« APPRENDS MOI A FAIRE UNE TARTE. »
(St Exupery ou presque)
Je ne suis pas très douée pour écrire des histoires. Généralement Sylvia le fait très bien. Et comme elle me dit de temps en temps d’en écrire une, je me lance, mais avec son aide. Donc écriture à 4 mains…. A quatre mains… Hhhhhmmm !!!!
Et toujours la même chose : les phrases en italiques gras sont des paroles.
Les phrases en italiques normales sont des pensées.
-o-o-O-o-o-
Je suis assise dans le canapé, les jambes repliées sous moi. J’ai la tête posée sur l’épaule de Sylvia assise à mes cotés. Mon bras est passé sous celui de ma compagne qui feuillette un magazine.
De ma position j’ai la vision sur le journal, les jambes croisées de la lectrice qui dépassent de sa jupe, sa poitrine dont je devine la naissance dans le décolleté de sa chemise, et le pied en suspend qui bat la mesure. Ses longs cheveux bruns sont ramenés en queue de cheval.
La lecture doit la « passionner ». Je dirais plus, que ça lui fait plutôt passer le temps, parce qu’à la vitesse où elle tourne les pages, ça m’étonnerait beaucoup qu’elle ait le temps de lire.
Sans crier gare, le défilé des pages s’immobilise. Le titre en haut de la page ? « TARTE AU CHOCOLAT » Elle semble lire le recette en marmonnant, lisant pour elle…
« et bien ma chérie, cuisinière comme tu es, tu n’es pas au bout de tes peines ..
Le grommellement se poursuit un moment.
»Je mangerais bien de la tarte au chocolat moi. Pas toi ? »
« si… Bien sur ! »
« je sais ce que tu penses *cuisinière comme tu es ….*. C’est vrai. Mais tu peux toujours m’apprendre ! Hein ! Dis ! Madame ! Apprends moi à faire une tarte au chocolat ! S’il te plaît. Dis oui. »
Et un petit bisou emporte la partie.
D’accord, aller, bouges direction la cuisine. Il va pas se faire tout seul ton goûter. »
« je t’adore toi tu sais ! »
Petit baiser du bout des lèvres. Elle se lève et se dirige vers la cuisine, en accentuant formidablement son déhanché et sifflant le thème de la Panthère Rose.
»bon dieu que tu es bien foutue. Tu es affolante.
Je la rejoins bientôt. Au passage j’allume le four pour le préchauffer.
»Bon, il va te falloir, un saladier et un plat à tarte »
« un saladier et un plat à tarte »
« une balance »
« elle est là »
« de la farine et du beurre »
« de la farine et du beurre »
« du lait et la poudre Jock au chocolat »
«et la tête !!… alouette.»
Rire.
»Ca commence fort. Tu es partie à la rigolade et en plus tu es belle et tu sens bon. »
»Pèses 200 grammes de farine que tu mets dans le saladier. »
Elle verse la farine dans le plateau de la balance, penchée en avant, une main posée sur un genou, plissant des yeux pour lire les indications, et tirant un petit bout de langue comme pour justifier son attention.
Rrraaaahhhh !!! cette chute de reins !!! Et ses cuisses !!! j’ai chaud moi !!!
»Maintenant 120 grammes de beurre, que tu débites en tout petits morceaux dans le saladier avec la farine »
Même posture que pour la farine
»… et cette poitrine. Et en plus pas de soutif…
»bien ! Maintenant mets ça dans le saladier avec la farine… »
« voilà ! Je suis forte moi, hein ? »
»oh que oui que tu es forte… c’est loin d’être fini… »
»et maintenant, les doigts dedans !… »
« dans quoi ? ». dit-elle ingénue et joueuse…
Je me colle à son dos, passe mes bras par dessous les siens, prends ses mains dans les miennes, et je lui indique la marche à suivre…
»voilà, du bout des doigts, tu écrases le beurre et tu l’incorpores à la farine. Il faut que tu ne sentes plus le beurre sous tes doigts »
»hhhhhhmmmm !!! ton parfum ! ton odeur! ta chaleur ! ton corps ! »
Je laisse ses doigts travailler la matière, et mes mains enfarinées remontent ses bras, laissant des traces blanches sur le vêtement. Toujours collée à son dos, je dépose un baiser dans sa nuque.
Mes mains, arrivées aux épaules, descendent sur ses flancs, caressantes. Puis passent sous les bras, passent sur le devant et au travers du tissus de la chemise, empalment les seins.
