Eléa regardait son casque de réalité virtuelle depuis quelques jours déjà. Plusieurs fois, sur un coup de tête lorsqu’elle rentrait chez elle, elle avait commencé à l’allumer puis s’était à chaque fois ravisée, se souvenant de sa précédente aventure, des mots entendus et des conséquences potentielles dans un sentiment mêlé d’orgueil et d’excitation.
Elle fit le tour de sa table basse en bois en détaillant le casque. Eléa s’aperçut qu’elle se rongeait les doigts, plus précisément le majeur gauche et se dirigea vers sa cuisine pour se changer les idées. Elle entreprit d’ouvrir son frigo pour se préparer un plat mais hélas ce dernier était vide. Eléa se souvenait qu’elle n’avait pas fait de courses depuis deux semaines quand son ventre lui fit sentir qu’elle mourrait de faim, n’ayant mangé qu’une simple salade dans la journée avant son cours de body gym.
Il était bientôt 19h45, les magasins allaient fermer. Eléa portait son pantalon de yoga et un soutien-gorge de sport rose dont les bretelles se croisaient dans le dos. Ce dernier sentait encore la sueur du sport. Eléa soupira, elle ne voulait pour rien au monde ressortir, croiser du monde, aller dans un supermarché. Elle se mordilla la lèvre inférieure en regardant le casque VR. Elle se souvint soudain avoir vu dans la journée une publicité pour commander en ligne depuis le réseau et faire ses courses virtuellement. Elle se résolut à enfiler le casque.
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[X] InitalizationEléa se retrouva dans le menu d’accueil permettant de lancer des jeux, de se balader sur internet, de travailler. À première vue tout semblait normal, les quelques messages non lus était du spam. Eléa attendit quelques minutes puis respira un grand coup, la précédente expérience bien que réaliste était donc vraiment une simulation !
Comme à son habitude, elle se dirigea vers la garde-robe. Il lui sembla remarquer des nouveaux vêtements mais choisit presque inconsciemment de les ignorer. Elle enfila une mini-jupe noire en tissu très légère et des chaussettes montantes jusqu’au milieu de ses cuisses. Elle ajouta un t-shirt anthracite coupé au-dessus du nombril avec une inscription « Love Trash » en blanc. Elle choisit d’attacher ses cheveux bruns rapidement tout en les laissant sur ses épaules. Elle ajouta des boots marrons Gianvito Rossi à talons d’environ huit centimètres, fermées au niveau de sa cheville par des petits lacets. Enfin, Eléa lança le programme pour se rendre à l’épicerie virtuelle.
Elle fut accueillie par le vendeur, un jeune homme charmant d’environ 20 ans, 1m80 environ, mince aux yeux noirs et aux cheveux châtains. Eléa lui répondit par un sourire et s’éloigna dans le magasin à la recherche d’un plat rapide. Elle commençait de nouveaux à apprécier le casque VR comme elle sentait tout danger écarté. Elle souhaitait l’utiliser plus longtemps ce soir, peut-être rejoindre ses amis sur World of Elves ?
Alors qu’elle flânait devant les fruits, soudain apparut un message écrit en bleu en haut à droite de sa vision : « Eléa… ». Les trois petits points clignotaient. Eléa se glaça mais cette dernière choisit d’ignorer ce message. Quelques minutes après, un autre message apparut cette fois-ci au centre de la vision « Eléa… ! Tu n’as pas respecté mon ordre… » Elle s’adressa au vendeur en disant « Est ce que c’est vous qui […] ? « . Une injonction la coupa et reprit de plus belle « Va t’habiller comme une chienne et retourne faire tes courses ! ». Immédiatement, Eléa reçut dans son casque l’image d’un homme frottant une photo d’elle en bikini sur son pénis tandis qu’au sol un de ses débardeurs était couvert de sperme. Il y avait aussi un mini short en jean à porter sans culotte. « Voilà ce que tu vas mettre, traînée ! »
Elle tourna la tête refusant cette image « Putain mais qu’est-ce qu’il se passe ? » « C’est bon, je n’ai pas peur allez bien vous faire foutre espèce de tordu ! » dit elle entre ses dents. Le vendeur s’approcha d’elle et demanda « Tout va bien Mademoi… ». Eléa tourna la tête vers lui quand soudain sa vision se troubla et s’obscurcit.
