( Préquel de mon histoire CINE FOLIE )
Une pluie incessante tombe depuis ce matin. Un jour dans l’eau ce n’est pas le pied. Ce n’est pas aujourd’hui que j’inaugurerais ma nouvelle petite jupe.
Pour tromper mon ennui, je navigue sur le web pour me trouver un petit a****l de compagnie. Je ne veux pas de chien, trop encombrant, un chat ? non trop sournois, un poisson rouge ? bof trop con. Un cochon d’inde voilà ce qu’il me faut. Mais en cherchant par hasard, je tombe sur un site de cul ! Ca s’appelle Xhamster ! Par curiosité je commence à regarder, c’est pleins de photos porno, de vidéos cochonnes et il y a même des histoires coquines. Je jette un coup d’oeil par curiosité et sans trop de conviction, je parcours quelques textes sans plus, mais au bout d’un moment, le titre d’une histoire m’interpelle.
« CINE FOLIE »
Drôle de titre ! Je ne m’attends pas à ce que cette histoire soit mieux que les autres. Je ne me fais pas trop d’illusion.
« J’éteins mon ordinateur. Je viens de passer un moment, sur Xhamster, avec un type super sympa. Nous nous sommes chauffés par un dial bouillant, et chacun de notre côté, nous nous sommes donnés du plaisir. Mon excitation est telle, que sans réfléchir et pour avoir une pointe d’humour, je lui ai parler de mon fantasme et que j’avais envie d’aller dans un petit cinéma me faire baiser. Jeannot compris qu’il ne s’agissait pas que de paroles en l’air, et sembla très excité que je puisse le réaliser, et bien sûr de le tenir au courant… »
Mince ! On sonne à ma porte.
« Bonjour Aurélie, je ne te dérange pas au moins ? »
C’est ma petite voisine du dessus. Je dis « petite » parce qu’elle est jeune. Elle s’est émancipée, très tôt, pour pouvoir quitter le nid de ses parents qu’elle ne supportait plus.
« Mais non, Lily, bien au contraire. Je m’ennuie un peu là ! Entre. »
Je n’ai pas pris le temps de quitter ma page internet. Et naturellement elle tombe dessus…
« Hey dis-moi ? C’est quoi ça CINE FOLIE ? Hihi »
« Ho ! Ca ? C’est rien ! C’est une histoire. Je suis… »
« Tombée dessus par hasard, je parie ! Haha»
« Bah oui, c’est vrai. »
« Mais Ouiiii ! C’est çaaa bien sûr ! »
Elle s’amuse de me voir gênée.
« T’inquiètes pas ! Moi aussi je visite des sites de cul ! Y a pas de honte entre nous hihi. Allez, viens on peut la lire ensemble haha. »
Un peu honteuse tout de même, je me pose près d’elle.
Elle trouve amusant de la lire à haute voix. Elle y met même l’intonation. Je la laisse faire.
« … La caissière lit toujours « Voici ». Je marche rapidement jusqu’à un café et descend aux toilettes pour vérifier ma tenue. Avant de reprendre le métro, je déguste un bon crème. Dans la rue, des hommes passent et me regardent.
Et si l’un d’eux… »
Elle souffle.
« Haha ben dis donc ! Ce n’est pas une sainte cette fille là, hihi ! »
« Oui. En même temps, elle n’existe pas. Je reconnais que le type qui a écrit ça à beaucoup d’imagination. Tu veux un café ? »
« Oui, je veux bien. En même temps, je ne crois pas qu’il a tout inventé. »
« Que veux-tu dire ? »
« Ben, ce ciné…je crois bien savoir où il se trouve, il existe vraiment. »
« Ah bon ! Tu crois ça ? »
« Tu sais des cinés de quartier, il n’y en a pratiquement plus. Je n’y suis jamais entrée dans celui-là, mais je pense savoir où il se trouve. »
« Vraiment ? »
« Ca te dirais d’aller vérifier ?! Je te parie un restau. »
« Haha oui pourquoi pas ! Je tiens le pari hihi ! »
Lily fini à peine son café, elle se lève et excitée comme une puce retourne se changer chez elle. Je fais de même et…
…C’est ainsi que nous nous retrouvons au métro « Strasbourg saint Denis ».
