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Un typhon prénommé Mathilde

Un typhon prénommé Mathilde



Loïc n’aurait jamais dû me parler avec autant d’insistance de la nana qu’il venait de rencontrer. Elle avait onze ans de moins que lui et moi et elle s’appelait Mathilde. Elle était étudiante. Un peu gothique sur les bords. Une dévoreuse de livres et de films. Elle aimait le sexe et Loïc ne m’épargna aucun détail de ce qu’ils faisaient ensemble.
De même, il n’aurait pas dû parler autant de moi à Mathilde. J’étais au chômage à cette époque. Je consacrais mon temps à faire de la photo et de la musique. Je faisais souvent des expos dans des endroits divers. Les lieux abandonnés étaient mon sujet de prédilection : maisons, châteaux, hôpitaux, hôtels, usines… avec une préférence pour les photos nocturnes.
Cela devait faire un mois que Loïc me parlait de Mathilde dès qu’on se voyait. Si bien que je savais tout ce qu’elle aimait, et la liste était longue. Tellement longue que je me demandais s’il y avait des choses qu’elle n’aimait pas. Et l’occasion se présenta enfin de se rencontrer. Ce fut à l’occasion de l’inauguration d’une expo que je présentais dans une petite galerie. Depuis le temps que j’entendais parler de Mathilde, et depuis le temps que Loïc lui parlait de moi, nous nous sommes retrouvés l’un en face de l’autre, dans la cohue venue assister à l’inauguration.
Je n’oublierai jamais son regard. Je l’ai trouvée à la fois ordinaire, à la fois troublante. Et tandis qu’on partageait un verre, je ne pus m’empêcher de me remémorer ce que Loïc m’avait raconté d’elle. De ce qu’elle aimait, de ce qu’elle faisait. Mais je ne pus pas m’attarder, car je connaissais beaucoup de personnes qui étaient présentes. J’étais sollicité et je dus abandonner Loïc et Mathilde pendant un moment.
Puis, vers la fin, tandis que les visiteurs s’en allaient peu à peu, j’ai pu revenir vers eux. J’avais un peu bu et je les ai invités chez moi pour faire un petit after. Cinq ou six autres amis avaient accepté de venir aussi. J’avais des bouteilles au frais.
Je ne vais pas m’étendre sur cette soirée, ni sur la quantité de regards que j’ai pu échanger avec Mathilde, discrètement. Des regards qui se passaient de commentaires. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il arrivé un moment où je me suis retrouvé devant ma bibliothèque avec elle, avec des verres. Loïc n’était pas bien loin dans la pièce, avec d’autres personnes, mais grâce aux bavardages et à la musique, il ne pouvait pas entendre ce qu’on se disait.
Je ne vais pas retranscrire l’intégralité du dialogue, ce serait impossible et peu utile. Je me souviens seulement de certaines répliques, en vrac :

« Je suis content de te rencontrer, Mathilde. Depuis le temps que Loïc me parle de toi. »
Sourire et réponse de Mathilde :
« Il m’a beaucoup parlé de toi aussi. »

Ou :
« J’adore les photos que tu fais. Elles sont vraiment très proches de mon univers intérieur. Tous ces endroits abandonnés photographiés pendant la nuit, ça me parle énormément. Est-ce qu’il t’arrive d’accepter que quelqu’un t’accompagne quand tu t’y rends. »
Réponse :
« C’est assez rare. Pourquoi cette question ? »
Je me souviens qu’avant de répondre, Mathilde s’est assurée que Loïc était suffisamment éloigné pour ne pas l’entendre. Puis elle est revenue à moi, avec ce regard bouleversant, et elle a dit :
« Parce que, je t’accompagnerais bien. Mais il ne faudrait pas en parler à Loïc, sinon il voudra venir avec nous. »
Et là, je me suis mis à bander, car je savais exactement ce qui allait se passer. Sans aller jusqu’à prétendre savoir lire dans les yeux, je ne suis pas fou : cette fille voulait qu’on se fasse une sortie nocturne à deux, sans le dire à son mec. Et ça me convenait.
Je lui ai répondu :
« Y a-t-il un endroit en particulier qui te plairait ? »
Elle s’est mise à réfléchir, mais pas longtemps.
Elle m’a dit :
« Dans l’expo, il y a des photos prises dans un vieil hôtel, non ? »
« Oui, il se trouve en bordure d’autoroute. Tout est encore en place, mais d’ici quelques mois il sera sûrement pillé et vandalisé. Tu veux qu’on aille là-bas ? »
Elle a secoué la tête. Ses yeux brillaient.
Je me souviens avoir vidé mon verre cul-sec avant de lui dire :
« Tu fais quoi mardi soir ? »
« Rien, m’a dit Mathilde sans cesser de sourire. »

