ROUND 2
K : Dispo ?
T : Oui.
K : Tu es restée connectée durant le déjeuner ?
T : J’ai fait une petite pose, notamment pour prendre certaines photos, mais je suis revenue il y a 45mn.
K : Tu parlais avec qui ?
T : Pourquoi ? Tu es jaloux ?
K : Pas du tout, curieux. Vu ton potentiel, je vais devoir commencer à recruter des mecs…
T : Potentiel ?
K : Oui. J’ai bien reçu tes photos. La qualité est aussi pitoyable que toi mais j’aime le peu qu’on y voit : tu es bien une grosse vache usée. A priori tu as déjà été travaillée très hard par le passé. Et vu les marques récentes sur ton ventre et tes cuisses, tu continues à te gérer. Mais pas assez. Tu es faite pour être massacrée.
T : Oui je suis faite pour ça.
K : Donc je me dis que plus on sera de fous à nous acharner sur toi, plus on rira.
T : Je comprends. Et j’approuve. Je parlais avec 2mekkool.
K : C’est un Domi ?
T : Non pas vraiment. Déjà ce sont deux trentenaires. Leur truc c’est les plans de groupe. Nous avons déjà parlé plusieurs fois. Ils connaissent mes goûts. Ils essaient de me convaincre de participer à un Gang Bang.
K : Et ça ne t’intéresse pas ?
T : Ca m’intéresse dès lors que ça vire au viol, ce qui n’a pas l’air d’être un problème, mais organiser tout ça n’est pas simple : il faut l’endroit, les hommes, la date… Et me concernant, c’est toujours très compliqué de me libérer et plus encore de garantirma présence car mon époux est devenu très intrusif et soupçonneux.
K : S’il a vu tes marques actuelles, il doit être plus que soupçonneux. Comment fais-tu d’ailleurs pour gérer ça ? Il ne te baise que dans le noir ?
T : Alors oui et non. Déjà, nos relations ne sont plus que sociales depuis bien longtemps donc ça couvre le coté charnel : nous ne baisons plus. Et même lorsque c’était encore le cas, il faut savoir que j’évolue dans un milieu intégriste et très bigot : ça se déroulait dans le noir, moi sur le dos, c’était aussi rapide que minable et uniquement dans un but procréatif. Enfin, et comme dans tous les foyers « bien éduqués », mon époux et moi-même disposons chacun de notre chambre individuelle.
K : Charmant ! Ça aide effectivement pour cacher tes petites habitudes mais pas vraiment pour t’éclater ailleurs ! Pourtant tu disais qu’avant, tu rencontrais, non ? Tu m’expliques ?
T : Si tu veux mais en synthèse. Je préfère ensuite parler du futur. J’ai fréquenté un homme durant presque 4 ans. C’est lui qui m’a faite entrer dans le monde SM. Par rapport à mon époux, c’était chose facile : je voyageais souvent professionnellement et ça n’avait donc rien de suspect. Pourtant à un moment, mon époux a eu des doutes et je n’ai pas pris le risque de continuer. Ça te convient comme résumé ?
K : Ça ira pour le moment, oui. Coté « pratiques », tu faisais quoi avec lui ?
T : Paradoxalement avec lui, peu de choses. Notre relation était très spéciale : il organisait les séances mais ne participait pas forcément. Sa satisfaction était de m’entrainer toujours plus loin dans la dépravation. Souvent, il amorçait les choses mais se mettait ensuite en retrait pour observer.
K : Voyeur ?
T : Probablement oui mais pas seulement. Je pense que pour ce qui est sexuel, il préférait de toute façon les hommes. Mais d’un point de vue général, il appréciait plus encore l’extrême. Donc avec mon « potentiel », nous étions de bons partenaires. Et pour en revenir à ta question initiale, coté SM il aimait principalement me torturer les seins, me dilater le sexe et l’anus, me fouetter… Coté charnel, il était très fort pour organiser des surprises et me faire prendre à la chaîne par des inconnus dans des endroits glauques, battre jusqu’à ce que demande grâce – ce qui n’est pas aisé. Suivant l’endroit, il s’adaptait. Il avait des relais dans de nombreux pays et ses entrées dans les cercles pervers les plus fermés et les plus tordus.
