Il était fatal que je cède à cette tentation. Le Diable ce jour-là poussât sûrement à la roue. J’ai peu résisté et ai descendu volontiers la pente. Je ne suis pas au point de regretter cet acte. Personne hors la personne concernée n’en a rien su. Je sais seulement que ce fut un bon moment. Celui-ci demeura unique car il fut convenu qu’il ne fut réitéré. La personne incriminée statuant à un instant d’égarement auquel il convenait de ne donner suite et de vite oublier. Je dus m’incliner. En fait j’eus volontiers bissé. Je ne croise pas à présent la charmante sans quelque émoi et pointe de nostalgie.
Il s’agissait de ma voisine. Une belle femme de quarante ans bien sonnés et à la réputation sulfureuse. Son mari était notoirement cocu et il semblait porter cette marque infamante d’une façon détachée comme lunaire. C’était un brave homme et une sommité dans son art. Il collectionnait le papillon. Il partait souvent avec d’autres compères à l’étranger ou en province. Je l’avais vu une fois à lé télé dans un reportage d’Arte ce qui signalait sa notoriété. Un site internet lui était dédié. J’avais conversé un soir avec lui lors d’une agape. Ce type était humble empli d’un humour mélancolique.
Je ne concevais pas qu’il ai pu s’acoquiner avec une telle créature sorcière. Il me brûlait sur la langue de savoir les circonstances de leur rencontre et de leurs premières émois amoureux. Quel démon les avait jeté l’un vers l’autre ? On avait du leur faire boire un philtre redoutable. Ils avaient réussi à fabriquer un enfant pourtant, une fille maintes fois entrevue et de remarquable beauté. Elle semblait fuir sa mère et se demander elle aussi le pourquoi de l’union de ses parents. Mes sentiments étaient mélangés quant à la sorcière. Je la méprisais en même temps que j’étais fasciné.
Au su de tout le monde des types la venaient des fois chercher en voiture. Il n’était pas de doute que ce fut des amants. Du moins chacun ici en était convaincu. On était choqué qu’elle s’affichât ainsi et nous manifestât de la sorte un certain mépris. Je mets cela aussi sur le compte d’un certain exhibitionnisme pervers. N’adoptait-elle pas en outre et souvent un accoutrement insolent et déparant pour une femme de son âge et de son statut. Elle portait volontiers la jupe courte de cuir avec cuissardes lorsqu’elle montait dans l’auto d’un de ces types bizarres qui la venaient quérir.
Si le doute était permis quant à ses agissements j’eus un jour la certitude de ses turpitudes. Un de mes voisins et bon copain m’en apportât un jour la preuve irréfutable. Je précise pour en revenir à moi que j’avais à l’époque des événements relatés, dix-huit ans. J’avais la gueule encore emplie de boutons et la libido en révolution. Je sortais fièrement avec la plus jolie fille du lycée et n’en était pas moins ému par les femmes mûres aux formes épanouies. Je rêvais souvent à la voisine après que je la vis s’engouffrer souvent dans des autos mystérieuses et disparaître au coin de rue.
J’eus voulu être à la place d’un de ces hommes. Mon pote et voisin me fit le même aveu. Plus téméraire que moi, il me confia un jour qu’il avait un jour enfourché son scooter et suivi la voiture où s’était engouffré la dame. Cela avait été relativement aisé de suivre en une ville embouteillée. Le chemin n’avait été guère long. L’auto concernée bifurquant bientôt à la périphérie de la ville vers un bois notoire pour les ébats et les rencontres. Le pote avait pu se cacher et approcher à une distance raisonnable. Dans un fourré il avait pu deviner maintes choses effectuées dans la voiture.
