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LA SOIRÉE (une idylle saphique)

LA SOIRÉE (une idylle saphique)



LA SOIRÉE
Monsieur Hébert était toujours trop en avance, ce qui exaspérait sa femme. Ils étaient assis dans la salle à manger du club Windsor depuis au moins 20 minutes, les seuls convives et devaient expliquer aux serveurs à tour de rôle qu’ils attendaient quelqu’un. Henri Hébert était nerveux car ce souper était très important pour lui. Il confectionnait, entreposait et vendait des manteaux de fourrure et Monsieur Bates– celui qu’il devait rencontrer ce soir– était un des vice-présidents de la Compagnie du Nord, grand distributeur de fourrure. Sa femme Adrienne aussi était sur les nerfs mais pour d’autres raisons. Les femmes n’avaient pas le droit d’être membres du Club Windsor mais elles pouvaient être invitées ou accompagner leur mari. Madame Hébert avait déjà reconnu deux femmes qu’elle connaissait, disons..dans d’autres circonstances. Les femmes s’étaient fait des sourires gênées tout en rougissant au bras de leur mari.
« C’est qui ces dames ? », demanda Henri, qui cherchait une raison pour passer le temps
« Ah rien..je veux dire…des dames que je vois au Cercle des Fermières », répondit Adrienne.
« Tu veux dire le « Cercle des Mémères », ricana Henri qui détestait le fait que sa femme puisse avoir des occupations ailleurs qu’à la maison. C’était l’époque.
« Ah..voilà nos amis ! », s’écria Henri en se levant d’un bon, et se frappant violemment les cuisses contre le rebord de la table. Sa bouche tordue trahissait sa grande douleur mais il n’en fit rien paraître.
« Monsieur Hébert, quel plaisir ! Madame Hébert, quelle joie de vous rencontrer enfin », s’écria Richard Bates en parfait gentleman et dans un français impeccable.
Adrienne Hébert serra la main du marchand anglais et s’appuya sur la table de l’autre. Elle était tout étourdie.
« Ça ne va pas Madame Hébert ? », demanda Richard, vous êtes toute pâle.
« Ce n’est rien…ce n’est rien..vraiment…je me suis levée trop rapidement », dit Adrienne confuse et épongeant son front avec sa serviette de table, sous le regard sévère de son mari qui était très porté sur les convenances.
Pendant tout ce temps, Madame Bates s’était tenue en retrait. Monsieur Hébert s’empressa de lui baiser la main qu’elle lui tendit. Jacqueline Bates était canadienne-française, comme on disait à l’époque. Elle était native de Québec et était mariée à Richard Bates depuis presque vingt ans. Le couple était venu expressément à Montréal pour souper avec les Hébert, ou, au moins, c’est ce que Monsieur Bates avait laissé entendre. Richard appartenait à une vieille famille anglaise qui s’était installée à Québec il y avait plus de 100 ans, ce qui expliquait sa maitrise du français.

Jacqueline s’approcha d’Adrienne, retira un petit flacon de son sac à main et lui offrit. Adrienne le porta à ses narines, tout en dévisageant sa nouvelle connaissance.
« Les femmes sont tellement fragiles », déclara Henri Hébert, en secouant la tête.
« Mais elles doivent nous supporter, et ça demande beaucoup de résistance », ajouta Richard en souriant.
« Vous « supporter » ou vous « soutenir ? », demanda tout à coup Jacqueline.
« Je pense que « supporter » est bien utilisé ici », ajouta Henriette qui remercia Jacqueline pour son flacon.
« Allons…allons…j’ai terriblement faim…pas vous ? », s’écria Henri
« Bonne idée…nous pouvons commander le repas n’est-ce pas ? », ajouta Richard, toujours souriant
Au lieu de se faire face, Adrienne suggéra que les deux femmes s’assoient côte à côte pour laisser leurs maris discuter de leurs affaires en paix. Richard trouva cette suggestion assez maladroite mais comme sa femme ne semblait pas y voir d’inconvénient, il acquiesça.
« Ça nous donnera l’occasion de faire connaissance », dit Jacqueline à Adrienne, d’une voix assez forte pour que les deux hommes entendent.
