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La voisine ingénue

La voisine ingénue



La grande maison de maître, attenante à ma propriété, située dans notre quartier résidentiel, était inoccupée depuis plusieurs mois. Certes, j’avais parfois aperçu quelques mouvements, des visites par l’agent immobilier dont je reconnaissais la silhouette dégingandée. Et puis, un beau matin, deux camions de déménagement, pas moins, se trouvaient garés près du portail. J’étais à la fois ravi de pouvoir rencontrer de nouveaux voisins mais aussi, réticent à voir remise en cause ma paisible quiétude.

Je me montrais naturellement curieux, derrière la cretonne de mes rideaux, d’apercevoir ceux qui seraient par la force des choses de futures relations. Le volume du mobilier transporté me conduisait en effet à préjuger que cela ne pouvait qu’appartenir à une nombreuse famille.

Excepté les déménageurs, la première personne que je vis fut un homme d’environ 60 ans, aux cheveux blanchis, aux allures rigides, et qui semblait donner des ordres avec une véhémence qui ne s’imposait pas. Cela me fit assez mauvaise impression.

Un peu plus tard, c’est une jeune femme blonde, aux cheveux attachés sur la nuque, habillée d’une longue jupe grise et d’un gilet de laine informe que je vis apparaître dans la cour. Elle ne devait pas avoir plus de 28/30 ans, autant que je pouvais en juger.

Mes occupations, sur lesquelles je reviendrai, ne me permirent pas de satisfaire ma curiosité ce premier jour, mais le fin visage de ma voisine resta dans ma mémoire et revint souvent dans mes pensées, et davantage, une esquisse de personnage, dirons-nous.

Il fallut quelques jours pour que j’apprisse, de la bouche de quelques commerçants, qu’il s’agissait d’un couple marié, sans enfant ; lui était déjà sexagénaire, une sorte de haut fonctionnaire, issu d’une vielle famille de noblesse de robe, à l’esprit étroit, qui avait épousé une jeune et lointaine cousine près de 35 ans plus jeune que lui, issue d’une branche ayant connu quelques revers de fortune.

Cette situation piquait ma curiosité, et je me demandais comment rencontrer cette personne que j’imaginais triste et malheureuse, comme sa façon de se vêtir le faisait craindre. Pas un moment, je ne le vis à travers une fenêtre déambuler dans sa grande maison.

Alors que je faisais, un bel après-midi d’automne, une promenade dans le parc public proche de notre rue, je l’aperçus, assise sur un banc public, en face d’un magnifique marronnier, avec un livre sur les genoux, perdue dans un rêve. Elle portait une jupe marron, qui lui arrivait sous les genoux et, sous un imper léger, un pull de laine.

Je l’observai quelque temps, notant les traits fins de son visage. Elle se rendit compte de ma présence en face d’elle.

— Bonjour…! lui lançai-je en m’approchant.

Elle leva les yeux vers moi.

— Bonjour, repris-je, nous ne nous sommes pas encore vus, mais je suis votre voisin. C’est moi qui habite la maison en haut de chez vous, celle aux volets rosés.
— Oh … oui… je vois.
— Alors, vous avez bien aménagé ? le quartier vous plaît ?
— Je… oui c’est une maison agréable…

Quelle timidité, pensais-je tout en commençant à tendre mes filets.

— Vous vivez seule je crois ?
— Oh non, j’habite cette maison avec mon mari.
— J’ai bien vu un Monsieur aux cheveux blancs chez vous, ça doit être votre grand-père ou votre père.

La petite rougit de plus belle.

— Oh non, c’est lui, c’est mon mari.

Soudain, elle se leva et quitta précipitamment le parc pour rentrer chez elle en laissant échapper un bref « Au revoir » entre ses lèvres.

C’est trois jours plus tard que nous fîmes notre deuxième rencontre.

Elle était de nouveau assise sur le même banc, habillée d’une longue jupe, de bottines, d’une veste noire et d’un châle de laine rouge. Elle lisait un livre.

Je m’approchai et à quelques mètres d’elle, je lui lançai un « Bonjour » souriant. Elle sursauta.

