Histoires de baise Histoires de sexe soeur

Comment sauver son mariage (cocu)

Comment sauver son mariage (cocu)



Auteur : Tito40
Je suis assise face à ma télé éteinte, prostrée dans une luminosité décroissante. J’observe mon grand appartement parisien, ses plafonds hauts, ses moulures intactes, ses meubles rutilants. J’avais tellement rêvé de vivre dans un tel luxe que j’en ai oublié de vivre une vraie vie. Quand nos enfants vivaient avec nous, je ne posais pas de question. J’ai abandonné ma robe d’avocate pour m’occuper d’eux, et j’ai laissé à Roland le soin de nous entretenir. Il a toujours gagné beaucoup d’argent, nous n’avons manqué de rien, du moins d’un point de vue matériel. Il a financé les études des jeunes, nous a offert des vacances de rêve et ce gigantesque appartement. Tout ce qui fait que l’illusion d’une vie bien remplie vous rassure.

Roland c’est l’homme de ma vie. J’en suis tombée éperdument amoureuse pendant nos études, et ce sentiment profond et sincère ne m’a jamais quittée. Oh, bien sûr, nous avons eu quelques différends au fil des années, comme tous les couples. Mais rien de bien grave. Des histoires de belles-mères envahissantes, de couleur pour la dernière Porsche, de ce qu’il fallait dire ou taire durant tel dîner, comme chez tout le monde. C’est sans doute le sort de tout couple également de ne pas vivre la passion des débuts durant l’éternité. Les couleurs passent, les odeurs deviennent habituelles, les bruits s’estompent, les saveurs deviennent plus ténues ; les contraintes de la vie quotidienne comme les courses, le ménage, les factures à payer, les devoirs des enfants, les travaux, les pannes diverses, deviennent peu à peu envahissantes.

J’avoue, oui, avoir petit à petit pris moins soin de mon apparence. J’avoue, oui, m’être de plus en plus souvent passé de maquillage certains jours, ou avoir porté négligemment un survêtement pour rester à la maison. J’admets m’être endormie quand Roland me montrait une envie de câlins, avoir refusé parfois ses avances dans des endroits inappropriés, ou lui avoir demandé de faire moins de bruit quand il me criait des insanités durant nos ébats devenus plus rares et plus brefs. J’avoue, oui, être devenue une mère plus qu’une maîtresse, une compagne plus qu’une petite amie, et pourquoi pas même, me dis-je quand je suis renfrognée, suis-je devenue un accessoire indispensable.

Pour préserver notre relative tranquillité conjugale, j’ai fermé les yeux sur ses coups de canif. Il y a dix ans déjà que j’ai réalisé qu’il avait des aventures. Il y en avait peut-être eu avant d’ailleurs. Passé le choc, j’ai pris sur moi. Pas mal de mes amies avaient vu leur couple exploser, et je n’étais pas prête à vivre ça. D’abord, j’étais très attachée à mon confort, et ce confort, c’était lui qui me le procurait. Ensuite, j’ai considéré que c’était aussi un peu de ma faute. Je refusais un peu trop souvent ses demandes, et je me montrais, c’est en tout cas ce qu’il me disait parfois, trop peu « salope » à son goût. Et enfin, je ne voulais pas donner raison à ma mère qui m’avait prédit que je serais cocue avant d’atteindre la quarantaine. Alors j’ai laissé couler. Je me suis montrée plus coquine, puisque c’était ce qu’il voulait, et je lui ai accordé des pratiques que je refusais jusque-là. C’est à cette époque que j’ai par exemple accepté de prendre son sexe dans ma bouche. Je ne voyais pas bien l’intérêt, mais il y tenait. Très bien, je l’ai fait. Et je n’ai, je dois l’avouer, pas regretté. J’ai découvert des sensations nouvelles, pas déplaisantes ma foi. Si bien d’ailleurs que j’ai fini par le laisser jouir dans ma bouche. Ça me répugnait un peu au début, et je m’y suis faite. De plus, il avait tendance à dormir juste après, et ça m’allait bien. Il m’arrivait encore, de temps à autre, de lui dire non. Mais c’était devenu plus rare, et toujours avec une bonne raison.

En allant ainsi à la rencontre de ses besoins vitaux, j’espérais qu’il n’irait plus voir ailleurs. Je crois que dans un premier temps, ça a assez bien fonctionné. Je dois vous dire à ce stade que je m’étais rendu compte de son infidélité en regardant par hasard sa broîte mail pour rechercher un rappel d’EDF. J’étais entrée sans but précis sur un répertoire qui contenait une correspondance assez fournie avec une certaine Éliane. Les échanges étaient brefs, toniques, très orientés vers le sexe, très vulgaires parfois. Elle lui décrivait des choses très crues, parlait de « bite », de « couilles », de « cul », et à cette époque, ça m’avait choquée. Je n’avais trouvé aucun projet dans ces courriels, rien de structurant. Passé l’écœurement, j’avais donc décidé de passer ça en pertes et profits, et de reprendre la main, comme on dit. J’ai continué à regarder discrètement ses mails, et j’ai senti un changement de ton à mesure que mon propre comportement au lit évoluait. Il ne répondait plus aussi vite, devenait moins empressé, repoussait les rendez-vous, puis j’ai compris aux deniers messages qu’ils avaient rompu, et que l’initiative venait de lui.