En l’espace d’une seconde, elle sentit ses deux mains attachées par des menottes à ce qui semblait être un tuyau en cuivre. Sa tête buta en arrière comme quelque chose de froid et dur. Elle eût un instant la désagréable sensation que son estomac était lourd et plein comme si on lui avait fait boire trois litres d’eau. Soudain elle eut un haut-le-cœur quand elle sentit une odeur très forte presque familière de semence d’homme qui remontait par son œsophage jusqu’aux narines Avant que sa vision s’éclaircisse, elle sentit aussi que deux jets puissants et chauds atterrissaient sur son front depuis une trentaine de secondes, coulant sur son nez, ses lèvres, souillant ses seins et son cou, mouillant ses jambes et ses pieds. Elle entendait des hommes hurler « putain mais quelle petite chienne, elle est inarrêtable », « quelle salope ».
Quand elle put enfin voir autour d’elle, elle s’aperçut qu’elle était accrochée dans les toilettes des hommes d’une boite de nuit, juste vétue du mini short, à genou sur un tapis, devant un urinoir. Torse nu, ses mains étaient menottées dans le dos à la plomberie. Une impressionnante file d’hommes semblait attendre et elle comprit qu’ils venaient tous se soulager sur son visage. Elle voulut crier, mais un autre haut-le-cœur monta. Elle sentit son estomac se contracter puis sa gorge se remplir d’un liquide épais au goût de blanc d’œuf salé, de domination masculine, de soumission. Eléa eut les yeux qui se révulsèrent pendant un instant de plaisir inassumé. Elle ressentit aussi une euphorie puissante semblable à une drogue monter à son cerveau.
Elle cracha successivement deux bouches pleines de sperme sur ses jambes et sur le sol. Malgré cela, elle sentit que son ventre était encore plein. « Ne gâche pas ton repas ! » entendit-elle dire une voix féminine qui la raillait. Elle reprit ses esprits. « Putain ! Mais mais !!! Que se passe il ? Comment suis je arrivée là ? Suis je aussi tordue ? Ai-je vraiment fait ça ? ». Sa pensée était à mi-chemin entre la folie, le désir, la lubricité et la peur et la joie. Un troisième homme arriva, saisit sa lèvre inférieure et commença à son tour à uriner dans sa bouche. Au même moment, le vibromasseur dans son vagin accéléra. Eléa venait de le remarquer quand elle sentit une sensation électrique, englobante et puissante monter par son bas ventre, son nombril, ses deux seins exposés, provocateur, aux mâles présents. Elle poussa un cri de plaisir, et sentit une envie irrépressible de se toucher et de masturber les hommes présents. Elle ne pouvait assouvir cette pulsion et tirait brutalement sur ses menottes qui la contraignaient.
Soudain, la scène s’arrêta. Eléa s’aperçut qu’elle était encore dans l’épicerie et entendit le vendeur finir sa phrase « … selle ? ». Eléa en sueur, écarquilla les yeux, ouvrant ses cils prolongés de mascara, toucha ses vêtements et son visage, tout était normal, ses vêtements étaient propres et secs. Même son ventre était redevenu plat. Au même moment, elle vit apparaître un texte « Voici ce qui peut t’arriver si tu m’insultes encore et que tu ne m’obéis pas. » Eléa eut un instant le souffle coupé. Elle serra les dents, se sentant humiliée et prise au piège. Elle ne comprenait pas pourquoi elle revenait encore et encore dans cet univers virtuel.
« Maintenant, on va un peu jouer. Le vendeur est un humain comme toi. Tu vas le snober et te comporter comme une pute. Vas-y ». Eléa ne comprit pas mais s’exécuta comme un robot « pfff » fit-elle à l’adresse du jeune homme en guise de réponse en haussant les épaules. « Ça ira ! » lui asséna t’elle sèchement. Elle put voir ce dernier changer d’expression mais se contenir malgré tout. Il se dirigea à nouveau vers la caisse.
« Bien, maintenant passe devant lui doucement en bougeant ton cul de salope » dit le message. Eléa maugréa mais se dirigea vers les surgelés doucement, en marchant sur ses talons et en faisant onduler ses jambes comme un enchantement érotique. Le vendeur regarda passer Eléa en la suivant des yeux…
Elle arriva devant un congélateur. « Arrête-toi et reste debout sur tes jambes sportives. Tu as mis des chaussettes et une mini-jupe de salope. Tu aimes te faire mater ? Il va en profiter. Penche-toi bien en avant la tête dans le frigo comme une conne ! ». Elle eut envie de faire des doigts d’honneur mais s’en empêcha. « Qui est cette intelligence, cette IA derrière ces messages ? Comme un simple programme peut-il m’obliger à faire cela ? » se demandait t’elle tandis qu’elle voyait encore écrit le mot « conne » dans la zone de messages.