— Bonjour, repris-je, vous me reconnaissez ? Je suis votre voisin…
— Ah oui… euh… bonjour.

Quelle femme étrange pensai-je, réservée, timide à l’extrême.

— Que lisez-vous ?
— Oh, rien de bien intéressant, dit-elle.

Je vis en effet le titre d’un roman que l’on convient d’appeler à l’eau de rose.

Je lui posai quelques questions sur son mari, le travail de celui-ci, apprenant ainsi qu’il était absent à des heures bien régulières, ce qui pouvait servir plus tard. Au cours de cette seconde conversation, elle ne parvint pas à me poser une seule question.

— Je crois que j’ai abusé de votre temps, lui dis-je. Je vous laisse lire tranquillement.

Avant de me lever, je lui pris sa main pour lui faire un très léger baisemain. Surprise, elle me laissa faire. Je la quittai d’un sourire et d’un signe joyeux. Je sentis son regard qui me suivait mais je ne me retournai pas.

Le lendemain, je la rencontrai qui sortait d’un commerce. Je la saluai d’un bonjour auquel elle répondit timidement mais avec un sourire.

Il me fallut patienter trois autres journées pour de nouveau la rencontrer sur ce banc. J’avoue que j’avais parcouru le parc la veille et même le jour d’avant pour tenter de la rencontrer, mais elle avait du rester chez elle.

Elle portait une jupe longue et des bottines, mais pas les mêmes que la fois dernière. Sous son imper, un joli pull de laine rose à col roulé, un livre posé sur ses genoux. Aujourd’hui, elle portait de fines lunettes aux verres sans monture.

Cette fois, je pris place à côté d’elle avant de lui dire bonjour.

Elle leva les yeux vers moi, manifestement prête à s’en aller lorsqu’elle me reconnut.

— Bonjour.
— Bonjour, Anne-Claire.
— …?
— J’ai appris votre prénom par la boulangère. Vous vous appelez bien Anne-Claire ?
— Oui…
— Vous permettez que je vous appelle par votre prénom ? Moi c’est Chris.
— Je… euh… oui, si vous voulez.
— Vous êtes souvent seule, il me semble. J’ai l’impression que vous vous ennuyez un peu, non ? me lançais-je.
— Non, pas du tout.
— Je disais cela car je vous vois parfois dans la journée, lisant un livre…
— Oui, je ne travaille pas. Vous non plus, on dirait…
— Oui, et non, je vis un peu de mes rentes. Le matin, souvent, je fais quelques opérations boursières. Cela me suffit. Et, pour mes loisirs, le reste du temps, l’après-midi, quand je ne viens pas au parc, j’écris un peu, des livres, des histoires, des nouvelles…
— Vous êtes écrivain ?
— Si l’on veut, un peu… D’ailleurs, espérant vous rencontrer, je me suis permis de vous apporter une très brève nouvelle, pour vous montrer ce que j’écris, vous voulez bien ?

Je lui tendis une petite brochure avec un ruban.

— Vous le lirez chez vous et vous me direz ce que vous en pensez…
— Merci

Je décidai de poser un second jalon, et restai à l’observer de profit de manière volontairement insistante. Elle s’en apercevait, sans réagir au début, puis après quelque temps me demanda ce qu’il y avait.

— Oh rien, je vous regarde simplement. C’est toujours un plaisir de regarder et d’admirer une jolie femme…
— …
— Dites, Anne-Claire, vous savez quand même que vous êtes une jolie femme ?
— Ne dites pas çà…
— Pourquoi ?
— Ça me gêne, je suis… mariée et…

Elle se leva brusquement et partit.

— À demain même heure, Anne-Claire… lui lançai-je

Je la regardai s’en aller d’un pas vif. Je lui avais confié une gentille nouvelle érotique, racontant l’histoire d’une femme achetant des dessous sexy pour la première fois, et qui, les essayant devant son miroir, finit par se masturber. Rien de bien méchant, mais il faut bien commencer par le début.

