Le lac du Salagou dans l’Hérault est magnifique par la couleur ocre de ses rives. On peut en faire le tour à pied en quelques heures. C’est ce que j’avais décidé de faire ce dimanche après-midi du mois de mai. À la retraite depuis peu, je profitais au maximum des belles journées du printemps.
Ce jour-là, était une journée propice à la randonnée. Je garai ma voiture sur le parking, et débutai ma randonnée sac au dos en commençant par me diriger vers le barrage. L’après-midi touchait à sa fin, et la lumière mettait en beauté le paysage. J’étais presque revenu à mon point de départ. De petites criques cachées entre deux « collines » se dévoilaient au fur et à mesure de mon parcours. C’est en arrivant dans une d’entre elles que je le vis. Un homme d’une quarantaine d’année, allongé sur un rocher, entièrement nu. S’appuyant sur son coude droit, il regardait vers le lac, profitant des derniers moments de soleil. Ce fut un choc pour moi : j’ai tout de suite pensé à une statue grecque. Son corps musclé et halé, son port de tête, son sexe au repos : tout me rappelait des dessins de nus. Il ne m’avait ni vu, ni entendu. Je pus l’observer un long moment. J’étais comme aimanté par cette silhouette, par sa beauté. Le soleil couchant donnait à sa peau une couleur cuivrée. Je n’avais jamais été spécialement attiré par les hommes, et pourtant, je ne pouvais détacher mon regard. Je pense être resté figé un assez long moment. Je savourai l’image. J’étais comme devant une toile, ou une statue, fasciné par l’œuvre. Le temps s’était arrêté. J’allais repartir tout doucement, sans faire de bruit, quand ayant senti certainement mon regard, l’homme se retourna et me voyant, me salua d’un mouvement de tête. Je m’approchai de lui. Je fus surpris de m’entendre dire :
— Monsieur, je vous trouve très beau et je voulais vous le dire. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas homosexuel, mais en vous voyant j’ai eu une sorte de flash en vous assimilant à une statue grecque.
— Merci, votre compliment me touche. Je viens souvent ici, prendre le soleil. Je pratique le nudisme et je profite de la discrétion de ces criques
— Je vous présente mes excuses pour vous avoir observé un moment sans me faire connaître. Mais je suis réellement tombé sous le charme de ce tableau que vous formiez avec les rochers, le lac et la végétation. Un tableau harmonieux, serein et paisible. Telle fut ma première impression.
— J’accepte volontiers vos excuses, car je ne vois dans votre attitude aucune perversité ou reproche. La nature sauvage du lac et cette lumière contribuent pour beaucoup à la « beauté » de l’œuvre.
— Vous pratiquez l’art de la dérision à votre égard, mais je persiste sur le sentiment de « beau » que vous dégagez. Je n’ai pas l’habitude de complimenter ainsi les hommes. Mais je trouve émouvant, touchant, vous et la nature, à ce moment.
J’allais partir quand une idée folle me traversa l’esprit.
— Monsieur, j’ai quelque chose de très particulier à vous demander.
— Allez-y, que voulez-vous ?
— Je vous répète que je ne suis pas homosexuel, mais me permettriez-vous de voir de plus près… votre sexe. Une envie soudaine que je ne comprends pas moi-même. Je comprendrais que vous refusiez.
— Même si votre demande peut sembler étrange, je ne suis pas contre. J’en suis même flatté. Je suis homosexuel mais approchez-vous, vous ne risquez rien. Je ne vais pas vous agresser.
— Je n’éprouve aucune crainte, simplement de la gêne par rapport à ma demande qui pourrait sembler saugrenue. Que vous soyez homosexuel ne me dérange en aucune manière : je suis contre l’homophobie que je ne comprends pas. Je ne sais pas pourquoi je vous demande cela. Merci pour votre confiance.