Je ne suis pas mécontente d’avoir opté pour mon imper. Il tombe des cordes. Ca aura au moins le mérite de protéger mon pull en mohair et finalement… ma jupe toute neuve.
Lily a voulu jouer la maligne avec son petit blouson en cuir. Sa jupe est encore plus courte que la mienne, et même si elle ne le dit pas, je suis sur qu’elle se gèle.
« Viens vite, c’est par là ! »
Alors bien sûr, elle me fait marcher au pas de course.
Mince ! Elle avait raison. Elle s’arrête devant un petit ciné. Je vois la caisse, la porte qui doit mener aux escaliers, tout comme dans l’histoire. Il passe deux films que l’on ne connait pas.
On en choisi un au hasard et nos tickets à la main, nous poussons la porte. Il y a bien un escalier qui descend et en bas nous trouvons la porte au hublot.
« Alors, tu vois ? Tu es convaincue ? »
« Si derrière cette porte il y a encore trois marches, je le serais. »
Je pousse la porte. Elle grince comme dans l’histoire. C’est incroyable, il y a trois marches. Nous ne parvenons pas à nous retenir de pouffer de rire.
Le film est déjà commencé.
« Chuttttt ! »
Des personnes nous demandent de nous taire.
Pour faire une entrée discrète, c’est raté.
Nous ne voyons rien de la salle et pas de chance, c’est le film le plus sombre qui soit.
Lily me prend la main et nous nous glissons dans la première rangée venue. Elle va jusqu’au bout et se cogne au mur. Nouvel éclat de rire, nouvelles remontrances des spectateurs mécontents.
Nous reculons de deux sièges et nous nous installons. Je retire mon imper que je plie consciencieusement et le pose sur mes genoux une fois assise. Lily ouvre son blouson, mais ne le retire pas. Dessous, elle ne porte qu’un fin chemisier. Je le savais, elle doit être glacée.
Sur l’écran, le film se déroule, mais je regarde plutôt ce qu’il se passe autour de moi.
Sur la gauche de l’écran il y a la porte qui mène aux toilettes. Un homme en sort et reste au haut des marches. Sans doute pour habituer ses yeux à la pénombre.
Il descend, semble hésitant, puis il se dirige droit sur notre rangée et y pénètre.
C’est un homme d’une quarantaine d’années. Pas vraiment laid. Pas vraiment beau, non plus. A sa façon de s’habiller, je dirais qu’il tente de se rajeunir. En tout cas, il aime le parfum. Je le sens d’ici.
Étrangement les six sièges libres à ma gauche n’ont pas sa faveur. Sa préférence se porte sur les deux derniers de la rangée, près de mon amie.
Nous sommes obligées de nous lever pour le laisser passer. Je maintiens mon imper contre mes cuisses pour qu’il ne tombe pas. Lily, elle, cherche son équilibre et se tenant du bout des doigts aux accoudoirs.
L’homme semble être à l’étroit pour passer. Beaucoup plus, à mon avis, qu’il ne devrait.
Je sens le revers de sa main frotter la mienne. En un éclair je comprends et le regarde manœuvrer avec Lily.
Avec le strapontin replié derrière ses jambes, elle se retrouve légèrement cambrée. Elle semble s’offrir et se tendre vers cet homme. Alors qu’il n’en est rien bien sûr. Mais cette position est une aubaine pour le type.
Je le vois frotter son épaule contre les seins de Lily et sa main se coller à son entrejambe. Je ne sais même pas si elle y a prêté attention. Mais il ne s’arrête pas là. Alors qu’elle commence à se rasseoir, il se tourne vers elle et lui chuchote
« Excusez moi, je crois avoir laissé tomber mon portefeuille. »
Lily n’est pas relevée, qu’il est déjà penché entre elle et le fauteuil de devant.
Nous nous regardons, interrogatives.
Puis il se relève, mais pas de profil, non ! Mais face à elle. Je vois très nettement son manège.
Son nez accroche le bas de la jupe de la jeune fille, qui remonte un peu avec lui. Puis il frotte son visage au ventre et à la poitrine de celle-ci avant de se retrouver le visage à quelques centimètres du sien, le corps plaqué contre elle. Il s’excuse gentiment et passe.