J’avais gagné, en quelque sorte. J’avais dû transiger avec mes principes, mais après tout, c’était dans notre intérêt commun. Je n’ai jamais dit à Roland que je savais, et pourtant il a semblé me tendre la perche plusieurs fois. En réalité, je crois qu’il s’est imaginé que j’avais un amant, et que c’est cet amant qui m’avait « débridée », comme il disait. J’avais évidemment démenti, mais sans vraiment le convaincre. Les mois qui ont suivi, j’ai continué mes efforts pour le satisfaire physiquement, même si on ne peut pas parler vraiment d’efforts puisque j’y trouvais moi aussi mon compte, et lui s’est montré attentif à mes sensations comme s’il voulait s’assurer qu’il couvrait mes besoins pour m’éviter d’aller voir ailleurs. J’ai cessé d’aller voir ses mails, et de feindre quoi que ce soit. Je prenais plus de plaisir qu’à nos débuts, et lui semblait épanoui. Tout allait pour le mieux, du moins le pensais-je.

J’ai senti un changement dans sa façon de me parler et de me toucher. J’ai senti ses regards fuyants, ses explications un peu vaseuses quand il partait en déplacement, sa gêne quand je lui posais des questions, et ça m’a perturbée. C’était il y a quatre ans. Entre-temps, il avait changé de broîte mail et je n’avais plus d’accès. La nuit, il m’arrivait de pleurer de désespoir. Ne pas savoir était pire que tout, et je ne voulais surtout pas lui en parler. Alors j’ai redoublé d’efforts, lui offrant mon corps aussi souvent que possible. Je n’attendais plus qu’il demande, je le provoquais. J’avais acquis des sous-vêtements affriolants pour lui donner envie, et j’étais même allée jusqu’à utiliser quelques mots un peu grossiers pour le provoquer.

Mais plutôt que de le reconquérir, j’avais l’impression de l’inquiéter. Il a fini par me demander si j’avais quelque chose à cacher, si c’était mon amant qui m’avait appris ces mots-là ou cette position inhabituelle que je lui proposais. Le monde à l’envers. C’est dans son téléphone que j’ai trouvé les réponses à mes questions. Sa conquête lui envoyait des photos d’elle nue, et même des vidéos cochonnes. C’était un « plan cul », comme disaient les jeunes. Cette fille ne pensait qu’à ça, au moins en apparence. Mais entre deux appels à la luxure, elle lui glissait adroitement des petits mots d’amour. Elle lui parlait de « plus tard », et ça, c’était encore plus insupportable que la vue de sa jolie petite gueule ou de son beau petit cul offert.

J’ai passé quelques semaines douloureuses, à chercher le moyen de préserver mon couple. Au lit, je donnais tout ce que je pouvais, mais contre une fille de vingt ans, que voulez-vous offrir qu’elle n’ait pas ? Je me suis sentie perdue. Et finalement, c’est Roland qui sans le savoir m’a offert un début de solution. Lors d’une soirée, il m’a fait une crise de jalousie particulièrement incompréhensible parce qu’un jeune m’avait fait danser. Et plutôt que de nier, je suis rentrée dans son jeu. Non seulement je ne lui donnais pas tort, mais en plus j’allais dans son sens. Je lui ai avoué, alors que ce n’était pourtant absolument pas le cas, que j’avais été excitée par ce jeune danseur. Je lui ai avoué, puisqu’il me le demandait explicitement, que j’avais mouillé alors que nous dansions. Je lui ai avoué que s’il avait voulu que je le suive à l’extérieur pour un petit câlin, j’aurais dû me faire v******e pour refuser. Bref, je lui ai joué le miroir aux alouettes, et ça a parfaitement fonctionné. Pour la première fois, et le soir même, il m’a traitée comme une moins que rien, une fille de joie. Pour la première fois, il m’a arraché ma culotte et poussée sur le lit. Pour la première fois, il m’a ordonné de me mettre à quatre pattes et il est venu me prendre brutalement sans me demander si j’en avais envie. Pour la première fois, même, il m’a insultée. En me prenant, il n’arrêtait pas de prononcer « salope », de me dire qu’il me baisait, que j’avais un gros cul, qu’il allait me bourrer jusqu’à plus soif. J’ai été prise de nausées devant un tel assaut de vulgarité, mais en même temps, j’ai compris que quelque chose se passait, et qui allait peut-être sauver notre couple.

Je dois dire aussi que si au début je me suis sentie sale, j’ai vite oublié ce sentiment. C’était comme si à ce moment précis, me sentir sale me faisait du bien. Je me suis laissé aller et finalement, le plaisir que j’en ai ressenti fut bien supérieur à celui que j’éprouvais habituellement durant des ébats plus paisibles, et plus amoureux. Roland était tellement convaincu que j’avais besoin de ça, qu’il en a sans doute rajouté. Et j’ai compris aussi qu’il avait peur de me perdre, que je le laisse pour un autre, que je cesse de l’aimer. La lecture de ses SMS m’a rassurée. Il a rompu immédiatement avec cette petite salope, allant jusqu’à lui dire qu’il s’était trompé, qu’il aimait sa femme plus que tout, et lui souhaiter de trouver un homme qui la mériterait. J’ai découvert un Roland d’une lâcheté crasse et j’ai presque eu de la peine pour elle, mais j’avais encore gagné.

