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Shemale dans une ruelle glauque

Shemale dans une ruelle glauque



Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, sous ces fripes vulgaires, fleurant la crème adoucissante bon marché, un relief étrange dont est logiquement dépourvue toute créature du beau sexe.
C’est que je l’avais repéré de loin, celle-là, avec sa mâchoire carrée, sa taille haute et son bassin large… et ses grandes mains ! Qu’elle avait de grands doigts, bon sang de putain ! Et elles étaient drues ses mains, pas comme des mains de femmes. C’était plutôt des mains d’ébénistes ou de couvreurs, des mains qui manient le placo, des mains qui bétonnent, néanmoins terminés par des prothèses ongulaires de couleurs vives, mauve, – on aurait pu dire féminine- presque fluorescente sous les lampadaires jaunes de cette allée toute en brique.

Qu’elle était sombre, malgré la lumière, cette allée ! Et ses voûtes semblaient se refermer sur moi à mesure qu’elle et moi avancions, enjambant des obstacles, des détritus, des branches revêches… pour sûr, cette allée voulait m’avaler, m’avaler comme je voulais l’être par la gorge de ce monstre repoussant, par ce cas psychiatrique à la pomme saillante, à la voix rauque pamphlétaire fatigué. Elle demeura là quelques instants, face à moi, avec ses grandes bottes blanches souillées, ses bottes qui remontaient jusqu’à ses genoux de footballeur… et ses cuisses musculeuses, à peine cachée sous un jupon de sky dont le seul effleurement hérissait votre peau…

J’avais la chaire de poule quand cet être hybride, ce bonhomme massif qu’on appelait elle, par bienséance ou tout simplement parce que ses seins, que dis-je ces deux obus tout de plastique rembourrés, y conviait largement.

Le prix pour obtenir une tête, heureusement, n’était pas exorbitant. C’est sans doute les soldes, me dis-je quand, capote en bouche, elle para mon sexe flasque, gluant de pisse biéreuse et de foutre des quatre dernières branlettes. Je ne m’étais pas lavé depuis plusieurs jours car j’avais prévu mon coup et je voulais punir cet être impur. Je voulais le punir de m’avoir tenté et d’avoir torturé mes méninges fragilités par tout un tas de cause, qui, aux yeux du vrai malheureux, passerait pour des détails anecdotiques.

C’est ton châtiment, Satan ! Fanfaronnai-je.

Et oui ! Non pas que je me sentais investis d’une mission divine, mais presque !

Cramponné à ses cheveux filasses, je faisais pression sur son crâne pour qu’elle m’engloutisse tout entier mais elle y rechignait, sur fond d’injure hispanisante, si bien que je dus me résoudre à lever la jambe droite, en posant délicatement ma semelle sur une brique surelevée, pour m’enfoncer un peu plus dans sa gorge, puisqu’elle ne daignait pas le faire-elle même.

Je sentais ses mains glacées de maçon sur les miennes et ses faux-ongles dans ma peau, s’incrustant, me conjurant d’observer plus de mesure quant à mes mouvements de bassin. Je décrivais des cercles et mon cul blanc râpait les briques. Le passage, comme une alcôve fétide dont le sol était jonché de capote foutreuse, de seringue et autres emballages de chips, se rétrécissait, comme pour nous envelopper dans une extase étouffante, comme pour nous forcer à jouir à bout de souffle. C’était le deuxième plus beau jour de ma vie.

Oh, oui, elle bavait, elle encaissait, se débattait, je la calmais, elle acceptait… elle disait des longues phrases en espagnol et cela m’angoissait passablement : Ferme-là, pute, tu m’entends, ferme là ! Si je n’avais pas été aussi concentré, aussi impliqué dans cette brave entreprise de démolissage, j’aurais ressenti ces frottements et ainsi prévenus les écorchures et les croûtes qui me démangèrent dès le lendemain, et cela des semaines durant.

Elle était parfaite, la Paola. Bien qu’elle ne fut pas docile, elle se soumettait tant bien que mal à mes désirs. Son amour des gros chibres surpassait probablement sa fierté de femme-homme mal abouti. Je jouais avec mon gourdin, tapotant son visage, lui fourrant dans les narines et dans les yeux, tandis qu’elle minaudait, respirait, aspirait l’air, sortait sa langue pointue et me soufflait des « ahhh si », je sévissais, la pilonnant, la ramenant non sans une certaine forme de délectation, à l’espèce de déchet marginal entre deux mondes qu’elle était ;. Elle n’osait pas le dire, sans doute galvanisée par le peu de pudeur qu’il lui restait – car à force d’arpenter les trottoirs à moitié nu, exhibant en corps façonné à coups de bistouris et d’hormones, on est contraint de mettre son honneur de côté- mais elle prenait du bon temps, elle aussi. Des mandrins, elle en voyait défiler chaque nuit et le mien, de belle envergure, était une très belle pièce.

À bout de souffle, elle se rabattit sur mes testicules, me les massa en me regardant dans les yeux, de ses orbites bleu, jaune, vert, brillant, scintillant, plein de paillettes ; c’était un vrai phénomène de carnaval que j’avais ramassé là !

cette histoire est un extrait de mon roman « Fourreurs Nés » disponible chez Tabou Edition

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