Pour lui point de doute la garce s’était d’abord laissée caresser et embrasser. Puis rapidement il l’avait vu disparaître sous le volant, sa crinière témoignant de sa seule présence tandis qu’elle suçait manifestement le type. Cela avait bien duré dix bonnes minutes. Sûrement une sacrée pipe. Le type semblait bouche ouverte maintes fois défaillir et recherché au loin sa respiration. C’était un vieux pour le coup assez vilain. Nez rouge et mal rasé. Il n’avait pas les façons d’un bourgeois. Du reste l’auto était peu raffinée. La garce nous ayant habitué à des amants plus fortunés et distingués.
Tout cela intrigua justement le copain qui voulut demeurer tout le temps des ébats et n’en perdre nul miette. Je pouvais croire que tout cela fut sujet à caution : conte ou forfanterie. Le copain heureusement prévint mon objection me présentant quelques photos et vidéo des circonstances. L’image était de mauvaise qualité. Il faut dire que l’endroit du bois était sombre et nuisait à toute netteté. N’empêche je vis sur une photo que l’un l’autre sortaient du véhicule pour passer à l’arrière. On reconnaissait distinctement la garce tout en manteau et cuissardes. Cela me fit sitôt bander.
La vidéo de dix minutes était encore plus médiocre en son grain. Elle était sensée montrer tout du coït. Ainsi fallait-il quelque effort pour distinguer le visage des deux protagonistes. Monsieur était derrière madame tout en levrette. Le pote pensait qu’il la sodomisait. Cela s’agitait comiquement là-dedans. De toute façon il était manifeste qu’il la baisait. Il me dit qu’il lui avait vu nettement le cul toute jupe relevée lorsqu’elle sortit de la bagnole. Le type le lui avait alors grassement caressé. Il l’avait plaqué contre le tronc d’un arbre et embrassé de nouveau. Elle s’était laissé faire la garce.
Sur le chemin du retour ils se roulèrent des pelles. Même que cette putain avait dut encore effectuer une fellation au mépris du code de la route qui interdit cela au cours de la conduite. Cette évocation acheva de me rendre totalement fou. Il y avait là quelque chose de tangible. Il n’y avait plus de doute ni de fantasmagorie. Cette femme couchait et se donnait sûrement à tout premier venu. Le pote me confirma par ailleurs qu’un type du lycée que je détestais l’avait manifestement sauté cet été en un hôtel au sortir proche de l’autoroute. Cela me rendit à la fois furieux et jaloux.
Puis il y eût cet épisode qui d’une certaine façon précipitât le tout. Un matin je papotais avec ma jolie copine sur le trottoir lorsque le voisin vint à passer avec sa femme. Ils crurent devoir nous saluer voire-même échanger quelques mots. Je fis les présentations. Les deux femmes se jaugèrent et trahirent une réciproque répulsion. Ma copine sans ambages usât du terme de pute. La pute en question dut être blessé et de la jeunesse et de la beauté de mon amie. Le surlendemain je fus surpris dans la queue de la boulangerie d’entendre sa voix rauque reconnaissable entre toutes.
Elle s’adressait à moi, évoquant sans fard ma copine avec une ironie feinte et acrimonie manifeste. Elle dit à peu près en ces termes. « Vous avez une amie fort jolie. Vous devez faire quelques envieux ». Je ne savais si je devais prendre cela comme compliment et dus avoir un sourire niais à son égard. Je crus devoir l’attendre à la sortie de la boulangerie pour poursuivre notre conversation. J’étais passablement émue. Nous ne nous étions jamais parlés si directement. J’éprouvais la prégnance de sa chair et de son fort parfum tandis que nous trottinions l’un à côté de l’autre.
C’est elle qui menait avec autorité la conversation. Elle me renvoyait à mon âge et à ma nullité. Elle tâchait de me signifier d’une certaine façon que j’étais un morveux. Que n’importe quel gueux et costaud pourraient me piquer ma copine. Je vis aussi que son regard creusant le mien, elle tâchait de savoir si elle exerçait sur moi comme sur beaucoup d’autres son pouvoir. Elle devint peu à peu moins agressive. Elle était assurée à présent de son bel ascendant. Cela finit pourtant par ces mots péremptoires : « Jeune homme nous devrions poursuivre un jour cette conversation ailleurs ».