Roland n’a pas relâché ses efforts, bien au contraire. J’ai eu droit aux jouets, simples d’abord, puis vibrants. J’ai eu droit au modèle standard, informe et fonctionnel, puis à des modèles plus gros et réalistes. J’ai eu droit à des massages très coquins, au bandeau sur les yeux, aux mains attachées dans le dos, et à des pratiques que je n’imaginais même pas. Si l’on m’avait parlé de ça cinq ans avant, j’en aurais été outrée, mais finalement, à l’usage, je trouvais ça vivifiant et valorisant. Roland me parait de mes amants imaginaires, et je jouais avec lui. Il me montrait son plaisir, je lui montrais le mien, nous communions dans une vulgarité qui restait intime, juste entre lui et moi, renforçant notre complicité, et je croyais que c’était pour toujours.

Si je suis aussi triste aujourd’hui, c’est que ma vie vient de basculer. Il m’a encore trompée, alors que je lui donne tout ce que je peux lui donner, aussi souvent que je le peux, aussi intensément que je puisse le faire. Et il est encore allé voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

J’ai découvert des traces curieuses sur son torse, des traces de brûlures. J’ai senti sa profonde gêne quand je lui ai demandé de quoi il s’agissait et ensuite, durant plusieurs semaines, il s’est arrangé pour que je ne le voie plus torse nu. Avec les histoires du passé, j’ai senti l’alerte. Et la révélation, cette fois, est venue par un tiers. J’ai appris que Roland fréquentait assidûment une professionnelle. On appelle ça une « escort », m’a-t-on dit. Et celle-ci a des pratiques particulières. C’est une « maîtresse », une femme qui humilie ses amants, qui leur fait mal, qui les insulte, qui les entrave, qui les traite comme des moins que rien. Et le pire, c’est que ses clients, ils aiment ça. Ils en redemandent. Je suis allée chercher des informations sur ce type de pratiques sur le web, et je suis tombée de ma chaise. Ils aiment qu’on leur fasse mal, qu’on les rabaisse, qu’on les traîne dans a boue. Généralement, ce sont des hommes de pouvoir, des gens influents, des personnalités fortes qui ont besoin de temps à autre de lâcher prise et d’être traités comme de la merde. Le cerveau humain est décidément complexe et en ce qui me concerne, d’une obscurité déconcertante.

Je me suis renseignée sur ces pratiques, également auprès de gens « initiés ». Celui qui m’a informée sur les fréquentations de Roland fait partie de ceux-là. Je ne vais pas vous révéler son identité, si d’aventure mon mari tombait sur mon récit, mais sachez qu’il sait visiblement de quoi il parle. Et c’est des entretiens que nous avons eu que m’est venue l’idée de ce à quoi je vais me livrer ce soir. Enfin, si je franchis le pas.

Roland est masochiste. Il aime qu’on lui fasse mal. On lui fait mal aujourd’hui dans un cadre précis, celui de cette professionnelle aguerrie. Quand il en aura fait le tour, il cherchera quelque chose de plus dur, de plus avilissant. C’est une escalade, et nul ne sait où ça le conduira. J’en suis venue à la conclusion que c’est à moi, maintenant, de lui procurer la douleur dont il a besoin, parce qu’il s’agit d’un besoin, d’un besoin pervers sans doute. Encore que cette perversion consiste à se faire du mal à lui-même puisqu’il ne m’y a jamais associée, au moins volontairement. Mais maintenant je sais, et j’ai mal moi aussi. Je vais lui faire mal à mon tour, et je sais qu’on fond de lui, c’est ça dont il a besoin.

Je suis prostrée devant ma télé éteinte en pensant à ce qui va se passer maintenant.

Roland va rentrer vers 21 heures, s’excusant platement pour son retard. Mon complice, Michel, que je paie pour ça, l’aura vu entrer dans l’immeuble. Il laissera à Roland quelques minutes d’avance avant de sonner au portail. Entre temps, j’aurais dit à Roland que son retard n’était pas un problème. Je l’aurai embrassé. Il m’aura complimentée sur ma tenue affriolante, sur mon parfum entêtant, sur la chaleur de ma peau. Il m’aura demandé pourquoi j’ai l’air bizarre.

C’est alors que le son du carillon retentira, annonçant un visiteur. Et voilà ce qui va se passer sans doute ensuite, dans cet ordre ou dans un autre, avec ces mots-là ou avec d’autres, avec ces réactions-là de mon mari ou avec d’autres, mais c’est à peu près ce qui ressort du scénario que nous avons établi avec Michel.

— On attend quelqu’un ?
— Moi oui. Un ami.
— Je le connais ?
— Pas encore, non, c’est Michel. Mon amant.

Roland, la bouche ouverte, se demandant si c’est du lard ou du cochon, n’aura pas le temps de prononcer un mot tandis que j’appuierai sur l’interphone pour ouvrir le portail. Je ne répondrai à aucune des questions qu’il me posera, pris de panique, pendant que l’ascenseur franchira un à un les étages jusqu’au nôtre. Je ne répondrai pas davantage à ses remarques sur ma tenue, devenue tout à coup indécente si un visiteur arrivait. La sonnette de la porte confirmera que quelqu’un arrive, et j’ouvrirai immédiatement à Michel.

Michel, la quarantaine, allure sportive, brun aux cheveux courts et aux yeux bleu acier, est un dominant. Il a ça dans la peau. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois pour organiser cette soirée. Il m’a expliqué ses pratiques avec une passion incroyable. Peut-être avec le temps suis-je devenue plus tolérante, c’est plus difficile de me choquer vraiment, mais je n’ai éprouvé aucune espèce d’excitation. Pour tout dire, je ne comprends ni le dominant ni le dominé. Mais pour les besoins de ma cause, j’ai accepté l’idée que ce soir, sans doute, nous serions amenés à nous toucher.

