m’empêcher de remarquer son sourire lorsqu’on se croisait. Et lorsque son fils est passé au CP nous n’étions plus à même de nous croiser dans l’école, mais chaque fois qu’on se croisait dans les rues du village, j’avais le droit à grand sourire et un signe de la main.

Je me suis retrouvée célibataire durant l’année de grande section de son fils, deux mois avant les vacances d’été, mais comme nos rencontres étaient moins fréquentes voire devenues inexistantes en juillet et en août, pas une seule seconde m’est venue l’idée de tenter un rapprochement avec lui. J’ai rencontré un homme, un peu plus jeune que moi qui m’a redonné la confiance en moi que mon ex avait piétiné toutes ces années, qui m’a aidé à m’aider et à ne plus rougir de mes désirs, qui m’a redonné goût au sexe…

Une année s’est donc écoulée entre la fin de la dernière année de maternelle de son fils aîné et ce jour où je l’ai croisé dans le hall d’une boutique. La rentrée des classes est dans une semaine et son petit dernière fait sa première rentrée des classes. Nous échangeons 3 mots en se croisant à la sortie de la boutique. Des banalités polies puis en repartant il lance la petite pique qui ne me laisse pas insensible : ce n’est pas forcément des choses que l’ont dit dans le but de faire plaisir mais sur moi ça a tendance à éveillé un questionnement sur l’intention de ce titillement. Chez moi on dit qui aime bien châtie bien… du coup je me pose sans cesse la question de savoir si ce genre de petites phrases sont anodines ou ont un sens caché. Bref, de retour dans ma voiture je me dis que ce :  » détendez-vous encore un peu, les monstres arrivent bientôt !  » n’était que la sempiternelle ritournelle des gens qui pensent que les gens bossant en école ont bien trop de vacances…

Le lendemain, discussion avec ma collègue sur les relations entre parents d’élèves et membre de l’équipe éducative. Je lui dis que même célibataire et ce bien que certains papas ne me laissaient pas indifférente, c’est une situation que je ne me sentais pas vraiment capable de gérer. Et là son sourire de la vieille m’apparaît comme s’il était debout devant moi. Je balaie son image pour revenir à notre discussion. Elle me répond qu’elle cela ne l’aurait pas dérangée, surtout avec le père d’un des élèves que j’ai eu l’année passée. Et encore une fois je revois son visage… je parviens à le chasser de mes pensées et termine ma semaine sans y songer à nouveau.

Mais voilà, le jour de la rentrée est arrivé. Comme chaque année, je pars de chez un peu plus tôt en ce jour particulier. Habitant à moins de 5 minutes à pieds de l’établissement scolaire, c’est pleine de joie que je foule le pavé des rues de mon village pour retrouver mes collègues et mes élèves. Alors que je pense au déroulement de la journée, une voiture passe à côté de moi, ralentie et se gare sur la chaussée opposée. Je vois un bras qui me fait signe de monter : je m’approche et je le vois. En un dixième de seconde, une foule de questions se bouscule dans mon esprits : est ce juste un geste gentil ? Ou espère-t-il quelque chose ? Que vont penser les gens ? Et mon copain ? Comment le prendrait-il ? Finalement je monte dans la voiture : après tout, ce n’est rien qu’un trajet en voiture. Il me dépose devant les grilles de l’école. J’espère que les collègues n’ont rien vu, j’aimerais éviter les questions et réflexions de certaines collègues bien plus âgées que moi que verraient ça d’un mauvais œil que je sympathise avec une parent d’élèves. Il me sourit puis me dit : « à tout à l’heure »…

Je rejoins les collègues sans m’empêcher de penser à lui et mes songes dévient aisément en des images coquines… Il faut que je me reprenne, il va falloir faire face aux parents et à leurs bambins qui font leur retour pour certains, leur premier pas dans la vie de grands pour d’autres. Nous voilà toutes les 12, face à une foule de personnes. La directrice souhaite la bienvenue à tout le monde, présente l’équipe et le fonctionnement de l’école mais déjà je n’écoute plus qu’à moitié : mon regard parcourt la foule à la recherche de son visage. Mon cœur bat la chamade quand je l’aperçoit au milieu des parents discutant avec un autre papa. Lui ne me voit pas.