»tst tst tst ! Tu n’es pas trop à ce qu’on fait !!! »
« détrompes toi ! J’y suis parfaitement ! »
« ah bon, je dois me tromper. Mais c’est pas la pâte que tu malaxes… »
« toi, continues de malaxer le beurre et la farine… »
Mes doigts trouvent les boutons, les défont, j’écarte les pans de la chemise et retrouve la peau des seins. Je les caresse ; ils sont doux et chaud à souhait.
»tu me rends folle, mais qu’est ce que je t’aime… »
Petit baiser dans la nuque, qui se tend vers mes lèvres et j’entends un gloussement. Néanmoins, elle poursuit le mélange dans le saladier.
J’écarte grandement l’ouverture de la chemise.
»enlève les bras, s’il te plaît… »
« ah bon ?! » d’un air coquin en minaudant.
Et la chemise rejoint un tabouret voisin. Aussitôt mes mains rejoignent les seins. Je pince les tétons entre mes doigts et les fait rouler. Pendant qu’elle émiette le beurre dans la farine, elle cambre ses reins, faisant ressortir ses fesses, qu’elle fait rouler contre moi.
»Tu en profites ! Je peux pas me défendre ! «
Mes mains sur son ventre. Descendant, palpant le mont de Vénus au travers du tissus de la jupe. Pas de sous vêtement, comme toujours. J’en devine parfaitement les formes. Les cuisses s’écartent. Je dépose un baiser sur sa nuque, son cou.
»Tu t’égares ma chérie…. »
« continues de mélanger le beurre et la farine »
Rire
»C’est bientôt comme il faut »
« ah ! Déjà ! Mets un tout petit peu d’eau et mélange puis pétries la pâte… »
Mes mains sur ses hanches. Mes mains font le tour de la ceinture, trouvent le crochet de fermeture et le défont, baissent le zip. Et la jupe glisse le long de ses jambes sans fin.
Des jambes parfaites aux cuisses longues et musclées. Des fesses divinement rondes et bien formées. Une chute de reins avec deux fossettes. Un dos musclé comme il se doit pour quelqu’un effectuant sans problème des tractions et des pompes. Ses longs cheveux noir attachés en queue de cheval descendant jusqu’au creux des reins…
»Je t’aime… »
« continues tes caresses. J’adore tes cours de cuisine. »
« j’ai envie de toi. »
« moi aussi. Continues… »
Mes mains qui se glissent le long de ses cuisses, parcourent les fesses puis tournent sur les hanches.
Je me colle à son dos. Mes mains continuent leur voyage, et en symétrie descendent le long du ventre. Le pubis parfaitement épilé (elle est toujours parfaitement épilée). Un index qui découvre la fente, s’immisce, trouve le clito bandé dissimulé par le capuchon… Mon doigt va et vient, branlant le clito que je sens grossir. Le ventre se contracte, son bassin pousse en avant venant au devant de la caresse. Son sexe est mouillé à souhait.
»Hhhhhmmmm !!! encore !! mais je crois que la pâte est comme il faut… »
« satané pâte …. et toi aussi tu es comme il faut…. «
»c’est bien. Je vais la rouler ce sera plus vite fait. »
« si tu veux…. ce sera bien mieux…. ».
Sourire.
Je farine le plan de travail. Pose le pâton au milieu et alors que je me saisi du rouleau, elle me dit :
»Attends !!! toi aussi enlèves moi cette robe qui, bien qu’elle te sied à merveille, est de trop… »
Et d’un mouvement, elle se saisit du bas et la relève vers le haut, m’épluchant comme une banane, me mettant totalement nue.
»Hhhmm, ces fesses !!! je les aime moi .. «
Et ses mains se posent sur mes globes, caressantes.
J’attaque le roulage de la pâte.
»Hhhmmm, cette nuque !!! j’aime beaucoup moi… »
Ses lèvres batifolent dans mon cou, derrière mes oreilles, déposant de petits baisers.
Ses mains quittent mes fesses, toujours aussi caressantes, remontant vers mes hanches, se portant sur mon ventre. Son corps chaud et nu se colle à mon dos ; son pubis contre mes fesses, ses seins contre mon dos, ses baisers dans mon cou, ses mains sur mon ventre.
»faire cette tarte va pas être de la tarte. Tu me rends folle »
Ses mains descendent vers mon pubis….
»Hhhhmmm !! tout doux… j’aime moi !!!
….Continuent leurs descentes, ses doigts trouvent ma fente, puis mon puit.
»Hhhhhmmmm !!! toute mouillée ?! J’aime beaucoup moi »
Je fais comme je peux pour aplatir la pâte, agissant par réflexe, absorbée par les caresses de Sylvia. Je fond. Je mouille. Je coule..