Roland ne saura pas quoi dire en voyant pénétrer chez lui ce mec décidé, à la poignée de main franche, et qui immédiatement lui annoncera la couleur.

— Bonsoir, je suis Roland, le mari d’Hélène, dira-t-il avec un sourire préfabriqué.
— Michel, l’amant de ta femme, répondra Michel en serrant sa main puissamment.

Roland se risquera à prendre ça à la rigolade, demandant où est cachée la caméra, mais comprendra bien vite que c’est sérieux. Il le comprendra quand Michel lui ordonnera de s’asseoir et de se taire, avec une autorité dans la voix qui ne laisse aucune place au doute.

Il me verra, impuissant, m’approcher de Michel pour l’embrasser sur la bouche. Il verra les mains de notre visiteur me caresser, m’ôter le peu de vêtements que je porte, et s’insinuer entre mes cuisses. Il m’entendra gémir ; il entendra aussi Michel lui répondre brutalement de « fermer sa gueule » quand il tentera de le faire arrêter. Il essaiera encore quelques fois de me faire reculer, de me faire me refuser aux assauts de l’impétrant, et essuyer par mon regard tenace un refus évident.

Il aura mal de me voir sucer Michel qui le narguera, qui lui dira que je suce comme une reine quand j’ai un vrai homme dans la bouche. Il protestera de plus en plus mollement, abasourdi par ce spectacle douloureux. Il aura encore plus mal de me voir aimer ça, de m’entendre demander à Michel de me pénétrer sans attendre. Il souffrira le martyre de me voir m’écarter les fesses en demandant à Michel de m’enculer, de me voir me reculer contre lui pour le prendre le plus profond possible pendant qu’il me claque les fesses rougies. Il sera au bord du malaise de m’entendre hurler de douleur et de plaisir, les mains maintenues dans le dos, alors que Michel le traitera de cocu pendant que je jouis. Il s’exécutera enfin quand je lui ordonnerai de se branler en nous regardant baiser et il aimera cette douleur infinie de me voir prendre du plaisir sous ses yeux. Je ne reculerai devant aucune outrance pour lui faire mal puisqu’il aime ça, et parce qu’aussi j’en ai envie. J’ai tellement pris sur moi pour préserver notre couple, tellement accepté sans me plaindre, qu’aujourd’hui je peux bien lui renvoyer l’ascenseur. Michel m’a dit qu’il me réservait quelques surprises, exaltantes pour moi, douloureuses en diable pour Roland. J’ai hâte de les découvrir, de me faire du bien, de jouir sous ses assauts.

Je pense à cette soirée qui s’annonce cruciale, et plus j’y pense, plus je suis excitée. Au début de la soirée, j’hésitais encore, j’avais peur sans doute. C’est terminé. Je suis décidée. À l’humidité chaude que découvrent maintenant mes doigts dans ma fine culotte, je sais que je vais aller au bout de cette aventure qui débutera dans quelques minutes. Il est 20 h 59.

Il est 21 h 15. Toujours pas de Roland à l’horizon. Il n’a pas même pris la peine de m’appeler. Michel est toujours en planque en attendant son retour, et vient de m’envoyer plusieurs SMS pour me montrer son impatience. Je voulais que Michel lui laisse quelques minutes d’avance, le temps que je dise à Roland que nous attendions un visiteur et que celui-ci était mon amant. J’aurais observé son air défait, et ouvert la porte. J’aurais embrassé Michel devant lui pour le faire souffrir et peut-être même me serais-je laissé toucher un peu, avant de mettre un terme à la punition. Mais il n‘arrive pas. J’ai moi-même adressé plusieurs messages à Roland, mais il ne répond pas.

Tant pis, montez.

C’est le dernier texto à Michel. Je ne sais pas ce que nous allons faire, mais le laisser dans la rue n’est pas très poli. Il n’a pas répondu, mais la sonnette a retenti. J’ai ouvert. Il gravit les étages et frappe à ma porte.

Le gars est encore plus beau que dans mes souvenirs pourtant récents. Il est allé chez le coiffeur et porte un costume sombre du meilleur effet. Son odeur est un mélange de senteurs toniques et de sueur, du moins c’est ça qui me monte au cerveau et me trouble. Sa barbe de trois jours lui va à merveille. Il entre sans excès de courtoisie, un grand sourire carnassier accroché aux lèvres, et se dirige droit vers le salon.

Je regrette déjà. Certes il est bel homme, mais je n’aime pas ses manières. Il me fait penser aux loups de la finance, froids et distants, qui achètent plus qu’ils ne conquièrent, et se croient tout permis. Je n’ai pas eu le temps de prononcer un mot que déjà assis et me fixe de son regard métallique.

— Vous êtes toujours décidée, Marie ?
— Je l’étais. Je ne sais plus…
— Vous avez peur. C’est normal. Je vous avais proposé de nous rencontrer juste tous les deux d’abord pour faire plus ample connaissance, et vous avez préféré passer directement à la phase finale. Ce n’est plus le moment d’hésiter.

Il a prononcé ces mots sur un ton qui me semble non pas autoritaire, mais ferme et décidé. Je sens mes membres trembler. Tout à coup j’ai effectivement peur. Mon estomac est noué, je sens mes jambes fébriles.