À l’évidence, le lendemain je déambulai dans le parc recherchant ma voisine, impatient de recueillir ses premières impressions. L’heure était passée, mais soudain, je la vis, assise sur un autre banc. Je vins m’asseoir près d’elle.

— Bonjour Anne-Claire…
— …

Son visage était fermé et elle garda la tête droite, ne me regardant pas.

— Vous êtes fâchée ? Vous avez lu mon petit texte ?
— Oh… oui, et je l’ai mis à la poubelle. Vous êtes un … un … cochon.
— Je vois que mon histoire vous a plu Anne-Claire…
— Non, justement, vous êtes un goujat, un vilain personnage… Moi qui croyais que vous étiez un homme sérieux, un ami…Mais non, vous êtes juste un obsédé, voilà.

Je souris en attendant cette tirade et observant Anne-Claire, dont la poitrine, sous son pull bleu ciel aujourd’hui, se soulevait de son indignation.

— Mais non, je vous assure. Justement, je pense, Anne-Claire que vous n’êtes pas heureuse en amour et que votre mari ne vous donne pas de plaisir. Cela vous manque. Je me trompe ?
— Non, mais, ça ne vous regarde pas…
— Si, j’ai envie depuis que je vous connais de faire votre bonheur de femme…
— Vous voulez que je divorce pour vous faire plaisir peut-être ?
— Non, non, Anne-Claire, que vous acceptiez avec moi quelques expériences qui vous feront voir la vie autrement… Je vous promets que vous y prendrez beaucoup de plaisir…
— Quoi, par exemple ?

Je sortis de ma poche une histoire coquine illustrée de photos érotiques. Je le lui donnai.

— Tenez par exemple, lisons cela ensemble.
— Ensemble ? ici ? vous êtes fou ?
— Pourquoi ?
— Mais, c’est… c’est encore… une histoire… euh… coquine ?
— Oui, Anne-Claire, assez coquine, plus que la précédente.
— Non, je … je préfère … je la lirai chez moi… me dit-elle en prenant le texte en rosissant quelque peu.

Je lui souris.

— Alors, Anne-Claire, dites-moi, la première vous a plu ?
— Je… ça ne vous regarde pas…
— Je vous en prie, dîtes-moi…
— Vous écrivez bien.
— Merci mais sur le, disons, contenu ? Vous avez réagi de quelle façon ? Cela vous a émoustillé ?
— Oh…
— Alors ?
— Oui, voilà, vous êtes content ?
— Oui, très satisfait. Vous savez, je ne cherche qu’à vous faire plaisir, à vous donner même.
— Anne-Claire ?
— Oui…
— Vous vous êtes masturbée ?
— Non, mais, je ne vous permets pas… C’est une question euh trop intime…
— Comme vous voulez. Vous savez, il n’y a pas de honte. D’ailleurs, moi ça m’arrive souvent…
— Vous ?
— Eh bien oui, hier soir par exemple, j’écrivais une histoire coquine et je dois même vous dire pornographique en pensant à vous. Alors, vous comprenez, je n’ai pu m’empêcher…
— Oh…
— Oui, vous étiez une religieuse perverse. Alors, la réponse ?
— Quelle réponse ?
— Vous savez bien, vous êtes vous masturbée, Anne-Claire ?
— Oui, finit-elle par avouer d’une petite voix.
— Magnifique Anne-Claire, je le savais. J’ai tout de suite deviné en vous une femme sensuelle. Je parie que votre mari vous fait rarement l’amour ?
— Je… oui, il est devenu impuissant et il ne me… touche plus.
— C’est lui le goujat, non ? une femme aussi jolie, attirante que vous. Enfin, vous lirez cette histoire et n’hésitez pas…
— À quoi ?
— Vous masturber bien sur…Vous me raconterez demain ?

Nous nous quittâmes alors et je pensais que la situation avait bien évolué et qu’il était temps que de passer aux choses sérieuses. La nouvelle coquine que je lui avais remise évoquait les pérégrinations sensuelles et d’ailleurs très sexuelles, avec force illustrations explicites, d’une bourgeoise, portant toujours des dessous sexy et des bas, qui multipliait les expériences avec divers partenaires hommes ou femmes, aussi cochons que possible.