Nous sommes stupéfaites. Tout cela c’est passé si vite que Lily n’a pas eu le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait
Cela ne nous empêchera pas d’éclater de rire une nouvelle fois lorsque le type se cognera contre le mur.
Du coup il est calmé et s’assoit. Nous essayons de reprendre le cours de notre film.
Pas pour longtemps. Il se lève et s’installe sur le strapontin près de ma petite voisine.
Elle le regarde et il se sent obligé de se justifier. Désignant le siège près du mur.
« Il est cassé ! »
Il se passe cinq minutes sans incident, mais soudain, Lily me donne des petits coups de coude. Pas besoin d’explications. Je me penche légèrement pour observer le type.
Bien enfoncé dans son siège, il se doit d’écarter les jambes pour ne pas être gêné par le dossier de devant et de ce fait son genou frôle celui de ma copine.
Elle se tourne légèrement vers moi et me fait un clin d’œil agrémenté d’un grand sourire.
Du coup, c’est moi qui me sens gênée. J’espère que cette histoire ne l’a pas excitée au point de se laisser faire. Pourtant…
Il l’a caresse maintenant du bout de l’auriculaire et devant son manque de réaction devient plus pressant. L’annulaire, le majeur. Désormais sa main entière est posée sur le genou.
Avec la plus grande prudence, je chuchote à Lily.
« Tu veux qu’on change de place ? »
Et elle de me répondre :
«Non ! Laisse faire, ça m’excite ! »
« T’es folle ou quoi ? »
Je n’en crois pas mes yeux. Elle se laisse glisser dans le siège. Du coup, la main de l’homme, qui elle n’a pas bougée, se retrouve sur sa cuisse.
« Arrête Lily ! Arrête ! Rhooo !»
Je n’aurais jamais cru ça d’elle. Je la savais excentrique et libérée, mais là…
Le type continu sa progression et sa main passe presque sous la jupe de la belle.
« Allez ! Viens ! On s’en va ! »
« Sûrement pas ! Ça me plaît bien, moi. T’as qu’a partir si tu veux, moi je reste ! »
Et là, elle fait une chose d’une inconscience totale. Elle écarte les jambes.
« Mais t’es complètement folle ! Arrête ça tout de suite, merde ! »
Mais je parle dans le vide.
Le type doit être aux anges d’avoir trouvé une jeune salope.
Sa main passe sous la jupe, dévoilant le haut des cuisses de la déséquilibrée. Nouvelle surprise. Mademoiselle porte des bas, mais pas de culotte. C’en est trop !
« Tu l’auras voulu, je me tire ! Tant pis pour toi ! »
Je me lève. Elle ne tourne même pas la tête.
Elle rentre quatre heures plus tard et sonne chez moi.
« Ho, toi, t’es fâchée ! »
« Non, pas du tout. C’est ta vie, tu en fais ce que tu veux. Je trouve juste que tu as pris des risques inconsidérés, et pourquoi ? Je te le demande ? »
« Mais noonnn ! Qu’est-ce que tu voulais qu’il m’arrive, hein ? »
« Mais merde à la fin ! Tu as écarté les cuisses à un homme qui t’es totalement étranger ! »
« Et alors ? Il m’a fait jouir ! C’est ça le principal ! »
« Tu t’es donnée à un vieux dégueulasse ! »
Elle éclate de rire et me prend dans ses bras.
« Ben oui, je me suis donnée ! Tu ne voulais quand même pas que je le fasse payer ? Tu sais ça porte un nom et c’est interdit hahaha ! »
« Mais c’était un vicelard, un salaud qui profite des jeunes filles ! »
« Pas du tout ! Je pouvais partir ! Et puis tu sais, je suis sûre que ce n’était qu’un pauvre type célibataire, sans aucun doute en manque de femmes et d’affections. Allez, Aurélie ! Fais-moi un beau sourire hihi. »
J’aime beaucoup cette fille et il n’est pas question que je me fâche avec elle. Alors, pour lui montrer que je ne suis plus en colère, j’honorerais mon pari perdu et je l’inviterais au restaurant.
Trois semaines se sont écoulées depuis cet « incident ».