— C’est que… je ne sais plus… Tout est allé si vite. J’ai…
— Où est votre mari ?
— Je ne sais pas. Il devrait être rentré. Il va peut-être ne pas tarder. Vous devriez partir avant qu’il n’arrive.
— C’est hors de question. Je suis venu à votre demande et vous m’avez payé. Nous allons attendre votre mari ensemble. Si vous voulez toujours renoncer, il ne se passera rien. Vous me présenterez comme un vieil ami quand il arrivera. Nous prendrons un apéritif, vous me garderez à dîner, et je partirai à 1 h 30 comme convenu. Mais si d’ici là vous voulez revenir au scénario de base, j’en serais ravi.

Je me suis assise dans le fauteuil devant lui, consciente de mon inconscience, me rassurant en me disant que j’avais encore un peu de temps pour réfléchir. Il m’a demandé un whisky, que je me suis empressée d’aller lui servir. Sans glace, m’a-t-il dit. Il a saisi ma main entre les siennes quand je lui tendis le verre, fermement, et s’est contenté de me regarder dans les yeux. Il n’y avait plus de sourire, juste un masque raide et dur.

Il a gardé une main sur mon poignet et ses yeux dans les miens en portant le verre à ses lèvres. Je me suis sentie faible, comme une poupée sans ressort, n’osant pas tenter de me retirer. Enfin il m’a lâchée, et je suis allée m’asseoir à nouveau face à lui.

— Vous voulez humilier votre mari, n’est-ce pas ?
— Oui. Je veux lui faire mal. Mais je vous l’ai expliqué. Je pense qu’il aime avoir mal, et il va chercher ailleurs pour satisfaire ses besoins. Je veux lui montrer que moi aussi je peux lui faire mal.
— J’ai compris, Marie. C’est très clair. Ce qui l’est moins, c’est à quel type de douleurs vous pensez. Voulez-vous que je lui fasse mal physiquement, ou vous aider à lui faire mal physiquement ?
— C’est une possibilité, oui. Mais depuis notre dernier entretien, je ne cesse d’y penser. J’avais imaginé au début que vous me guideriez, que vous me diriez quoi faire. J’ai regardé des vidéos sur le net qui montrent des sortes de supplices. Des hommes pendus par les pieds que leurs femmes fouettent. Des gens qu’on insulte et sur lesquels on crache. De la cire fondue qu’on laisse tomber sur des parties sensibles… Je me suis forcée à regarder tout ça, mais je ne me sens pas capable de faire ça, et surtout, je ne vois pas quel plaisir je pourrais bien y prendre.
— Je ne vous suis pas…
— Quant au plaisir ?
— Oui, c’est ça.
— Eh bien, disons qu’à chaque fois que j’ai fait des efforts pour lui faire du bien, je m’en suis fait aussi. Mais là, dans ce contexte, je ne me projette pas. Ça me dégoûte presque. Il va le sentir.
— Je comprends ce que vous dites, Marie. Si vous ne voulez pas infliger de souffrances physiques, faites-le souffrir moralement. À condition bien entendu que ça vous plaise à vous aussi.
— J’y ai pensé, oui. Et je dois vous avouer que c’est à ça que je pensais avant votre arrivée. Mais j’ai peur que ça aille trop loin, ou de ne pas oser, ou qu’il prenne ça tellement mal que, finalement, je le perde… Bref j’ai peur.

En même temps que nous nous parlons, je ne peux m’empêcher de penser aux images que j’avais en tête avant qu’il n’arrive. Ce type m’effraie. Je m’imaginai l’embrasser et ça m’excitait. Mais là, j’ai du mal. Je ne pourrais pas. Pourtant il me trouble vraiment. Mon indéfectible fidélité est quasiment religieuse pour moi. Tromper est un acte ignoble, une trahison. J’ai subi des actes ignobles et des trahisons et malgré tout j’ai pris sur moi, à chaque fois. Je me suis dit que j’y étais pour quelque chose, que ça venait de moi, que je devais me remettre en cause et pardonner. Mais mes efforts ont été vains, il a remis ça, et je continue de me demander comment faire pour qu’il me revienne.

Michel me regarde. Ses yeux me transpercent d’une infinie rudesse. J’ai peur de lui, et je ressens une forme d’émoi à l’idée qu’il puisse me toucher. J’ai envie qu’il me touche. Pas qu’il me touche partout, non, juste sentir sa main sur la mienne, par exemple, juste pour voir, juste pour vérifier si je ressentirais ou pas quelque chose de particulier. Mais je ne vais pas faire le premier pas et pour tout dire, j’espère qu’il ne me touchera pas, que je n’aurai pas à résister, que la tentation s’évanouira.

— Voulez-vous un autre whisky ?
— Volontiers, me répond-il en me tendant son verre.

Maladroite, je m’approche pour le servir. Il me regarde et me détaille de la tête aux pieds. Son regard est une agression dont je ressens les piqûres jusqu’à la pointe de mes seins. Ma main tremble quand le liquide coule. Il la saisit fermement en me regardant dans les yeux. Quand le verre est à moitié plein, il me confisque la bouteille et la pose au sol. Il me tire vers lui pour m’asseoir sur ses genoux. J’ai envie de dire non, mais pas tout de suite. Il me fait peur, mais j’aime ce sentiment finalement, celui d’être à sa merci, d’être faible entre ses mains.

Il a mis son nez dans mon cou et me hume, sans délicatesse. On dirait un chien qui renifle sa proie. J’ai des frissons partout. Ses mains maintiennent toujours mes poignets. Dès qu’il me lâchera, je me lèverai pour retourner m’asseoir. Mais avant je voudrais qu’il me renifle encore un peu, et peut-être même un peu plus.