J’espérais que, cette fois, ma voisine allait enfin se libérer et j’attendais de la revoir avec impatience, surtout que le lendemain, elle ne se montra pas.

Le jour suivant, je guettai son départ de ma fenêtre. Je la vis prendre le chemin du parc, avec le même imper, une jupe longue et un pull. Je sortis et la rejoignis.

— Bonjour, Anne-Claire…
— Oh… vous…
— Oui, comment allez-vous ?
— Bien, et je n’ai rien d’autre à vous dire…
— Vous savez, Anne-Claire, j’ai pensé à vous, ces deux derniers jours, à vous-même et aussi à votre… petite chatte… Elle devait être tout humide à la lecture de mon histoire, non ?
— Coquin, taisez-vous…
— Je parie que si, Anne-Claire, et mon petit doigt me dit que vous vous êtes caressée…

Elle accéléra l’allure, le visage fermé et rougissant. Nous arrivions près d’un banc. Je lui pris le bras, la poussai un peu et nous nous assîmes l’un près de l’autre.

— Asseyons-nous…
— Si vous voulez encore me parler de vos… euh… cochonneries, je ne reste pas…
— Non, Anne-Claire, je n’ai pas pris de nouvelle histoire avec moi. Mais j’ai autre chose. Un autre petit cadeau pour vous.

Je lui tendis un paquet.

— Attendez. Vous l’ouvrirez chez vous…
— Qu’est-ce que c’est ?
— Je vous laisse la surprise. Mais j’espère que vous apprécierez ce modeste présent à sa juste valeur, pas pour le prix, non, mais pour sa beauté… et la votre…
— Vous êtes bien mystérieux, Chris… Oh, et je suis folle de rester vous écouter. Vous êtes un… un… vicieux… un… euh… obsédé…

Je notai que c’était la première fois qu’elle m’appelait par mon prénom.

— Oui, je le confesse, en un seul mot, Anne-Claire (mais cette subtile allusion lui échappa naturellement), je suis obsédé par vous, par votre beauté, votre sensualité que j’ai devinée contenue… et… prête à se libérer, exulter. Je veux être la flamme de votre désir, le calice de votre volupté, le brasier de votre plaisir, le…
— Arrêtez, vous dites n’importe quoi…

Nous restâmes quelque temps à deviser de diverses choses, la couleur de la nature, la ronde des saisons. Je lui pris la main. Elle ne la retira pas. Je parvins à obtenir son numéro de téléphone. J’avais naturellement cherché mais il figurait sur la liste rouge. Je lui donnai le mien l’invitant à m’appeler dès qu’elle le souhaiterait.

— À demain, Anne-Claire. Je vous suggère de venir avec ce petit présent d’aujourd’hui… Vous comprendrez… ajoutai-je en voyant son regard intrigué.

J’avais de plus en plus l’impression que le poisson était sur le point de mordre, l’hameçon n’étant plus très loin de la bouche.

Cette approche fort patiente ne me privait naturellement pas de visiter quelque amie disponible, que j’honorai de mon mieux, tout en pensant aux charmes encore mystérieux de ma voisine.

Ce même soir, j’avais tenté un appel téléphonique mais une voix de rogomme m’avait surpris. Je bredouillai quelques mots prétextant une erreur.

Je profitai de ma soirée pour écrire un joli texte d’une exquise lubricité (selon mes critères) que je me promis de faire lire à Anne-Claire dès le lendemain. Je me persuadai qu’elle serait de nouveau fidèle à sa promenade et prêterai une oreille encore plus complaisante à mes assauts.

Le lendemain, impatient de mesurer les effets de mes suggestions, je déambulai dans le jardin public, cherchant Anne-Claire qui hélas, ne se montrait pas. Je passai devant les bancs qui avaient abrité nos premiers contacts. Elle n’y était pas. Je m’apprêtai, fort déçu, à quitter le parc, lorsque je la vis, assise dans une discrète tonnelle de feuillage, bien à l’écart du passage.