« Merde va falloir accélérer parce que ça devient trop. »
Et je fini par jouir debout contre l’îlot de la cuisine, les jambes écartées, coulante sur les doigts de mon amante, la tête en arrière soufflant et criant mon plaisir.
Son corps chaud se colle à mon dos ruisselant de sueur. Ses lèvres dans mon cou. Ses mains m’entourant posées sur mes seins.
»Je t’aime Véronique. »
« moi aussi je t’aime Sylvia. Tu me rends folle chaque fois que tu me touches. «
Rire derrière moi… Elle mordille le lobe de mon oreille, me pince les tétons..
»Et si on continuait cette délicieuse tarte au chocolat ??… »
« Oui… Mets donc un litre de lait dans le bol doseur avec la dose de poudre Jock, touilles et mets au micro onde 5 minutes. Pendant ce temps je vais mettre la pâte dans le plat…. »
« Bien maîtresse…«
Alors que je mets la pâte dans le plat, je vois Sylvia prendre connaissance des instructions marquées sur la boite. Je souri alors qu’elle est en train mettre le nombre de cuillères correspondant au litrage…. et elle compte…
»Une, deux, trois…… quatorze, quinze, seize. Et maintenant je touilles… et je mets au micro onde….Vvvvoooiiiilllllààààà !!!! je suis forte moi, j’ai fini….«
Je suis toujours en train de mettre la pâte dans le plat. Elle s’assoit à coté de moi, sur l’îlot…
»J’ai fini moi ….«
« moi aussi, reste plus qu’a attendre que le micro onde ait fini. »
Je range le reste de beurre et de lait au réfrigérateur.
Elle est assise sur l’îlot. Que dis-je « assise » : largement penchée en arrière appuyée sur les coudes, les jambes pendantes suffisamment écartées pour laisser voir son intimité… Et au dessus de tout ça, un visage souriant qui semble me défier, un bout de langue dépassant des lèvres….
Dans le réfrigérateur mon regard se pose sur les carottes… Une d’entre elles me paraît de bonne taille… Idée
» Ah oui ?! Attends !! Tu as chaud ? Je vais te rafraîchir un peu…«
Je me redresse et me tourne vers elle. Sourire éclatant en perspective au dessus des seins… Elle relève les genoux et pose la pieds sur le rebord de l’îlot, jambes toujours grandes ouvertes.
Les lèvres de son sexe sont ouvertes, dans la fente de son pubis apparaît le capuchon du clito, gonflé, laissant deviner l’envie de plaisir. Je me penche sur ce bijou offert, mes lèvres se posent sur ce petit membre en érection, ma langue le masse. Au dessus de moi j’entends un grognement et des soupirs. Un rapide coup d’œil ; elle a la tête renversée en arrière, sa poitrine se soulève en de rapides respirations… Ses mains posées à plat sur le plateau sont crispées.
Ma langue poursuit son travail de sape…
Ding ! » Toi le micro onde tu vas attendre encore un peu. «
Ma bouche continue sa sarabande sur le clito. J’approche la carotte de l’ouverture humide. J’en pose le bout entre les lèvres. Instantanément, ses cuisses se contractent, son ventre rentre, une chair de poule généralisée hérisse son corps, sa tête se redresse… Œil interrogateur.
»C’est quoi ? C’est frais !!«
Sourire.
»Carotte … »
« continues… « .
Et alors que ma bouche s’active, petit à petit j’introduis le légume dans cet étui dégoulinant de nectar de plaisir. Ses jambes s’écartent encore plus. Elle s’aplatit sur le dos, les reins arqués, les bras relevés derrière elle, les mains agrippées au rebord de l’îlot. Son ventre se creuse, ses tétons sont érigés et durs, elle n’est plus que souffles et cris. Ma bouche s’active. Je fais aller et venir la carotte. Ses cuisses se contractent.
Un orgasme monumental traverse son corps tremblant, frissonnant. Elle ne crie pas ; elle hurle son plaisir dans le déchaînement de ses sens. Ses fesses se soulèvent du plateau. Elle est en sueur. Elle n’est plus qu’une contraction. Mes doigts ont remplacé ma bouche. J’active la carotte avec frénésie.
Mes doigts sont trempés par la mouille qui coule de son intimité.