Je sens sa langue dans mon cou, une langue large et chaude, humide, autoritaire. Il a lâché l’un de mes poignets et sa main libre a saisi mon cou, comme s’il allait m’étrangler. La pression n’est pas très forte, mais il me tient. Ma respiration devient bruyante, j’ai envie de fuir. Il me fait peur. J’ai posé la main qu’il a lâchée sur la sienne avec l’intention de la tirer pour qu’il lâche mon cou, mais je me surprends à ne rien en faire. Ma main est posée sur la sienne, immobile. Il me lèche jusqu’à l’épaule, et sa main dans mon cou se met à bouger. Je suis le mouvement, docile.

Si Roland rentrait maintenant, il me trouverait ainsi, assise sur les genoux d’un inconnu qui me domine, qui sent que je résiste encore et n’en a cure. Je voudrais qu’il rentre maintenant et que ça s’arrête, qu’il me libère, qu’il empêche cet homme d’aller plus loin. Mais j’aimerais bien aussi qu’il ne rentre pas encore, que je puisse encore un peu sentir cette main ferme qui est en train dégrafer mon corsage, caresser ma peau, juste un peu.

J’ai honte, presque, de me laisser ainsi faire. Mon instinct me dit de stopper, mais mon corps a envie que ça dure encore un peu. Mon corsage est ouvert, et je n’ai rien fait pour l’empêcher de dégrafer mon soutien-gorge. Il va bientôt voir mes petits seins. Cette indécence à laquelle je me laisse aller me fait horreur, mais j’ai envie qu’il les voie, juste un peu, puis après j’arrêterai. Je vais le laisser regarder, peut-être toucher un peu, puis je dirai stop.

Un instant j’ai tenté de maintenir mon soutien-gorge contre ma poitrine, mais il a saisi ma main, et l’a posée sur ma cuisse, fermement, comme pour me dire, « maintenant, ne bouge plus ». Il a tiré les balconnets pour me découvrir et a saisi immédiatement mon sein qu’il s’est empressé d’embrasser.

Si j’étais une femme facile, je le laisserais continuer, tellement c’est agréable. Il me mordille le téton et j’en ressens des frissons jusque dans ma culotte. Mais ce n’est pas raisonnable. Je ne suis pas une femme facile. Pourtant, je vais le laisser continuer encore un peu, d’autant que depuis qu’il a pris mon autre sein dans sa main, mes frissons ont décuplé. Je sens des papillons parader dans mon bas-ventre et cette sensation m’enchante. Ça fait longtemps que je n’avais pas ressenti ça. Il faut que je le stoppe maintenant, je l’ai laissé aller trop loin.

Je n’ai pas eu le temps de prononcer le moindre mot. Il a posé la bouche sur mes lèvres, et sa main est allée chercher la mienne pour la diriger d’autorité sous mes cuisses. Je comprends à ses mouvements qu’il veut que je me touche.

Ses doigts dirigent les miens vers mon sexe et les pressent pour que je me masturbe. C’est totalement inconvenant. Je vais lui faire plaisir, juste un peu, et j’arrêterai. Je l’ai laissé entrer sa langue dans ma bouche et je caresse ma chatte au travers de ma culotte trempée. Ce ne sont plus des papillons dans mon ventre, mais des abeilles qui font vibrer leurs ailes et m’encouragent. Il me caresse l’intérieur des cuisses maintenant, et je pourrais cesser de me masturber puisqu’il ne m’y oblige plus, mais je continue, je perds le fil de mes idées. Il a écarté ma culotte pour que je sente mes lèvres bouillantes et humides palpiter. Je ne me caresse plus, je me branle, et quand il pousse mes doigts vers ma vulve, je comprends ce qu’il veut. Après tout, je peux bien faire ça juste un peu, et je lui demanderai ensuite d’arrêter. Je me pénètre de mes doigts et me fige, tellement cette sensation est énorme. Il continue de m’embrasser et de me caresser les cuisses, mais c’est moi qui suis en train de me donner du plaisir. Si je n’arrête pas immédiatement, je vais jouir. Ça ne se fait pas.

Il a dû comprendre, a quitté ma bouche, et m’a poussée pour m’allonger. Mes fesses sont sur ses genoux, mes jambes écartées sont dans le vide d’un côté, ma tête dans le vide de l’autre. Il a relevé ma jupe pour regarder ma main entre les cuisses, et me caresse les seins en me pinçant les tétons. Je lui offre une vue d’une totale dépravation, la vue d’une femme mariée et fidèle en train de se faire jouir devant un inconnu. Je ne peux plus m’arrêter alors que sa seconde main est venue m’assister en titillant mon clitoris en feu. Je jouis, j’exulte, je suis sale et ignoble, dévergondée, puante de sueur, et putain que c’est bon ! Il soutient mon corps devenu mou, je flotte et je coule, je bave et je suis prise d’un fou rire irrépressible.

Mes quelques kilos en trop ne semblent pas le gêner. Qu’il est fort cet homme qui me soulève pour m’allonger sur le canapé. Il n’ignore plus rien de mon corps. Je le vois ôter sa veste, puis sa chemise. Son torse est musclé, sec, lisse. Il est impressionnant. Si je le laisse continuer, il va croire que j’accepte la suite, mais c’est hors de question. Je suis déjà allée trop loin. Je vais le laisser ôter son pantalon pour quand même voir si son sexe est en relation avec le reste, dur et classe. Il a quitté ses chaussures. Ses yeux passent des miens à mon corps qu’il regarde avec appétit. S’il croit que je vais me laisser faire, il rêve. Je veux juste le voir nu, comme moi, pour que nous soyons à égalité. Je n’ai pas pu m’empêcher de continuer à caresser mon sexe. Il m’a déjà vu le faire, alors qu’importe. Et je suis toujours aussi mouillée. Je me fais du bien, et ça n’ira pas plus loin.