Je me précipitai vers elle et vint m’asseoir. Elle me jeta un coup d’œil, sans rien dire ni faire. Je l’observai. Elle avait revêtu aujourd’hui encore, son éternel imper, mais dessous, il y avait du changement. Elle portait certes un pull de laine blanche, plus près du corps, qui moulait bien sa généreuse poitrine mais aussi une jupe droite, grise, et plus courte, au-dessus des genoux, remontée légèrement sur ses jambes.

— Bonjour Anne-Claire… je vous cherchais. Je pensais que je ne vous verrai pas aujourd’hui…
— Oui, je vous ai vu vous promener…
— Humm, alors ?

Ma question ne pouvait avoir qu’un seul sens.

— Je euh… les porte…
— Quoi ?
— Ne faites pas l’idiot… Votre … cadeau bien sûr…
— Comment puis-je en être sûr, Anne-Claire ?
— Comment ? je… euh… vous ne me croyez pas ?
— Si, certainement mais…
— Mais ?
— Cela serait bien que vous puissiez consentir à… me montrer ?
— Vous êtes fou ?
— Non, pas du tout. D’ailleurs Anne-Claire, vous avez parfaitement choisi l’endroit… Alors ?
— Quoi alors ?
— Vous commencez par le haut ou le bas ?
— …
— Le haut ?
— Non.
— Soulevez votre pull Anne-Claire.
— Ça va pas ? pas ici…
— Mais si, allez-y.

Anne-Claire regarda autour d’elle, ne vit personne. Elle hésitait. Son regard croisa le mien. Je lui souris.

Elle souleva son pull doucement. Je regardai ce mouvement délicieusement érotique, qui traduisait pour moi le succès du jeu pervers que j’avais mené auprès de cette vertueuse jeune femme, qui lassée de sa sagesse, avait résolu de franchir la limite.

Elle dévoila bientôt les bonnets du soutien-gorge de dentelle bleue offert la veille, qui mettait admirablement ses seins en valeur, emprisonnés des les bonnets trois/quart. Sa poitrine palpitait d’émotion, gonflée, infiniment désirable.

Jugeant que cela suffisait, elle rabattit le pull.

— Compliments, Anne-Claire. Ce soutien-gorge vous va à ravir. Apparemment, je ne me suis pas trompé de taille…
— Non…
— Vous avez des seins superbes, vous savez ?
— …
— Et la suite ?
— Le bas, ou plutôt les bas ?
— Je ne peux pas non, ça suffit…
— J’attends, Anne-Claire.

Elle jeta de nouveau un regard circulaire qui la rassura. Je sentais son émotion palpiter. Puis, après une imperceptible hésitation, elle souleva sa jupe en écartant lentement les jambes, me laissant voir ses cuisses gainées des bas Chantal Thomass, découvrant les motifs alambiqués de la lisière et bientôt la pince d’une jarretelle.

Je me penchai légèrement pour admirer les cuisses ainsi dévoilées. La vision était particulièrement érotique.

— Je ne vois pas la culotte, Anne-Claire…

D’un geste, elle me fit comprendre de me pencher davantage.

— Écartez un peu plus.

Encore un regard autour de la tonnelle feuillue et apparemment rassurée, elle ouvrit plus largement les cuisses.

Mes yeux dévoraient de plaisir la jolie culotte assortie au soutien-gorge, tendue sur la motte d’Anne-Claire.

— Oh, je suis folle de vous obéir…
— C’est magnifique, Anne-Claire. Je n’ai rien vu d’aussi joli que ce que vous me montrez…

Je posai la main sur sa cuisse, juste un peu plus haut que le genou. Remontant doucement, je caressai son bas, y entrant un doigt, puis jouant avec la jarretelle, contre la peau chaude et satinée de sa jambe. Elle respirait fort, les yeux fermés, toute à cette sensation.

Ma main parcourut ainsi quelques minutes la douceur de ses cuisses.