Je balbutiais que j’y étais favorable. Nous échangeâmes les numéros de téléphone. Peu après et en début de soirée j’eus ce SMS des plus singuliers car choquant : « Jeune homme ne me trouvez-vous point vieille ? » Je répondis de suite avec un fort accent de sincérité : « Non je vous trouve remarquable et fort belle femme. » Elle répondit laconique : « Je suis fort aise que vous me trouviez à votre goût. » Les jours suivants nous étant découvert une prédilection pour les auteurs russes nous ne parlâmes plus que littérature. Nous apprîmes à mieux nous connaître à travers ce sujet.
Cette putain avait des lettres et un esprit redoutable. Elle devait tenir à cet égard la dragée haute à son mari. Pour le reste ils avaient divorcé l’un l’autre au niveau des sens. Je me gardais bien d’aborder avec elle le plan de la sexualité bien que par quelques détours littéraires elle voulut des fois m’y amener. L’étau se refermait peu à peu autour de moi. Je n’en aspirais pas moins à ce que nous revîmes au plus tôt. Enfin il fut convenu de prendre un café à l’autre bout de la ville où nous avions espoir de croiser peu de connaissances. De toute façon nous réfugiâmes au fond du bar.
J’y étais allé via le bus. Elle vint en auto. Elle me fit signe dans le bar tandis que j’entrais. Elle avait soigneusement choisi le coin. J’eus même l’impression qu’elle avait du faire autant avec des autres mâles. Elle était affublée de son long manteau de cuir que je lui connaissais. Très vite elle laissa paraître que dessous elle était peu vêtue. Un petit haut exhibant le haut des seins rebondis, une mini jupe de cuir et des bas et des escarpins. De surcroît un maquillage outré qui faisait carrément pute. Un homme ordinaire en eût été outré car une telle compagnie compromettait pour le moins.
Mon émoi et mon inexpérience firent que je n’avais rien à redire d’un pareil accoutrement. Au contraire j’étais flatté qu’elle voulut me subjuguer ainsi. Je savais que c’était sa panoplie lorsqu’elle aller se donner à l’un de ses amants. Je trouvais encourageant qu’elle procédât de même avec moi. Cela me donna une soudaine assurance. Je commandais une bière et lui offris une coupe de champagne. Je faisais mon bravache. Elle en rit de bon cœur. Le sujet sur un roman de Tolstoï fut vite évacué. D’un ton insinuant elle voulait parler d’autres choses. Elle voulait savoir sur ma copine.
Son propos était cru. Elle voulait savoir si mon amie me prodiguait des fois des fellations et si celles-ci étaient de qualité. Vous concevrez ma stupéfaction et que je rougissais jusqu’aux oreilles. Elle me demanda si cette thématique me choquait auquel cas elle s’en excusait. Je protestais que j’étais en âge de parler de cela. Que je n’étais pas un niais ni un vulgaire puceau. Elle rit. Elle m’assura qu’elle me prophétisait une belle carrière amoureuse et que je ferais souffrir nombre de femmes. J’étais adoubé par cette femme en futur Casanova ou Don Juan. J’étais une sorte de jouet.
Il faut noter qu’elle tournait à dessein le dos à la salle du bar me livrant le spectacle de celle-ci et devant affronter les regards goguenards des habitués. Nombre de mâles dont le garçon derrière le bar qui nous avait servi. Ils devaient s’esclaffer que j’étais un minet flanquée d’une vieille pute tout en minijupe et cuisses écartées. A cet égard il n’avait pas trop tort. Elle n’avait eu de cesse durant nos échanges et après qu’elle se fut soigneusement écartée de la table, d’écarter ostensiblement les cuisses. Je ne pouvais ne pas voir sa culotte et que celle-ci était tout bonnement transparente.