Là encore, je vais vous épargner le déroulement de cette soirée qui suivit. J’ai retrouvé Mathilde en bas de chez elle et nous avons pris l’autoroute. Je me souviens qu’elle portait un petit débardeur noir à bretelles et un pantalon noir moulant avec des bottines noires également. Une petite laine sur le bras, au cas où l’air de rafraichirait.
Nous avons discuté sur l’autoroute. De choses assez banales. De la vie, de nos centres d’intérêt, de nos références en littérature et en cinéma. Il faisait extrêmement bon ce soir-là. C’était fin juin et il faisait déjà nuit.
Je me suis garé à proximité de l’hôtel, puis nous avons franchi les grilles sensées empêcher qu’on y pénètre. Ensuite, nous avons enjambé une fenêtre aux vitres brisées et j’ai allumé ma lampe de poche. L’autoroute passait tout près et les voitures et les camions vrombissaient par intermittence. Nous étions dans une chambre décrépie. Le lit était encore en place, ainsi qu’un matelas, une table de nuit, une chaise et une peinture hideuse pendue au mur. C’était plus ou moins le cas des trente chambres de cet hôtel.
Nous sommes sortis de la pièce pour suivre un couloir et visiter d’autres chambres. Mathilde marchait devant moi, guidée par le faisceau de ma lampe. Je regardais sans cesse son cul, ainsi que les bretelles du soutif rouge qu’elle portait sous son débardeur noir.
Nous avons peu parlé, seulement lorsqu’un élément particulier s’offrait à nous dans une pièce : un nounours en peluche, des cartes à jouer éparpillées sur le sol, un verre à pied intact, des cartes postales fixées sur le mur du hall d’accueil, une paire de lunettes écrabouillées.
J’avais emmené des bières et nous avons fini par faire une halte dans une chambre dont la baie vitrée donnait sur l’autoroute. Les grillons hurlaient dans les bosquets sauvages qui s’étaient développés entre l’hôtel et la voie rapide qui grondait. Je me suis assis au bord du matelas et Mathilde et restée debout. J’ai posé ma lampe allumée près de moi et j’ai décapsulé deux bières. Je lui ai tendu la sienne et nous n’avons pas dit un mot pendant un bon moment.
Elle marchait dans la pièce, de la porte d’entrée à la baie vitrée, à pas très lents et gracieux. Elle avait un superbe cul et, apparemment des seins assez volumineux. J’ai eu une pensée pour Loïc pendant ce moment. Il devait être chez lui, devant un film sans doute. Mathilde lui avait dit qu’elle devait voir une copine ce soir-là.
Elle avait les cheveux bruns, longs et lisses. Un paquet de bagues aux doigts et un petit nez pointu. De grands yeux marrons.
Un moustique rodait aux abords de la lumière de ma lampe au moment où Mathilde s’est immobilisée devant la baie vitrée en se tournant vers moi pour me demander :
« Ça t’embête si je me mets à poil ? »
Je lui ai presque aussitôt répondu :
« Non. »
Et elle s’est mise à se déshabiller.
Ses bottines, puis son pantalon qu’elle fit glisser le long de ses jambes.
Son débardeur, puis son soutif qu’elle jeta sur le sol comme les autres vêtements, sans se soucier de la poussière. Ses seins tombaient mais ils étaient fermes. En poire, dit-on. C’était à peu près ça. Je les vis très nettement dans le faisceau de ma lampe.
Puis sa culotte, en me tournant le dos.
Et je me souviens m’être dit : « Putain, ce cul… »
Une fois à poil, elle a repris sa bière et, tournée vers la baie vitrée, elle a attendu une bonne minute pour me dire :
« Tu peux me demander tout ce que tu veux. Tout ce qui te passe par la tête. J’adore cet endroit. Je suis capable de faire n’importe quoi. »
Je ne lui ai pas répondu tout de suite.
Plusieurs poids lourds se succédèrent sur l’autoroute, suivi d’une moto qui allait beaucoup plus vite qu’eux. Je bandais et mon regard ne quittait pas la paire de fesses de Mathilde.