« C’est ça…c’est ça, mesdames…vous pourrez parler de vos choses de femmes…et on ne vous ennuiera pas avec nos discussions d’affaires », ajouta Henri, satisfait pour une fois d’une suggestion de sa femme.
Le contraste entre les deux femmes était assez frappant. Adrienne, coiffée de longues tresses qui lui retombaient sur les épaules, portait une longue robe blanche, serrée à la taille par une large ceinture, et un corsage ornementé de dentelle. C’était la bourgeoise typique de Montréal de la fin des années 30. Par contre, Jacqueline avait une allure beaucoup plus moderne. Sa robe de coton d’un vert pâle tombait droite et, soutenue par deux minces bretelles, mettait en vedette ses petits seins pointus. Son collier de corail rouge était éclatant. Ses cheveux, assez courts, lui donnaient cet air garçonne qui était populaire à Paris. Les deux femmes étaient installées au milieu de la quarantaine, mais Jacqueline avait l’air tellement plus jeune.
Finalement le repas arriva. Les hommes continuèrent leur conversation en mangeant tandis que les deux femmes échangèrent des regards et des sourires mais demeuraient assez silencieuses.
« On devrait trouver quelque chose à dire », chuchota Adrienne à l’oreille de Jacqueline
« Ne t’en fais pas, nous sommes invisibles », ricana Jacqueline, pressant sa cuisse contre celle de son amie, le tout bien camouflé par la nappe blanche.
Adrienne glissa sa main sous la nappe et prit le genou de sa convive. Jacqueline rougit et fronça les sourcils en regardant Adrienne.
« Je te veux », chuchota Adrienne à l’oreille de Jacqueline
« Mais Madame Hébert…..je vais faire une scène », chuchota Jacqueline en mettant la main devant sa bouche, pouffant de rire.
« Tu connais un endroit ? », demanda Jacqueline plus sérieuse.
« Ce soir ?…ici ? », demanda son amie élevant la voix sans le faire exprès
« Chuttttt…. » fit Adrienne, sans que les hommes se retournent.
« Mais c’est toi qui me veux…salope », chuchota Jacqueline
Madame Hébert lui répondit en lui enfonçant les ongles dans le genou.
« Garce », lui chuchota Jacqueline
« Gouine », lui répondit Adrienne
Les hommes avaient terminé leur café et s’attaquaient à un cognac.
« Pourquoi n’allons-nous pas au fumoir ? », demanda Monsieur Hébert
« Bonne idée…j’ai d’excellents cigares », acquiesça Richard Bates
« Allez …Allez…et prenez votre temps…Je vais montrer les tableaux à Jacqueline au troisième étage », répondit Adrienne avec enthousiasme
Aussitôt que les hommes furent assez éloignés pour ne pas entendre, les deux femmes commencèrent à caqueter comme des poules.
« Mais qu’est-ce que tu fais ici ? J’ai pensé mourir quand je t’ai vue », s’écria Adrienne
«C’était un petit voyage à Montréal et je ne savais pas du tout que tu étais Madame Hébert…Ah alors..quelle coïncidence ! », répondit Jacqueline en pouffant de rire.
« Je t’avais dit que j’étais mariée », déclara Adrienne subitement sérieuse
« Oui bien sûr, ça je le savais…mais toi tu ne me l’as jamais demandé », répondit Jacqueline, repentante.
« C’est vrai…je ne t’ai jamais demandé si tu étais mariée…tu avais tellement peu l’air mariée », dit Adrienne en souriant.
« Tu me pardonnes ? », implora Jacqueline
« Oui bien sûr…il n’y a d’ailleurs rien à pardonner », répondit Adrienne, qui fit un mouvement pour embrasser Jacqueline mais se retint à temps.
« Ça fait combien de temps qu’on se voit ? », demanda Jacqueline
« Ça fait au moins 5 ans…c’était Geneviève qui m’avait donné ton adresse et je t’avais écrit », répondit Adrienne.
« Je ne te l’ai jamais dit mais j’aimerais qu’on se voit plus souvent », dit Jacqueline
« Ça tombe bien ma belle…si nos maris font des affaires…alors ça veut dire des voyages à Québec pour moi et à Montréal pour toi », s’écria Adrienne en battant des mains.
« Là c’est moi qui te veux… » chuchota Jacqueline subitement.. » Ici..là…maintenant ».
