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Putain et maîtresse

Putain et maîtresse



Je fus impressionné le premier jour que j’eus croisé le regard de cette femme. Elle avait été précédée d’une réputation flatteuse à laquelle mauvais esprit je n’avais voulu souscrire. J’ai toujours méprisé les enthousiasmes moutonniers et grégaires. Je me faisais de la femme du patron une image de poupée stéréotypée et inexpressive. Aussi fus-je étonné de découvrir une bourgeoise certes distinguée mais dont le regard timide ne laissait pas d’ajouter un charme si mystérieux et troublant à toute sa personne.

Surtout je perçus que je ne l’avais moi-même point laissé indifférent. Pourtant nous incarnions l’un l’autre deux opposés symétriques : le feu et l’eau. La Belle et le clochard. En effet j’étais un peu le charmant voyou de l’usine. Coursier et homme à tout faire. On m’attribuait toutes les tâches sordides et discrétionnaires. Ainsi il était notoire que je rabattais du gibier féminin à mon patron. J’étais l’âme damnée de celui-ci. Nous nous entendions comme larrons en foire. Avec moi il s’encanaillait à bon compte. J’ignorais jusqu’alors le visage de l’épouse bafouée.

J’eus à cet égard au départ comme une sorte de pitié. Je trouvais goujat que cet homme trompât avec quelques traînées une femme remarquable. J’ai toujours été fasciné que la classe supérieure trouve du charme à se vautrer dans la fange. Que l’or veuille se mélanger à la boue. Il y a là une énigme que d’aucun psychanalyste ou théologien aura un jour résolu. J’étais loin de deviner la suite et que la fée put être une sorcière. Que cet ange fut elle-même une traînée. Pas moins damnée que son veule mari. Au final il formait un duo et un couple fatal.

Elle sut sûrement par une âme délatrice et charitable que je pourvoyais son mari en chair fraîche. Peut-être dus-je à cela les regards singuliers qu’elle me jetait de temps en temps. Ce ne pouvait être mon joli minois racaille qui me devait un tel privilège. Ses regards en effet étaient par trop interrogateurs. Il était indubitable qu’un jour nous ayons un échange. Nous étions attirés l’un vers l’autre tels deux aimants. Il ne manquait que l’inéluctable de l’occasion. Ce fut le mari bien malgré lui qui l’offrit. Victime de ses turpitudes.

Madame devait être réceptionnée par monsieur à une proche gare TGV. Elle revenait d’un séjour près d’un frère malade. Cela requérait quelque réconfort et que monsieur fut là. Or Monsieur ce jour-là forniquait chez l’une de ses maîtresses. Monsieur paniqué m’ordonna d’emprunter sa berline pour aller quérir madame. Il eût été sage qu’il trouva un autre que moi ce jour-là mais cet homme fit tout à l’envers. Bref je vis une femme contrariée à la fois du défaut de son mari et qu’il choisit un recours comme moi. Je n’étais pas moins embarrassé qu’elle.

Elle passa sur moi sa colère froide. Cela lui allait bien. Elle était plus belle que d’habitude. Son visage était empreint de lassitude presque métaphysique. Elle n’avait deviné que trop ce que faisait son mari en pareille circonstance. Elle savait que j’en étais pour une part coupable. Elle ne s’en rasséréna pas moins. Même elle s’excusa des propos blessants. De mon côté je tâchais de justifier ‘absence de monsieur. Elle m’en sut gré par un triste sourire. Aussi fus-je surpris du propos qui suivit : « Il baise avec laquelle cette après-midi ? »

Un coup de bois sur la tête ne m’eut pas davantage désarçonné. Je balbutiais affectant de n’avoir pas bien compris. Je réitérais mon conte que monsieur avait du en toute urgence recevoir un gros client. Il y allait d’un marché décisif pour l’entreprise. Empreint du même sourire, elle renchérit : « Je sais que vous savez le détail de ces femmes. Vous êtes en sorte un pourvoyeur. » L ‘accusation était nette. Elle dut sentir que je voulais rentrer sous le volant. J’étais penaud. Je n’étais pas tant déçu qu’elle démasquât son époux qu’elle me rangea au rang des gredins.

Elle me fit signe d’arrêter à une aire d »autoroute. Elle avait besoin de faire pipi pour reprendre ses termes. De plus son estomac criait famine. Je pris pour cela comme un répit et pus reprendre mes esprits. A son retour je découvris une femme enjouée. Plus rien de la créature triste et revêche de tout à l’heure. Je remarquais cette fois qu’elle avait une jupe courte qui trahissait ses fortes cuisses. Il n’était pas difficile d percevoir qu’elle portait des bas. On eût dit qu’elle le faisait à cet égard. Il ne m’avait échappé aussi qu’elle s’était remaquillée. Une lueur caractéristique passât dans son regard.

Elle insista pour que je finis son sandwich. Elle me posait cette fois des questions sur mes origines et mon parcours. Je lui confirmais mon origine antillaise. Elle fut étonnée que mon bagage universitaire m’eût réduit à ces présents emplois. Elle pensait que je méritais mieux. Je lui dis avec malice que j’étais un paresseux et que ce n’était que justice que j’eus croisé le chemin de son mari. Elle goûta moyennement mon insolence. A ce moment, elle croisa sa cuisse plus haut. J’entendis distinctement son bas frémir. Cela avait don de me faire bander.