Son boxer est déformé, il bande. Il bande pour moi, c’est flatteur. Mes doigts me pénètrent à nouveau. Je ne leur ai rien demandé. Ils ont trouvé le chemin seuls, et c’est tant mieux. Je caresse mes seins de mon autre main en regardant Michel sortir son gland violet et se caresser doucement. Il me regarde me masturber et fait de même. Son sexe est beau et gros. Il est droit, très épais, épilé, et parcouru de veines bleues gonflées. Si je n’écoutais que moi, je poserais ma main dessus pour en sentir la chaleur, mais je ne peux pas faire ça. Je vais le regarder se branler, c’est peut-être ça qu’il veut.

Il se dirige vers moi et j’ai peur. Je vais lui dire non, mais je ne veux pas qu’il arrête. Je veux lui dire non et qu’il me force. Je veux refuser pour avoir bonne conscience, et qu’il insiste, qu’il me prenne comme une chienne. J’ai envie de lui, tout mon corps a envie de lui, mais c’est impossible.

Il s’est agenouillé entre mes cuisses et continue de me regarder en se touchant. Il me sourit. Il est beau cet homme. Finalement j’aime qu’il me regarde ainsi offerte, les cuisses écartées, sans pudeur. J’aime qu’il me regarde caresser mon sexe, là, tout près. Je sens mon plaisir monter à nouveau et je n’ai plus honte qu’il me voie jouir. Peut-être même mon plaisir est-il lié à son regard lubrique.

Il se penche vers mon sexe. Il va me lécher, je le sais. Je dois lui dire d’arrêter. Mon mari est le seul homme à m’avoir posé la langue là, entre les cuisses. C’est chasse gardée, et je lui dis non. Je lui dis non, mais j’écarte les cuisses encore un peu, juste pour qu’il voie mieux ce que je lui refuse. Je sens déjà son souffle chaud et je répète, non, non. Je dis non et pourtant je continue de me branler, alors il sait.

Il sait que je vais le laisser faire, que je veux qu’il insiste, que ma chatte attend sa langue. Ses doigts ont remplacé les miens et sa bouche me lèche. Il me bouffe le clitoris, le lèche des lèvres, titille mon oignon de son doigt alors que son autre main me soulève les fesses. Je vais jouir, je sens que ça monte. Cette fois c’est lui qui va me faire jouir et j’ai honte, tellement honte que je pleure en l’implorant d’arrêter. Je lui demande d’arrêter sinon il va me faire jouir, et me faire jouir, c’est ce qu’il veut. Alors il n’arrête pas, il accélère, et je m’abandonne. Je coule sur ses doigts, je hurle de plaisir, je me cambre et je tremble. Je suis malheureuse, et j’aime ça.

Michel s’allonge sur moi et je sens le poids de son corps. Je sens son sexe raide contre mon ventre alors qu’il m’embrasse. Nos sueurs se mêlent comme nos salives. Il est temps que je l’éconduise, que je le remercie et qu’il parte. Mais je voudrais avant tenir son sexe dans ma main, juste un peu, juste une fois.

J’ai passé une main entre nos corps pour me saisir de son membre. Il est très gros et très chaud, dur comme du bois, palpitant et tonique. Il bouge son bassin pour aller et venir dans ma main. Après-tout, je peux bien lui laisser de plaisir, je viens de jouir par deux fois grâce à lui. Je vais le laisser continuer et répondre à ses baisers pour l’exciter.

Il s’arrête et se redresse, fier, le sexe tendu. Il saisit ma main pour que je reprenne le mouvement. Je le masturbe doucement au-dessus de mon ventre. Petit à petit il remonte vers mon visage. Je le vois venir. Il croit que je vais le sucer. Même si j’en ai très envie, je ne peux pas. Je ne veux pas. Il se contentera de ce petit coup de langue, puis de cet autre. Il force ma bouche que j’entrouvre pour prendre quand même un peu son gland. Il rentre avec peine. Je dois m’arrêter là.

Je le masturbe encore un peu avant de dire stop. J’ai quand même très envie de le sentir dans ma bouche rien qu’un peu, juste pour voir. Je le laisse entrer, il manœuvre avec délicatesse, ressort et entre à nouveau un peu plus. Ça s’appelle sucer ça, non ? Je ne veux pas le sucer et pourtant c’est bien ce que je fais. Il semble adorer ça, et finalement ce n’est pas si désagréable pour moi. Je vais continuer rien qu’un peu, puis le faire jouir avec ma main. Comme ça nous serons quittes.

Si Roland arrivait maintenant, ce serait une catastrophe.

Il me verrait nue, allongée, un homme à genoux au-dessus de mon visage que je suis en train de sucer et de branler, un homme jeune et musclé, bien monté, qui s’enfonce dans ma bouche. Il verrait que je me masturbe en même temps, que mon corps ondule, que je suis au bord du précipice. Il comprendrait que si mon éducation ne m’en empêchait pas, je serais prête à me mettre à genoux pour que cet homme me prenne, qu’il me baise brutalement sur notre canapé.