Trois semaines que je dors mal, que je n’arrive pas à me concentrer sur mon travail. Trois semaines que je ne pense qu’a ça ! J’ai tourné et retourné cette histoire dans ma tête des centaines de fois. J’en ai même rêvé.
Mais le plus étrange, c’est qu’aux fils des jours je m’approprie cette histoire abracadabrante.
Je m’imagine à la place de Lily et ça ne m’offusque plus beaucoup. Je crois même capter l’essence même du plaisir que l’on peut en retirer. Je crois pouvoir ressentir cette douce crainte, cette douce peur qui doit prendre au ventre. Je crois…
On sonne. C’est elle.
« Ha ben tu tombes bien ! Je voulais te demander quelque chose. »
« Si je peux te rendre service… »
« Me rendre service, non, mais m’expliquer, oui. »
« J’espère que ce n’est pas encore cette histoire de cinéma, dis ? »
« Heuu ! Bah en fait, si. Un peu. »
« Ha non ! Là c’est bon ! On va encore s’engueuler ! »
« Mais non ! Je voulais juste te demander si après coup, tu étais toujours d’accord pour dire que c’était sans risque. C’est tout. »
« Évidement ! Il n’allait pas m’égorger ou me … Tu vois ce que je veux dire. »
« Oui, bien sûr. Tu ne me dirais pas ce qu’il c’est passé quand je suis partie ? »
« Il m’a dit qu’il regrettait de t’avoir fait fuir, et qu’il aurait aimé que tu restes. »
« Et ? »
« Et quoi ? »
« Bah, alors qu’est-ce qui c’est passé ? »
« Mais c’est quoi cet intérêt soudain pour tout ça? Pffff ! Il m’a caressé. Il m’a touché. Je l’ai sucé et puis voilà. C’est bon ? C’est tout ce que tu voulais savoir hihi ! »
« Ah bon ? Mais il a éjaculé ? »
« Ben oui il a joui dans ma bouche hihi ! »
« Beurk ! Mais tu trouves pas ça dégueulasse ? »
« Ben non mais bon j’ai dû tout avaler. Et je peux te dire que vu tout ce qu’il a éjaculé dans ma bouche, ça devait faire un bon moment qu’il n’avait pas craché hihi. »
« Baaaah c’est dégoûtant ! »
« Ben nan, moi j’adore le sperme hihi ! »
« Mais t’as jouis toi ? »
« Ben oui grave ! Rhooo bon, allez, on se revoit plus tard, quand tu seras redevenue normale. Salut ! »
Elle claque la porte.
Oups ! Je reste surprise de sa réaction, je crois que je l’ai fâchée, là.
Assise sur mon lit, je finis de me sécher les cheveux, songeuse. Mais de toute façon, voilà trop longtemps que j’y pense et j’ai pris une décision… Je veux savoir, je veux me rendre compte de moi-même et me mettre en situation.
En fait, je me cherche des excuses, alors que c’est tout simplement parce que j’ai envie de le faire. Mais quand ? Là, je ne suis pas encore vraiment décidée.
Nue devant le miroir, je me contemple.
Je suis plutôt pas mal foutue. J’arrive à comprendre que les hommes se retournent sur moi.
Oups ! Trêve de prétention. Ce n’est pas mon genre.
J’écarte un peu les jambes et je me caresse tout doucement. J’aime faire ça devant mon miroir. Ainsi je vois ce que les autres pourraient voir et ça m’excite terriblement.
Je fantasme sur des situations que je pourrais vivre si j’étais une salope.
Comme par exemple enfiler mon imperméable sur mon corps nu et m’imaginer m’exhibant dans la rue devant tout le monde.
Ho, il m’est bien arrivée, deux ou trois fois, de descendre chercher mon pain ainsi, mais au grand jamais je n’aurais osé ouvrir mon manteau. C’est évident.
Par contre, je me souviens très bien de l’état d’excitation ressenti en remontant chez moi. Je m’étais masturbée comme une forcenée.
Il me semble être fiévreuse. Je tremble et j’ai le feu aux joues, enfin pas que là.
En fait je suis comme une petite fille qui se prépare à faire une grosse bêtise…
( Faites moi part dans vos commentaires si vous aimeriez qu’elle retourne au ciné. )
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