Cette femme n’avait emménagé que depuis quelques jours dans son nouvel appartement.
Tout en coiffant ses longs cheveux noirs devant le grand miroir de sa chambre,
elle pensa à nouveau à quel point elle aimait cette pièce.
Elle était bien plus grande et plus confortable que dans son précédent appartement.
Il y avait pourtant un détail qui la gênait et qu’elle ne parvenait pas à identifier…
Elle pouffa joyeusement en trouvant finalement son origine :
contrairement à son ancien logement, on pouvait la voir dans sa chambre depuis l’immeuble d’en face.
Or, elle avait l’habitude de s’y promener nue.
Trop tard, pensa-t-elle. Iris se coiffait avec minutie, entièrement dévêtue devant son grand miroir.
Elle n’avait encore jamais vu aucun voisin à sa fenêtre dans l’immeuble d’en face,
seulement des rideaux inlassablement tirés.
Elle se contenta de jeter un œil dans le reflet du miroir pour s’assurer que personne ne l’épiait.
Elle tacha de ne rien montrer de sa surprise lorsqu’elle aperçut un homme torse nu en pantalon à carreau,
debout derrière sa fenêtre, l’observant avec une fascination non dissimulée.
Il semblait tout à fait absorbé par le spectacle que lui offrait Iris, à savoir un postérieur d’une rotondité parfaite.
Le premier sentiment qui la traversa fut la colère.
Pendant un instant, elle eut envie de se retourner et de fermer son rideau en l’insultant sans ménagement.
Mais quelque chose la retint.
Il y avait d’abord le fait que c’était elle qui s’était dévoilée,
elle était la responsable de cette situation.
L’homme n’avait rien demandé, et même si son absence totale de discrétion l’irritait,
elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même.
L’autre raison qui l’empêchait de réagir était le regard de ce voisin indiscret.
Un air à la fois naïf et subjugué, finalement assez flatteur.
Il ignorait sans doute qu’elle pouvait l’observer.
Elle poursuivit le mouvement de sa brosse avec lenteur, et une sensation agréable l’envahit peu à peu.
Cette affriolante voisine se sentait belle, désirée.
Le voisin n’avait pas ce regard pervers qu’elle avait vu chez tant d’hommes.
À travers ses yeux qui ne mentaient pas, elle était valorisée et elle eut envie un instant de se pencher en avant
pour lui montrer davantage ses fesses, pour alimenter son propre désir qui s’installait peu à peu.
Le pantalon de l’homme tomba sur ses genoux sans qu’il ne fasse aucun mouvement.
Elle sentit ses joues s’empourprer. Il n’était plus le seul à l’observer dans sa nudité.
La faible distance qui séparait leurs deux immeubles lui offrait une vue détaillée de son pénis dévoilé.
Il était raide de désir pour elle, dressé vers le ciel, comme une lance qui n’attendait que de la transpercer.
Elle écarta très légèrement les cuisses à l’évocation de cette image.
Elle frissonna. La sensation de douceur qu’elle avait senti jusqu’ici,
se muait en un désir plus intense qui montait entre ses jambes.
Sans cesser de coiffer ses cheveux, elle continua de l’observer dans le coin du miroir :
il avait saisi son pénis dans sa main droite et elle pouvait sentir un picotement délicieux s’installer entre ses jambes.
L’étrange désir qui l’assaillait réclamait une accélération des choses.
Il fallait une évolution dans ces postures statiques qu’elle jugeait insuffisantes.
Sans réfléchir, dans un réflexe dicté par son excitation,
elle laissa la brosse échapper de sa main et tomber à sa droite.
Elle allait en montrer un peu plus au voisin demandeur.
Très lentement, dans une gestuelle de danseuse,
elle leva sa jambe gauche jusqu’à ce qu’elle soit parallèle au sol
et pencha son côté droit vers le sol.
Tout en restant debout, elle effectuait ainsi un genre de grand écart vertical
qui allait faire deviner au spectateur quelques reliefs supplémentaires de son intimité.
Elle prenait son temps pour ramasser sa brosse,
et à la simple idée du voisin observant les lèvres de son sexe gonflées par le désir
et visibles peut-être en ombre chinoise, un nouveau frisson l’envahit.
Elle sentait son intimité humide de désir, sa vulve gonflée par l’excitation.
Lorsqu’elle se trouva à nouveau en position debout devant son miroir,
elle tenta de calmer sa respiration accélérée par l’effort et le désir.
Elle devait sortir, se ressaisir.
Elle se tourna calmement, offrant son profil et son sein gauche gonflé par le désir,
et quitta la pièce, le regard du voisin toujours posé sur elle.
Aussitôt dans le couloir de son petit appartement, tout son corps se détendit.
Elle posa les deux mains contre le mur pour se reposer et se détendre.
La coquine poussa un cri qui mêlait soulagement, désir et plaisir.
Iris porta ensuite la main droite à son sexe et caressa son clitoris d’abord doucement, puis avec plus d’énergie.
Elle entendait ses propres gémissements résonnés dans l’appartement.
Ses cuisses furent bientôt trempées de plaisir et elle poussa un hurlement de jouissance lorsque l’orgasme l’envahit.
Les jambes encore chancelantes, elle se rendit dans la salle de bain pour enfiler une culotte.
L’aguichante voisine retourna ensuite dans sa chambre et se plaça face à la vitre,
offrant le spectacle de ses seins et de son corps au voisin voyeur,
en faisant semblant de regarder son dos dans le miroir.
Elle le voyait dans le reflet, suant, rouge, fébrile, et à la façon dont il ondula,
elle fut certaine qu’il était en train de jouir.
Son désir pour elle, pour son corps, l’avait fait défaillir, relâchant toutes les tensions dans une explosion de plaisir.
Comme elle-même dans le couloir, quelques secondes pus tôt.
Une communication des corps sans se toucher ni échanger aucune parole.
Elle lui fit un au revoir discret de la main sans savoir s’il le verrait, puis elle sortit de sa chambre.
Ses jambes encore fébriles eurent quelques difficultés à la porter,
et en sortant de la chambre elle pensa qu’ils se reverraient bientôt… elle en était certaine.
Du bon voyeurisme au voisinage.
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