Des images me viennent de mon mari ; j’ai fermé les yeux pour penser à lui et ça ne rend triste. Je suis en train de le trahir et qu’il l’ait fait avant moi n’y change rien, j’ai honte de moi.

Quand j’ouvre à nouveau les yeux, je crois rêver. À ma droite, à quelques mètres, Roland est là qui nous observe. Il est rentré sans bruit et nous regarde. Il m’a vue. Il me voit. Il n’y a pas de colère sur son visage, mais un rictus, un rictus de victoire, comme s’il avait toujours pensé que je le trompais sans jamais me prendre en faute et que ce soir enfin, il me prenait la main dans le sac, ou plutôt les doigts dans la chatte.

Je lâche la queue de Michel. Je suis tétanisée. Il a vu Roland lui aussi, mais ne bouge pas. Je sens ses mains me soulever à nouveau. Je voudrais me lever et courir vers la chambre, me cacher, mais il m’en empêche. Il me force à me lever, me tire par la main derrière le canapé, me retourne et me force à prendre appui sur le dossier, à me pencher en avant et à me cambrer. Je ne parviens pas à me dégager. Déjà je sens son bassin me presser, sa main fouiller entre mes cuisses et sa queue s’insinuer dans ma vulve. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il m’a déjà prise debout, à fond. Sa queue est énorme dans mon sexe, il me soulève du sol en me prenant. Mes yeux pleurent en regardant Roland qui a toujours ce rictus accroché aux lèvres. Il a sorti son sexe de son pantalon et se masturbe en me regardant me faire baiser.

Michel me bourre en me tenant par les seins. Je ne peux plus dire non, je ne veux plus dire non. Je sens une honte effroyable s’abattre sur moi à mesure que mon plaisir s’accroît. J’aime comme il me prend, j’aime sa queue qui me perfore, et je hais cet homme qui me regarde. De la haine, oui, c’est ça, de la haine.

En regardant Roland dans les yeux, je demande à Michel de me baiser plus fort, je hurle qu’il me fait du bien, que j’aime sa queue, que je le sens bien. Je dis des mots crus, abjects, dégoûtants, et je les dis avec plaisir. Je lui demande de me défoncer, de me salir, de me déchirer. Je crie que jamais personne ne m’a jamais aussi bien baisée, que je ne veux pas qu’il jouisse tout de suite, que j’en veux encore. Je dis n’importe quoi, mais tout est vrai. Il se déchaîne dans ma chatte et j’aime ça.

Le visage de Roland s’est déformé. Il est vert de rage et même temps qu’il exulte. La douleur lui fait du bien, elle le motive et le transcende. La douleur le rend beau. Il veut souffrir, il souffre. Pas sous les coups, pas sous le fouet, juste en regardant et en entendant sa femme se faire sauter comme une salope, sous ses yeux.

Je n’ai plus de limites. Je le hais tellement que je veux lui faire encore plus mal, et me faire encore plus de bien. Quand Michel a craché sur mon cul j’ai compris ce qu’il voulait faire et un instant, j’ai failli refuser. Refuser pour de bon. Mais ce ne fut qu’un instant. Celui d’après, j’ai écarté mes fesses et saisi sa queue pour lui montrer le chemin. Et je lui ai demandé de m’enculer. Encule-moi, encule-moi, sans quitter Roland des yeux, un Roland aux abois, qui a craché son foutre sur le tapis, l’air médusé.

Je n’ai pas aimé la suite immédiate, quand Michel a poussé. La douleur a été trop forte, trop intense. Il s’est arrêté un instant avant de reprendre, et je l’ai laissé finir dans mon cul, mais je n’en ai obtenu aucun plaisir physique. Mon seul plaisir, finalement, aura été de voir la gueule de mon mari à ce moment-là.

Voilà, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Je ne pourrai jamais reprocher à Roland de m’avoir trompée, puisque j’ai fait la même chose. Je n’ai appris qu’après qu’en réalité j’avais été le dindon de la farce. Ou plutôt la dinde. Roland était au courant de la venue de Michel, et s’était arrangé pour arriver plus tard. Il avait attendu patiemment que je me laisse faire, puis était entré au bon moment, le moment auquel j’allais céder. Il est resté maître du jeu, totalement.

Depuis, je ne pense plus qu’à ça. Sans lui, sans ce stratagème dont j’ai été la victime, je n’aurais jamais connu le plaisir intense que m’a donné Michel. Sans lui, jamais je n’aurais osé me masturber devant un homme. Sans lui, jamais je n’aurais osé coucher avec quelqu’un d’autre que mon mari. Sans lui, jamais je n’aurais accepté qu’un homme me sodomise. J’éprouve une honte immense et dans le même temps, je sens bien mon corps réclame des expériences que ma conscience déclame.

La soirée ne s’est pas terminée là. J’ai humilié encore Roland plusieurs fois en me laissant faire. Michel a usé et abusé de mes largesses plusieurs fois dans la nuit et à chaque fois, j’ai adoré ça. Il m’a gavée de sperme, brutalisé et même insulté. J’ai joui de nombreuses fois et c’est vraiment à regret que je l’ai laissé partir au matin alors que j’avais encore envie de lui. J’en avais même oublié mon mari, resté dans son coin à se branler tant qu’il pouvait en nous regardant.

Depuis, je me donne. Mon mari ne m’a plus touchée, alors que tout ça, au départ, c’était pour sauver notre couple.

A propos de l'auteur

HistoiresSexe

Je publie des histoires de sexe quotidiennes pour mes lecteurs.

Ajouter un commentaire

Cliquez ici pour poster un commentaire