J’ai fini par lui dire :
« J’aimerais que tu viennes t’asseoir sur ma bouche. »
Elle s’est tournée vers moi, puis elle a pivoté pour s’avancer. Je me suis allongé sur le vieux matelas et Mathilde est montée dessus. Ensuite, elle a écarté ses jambes au-dessus de moi, puis elle s’est accroupie jusqu’à ce que ma langue puisse lécher sa chatte.
Puis son anus.
Elle n’avait pas lâché sa bière. Elle la tenait de la main gauche, et bientôt les doigts de sa main droite sont venus s’agiter sur son clito. Elle s’est mise à gémir, puis elle a répété :
« Tu peux me demander tout ce que tu veux. »
Je n’ai rien dit. J’ai continué de lécher sa moule qui frottait mon menton, tout en cramponnant ses fesses. Elle mouillait à mort et sa chatte avait goût de miel amère. Son cul de café au lait sans sucre.
Puis je l’ai incité à se relever et elle s’est remise debout près du lit. J’ai alors baissé mon pantalon et mon caleçon d’un même geste, et je lui ai dit :
« Bave sur ma bite. »
Elle a aussitôt obéi. Les filets de bave furent généreux grâce à la bière. Mathilde ponctuait les coulées de coups de langue adroits, tantôt à la base de mon gland, tantôt sur sa fente. Elle était à quatre pattes devant moi, entre mes jambes, et elle se branlait toujours, je voyais son magnifique cul qui ondulait dans le faisceau de ma lampe.
Et les mots sont sortis tout seuls de ma bouche :
« J’aimerais qu’un mec t’encule pendant que tu me suces. »
Elle a levé les yeux un court instant vers moi et dit :
« On le fait quand tu veux, avec qui tu veux. »
Puis elle s’est remise à baver et à sucer en branlant ma queue.
J’ai dit :
« Qui je veux ? »
« Oui, a répondu Mathilde entre deux coups de langue. »
« Avec un inconnu qui se pointerait ici pendant qu’on baise ? »
« Oui. »
« Y compris s’il est moche ? Y compris s’il est vieux ? »
« Oui. »
« Empale-toi sur ma bite. »
La question d’une capote ne s’est pas posée. Mathilde est venue se mettre sur moi, puis elle a guidé mon gland vers l’entrée de sa moule. Elle se l’est enfoncé, puis elle a dit :
« Continue. »
Mon regard s’est détourné le temps de réfléchir.
De quoi avais-je envie dans ces instants ? J’étais déjà comblé, mais cette fille semblait prête à tout. Alors je me suis mis à passer en revue des trucs que j’avais pu faire par le passé avec d’autres filles, puis des choses que je n’avais jamais faites avec aucune. Des choses tordues qui traversent l’esprit quand on est seul au monde avec une nana comme Mathilde, dans un endroit pareil.
Je lui ai palpé les nichons et je lui ai dit :
« Retire-toi et pisse sur ma bite. »
Elle a souri, puis s’est arrêtée de bouger.
Ma queue est sortie de sa chatte et j’ai vu la tête de Mathilde s’élever un peu au-dessus de moi. Elle s’est concentrée. Elle avait les bras en appui sur les miens et les yeux fermés.
Il y a d’abord eu des petites gouttes et j’ai pris ma queue entre mes doigts pour me branler. Je n’avais jamais fait ça avec personne.
Puis les gouttes se multiplièrent et se transformèrent en jet puissant. J’en eus vite plein les doigts et les couilles. Ça coulait de partout et le bruit liquide se détachait sur le vacarme des véhicules qui fonçaient à cent mètres de là.
Ça sentait la pisse et je me mis à tout étaler entre mes cuisses et le long de ma queue, puis sur mon ventre où ça giclait aussi.
C’est ici que Mathilde s’est penchée vers moi et qu’on s’est embrassés sur la bouche. Délicatement. J’en fus étonné. Elle venait de me pisser dessus et j’eus l’impression que son baiser était tendre. Elle dut lire la surprise dans mon regard, car, lorsqu’elle eut fini de pisser, elle m’embrassa de nouveau et me dit :
« J’aime bien faire l’amour avec toi. »
Et elle s’empala de nouveau sur moi.