Je distinguais maintenant et sans trop d’efforts le dessein et relief de sa chatte. Celle-ci était quasi épilée. Les rares poils pubiens n’exacerbant que plus mon insoutenable érection qu’elle devait sûrement percevoir. Je tentais bien de détourner mon regard de ce spectacle impudent mais tel avec un aimant j’y retournais sans cesse. Elle crut devoir porter le coup fatal en y ajoutant le geste saugrenu de porter un doigt à sa culotte et d’y caresser le sexe au travers. Elle me fixait en même temps de son regard dur. Ses mots me parvenaient à peine. Elle parlait de plus en plus cru.
Elle disait entre autres : « Dis-moi tu bandes ? Je fais souvent cet effet aux hommes. N’ai point de scrupules pour moi. Tu peux tout me dire. » Je fermais les yeux. J’avais chaud. Le regard des autres dans la salle m’importunait et m’inclinait à plus de honte. Je m’éprouvais comme le centre de toutes leurs attentions. J’essayais d’adopter une contenance calme et relâchée tandis que l’autre garce poursuivait à m’allumer. Je suais. Son verbe allait alors crescendo. « T’as déjà baisé avec une femme de mon âge ? » Je fis non de la tête penaud. « En aurais-tu envie ? » J’avouais que oui.
En un geste bref et ténu elle écarta soudain une part de sa culotte afin de m’offrir à l’œil nu sa chatte. Puis je sentis après son pied chaud et puissant contre ma cheville. Un escarpin jonchait le sol. Son pied souple et sensuel avait rampé jusqu’à moi. Je ne m’y attendais guère. Je sursautais. Elle restait impassible et consultait dédaigneusement l’heure à sa montre. J’observais entre temps avec plus de haine le type du bar avec ses acolytes. Ils devaient se moquer de moi. J’aurais eu envie de demander si cette garce était venue ici avec des autres hommes. Cette perspective me rendit triste.
Elle perçut mon chagrin et s’en alarma. « Quelque chose ne va pas mon chéri ? Je protestais vainement. Finalement je lui avouais :« Pourquoi m’avoir choisi. Je ne vaux pas vos autres amants. » Elle se rembrunit. Première leçon cher petit Don Juan. Ne jamais concéder ses faiblesses et ses doutes aux autres ni à ses rivaux. Ensuite il m’appartient de savoir quel homme m’agrée ou pas. Je ne t’ai pas choisi par hasard. Sache ! « Je ne m’attendais pas à un pareil hommage. Je la crus. Je n’avais cure maintenant des autres imbéciles. Je fixais désormais et sans fard sa chatte.
Examinant une seconde fois sa montre elle me dit dans un soupir : « Deux heures cela passe trop vite avec toi mon ange. » « Comment es-tu venu ici ? » Je répondis que c’était par le bus. Elle décida sans que cela souffrit quelqu’objection qu’elle me ramènerait. J’étais fort soulagé de quitter ce bouge empli de regards inquisiteurs et réprobateurs. Qui plus est nous allions être ensemble et seuls quelques instants. Je ne fus pas peu impressionnée de sa façon de fendre la foule dans le bar. Je suivais tel une ombre ma belle déesse. En bouclier de lumière elle protégeait le gnome que j’étais.
Enfin à l’air libre je respirais. En ce jour doux de septembre il faisait déjà sombre. La nuit était propice à ce qu’on nous vit et qu’il y eût promesse de caresses. Dans sa voiture garée peu loin, elle commença. J’eus ses lèvres humides sur les miennes. Bientôt nos baisers furent fougueux. J’étais pris dans une tempête. J’étais subjugué. Cette v******e allait au-delà de mes espérances. Ma main se trouva je ne sais comment au fond de sa culotte à pétrir sa chatte chaude et humide. Elle gémissait d’aise. Je percevais quelle belle machine de sexe et de plaisir recouvrait ce corps.