Et d’un coup, son corps semble abandonner et ses fesses retouchent le plateau de l’îlot. Ses muscles se relâchent. Sa respiration est encore rapide mais semble ralentir. Entre ses seins coule un petit goutte à goutte de sueur. Aux sommets de ses seins pointent les tétons entourés par les aréoles contractés. Entre ses jambes coule encore son jus. J’approche ma bouche de cette source ; divine fontaine. La carotte est encore enfoncée dans son écrin. Je n’y touche plus, si ce n’est avec ma langue. Le goût de son nectar améliore celui de la carotte.
Ses jambes pendent le long du plateau. Ses mains agrippent encore le rebord opposé du plateau.
Je fais le tour et m’approche doucement de son visage. Elle a les yeux fermés, respire lentement. Ses longs cheveux bruns sont emmêlés et collés par la sueur. Sa bouche est entr’ouverte. Je pose ma main sur son ventre et dépose un baiser sur ses lèvres.
Lorsque je me redresse, ses beaux yeux bleus azur voilés d’un film humide m’observe. Son visage est illuminé par un magnifique sourire.
Je lui souri à mon tour et pose un doigt sur ses lèvres.
»Ne dis rien. Je vais m’occuper de mettre la crème dans le plat et enfourner. «
Ce que je fais le plus rapidement possible… Et lorsque je me retourne, elle est toujours sur l’îlot, tournée vers moi, posée sur un coude et me regarde avec un petit sourire….
»Je sais a quoi tu penses *mais comment ce petit bout de femme peut me mettre dans des états pareils*. Je sais pas, tu me fais le même effet…«.
Je reviens face a elle debout entre ses jambes. Elle se redresse, descend de l’îlot et se plante debout devant moi. Je passe une main entre ses jambes, et enlève la carotte de son sexe. Je la porte à ma bouche, comme suçant un sexe masculin.
»Hhhhmmm !!! le goût de ton sexe mêlé à celui de la carotte est excellent.«
Je pose le légume sur l’îlot.
Ses bras m’enlacent, sa bouche se pose sur la mienne, sa langue prend possession de la mienne… Tournante, virevoltante. Son baiser est long et langoureux. Mes bras entourent son cou par dessus les épaules.
Toujours m’embrassant à pleine bouche, elle plie un peu les jambes, ses mains se posent sous mes fesses et se relevant, elle me soulève du sol (je suis un peu plus petite qu’elle). Mes jambes enserrent sa taille.
Notre baiser s’arrête. Nos regards se croisent. Ses yeux bleu souriants me pénètrent.
»Que ?.«
« chut ! Laisse toi faire…
Et elle reprend le baiser là où il s’est arrêté. Etroitement imbriquées l’une dans l’autre, bouches scellées dans un baiser, à petits pas elle me transporte vers le salon. En cours de chemin je sens ses doigts me caresser intimement ; au moins un se perd en moi.
»qu’est ce que ça va être, je mouille déjà !!!.«
Arrivée devant le canapé, elle plie les genoux et me dépose doucement sur le siège. Mes fesses se posent près de la bordure de l’assise, jambes encore écartées. Par petits baisers dans le cou, au dessus des seins, sur les seins, léchant mes tétons, tétant mes tétons, puis poursuivant son parcours de baisers vers le nombril, insérant la langue.
La descente se poursuit, mes doigts empoignant ses cheveux à poignées, la tête en arrière savourant l’instant. Je sens entre mes jambes mon sexe chauffer et couler… .
…. Et cette bouche aux lèvres délicates qui poursuit son œuvre…. et qui arrive sur mon mont de Vénus au sommet de ma fente. Là, je sens le bout de sa langue s’insinuer dans l’ouverture titillant le petit objet sensible dissimulé… je souffle, je gémis, entre mes jambes je coule sur la langue de ma compagne. Je la regarde, mes doigts pris dans ses cheveux, elle relève la tête et nos regards se croisent ; elle suce avec délectation ses doigts trempés de ma mouille….
»Viens avec moi, j’ai envie de te déguster moi aussi. Donne moi ton intimité mais continues de me manger.«
Elle se relève. Je m’allonge en long dans le canapé. Elle s’allonge au dessus de moi, les jambes de chaque coté de ma tête.
Les lèvres que j’aperçois sont ouvertes et mouillées, pleines de désir. Son clito est enflé.
Ma tête plonge entre ses jambes ; la sienne fait de même entre les miennes… Ma bouche prend possession de son entre jambes ; la sienne fait de même avec la mienne…. Mes doigts caressent ses fesses et ce qu’elles dissimilent ; les siens font de même alors que je relève mes jambes…
Nos corps sont en sueur. Nos corps sont chauds. Nos esprits s’embrument.