Ensuite, nous nous sommes promenés tout nus dans l’hôtel, de chambres en chambres. Mathilde devant et moi derrière avec la lampe.
Je n’arrêtais pas de me dire : « Putain, ce cul… »
A un moment donné, dans une chambre, elle m’a dit :
« Tu imagines tous les gens qui ont dû baiser dans ce lit ? »
Cette pensée m’avait traversé l’esprit auparavant.
« Non, c’est un vieil hôtel, je n’arrive pas à imaginer… »
« Des centaines de bites dans des centaines de chattes, dit Mathilde. Des centaines de femmes qui se sont foutues à poil ici. Est-ce que ça t’ennuie su je me branle sur ce matelas ? »
Evidemment, je lui ai répondu que ça ne m’ennuyait pas, alors elle s’est assise au bord du lit et a ouvert les cuisses. Et je l’ai regardée se masturber. Ses yeux étaient fermés. Elle était sans doute en train d’imaginer tous les couples qui avaient pu baiser dans cette pièce, et dans les autres.
J’ai pris ma queue et je me suis branlé en la regardant.

Plus tard, je l’ai prise en levrette sur le sol d’une autre chambre.

Ensuite, dans le couloir, avant de choisir un autre endroit où baiser, elle s’est brusquement arrêtée de marcher devant moi pour s’accroupir. Et, dans le faisceau de la lampe, je l’ai regardée pisser sur la moquette abîmée : le jet brillant qui jaillissait entre ses fesses.

Nous l’avons fait dans quatre autres chambres et, à un moment donné, elle m’a masturbé délicatement pendant que je pissais contre un mur. Elle a sucé les dernières gouttes, puis elle m’a dit :
« Je t’aime bien. »

Cette nuit-là, j’ai déchargé dans sa chatte. Une giclée, puis je me suis retiré pour envoyer le reste sur son ventre et entre ses doigts. Deux mois plus tard, elle a quitté Loïc et m’a annoncé qu’elle était enceinte. Entre temps, je ne sais combien de fois nous avions baisé dans des endroits abandonnés.
Une fois, un vieux pêcheur nous a surpris dans une usine désaffectée. Mathilde l’a sucé et il a éjaculé sur sa langue.
Une autre fois, un randonneur l’a sodomisée devant moi dans une petite maison abandonnée en pleine forêt.
A trois reprises, dans l’hôtel, en plein jour, Mathilde s’est faite sauter dans des chambres par des curieux, devant moi ou pendant que je fumais une cigarette à l’extérieur.
Dans un superbe château du XIXème entièrement meublé, elle a couché avec un gardien qu’une alarme silencieuse avait alerté.

Ce fut un petit garçon. Il s’appelle Jeremy et il a quatre ans. Un chouette petit bonhomme. Mathilde est une fille exceptionnelle, attachante, tendre et dévouée. A l’heure où j’écris ces lignes, elle est chez une amie qu’elle n’a pas vue depuis longtemps. Ou en train de se faire sauter, je ne sais pas et je m’en fiche. Nous nous sommes mariés et on s’aime. Nous faisons souvent des trucs tordus ensemble, quand le petit s’est endormi.
Nous ne sommes pas la propriété l’un de l’autre.
La jalousie est un péché au regard de la liberté de chacun.
Faire l’amour avec qui on veut n’empêche pas de s’aimer fort.
Le cœur et le sexe sont deux organes bien distincts.
Et ce ne sont que des organes.

L’amour ne réside ni dans l’un, ni dans l’autre.
Ni aucune sorte de morale.

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A propos de l'auteur

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