J’eus voulu qu’elle démarrât et éloignât notre véhicule du bar. Elle n’en fit rien. J’en suis sure aujourd’hui qu’elle le fit exprès. Elle n’était pas mécontente que de là-bas on nous observât et que notamment on perçut qu’elle était déjà penchée sur moi à effectuer une de ces fellations fameuses et si frénétiques. Jusqu’à ce jour peu de femmes m’ont sucé de la sorte. Quelle merveilleuse expérience. Ma main se perdait dans ses cheveux en d’infinies caresses. J’étais au paradis plutôt qu’en enfer. Elle se releva enfin encore avide de ma queue. Elle se décida enfin à démarrer.
Sur tout le chemin nous n’eûmes de cesse d’entre dévorer nos bouches. Je comprenais mieux que des hommes pussent se damner pour de pareilles femmes. Si elle m’avait sommé de tout quitter et de la suivre j’eus sans hésitation adhérer à ce projet. Je ne pouvais concevoir maintenant la vie sans aller jusqu’à m’abreuver toujours à sa bouche, son sein et son sexe. Nous nous garâmes à une encablure de nos domiciles. Il faisait sombre loin des réverbères. Elle tint à me sucer de nouveau et cette fois jusqu’à susciter l’éjaculation et recueillir dans sa bouche un foutre chaud et crémeux.
Il me tardait à obtenir davantage et à avoir accès au Graal. Nous eûmes durant tout une semaine un échange torride de SMS. Je battais froid ma copine. Celle-ci pouvait à bon droit se douter de quelque chose. Heureusement qu’elle ne sut que sa rivale pouvait avoir les traits de cette autre vieille putain tel qu’elle la dénommait devant moi. Je réalisais que la jolie poupée ne pourrait jamais m’offrir les mêmes voluptés que l’autre insigne putain. J’allais découvrir le vrai sexe et mordre enfin à ce fruit défendu. Je consentais d’avance à ma damnation. Le vrai bonheur n’était qu’à ce prix.
J’eus cependant entre temps la fantaisie d’aller surprendre ma voisine et désormais maîtresse tandis qu’elle faisait les courses au supermarché avec son mari. Je ne sais où je pris le courage d’une telle audace. Elle-même m’en félicita par la suite. J’apprenais décidément vite. A l’insu du mari je la pistais à travers les rayons et de temps à autre la prenait en un coin pour la caresser et lui voler un baiser. Nous suscitions les regards réprobateurs et quolibets de ménagères acariâtres. Elles se récriaient : « Y a pas idée à se tripoter et à faire des cochonneries ici ! » Cela nous enchantait.
Ce jour-là elle arborait toujours son manteau long et ses dessous sexy. Je pelotais tout cela impunément. J’étais épaté que ce mari ne s’offusquât pas du style de sa femme et qu’elle suscitât alentour les convoitises des mâles. Le pauvre avait du faire le deuil de beaucoup de choses et sa résignation maintenant confinait à une indifférence totale. J’en profitais. S’il y avait eu l’opportunité inespérée dans le magasin de trouver un coin retiré et assez obscur sans doute l’eus-je intimé à s’accroupir et à me bouffer la queue. La salope s’y serait pliée volontiers. Elle s’offrit pour le reste.
A la fin je poussais le cynisme à aller la rejoindre aux caisses au moment où elle réglait avec son mari. J’affectais bien sûre la surprise de les croiser tous deux. J’eus un pincement au cœur de voir le bon accueil du mari qui manifestement me tenait en estime. Mon scrupule ne résistât pas longtemps à ma lubricité. Je caressais en sous main la cuisse que madame avec dextérité collait contre la mienne tandis que monsieur tournait le dos. Peut-être d’autres entrevirent tout ce manège. Cela émoustillât les deux amants que nous étions. Étant venu par le bus il fut proposé de me ramener.
Monsieur babillait et je répondais trônant sur la banquette arrière. Je n’étais pas peu fière d’avoir ma maîtresse peu loin et dont je percevais à tout crin les effluves du corps. Il se trouvât que monsieur devait aller au tabac s’approvisionner en cigarettes. L’auto fut garée à cent mètre en double file. On pouvait anticiper de loin l’arrivée du mari. La coquine en un instant vint me rejoindre sur la banquette arrière. Nous nous embrassâmes à nouveau. Puis se jetant soudain en arrière cuisses totalement ouvertes elle cria : « Bouffe-moi la chatte. Vas-y à fond mon chéri. » Je m’exécutais.