« Allons-y sur la table…. », cria Adrienne, puis se couvrant la bouche avec la main.
« idiote… », répondit Jacqueline, pleurant de rire.
Adrienne prit Jacqueline par le bras et l’amena vers le grand escalier.
« Tu ne salues ni ne regardes personne », exigea-t-elle
Elles montèrent l’escalier rapidement puis tournèrent vers la droite et se dirigèrent vers un salon particulier. Il n’y avait personne.
« Si j’avais su je n’aurais pas porté de culotte », chuchota Adrienne à l’oreille de son amie.
« Je détruis tout sur mon passage », s’écria Jacqueline grinçant des dents et faisant de grands gestes avec ses bras.
« Arrête…idiote… », implora Adrienne, « Tu vas nous faire repérer ».
« Eh bien..quoi ?…Monsieur, Monsieur…il y a deux lesbiennes dans votre salon », mima Jacqueline.
« J’en ai assez de toi », cria Adrienne qui tira son amie par le bras et la poussa vers les toilettes des femmes.
Elles y pénétrèrent sur la pointe des pieds en riant à tue-tête. Il n’y avait personne. Adrienne ouvrit la porte de chêne d’une cabine et y poussa sa compagne. Les portes de cette époque couvraient toute l’entrée du plancher au plafond. Elles étaient presque tout à fait isolées.
Madame Hébert poussa Madame Bates contre le mur froid de tuile et lui enfonça sa langue dans la bouche. Les deux femmes commencèrent un duel de langues qui déborda la bouche et s’étendit aux joues, au nez, et au cou.
« Attention…il ne faut pas tacher nos robes ou les froisser »,dit Adrienne haletante et attrapant la crinière de Jacqueline avec une main.
« Oui oui…calme-toi…je comprends », répondit Jacqueline toute rouge d’excitation avec leur baiser.
« Si Henri savait ce que je faisais avec des femmes, il me tuerait », cria Adrienne, les larmes aux yeux.
« Je sais…je sais…ma superbe…calme-toi. » murmura Jacqueline à son amante, la prenant dans ses bras.
« Je vais dire à Richard que je veux rester à Montréal quelques jours », commença Jacqueline, repoussant Adrienne qui voulait continuer à l’embrasser.
« Arrête…arrête un instant », insista-t-elle
« Je vais passer quelques jours ici…tu as compris ?….on pourra se voir aussi longtemps que tu veux et que tu peux….dans un lit….nues toutes les deux… », dit Jacqueline en riant…
Jacqueline sentit deux mains sous sa robe, puis qui agrippaient sa culotte et la tira vers le bas jusqu’au milieu de ses cuisses.
« Arrête….Arrête…. », murmurait Jacqueline sans grande conviction, en mettant les mains sur la tête de son amante accroupie devant elle.
Jacqueline sentit l’haleine chaude d’Adrienne contre son ventre, son nombril, et son pubis couvert de poils noirs. Elle écarta encore les cuisses lorsqu’elle sentit la langue d’Adrienne contre ses lèvres de sa vulve, puis pénétrer son vagin. Elle ondula le bassin en suivant le rythme des mouvements de la langue d’Adrienne.
« Fourre-moi avec ta langue »’ demanda Jacqueline
Adrienne ne demandait pas mieux que de pénétrer son amie puis elle la lécha de haut en bas en n’omettant pas de frotter sa langue sur le clitoris de Jacqueline. Madame Bates frémit de tout son corps et poussa un long gémissement. Elle n’avait pas encore joui mais elle était bien près du but. Adrienne le savait. Elle connaissait le sexe de son amante.
« Suce moi….suce mon clito…Adrienne suce mon clito… », implorait Jacqueline
Adrienne retira sa bouche du sexe de son amie et , toujours accroupie, la regarda et lui tira la langue. Jacqueline la prit par les cheveux à deux mains.
« Qu’est-ce que tu fais ? », cria-t-elle, « Suce moi…s’il te plaît….s’il te plaît… », criait Jacqueline
« D’accord…on ne s’énerve pas.. », répondit Adrienne calmement et en souriant, consciente de son pouvoir.
« Mais demain…tu me promets…on baise au lit ?… », demanda Adrienne
« Oui…oui…oh oui…mais maintenant suce moi…je n’en peux plus…suce moi », criait Jacqueline, la salive lui dégoutant du menton.