En même temps, je lui pris la main. Ses doigts pressèrent les miens. Je posai sa propre main sur ses bas puis la faisant bouger, je l’invitai à caresser elle-même sa cuisse frémissante de désir. Puis, guidant son bras abandonné, je lui fis poser sa main sur la bosse de ma braguette.

À ma grande surprise, elle ne la retira pas. Au contraire, ses doigts serrèrent la protubérance du tissu. Ma main entre ses cuisses remonta jusqu’à toucher sa culotte avec deux doigts, je la caressais à travers la dentelle moite. Sa respiration s’accélérait. Ce contact décuplait son excitation. Elle me paraissait même sur le point de jouir. Sa main pelotait mon sexe à travers le tissu du pantalon.

Soudain, me surprenant une nouvelle fois, elle commença à défaire ma braguette. Fébrile, elle n’y parvenait pas, je l’aidai d’une main alors que de l’autre côté je profitai de la situation pour glisser ma main dans sa culotte et caresser sa toison. Bientôt, mon doigt atteignit son clitoris bandé que je sentais rouler, rigide de son désir.

Le zip de ma braguette défait, puis ma ceinture, elle ouvrit mon pantalon. Je la laissai masser la bosse du slip, la serrant de nouveau, puis elle baissa à son tour le tissu et fit jaillir mon engin.

— Oh, dit-elle en commençant à le caresser… Que c’est gros ! …

Je lui branlai son clitoris, laissant mes doigts écarter ses lèvres intimes, explorer son minou trempé d’excitation. Elle eut presque aussitôt un nouvel orgasme… Elle serra ses cuisses fortement sur ma main emprisonnée dans sa culotte.

— Je suis folle… gémissait-elle tout en continuant de me masturber. Elle tenait mon sexe fermement comme la barre du métro.

La situation m’excitait tellement de mon côté malgré cette branlette malhabile.

Je sentais monter mon plaisir. Elle m’astiquait avec régularité. Je la fis alors se lever et je vins vers elle. Elle n’avait pas lâché ma queue et me caressait bien à fond. Je vins serré contre elle, mon sexe contre sa culotte.

— Oh, Anne-Claire vous allez me faire éjaculer.
— Oui, oui… allez-y, Chris
— Je vais jouir dans votre culotte sur votre chatte, Anne-Claire…
— Oh… oui…
— Branlez-moi bien Anne-Claire…
— Oui…
— Dites-le…
— Je… vous branle Chris…
— Oui, comme çà, vous le faites bien Anne-Claire… Ouiiii…

Je me sentis gicler dans la culotte de cette coquine qui frottait ma queue contre sa toison engluant ses poils de mes jets de sperme.

Serrés l’un contre l’autre, nos occupations étaient invisibles pour qui nous surprendraient ainsi, tels deux amoureux.

Nous nous embrassions de nouveau à pleine bouche, ma queue toujours dans la culotte d’Anne-Claire.

— Hoo, vous m’avez mis plein de … de … sperme, Chris…
— Dites du foutre, Anne-Claire…
— Du… foutre, Chris.
— Vous aimez ?
— Oh… oui. Vous faites de moi une … une dévergondée.
— Vous avez d’excellentes dispositions naturelles, Anne-Claire.

Nous nous rajustions alors et en marchant vers la sortie du parc, je tendis à Anne-Claire un nouveau paquet.

— Tenez, chère amie dévergondée. Je vous offre ce petit présent à regarder avec intérêt et en n’oubliant pas vos doigts… Vous avez un magnétoscope ?
— Euh, oui…
— Eh bien, vous verrez, c’est un petit bijou de film, très évocateur, plein de jolies dames en lingerie, qui s’occupent de leur minou. Il y a aussi quelques messieurs qui les aident. Vous verrez. Prenez ça comme un cours illustré, Anne-Claire et appelez moi.

Nous nous quittâmes non sans nous être de nouveau embrassés. La coquine savait maintenant jouer de sa langue et j’imaginai celle-ci courir bientôt sur la hampe de mon sexe.