On remarquait dans l’espace glauque et éclairé du tabac, le pauvre mari faisant la queue. Ainsi pouvions-nous prévenir son retour. Je mis à contribution ce temps pour me délecter de la chatte de madame, plat nouveau et odorant pour moi. Elle sortit frétillante de l’auto pour benoîtement attendre son homme à l’avant. Elle eut juste le temps de lancer. « Tu lèches comme un chef. Bientôt tu pourras t’en repaître davantage ». En effet il fut convenu ce jour-là de passer à l’acte final. D’aller baiser toute une après-midi à l’hôtel. Elle paya et régla le tout. Madame avait l’habitude du rituel.
Les jours précédant l’échéance je repassais sas cesse en ma tête les péripéties fantasmées du match à venir. On sait que ce n’est pas sain et souhaitable d’anticiper de la sorte. Elle-même tint à ce que je ne gamberge pas ainsi et de conserver mon énergie mental pour le jour même. L’hôtel était peu loin d’une aire d’autoroute. L’idée me traversât que ce détail corroborait le soupçon que nous avions qu’un élève du lycée avait sûrement sauté cette garce. Je me sentis humilié qu’un autre m’eut précédé dans l’exploit. Je n’étais qu’un parmi la longue liste. Un tendron dévoré par cette dame.
Pour le reste l’établissement était sordide. Je pense que cela lui donnait le sentiment de s’encanailler et de mêler les charmes de l’adultère avec ceux de la prostitution d’occasion. En effet elle me confirmât que des bourgeoises ou des femmes mariées y venaient des fois faire le tapin. Le type à la réception échangeât avec elle quelque clin d’œil graveleux. Cette connivence achevât de me chagriner. Elle était une familière du lieu même peut-être avait-elle offert à ce type ses charmes. Décidément j’aurais été mieux avisé de choisir moi-même l’hôtel et de le payer.
Un œil avisé pouvait voir qu’elle était quasi nue sous le manteau. Une gaine formidable en soie noire livrait tout au haut ses seins nus exposant de beaux mamelons rosâtres. Le string au-devant infligeait sa face transparente. Ses bas noirs étaient d’une suprême qualité que je ne lui avais jamais vu. Enfin les escarpins se juchaient sur des talons hauts vertigineux. Le maquillage étant suprême car plus outrée que jamais. Le néophyte croisé dans les couloirs de l’hôtel eût put croire raisonnablement que j’étais flanqué ce jour-là d’une quelconque prostituée, équivoque délicieuse.
Que dire d’autre ? Nous arrivâmes aux alentours de treize heures. Nous n’en sortîmes que peu après dix-huit heures. Je sortis vidé, vanné de cette arène. Combat intense et sans répit. Je pus vérifier ce jour-là et la première fois que la femme à ce jeu est infatigable et que l’homme outre sa vigueur y peut laisser aussi sa vie. Tel une goule ou mante religieuse elle put se repaître jusqu’au bout et sans difficulté du jeune amant que j’étais. N’empêche il y eût une valeur pédagogique à tout cela. On peut parler d’initiation et d’adoubement. Tel l’amour au sens grec elle m’accouchât de moi-même.
Elle m’intimât de mesurer mes gestes et d’être efficace. Pour cela d’assurer le timing et être à l’écoute du désir de l’autre. En cela je devais m’armer de patience, ne pas répugner à apprendre de mes erreurs. Elle me rappela que le sexe était un art et que les soudards n’avaient rien à y faire. Cependant elle se garda bien d’ajouter qu’elle y mêlait une dimension perverse nihiliste qui la consumait et donnait à son entreprise un caractère désespéré et fatal. Je tins à ne pas aborder ce terrain. Elle me confirma que ce devait la première et dernière fois pour nous.
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