Adrienne retourna au triangle de Jacqueline et prit le bouton d’amour de son amante entre ses lèvres et lui donna des coups de langue. Jacqueline voulait crier. Puis Adrienne se retira de nouveau.
« Tu me promets de me baiser mon amour ?…demain tu me montes et tu me laboures la vulve avec ton clito….Promets-moi….dis ?, demandait Adrienne à une Jacqueline à deux doigts de la jouissance.
« Oui…oui…OUI OUI…JE JURE…JE LE JURE…JE TE FOURRE DEMAIN AVEC MON CLITO », cria Jacqueline heureusement dans une salle de toilette vide.
Adrienne retourna à son travail avec assiduité. Les hanches de Jacqueline ondulaient contre le visage de son amante et ses fesses se frottaient contre les tuiles de la cabine en émettant un petit bruit étrange. La femme de Richard Bates était en sueur et sa respiration était tellement saccadée qu’on aurait dit qu’elle pleurait.
Adrienne renonça à continuer son petit jeu avec son amante et se concentra à la faire jouir le plus tôt possible.
Elle prit le clito de Jacqueline, étonnamment long, entre ses lèvres et le suça vigoureusement. Elle donna des coups de langue à la petite queue de femme pour bien s’assurer que son amante ne manquait de rien pour atteindre sa jouissance.
Jacqueline fut obligée de se mordre les lèvres pour que ses cris n’attirent pas les convives du club privé. Elle donna des coups de hanches rythmés et écrasa le visage d’Adrienne entre ses cuisses avec ses deux mains. Une fois le plaisir estompé, elle se laissa choir lentement sur le plancher, son dos glissant contre la paroi de la cabine. Les deux femmes se retrouvèrent assises sur le plancher froid de la cabine. Jacqueline avait la petite culotte qui se retrouvait autour de ses chevilles, et Adrienne avait la jouissance collante et reluisante de son amante répartie un peu partout sur son visage, son corsage et ses cheveux. Les deux femmes se regardèrent et furent prises d’un fou rire qu’elles n’arrêtèrent qu’en partie quand elles entendirent quelqu’un entrer dans les toilettes.
« Je ne peux m’empêcher de penser à nos pauvres maris », murmura Jacqueline tentant de son mieux de ne pas faire de bruit.
Adrienne ne trouvait pas la situation si amusante.
« Eh bien Madame Bates…donnez-moi un coup de main pour me nettoyer assez pour que les résultats de votre dépravation ne soient pas visibles à mon mari », dit Adrienne, redevenue en partie sérieuse.
« Ne fais pas cette tête-là », dit Jacqueline en lui donnant une grande tape sur les fesses
« Aie…salope…jouisseuse…sale gouine », continua Adrienne, penchée au-dessus du lavabo.
« Madame est fâchée parce qu’elle n’a pas joui », railla Jacqueline
« Madame est fâchée parce qu’elle sent la lesbienne à plein nez », répliqua Adrienne
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« Je ne sais pas ce qu’elles font », dit Henri Hébert à son nouvel ami Bates
« Je pense qu’elles s’entendent très bien, ce qui est charmant », répondit Bates
« Ah ..les voilà… », s’écria Richard Bates
Les deux femmes, ayant récupéré leur chapeau, sac à main et manteau, rejoignirent leurs maris.
« Excusez-nous, on ne regardait pas l’heure », dit Adrienne
« En fait mon chéri, Adrienne et moi planifions quelques jours de magasinage pour les Fêtes », déclara Jacqueline d’une voix assez grave. « Alors je te demande la permission de demeurer à Montréal pour quelques jours encore ».
« Mais bien sûr, tu peux rester le temps qu’il faut », dit affectueusement son mari.
Les deux hommes prirent les devants puisque les femmes devaient emprunter la sortie de côté.
« Je suis très heureux que Jacqueline s’entende si bien avec votre femme, mon cher Henri, elle s’ennuie un peu à Québec je pense », déclara Richard Bates
« Oui c’est une très bonne chose…Adrienne est tellement réservée et sérieuse, j’espère que votre femme pourra l’égayer un peu », répondit Henri Hébert avec le sourire d’un mari satisfait.

FIN

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