Le crépuscule tombait sur la ville. Devant mon feu de cheminée, j’écrivais quelques pages érotiques me remémorant la rencontre d’aujourd’hui. Je me fis un rapide dîner et soudain, vers huit heures, mon téléphone privé sonna. Je décrochai.

— Oui ?
— Euh… Chris ?
— Anne-Claire ?
— Oui…
— Que désirez-vous ?
— Je suis seule ce soir, enfin pour le moment. Mon mari est retenu pour une réunion… Il va rentrer tout à l’heure…
— Oui ?
— J’ai, j’ai … regardé le film…
— Il vous a plu Anne-Claire ?
— Je … oui … en fait, je suis en train de le regarder.
— Oh je vois. Il est très excitant, n’est-ce pas ?
— Oui… très…
— Vous êtes nue, Anne-Claire ?
— Oui.
— Vous vous caressez ?
— …oui, je me caresse. Oh Chris je suis folle. Je… euh… voulais vous dire que j’étais en train de me… branler…
— Continuez, Anne-Claire. Oui, branlez-vous.
— Je suis folle, j’avais envie de vous dire ça… je me branle. Voilà, j’aime ça. Votre film est très cochon vous savez.
— Oui.
— Et puis, en rentrant chez moi, je me suis encore caressée avec votre … foutre et là je me branle.

J’entendais sa respiration. Ses soupirs, ses légers gémissements.

— Oui, Anne-Claire. Allez-y. Branlez bien votre jolie chatte. Je vous imagine toute ouverte, dégoulinante d’excitation. Hum… vos doigts dans votre mouille… Votre clitoris qui bande le coquin…
— Ha… Ha… oui.
— Enfilez-vous un doigt dans le con, Anne-Claire, tout en caressant votre bouton…
— Oh, oui.
— Vous aimez vous branler, vicieuse…
— Oh oui… je suis folle, je me branle. Je vais jouir…

Je l’entendis alors gémir, feuler, puis crier son orgasme. Et brusquement, elle raccrocha.

— Eh bien, me dis-je, cette coquine fait des progrès extrêmement rapides. Elle ne devrait pas tarder à accepter un contact plus concret et une relation plus approfondie.

Je ne souhaitai pas la brusquer et préférai la laisser gentiment mûrir. Aussi, je ne précipitai pas les événements. Une invitation trop directe risquait encore de la bloquer. Je décidai donc d’attendre encore un peu.

Deux jours se passèrent sans que je la visse au jardin public. La visite impromptue de deux coquines de ma connaissance me fit patienter la seconde nuit.

Mais, ma patience fut récompensée, car Anne-Claire se trouvait assise sur son banc habituel le lendemain après-midi. Pour la troisième fois, j’avais apporté avec moi son prochain cadeau et j’allais pouvoir le lui offrir enfin.

— Bonjour Anne-Claire… dis-je en m’asseyant et remarquant avec plaisir qu’elle lisait un roman érotique.
— Oh, bonjour Chris…
— Je vois que vous avez d’excellentes lectures…

Elle sourit.

— Oui, j’ai trouvé ça dans des cartons de livres de mon mari. Il y a toute une collection de romans de gare coquins.
— C’est excitant ?
— Oui.
— Vous mouillez ? lui demandai-je posant ma main sur sa cuisse, à l’abri de son long manteau.

Elle portait encore une jupe plus courte et je ne tardai pas à sentir la lisière de ses bas…

Nous n’étions pas à l’abri de la verdure comme l’autre jour et ne pus pousser plus loin mon exploration, ce que n’aurait guère compris les ménagères, les nurses et autres gens qui prenaient le bon air du parc.