Son sexe coule ; le mien est fontaine. Son clito grossi ; le mien est au bord de l’explosion. Un de ses doigts explore entre mes fesses ; un des miens pénètre les siennes.
Sans prévenir, je sens dans mon corps en surchauffe, monter de toutes mes terminaisons un énorme frisson. Et je sens monter dans son corps en surchauffe que je caresse un énorme frisson.
J’étreins les fesses de ma compagne. Je sens ses mains qui agrippent les miennes.
Je plonge mon visage dans l’entre jambes largement offerte. Entre mes jambes je sens le visage de Sylvia se perdre.
LA libération de tout nos sens. Au même instant. Toutes les deux nous crions. Cris étouffés tant nos visages sont enfouis dans nos entre jambes respectives. Nos sexes coulent comme jamais. Je sens sa langue fouiller mon sexe, avide de ce qui en coule. Ma bouche reçoit le plaisir qui se déverse du sien.
Nos corps tremblent. Nos corps sont secoués de soubresauts.
Et tout semble se disperser en un instant. Je sens le corps de mon amante se relâcher et rester inerte sur moi. Ma tête retombe sur le canapé. Mon corps est totalement relâché. Je perd mes repères et un peu de conscience.
Je perçois, au travers de mes sens embrouillés, un mouvement sur moi.
Mise au point. Sylvia se relève et s’assoie a mon coté. Je la vois en contre plongée, souriante.
Je sens sur mon ventre courir le bout de ses doigts. Légers. Aériens. Remontant de mon ventre, tournant autour du nombril, suivant mes courbes, atteignant la base d’un sein. En faisant l’ascension, virevoltant autour de l’aréole, faisant se dresser le téton. Puis descendant dans la vallée, et montant sur le jumeau. Donnant les mêmes frissons qu’à son frère. Ma peau est couverte de chair de poule.
Et durant tout ce temps, elle me regarde avec sur les lèvres cet immense sourire que je lui aime tant. Elle me regarde plissant ses grands yeux bleu que j’aime tant, au coin desquels se forment de très petites pattes d’oie.
Sa main se pose à plat sur mon ventre. Elle se penche sur moi. Dépose sur mes lèvres un léger baiser. Elle glisse à mon oreille.
»Je t’aime tant. J’ai tant envie de t’aimer. Mais mon Amour, si nous allions passer sous la douche histoire de nous rafraîchir et de remettre un peu d’ordre dans notre tenue ? Et puis la tarte est peut être bien cuite !! Non ? »
« Zut ! Oui ! La tarte ! Faut pas l’oublier celle là. «
Nous nous levons. Je vais éteindre le four. Sylvia se dirige vers la salle de bain.
Je la rejoins sous la douche. Nous nous lavons mutuellement. Nous nous embrassons. Par jeu et en riant, nos mains s’égarent…. Réciproquement nous nous séchons.
Nous revenons vers la cuisine où nous récupérons nos vêtements et nous rhabillons. Et nous rejoignons le canapé, où nous reprenons nos places et nos occupations.
Assises dans le canapé. Les jambes repliées sous moi, j’ai la tête posée sur l’épaule de Sylvia assise à mes cotés. Mon bras est passé sous celui de ma compagne qui feuillette le magazine.
De ma position j’ai la vision sur le journal, les jambes croisées de la lectrice qui dépassent de sa jupe, sa poitrine dont je devine la naissance dans le décolleté de sa chemise, et le pied en suspend qui bat la mesure. Ses longs cheveux bruns, encore humides de la douche, sont ramenés en queue de cheval.
Cet ainsi que Chris nous trouve lorsque plus tard il rentre à la maison.
»Salut. Vous voilà bien sages toutes les deux. Je vais me servir à boire, vous voulez quelques choses ? »
« un jus d’orange. »
« deux. «
Nous l’entendons remuer les verres, ouvrir et fermer le frigo. Et il réapparaît dans le salon portant un plateau qu’il dépose sur la table basse. Il s’assoit en face de nous.
Sylvia et moi nous regardons en souriant. Sur le plateau se trouve LA carotte que Chris prend en main.
»J’ai vu que vous aviez fait une tarte ! »
« oui, Sylvia voulait goûter… »
« et la carotte ? »
« rien elle est tombée quand j’ai ouvert le frigo. «
Et il croque dans le légume.
J’entends à coté de moi dans un murmure :
»Aïe ! hurle la carotte godemichet… «
Fin du cours de cuisine. Je ne suis pas persuadée que Sylvia se souvienne de comment on fait. Mais il y a tant d’autres choses qu’elle fait à merveille…. De toutes manières, le dessert du soir fut très bon….
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