J’avais envie de publier un petit article sur certaines réflexions sur mon mode de vie.
Quand on a deux filles, c’est toujours un bouleversement dans le fragile équilibre dans un couple lorsque l’on pratique le BDSM comme nous.
À première vue la question de la cohabitation entre mon épanouissement sexuel et les responsabilités parentales semblent compliqués. Je ne voulais pas devoir sacrifier ce qui me fait du bien. Avant mes filles, j’avais une petite routine. J’attendais mon homme au retour de son travail, nue et à genoux dans l’entrée pour l’accueillir. Parfois avec une cravache devant moi pour lui confirmer mon intention de me soumettre.
Les fessées et humiliations sont monnaie courante. En un mot le paradis que ce soit pour moi ou lui. Ces rituels structuraient notre vie quotidienne et les abandonner était impensable. Si je ne trouvais pas de solution, je serais forcée de mettre le BDSM à la trappe. Il est évident que je n’allais pas élever mes filles dans cet esprit là. Seule une adulte peut choisir cette voie.
Je ne pouvais pas mettre de côté mes orientation sexuelles pendant des dizaines d’années. Alors que j’étais enceinte de ma première fille, J’ai bien réfléchie à la question.
Ma première action a été de rayer toutes les pratiques visibles. Fini le mari qui me tient en laisse nue ou me fait manger dans une gamelle sur le sol. Plus séance de fessées, de cravache et de fouet devant leurs yeux c’est une évidence.
Mais rayer des pratiques était la partie facile. Le véritable enjeu de la réflexion était de trouver des alternatives. Concilier, vie BDSM d’un côté et responsabilités parentales de l’autre. J’ai donc fait une liste de pratiques plus discrètes. J’ai donc essayé de penser à des témoignages plus subtiles de soumissions. Comme je le dis souvent les jeux de pouvoir que nous pratiquons sont avant tout basés sur un système de permissions pour tout et n’importe quoi. Alain ne m’interdit pas grand chose mais il exige que je demande la permission pour avant. Pour l’accueillir un signe respectueux de la tête au lieu d’être nue et à genoux. On garderait ainsi l’essence du jeu, la marque de respect, mais sans donner un mauvais exemple aux enfants.
J’ai pensé aussi à des inscriptions sur ma peau qui ne seraient visible que de mon homme du style engrossée et salope. Ou servez vous j’aime sucer.
J’ai pensé aussi à de l’électro stimulation avec une télécommande. Une petite pression sur la télécommande et bim je sais que je suis et doit être docile. Ainsi nos jeux deviendraient plus discrets. Ce genre de gadget nous permettrait des jeux pendant les corvées, ni vu ni connu, rien de terrible mais une présence discrète.
Bien entendu certains jeux pourraient rester inchangés quand les filles sont à l’école ou dans l’intimité de notre chambre, avec la pose de pinces, les jeux avec de la cire, les douches froide dans la salle de bain, la mise au coin et autres périodes de séquestration dans le placard. Il y a aussi l’approbation du planning chaque matin comme nous le faisons actuellement. La seule différence serait qu’au lieu de souffrir des conséquences immédiatement à chaque erreur elles seraient différées à un moment ultérieur.
Dans mon idée initiale j’avais admis que nous limiterions les jeux classiques à la chambre à coucher. Évidemment pour que ce soit viable, il faudrait que notre chambre soit insonorisée, parce que Alain ne pourrait pas me contenter de jeux non-bruyants. De toute façon une fessée silencieuse est une hérésie. Où serait le plaisir à rester passive lors d’une fessée magistrale si la victime ne gigotait pas en geignant en travers de ses genoux ? C’est l’essentiel du plaisir.
Sans oublier les obligatoires humiliations et autres sermons accompagnant la fessée.
Je me suis donc intéressée à la question du coût de l’insonorisation d’une pièce et j’ai eu la satisfaction de découvrir que ce n’était pas si cher. Mes amies qui ont déjà franchi le pas les amènent chez leurs grands-parents certains weekends pour avoir l’occasion de jouer « en grand » en restant à la maison de leur côté. De même elles organisent des soirées en les laissant avec une baby-sitter.
J’ai proposé à Alain ce plan initial qui lui avait convenu. Il dépeignait un quotidien acceptable selon nos critères. Mais Alain m’a fait remarquer que cela ne suffirait pas. Il n’y a pas de secrets dans une maison, les enfants sont bien plus observateur qu’on ne le croit. Si à chaque fois que je fais une erreur Alain me fait les gros yeux et qu’on s’absentent 15 minutes dans la chambre pour une fessée, même la pièce insonorisée, les enfants comprennent qui commande et ont vite fait d’imaginer une hiérarchie des sexes qu’ils auront tendance à reproduire.
Si le père ne participe jamais aux corvées ou si elles sont sexualisées, les enfants en tireront la leçon qu’en fonction de leur sexe ils devront, ou pas, participer à cette activité une fois grand.
Le point faible soulevé par Alain est une évidence. Il ne fallait pas laisser transpirer la moindre hiérarchie dans les relations des parents si on ne voulait pas éduquer les enfants de travers. Plaisanterie mise à part comment maintenir le jeu de rôle qui nous plaît sans que les enfants se doutent de ma servilité envers leur père.
Mais bon ce moment est loin, mes filles sont grandes et ne vivent plus à la maison. Donc nous reprenons nos petites habitudes. Je lui fait une pipe le matin pour le réveiller et j’avale son jus en petit déjeuné.
A la maison je reste nue et fais le ménage ainsi.
Je l’attend nue et prête à me faire sauter.
Et tout est prétexte pour m’utiliser, m’humilier et me punir.
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