Mais ce fut Anne-Claire qui me dit :

— Je devine ce que vous pensez Chris…
— Quoi donc ?
— Si j’ai mis des dessous de lingerie…
— Oui vous avez deviné… Alors ?
— Alors, je porte votre soutien-gorge, mais pas la culotte que vous m’avez offert…
— Oh, les traces de sperme ne sont pas venues au lavage ?
— Chut, taisez-vous. Bien sûr que si. En fait…
— Vous avez mis une culotte petit-bateau ?
— Non…
— Ah ?
— Je n’en ai pas mis…
— Du tout ? vous n’avez pas de culotte, Anne-Claire ?
— Non. Vous ne me croyez pas ?
— Si, naturellement, bien que j’eusse aimé le vérifier de visu et de tactu, mais ce lieu public me l’interdit…
— Je vous montrerai en partant.
— Vous êtes épatante, Anne-Claire. Bravo, vous êtes sur le bon chemin…
— Le chemin du vice, oui. Je sais que … ce n’est pas bien, mais je … je ne peux m’en empêcher.
— Juste ciel, laissez-vous aller, Anne-Claire, le dévergondage vous va si bien…
— C’est de votre faute…
— Vous êtes une excellente élève, et qui ne rechigne pas sur les travaux pratiques…
— Coquin…
— Je sais, tenez, aujourd’hui, je vous offre un nouveau petit cadeau, dis-je, sortant de ma poche un paquet. Euh, cela marche avec une pile. Elle est fournie.

Je lui tendis ce petit paquet enveloppé d’un joli papier et d’un ruban. Nous devisâmes quelques minutes et ce fut l’heure de nous quitter.

— Essayez ce petit gadget et appelez-moi s’il vous plaît pendant l’usage, Anne-Claire. Vous n’avez pas perdu mon numéro ? Cela me ferait très plaisir. Et puis, pour en profiter au maximum, bas et porte jarretelles obligatoires…
— J’essaierai, répondit-elle avec un sourire.

Nous nous levâmes et tandis que nous traversions une frondaison, je me collai à elle, glissant ma main sous sa jupe. J’atteins bien vite son pubis sans rencontrer le moindre obstacle.

Souriante et presque moqueuse, mutine à tout le moins, elle me souriait, fière de cet exploit pour elle extraordinaire. Ma main dut quitter sa douce toison, après que mon index ait eu le temps de mesurer l’aquosité de son chaton.

Nos lèvres se joignirent un instant et Anne-Claire s’échappa avec son cadeau.

Deux heures plus tard, avant que son mari ne rentre d’une dure journée de labeur au Ministère, Anne-Claire tint sa promesse.

— Allo, Anne-Claire ?
— Oui ?
— Comment es-tu ?
— Comme… comme vous m’avez dit…
— C’est-à-dire ?
— Je suis… en dessous…
— Mais encore ?
— J’ai mis la parure bleue et puis le … porte-jarretelles et des bas…
— Super, Anne-Claire. Je t’imagine. Tu dois être superbandante. Non ?
— Je ne sais pas…
— Mais si. Tu a toujours ta culotte ?
— …
— Tu m’as entendu ?
— Oui …
— Alors ?
— Non, je l’ai enlevée. Je l’avais remise en rentrant et puis je l’ai retirée.
— Dis-moi, tu mouilles ?
— …
— Anne-Claire ?
— Oui …
— Oui quoi ?
— Oui, je … mouille.
— Tu as essayé le cadeau ?
— Oui, je m’en sers en ce moment.
— Comment ?
— Je l’ai mis dans ma chatte et je me caresse avec. C’est divin. Ça vibre partout.
— Tu aimes ?
— Oh oui…
— Branle-toi. Enfile-toi. Touche-toi.
— Oui.
— Vas-y. Tu sais comment je suis en ce moment ?
— Non…
— Devine.
— …
— Alors ?
— Nu ?
— Gagné. Je me branle aussi tu sais.
— Oh coquin, je jouis.

Je l’entendis vivre son plaisir et elle raccrocha.

Satisfait de la tournure des événements et sentant cette ingénue voisine proche de succomber, je passai une excellente nuit, cherchant le meilleur moyen de la convaincre de sauter si j’ose dire définitivement le pas.

Je n’eus pas à réfléchir trop longtemps. Le téléphone sonna dès 9 heures ce matin-là. Je décrochai, déjà furieux d’un appel aussi matinal. C’était Anne-Claire.

— Chris, je viens chez toi. Mon mari est parti pour la journée. J’ai envie de ta queue.
— Je t’attends Anne-Claire….

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