Doucement, Eléa commença à se pencher dans le bac à surgelés, sa mini-jupe laissant progressivement apparaitre le haut de ses cuisses puis une partie importante de ses fesses. Le vendeur qui laissait toujours courir ses yeux prit une petite revanche en admirant ces jambes parfaites prolongées de deux jolies petites fesses à peine couvertes par une culotte noire en dentelle. « Continue à te moquer de lui ! » lui ordonna t’on.
Le jeune homme crut distinguer deux doigts remonter rapidement dans l’entre-jambes d’Eléa et caresser son clitoris quelques secondes. Il la vit se relever rapidement et s’approcher de lui avec un sac de hamburgers surgelés en main. Il tenta de cacher un début d’érection. Soudain, lorsqu’elle fut arrivée à son niveau, elle lui jeta quasiment le sac de surgelés au visage dans un irrespect total en disant sèchement « C’est pour livrer ». Eléa toisa volontairement du regard le vendeur avec dédain, elle n’aimait pas se faire mater le cul « Et que ça soit rapide ! ». Elle paya nonchalamment en jetant un billet virtuel qui tomba sur le sol, ce qui obligea le garçon à se baisser pour le ramasser. Le vendeur lui lança un merci qui lui coûta qu’elle ne releva pas tout en le soutenant dans les yeux d’un air moqueur. Elle quitta l’épicerie en marchant volontairement lentement.
Aigri, le vendeur la regarda s’éloigner. « Quelle conasse » se dit-il. Puis au même moment, il laissa glisser la main gauche sous le comptoir puis ouvrit son jean, souleva son boxer Calvin Klein et dégagea son membre large. Il tapota ses doigts le long du frein et commença à se masturber tout en regardant dans la rue ses fesses, ses jambes, son dos et en disant « Espèce de salope, tu aurais voulu que je t’att**** et que je te défonce le cul ? C’est ça hein ? ». Il afficha dans son propre menu l’outil de replay vidéo et programma au ralenti la séquence où elle se baissait. « Ouais ! dit il en sortant un peu sa langue ». Il prit le temps d’observer avec plaisir les formes de la jeune femme de presque dix ans son ainée, le galbe de ses jambes, le contour de ses hanches, le dessin de sa vulve qu’il devinait sous la culotte fine. Il accéléra plus frénétiquement le mouvement de sa main le long de son pénis durci et musclé en titillant sa verge de haut en bas tandis que ses abdominaux bien dessinés se contractaient. Après l’avoir pénétré sous sa mini-jupe et fait jouir en la tenant fermement par l’arrière de ses cheveux, il s’imagina éjaculer puissamment comme un étalon dans les longues chaussettes et forcer Eléa à les remettre…
Loin de cette scène, un dernier message s’afficha : « Bravo Eléa, je pense qu’il a bien compris quelle salope tu étais ! Tu te débrouilleras pour t’excuser auprès de lui. Je sais que tu trouveras un moyen. »
« M’excuser auprès de lui ? Trouver un moy… Putain mais je n’y suis pour rien !. ». Bien que ces expériences l’avait troublée et émoustillée, Eléa sentit une haine et une exaspération monter en elle. Quand elle trouva le courage d’hurler « Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? ». Elle se vit aussitôt déconnectée du casque.
[X] Grocery program killed [X] OS Cl3 – switched off————————————————————
« Encore ce mot Cl3, que signifie t’il ? ».
Le téléphone affichait 20h. S’était il passé si peu de temps ? Eléa ressentit une peur mêlée à une envie d’en savoir plus et à une sensation puissante et bestiale en elle. Elle freinât cette pensée. « Que, que vient-il de se passer ? C’était glauque et en même temps tellement a****l, tellement sexuel et tellement excitant. C’est à chaque fois différent… ». Elle se cambra inconsciemment en sentant une chaleur qui irisait de l’intérieur de son vagin. Un grand sourire s’affichait sur son visage.
Eléa se convint « Je ne dirai pas à Clémence un mot de tout ça, juste que le casque ne marche pas ». Eléa vérifia en même temps qu’aucun capture d’écran n’était stockée. « D’ici là, je ne toucherai plus à ce casque… Oui c’est comme ça… » tenta t’elle de se convaincre.
Au même moment, un SMS sur son téléphone la sortit de ses pensées « Livraison de votre commande dans un quart d’heure. » « Ces casques sont incroyables… à tout point de vue… » sourit-elle.
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