La réalité me ratt**** : il faut accompagner les enfants dans les classes. Ce n’est pas ce matin que je pourrais croiser son regard une nouvelle fois. Peut être ce soir à la sortie… Mais qu’est ce qu’il me prend à penser ainsi à un autre homme alors qu’à la maison m’attend un homme plus que génial ??? Faut vraiment que je revienne sur terre ! La journée se passe, je ne pense plus à lui. Mais quand à la sortie des classes du soir je constate que c’est son ex qui vient chercher le petit, je ressens un petit pincement de déception : ça aurait été bien de le voir et d’échanger quelques mots avec lui…

A partir de cet instant, impossible de le sortir de mon esprit. J’espère le croiser sur le chemin du retour. Hélas ce n’est pas la cas.

Je retrouve mon copain : je me blottis dans ces bras sur le canapé. Je lui raconte ma journée, sans rien omettre, pas même le trajet en voiture avec le papa. S’il a été blessé par ce passage de ma journée, il n’en a rien montré. Sans doute parce qu’il a une totale confiance en moi, même s’il pourrait étriper toute personne, homme ou femme qui s’approcherait trop près de moi. J’apprécie ces moments de complicité qu’on a tous les deux : on se parle de tout, on rigole pour tout, tout le temps. Mais le soir, alors qu’il commence à caresser ma vulve puis mon clitoris, derrière mes yeux clos ce n’est pas son visage qui se dessine. Quand ses lèvres viennent effleurer mes tétons puis que ses dents les mordillent, mon excitation se fait plus forte en m’imaginant avec cet autre homme. Alors que mon copain me pénètre, allongés sur notre lit, c’est sur le capot de la voiture dans laquelle ce père de famille m’a conduite ce matin que j’imagine qu’il me prend. Quand l’homme qui partage ma vie depuis maintenant plus d’un an m’assène de grands coups de queue en levrette, c’est le nom de celui dont le sourire me touche depuis maintenant 2 ans que j’ai envie de crier en jouissant : Thomas.

Le lendemain matin, je me mets le plus à mon avantage possible : pantalon près du corps pour souligner mes fasses, décollé léger, juste ce qu’il faut pour attirer l’œil des hommes sur ma poitrine généreuse sans paraître vulgaire vis à vis de mon métier, de jolies chaussures, de la belle lingeries ( je sais, il ne le verra pas, mais je trouve que ça aide une femme à se sentir sexy et à avoir confiance en elle ). Je me mets à espérer qu’avec un peu de chance il repassera dans cette rue et qu’il s’arrêtera comme la veille. Je pars, comme la veille un peu plus tôt, mais pas de voiture bleue nuit cette fois-ci. Ma déception est grande. Les attentions que j’avais prises pour des tentatives de rapprochement de sa part ne sont finalement peut-être pas ce que j’imaginais mais juste de la sympathie platonique. Malgré ça, je ne cesse de penser à lui et d’imaginer nos conversations, les gestes qu’il pourrait avoir à mon égard, mon désolement de ne pouvoir lui rendre la pareille n’étant pas célibataire, ses insistantes, mes résistances qui lâchent face à tant de détermination et de mots doux susurrés à mon oreille… Le soir c’est en pensant à lui que j’entre sous la douche. Et, alors même que c’est pas dans mes habitudes vu que ma sexualité est plus qu’épanouie avec Romain, mon copain, je me surprends à me toucher, à caresser mes seins. Ma main droite se fait plus insistante sur mon clitoris alors que j’imagine Thomas avec moi sous l’eau chaude qui coule le long de mon dos. Je rêve ses mains parcourant mon corps, son souffle sur ma peau quand sa bouche goûte mon intimité. Mes doigts pénètrent mon vagin pendant que dans mon imaginaire c’est son pénis qui entre en moi et entame un va et vient langoureux. Je l’imagine me portant contre le mur de la douche, mes jambes autour de sa taille. Ses lèvres viennent effleurer les miennes. Sa langue en force le passage pendant que ses hanches augmentent la cadence faisant cogner mes fesses contre le carrelage froid de la douche. Soudain je me retrouve à genoux, seule dans ma douche, l’esprit plus léger : mes pensées pour cet homme autre que le mien m’ont procuré un orgasme que je n’avais encore jamais connu, celui de la masturbation en solitaire. Et c’est avec l’espoir grandissant de le croiser le lendemain, tout en me faisant la promesse que toutes ces images érotiques resteraient du domaine du fantasme, que je vais me coucher…

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