K : Il te satisfaisait visiblement. Pourquoi avoir arrêté ?
T : vu l’orientation que prenaient les choses avec mon époux, la suite logique aurait été de divorcer pour m’adonner à mes pulsions. Je n’ai pas osé. Mon époux est un homme puissant, connu, qui évolue dans les milieux politiques et qui a les moyens de rendre ma vie aussi inconfortable sans lui qu’elle est confortable aujourd’hui à ses côtés. J’aurai perdu l’accès à mes enfants aussi. Et mon statut social et financier.J’ai donc arrêté… par lâcheté.
K : Tu regrettes ?
T : Oui bien sûr. Et en même temps, je sais à quel point m’avancer sur cette voie aurait été risqué.
K : De quel point de vue ?
T : C’était un voyage sans retour possible. Je devenais de fait dépendante financièrement de mon tourmenteur. Imaginons qu’il se lasse, je n’aurais plus rien eu pour vivre.
K : Je doute que ce soit la vraie raison… N’est-ce pas ?
T : Peut-être pas, c’est vrai…
K : Sans la pression de ton mari et de ta famille, tu pourrais enfin laisser libre court à tes pulsions. Que j’imagine TRES extrêmes.
T : C’est exact.
K : Raconte-moi tes fantasmes, toutes les choses sales et inavouables que tu as en tête et auxquelles tu pourrais t’adonner sans ton carcan catho et familial !
T : Ça risque d’être long…:-)
K : J’ai tout mon temps.
T : Une prochaine fois. Je trouve que je me suis déjà beaucoup livrée. Avant que je ne continue, si tu me parlais plutôt de toi. Qu’est-ce que tu es exactement ? Un curieux ? Un fantasmeur du Web ? Un Maître SM de donjon ? Un véritable sadique ?
K : Un mélange des 4. Curieux par nature, fantasmeur en ce sens ou je n’ai pas réalisé tout ce que j’ai en tête. Ensuite Maitre SM un temps mais qui partage ton aversion pour le coté théâtral et convenu de ce milieu. Enfin, véritable sadique car je suis totalement flasque, impuissant malgré toutes les pilules magiques actuelles, sauf si je provoque la souffrance et la honte. Tu vois, tu n’es plus la seule à avoir abattu tes cartes. En conséquence, j’ai de l’expérience. Probablement pas autant que ton ami d’avant, et certainement pas dans les mêmes milieux car je ne fraye pas avec les populations bourgeoises mais j’ai mes entrées dans le vrai underground, le hard crade, limite le Snuff. L’autre face de la pièce finalement. Moins de psychologie, beaucoup plus de physique.
T : Ca m’intéresse. Je suis lasse des approches intellectuelles et mesurées. Comment appréhendes-tu la suite de notre relation actuelle ?
K : Tout dépend de toi. Jusqu’où serais-tu prête à aller ?
T : Je ne sais pas.
K : Commençons modestement alors. Un dressage en Cam par exemple.
T : Tu veux me dominer par Cam interposée sur Skype ou un truc approchant, c’est ça ? J’ai essayé quelques fois et franchement, c’est assez pathétique…
K : Non je veux que tu t’exhibes et que tu t’avilisses sur un site de Cams collaboratif : tu maitrises le sujet du « salon », je recrute les « invités », ils se branlent, t’insultent, te dégradent pendant que tu te salis. L’effet de groupe change toute la donne, crois-moi. Alors ? Intéressée ?
T : En tout cas tentée… Surtout que si ça ne me plaît pas, je n’ai finalement qu’à refermer mon ordinateur, c’est bien ça ?
K : Exactement. Mais pour que l’expérience soir concluante, il faut que tu puisses te lâcher.
T : Vendredi prochain entre 21h et 23h, je serai seule à la maison.
K : Vendredi prochain entre 21h et 23h, tout sera donc prêt.
FIN DE ROUND
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