Je m’approchai et je m’agenouillai près de lui. Je pris mon temps. Je devais me l’avouer, son sexe m’attirait. Je le trouvai bien proportionné. Un mouvement impulsif et incontrôlé ; je le pris dans ma main. La peau était douce. Il était chaud. Drôle de sensation que de prendre pour la première fois le sexe d’un autre dans sa main. Là aussi, mouvement réflexe, je fis coulisser la peau pour dégager son gland. J’appréciai ce sexe : sa dureté et sa douceur, en même temps. Le phallus est vraiment le symbole de la masculinité. Je ne savais comment doser ma caresse, alors je faisais comme pour moi quand je me masturbais. L’homme ne disait rien, se contentant de m’observer, guettant peut-être mes réactions. Je le masturbais lentement pour profiter au maximum de ce moment. Son sexe sous l’effet de mes caresses grossit. L’érection a un côté magique : je sentais vraiment ce sexe se développer dans ma main : développement harmonieux en longueur et en épaisseur. Son sexe n’était pas phénoménal, mais il était légèrement plus volumineux que le mien. Ma main droite emprisonnait sa verge et coulissait régulièrement, alors que je prenais ses bourses dans ma main gauche. Je fis très attention en les caressant. Les bourses sont très sensibles. Leur peau était d’une douceur étonnante. Je me penchai pour mieux voir. Il m’a semblé qu’il était naturel que je pris son sexe dans ma bouche. Je n’avais pas calculé : c’était une évidence. Et j’ai aimé. J’eus une appréhension très fugace, plutôt un questionnement sur le goût. Quel goût avait le sexe d’un homme ? Rien de désagréable. Il remplissait mon palais, et je fis un effort pour ne pas m’étouffer. Je fis coulisser mes lèvres sur son gland. Je tentais même de le prendre au plus profond de ma bouche, mais je n’y arrivai pas. J’avais l’impression que j’allais vomir. Certainement une question d’entraînement. J’étais vraiment un néophyte. Je fis tourner ma langue sur le bout de son sexe. Je fis très attention car j’avais peur de le mordre. Sa main se posa sur ma tête. Je me mis à la place des femmes qui m’ont prodigué des fellations. J’avais ce même geste : la main sur la tête de ma compagne.
À cet instant, deux sentiments me traversèrent l’esprit. La soumission : cette main qui se faisait insistante, plus lourde sur ma nuque, me commandait. Je me devais de lui obéir. La domination : je tenais entres mes lèvres le sexe de cet homme. Il était à ma merci, c’est moi qui le dominais. Il faut une confiance totale dans son partenaire quand on introduit son sexe dans sa bouche. La fellation n’est pas une caresse « neutre ». La sensation me fut agréable, et je m’efforçai de donner beaucoup de plaisir à cet homme en imitant du mieux possible les fellations de mes partenaires féminines. Je tentai de me rappeler quels étaient les gestes que j’appréciais le plus. Concentré sur ma tâche, mon regard était fixé sur le sexe de l’homme. Je levai donc les yeux pour le regarder. Les yeux fermés, il semblait détendu, mais aussi concentré sur les sensations. Les réactions de sa main trahissaient une certaine tension. Il posa ensuite ses deux mains sur ma tête, et m’imposa un rythme plus soutenu. Je me concentrai à nouveau sur ma caresse. Je sentis se contracter son ventre. Je posai ma main sur son bas-ventre, à l’écoute de son plaisir. J’accélérai donc la cadence, refermant mes lèvres un peu plus, faisant tourner ma langue plus rapidement. Animée de mouvements incontrôlables sa verge tressautait dans ma bouche et me semblait vivante. Mais je ne crois pas que ce fut ma « performance technique » qui fit que l’homme ne tarda pas à éjaculer, mais plutôt le contexte de la rencontre ou bien la maladresse de ma caresse. La force du jet et sa quantité me surprirent. Je n’avais aucune idée des qualités « gustatives » du sperme. Chaque éjaculation est différente, et comme référence je n’avais que la mienne, plus quelques-unes entrevues dans des films X, donc avec des professionnels.
Quel goût avait le sperme ? Encore une question que je me posais. À part la texture, un peu bizarre, je n’ai pas trouvé de goût spécial. Plutôt fade en fait. Pour aller au bout de mon expérience, j’ai tout gardé en bouche. La difficulté fut pour moi d’avaler, donc de déglutir, tout en gardant le sexe en bouche. Problème de coordination entre la respiration, la déglutition et l’aspiration. Je sentis le sexe se dégonfler lentement. Je continuai ma caresse afin de nettoyer au mieux sa verge. Je me relevai, dis au-revoir à l’homme, et repris mon chemin.
J’étais satisfait de cette expérience. Expérience inoubliable car unique, due à un concours de circonstances, avec une personne que je n’ai jamais revue, et je n’ai depuis jamais recommencé. Mais les sentiments que j’avais éprouvés étaient forts. Je ne regrette pas de m’être soumis à mon envie.
Ajouter un commentaire