Je mis un temps à percevoir qu’elle m’allumait. Mon instinct de tueur peu à peu revint. La déesse en un instant était descendue de son piédestal. Elle n’était plus qu’un objet sexuel comme un autre. Le sexe et le stupre égalisent les conditions. Je vis surtout qu’elle goûtait mon genre voyou. Je voyais se déployer devant moi ses façons de putain. Une étrange métamorphose s’effectuait devant moi. Le désir gonflait ses lèvres puis ses seins. Cette salope me lançait le signal quelle avait envie d’être foutue et que tout mâle eût fait l’affaire.

Comme pour appuyer pareille hypothèse elle lança un regard éloquent vers une troupe de routiers qui regardaient vers nous. Elle me signifiât que sans scrupule elle pu monter dans quelques-unes de ces cabines de camions. Ce genre de salope aiment à s’envoyer en l’air. Je ne pouvais me dégonfler. Plus que mon désir il en allait de mon honneur. Je passais du coup à la vitesse machiste et vulgaire et lui lançais : « Ces gueules de polonais ne me disent rien. Je vous invite dans la voiture de votre mari. Nous y serons mieux bien qu’à l’étroit. » Je ne pouvais être plus explicite. Elle secoua ses longs cheveux comme pour marquer son adhésion.

Dehors sur le parking et afin de donner quelques regrets à ces messieurs elle se mit soudain et ostensiblement à rouler du cul. Elle avait ce postérieur gros qui pour peu qu’elle se cambra davantage eût paru du coup obscène. Les ouvriers de l’usine la goûtaient particulièrement pour ce spectacle. Je bandais comme un furieux. Je percevais de loin l’ire des polacks trop mécontents que cette salope eût choisi un nègre plutôt qu’eux. Une part de mon plaisir étant de débaucher ce type de grande bourgeoise blanche.

Aussitôt dans la bagnole l’étreinte fut formidable. Nos bouches se collèrent. Nos langues se mélangèrent. Je lui déballais ses gros nichons. Elle n’avait cure que dedans des camions peu loin on put nous voir. Je crois que cela l’excitait. bientôt enfouie sous le volant elle commença d’effectuer une sauvage pipe. Cette fée, cette sainte était en fait une putain du plus bas étage. Il était évident que d’autres hommes l’avaient ainsi obtenu à peu de frais. Je n’étais qu’un énième sur la liste. Il était peu vraisemblable qu’elle fit cela pour se venger d’un mari volage. Elle était non moins lubrique.

Nous fûmes peu de temps sur la banquette arrière. Elle déclina mon offre d’aller plus loin pour forniquer à l’abri des regards. Madame voulait se donner en spectacle. Tandis que je besognais entre ses cuisses je perçus distinctement des ombres s’approchant. Les aires d’autoroutes offrent souvent ce type de divertissement : une mariée et salope baisé par le premier venu au su de tous. Je pense qu’elle eût accepté que je la partage avec d’autres. Tout à sa fureur sexuelle, une bite de plus n’eût point été de trop. Je finis avec une cruauté sadique à l’enculer devant tous.

Sur le reste du trajet je fus branlé et sucé. Elle avait décidé à me vider les couilles comme pour me punir. Elle me donna rendez-vous le jour prochain. Carrément ce serait en son domicile et dans un lit que je sus conjugal. Manifestement elle voulait humilier son mari en se faisant sauter par le subalterne direct. Je triomphais moins le mois suivant quand je sus que d’autres de l’usine m’y avaient précédé. Cette traînée n’avait pas résisté à la tentation de débaucher les employés du mari. Cela me mit en rogne. Je voulus pousser mon avantage et humilier la garce.

Mon projet rencontrait le sien. Elle m’avoua son goût pour le prolétaire nègre ou arabe. J’avais quelque accointance avec ce milieu. Je l’emmenais un soir dans un estaminet où se bousculait le travailleur immigré après son labeur du jour. Il ne s’y tenait que quelques femmes dont on devinait les mœurs ou la recherche trouble du sexe. Ma garce se sentit encouragée par la présence des autres putains. Une kyrielle d’hommes les entouraient. Les types m’interrogèrent sur la personne qui m’accompagnait. Je ne les décevais guère sur les motivations de celle-ci.

Pour mettre plus de piment à la chose j’affectais d’avoir besoin de sous et que la prestation requérât un peu de sou. Mon tarif et la consistance du plat en agréa assez ce soir. Dans la voiture de madame en moins de deux heures se succèdent une dizaine d’hommes. De loin cuisses ou fesses écartées elle semblait impavide à tout encaisser. Les types me confirmèrent qu’elle était un sacré coup qui valait autrement mieux qu’une professionnelle. Je leur assurais que nous reviendrions. Madame elle était enchantée d’une telle expérience. Depuis longtemps elle projetait de se prostituer.

Moi-même je devins accro de cette créature. je devins même jaloux qu’elle put appartenir à d’autres sans mon assentiment. Elle accepta cependant d’être mon esclave. Je la trimbalais dans des parties fines. Elle se donnait tantôt à un grand bourgeois ou à un cantonnier. Nous cédions à maints fantaisies. Un jour après qu’elle sut qu’un veuf de ses voisins n’avait pas baisé depuis des ans et se contentait de cassettes de cul. Elle insista pour que je l’emmène chez lui. Ce cochon toute une après-midi se repaissât de la belle. Ce salaud faisant montre d’une vigueur étonnante.

Elle avait passé allègrement la cinquantaine et chose étonnante on eût dit que la luxure lui conférait à mesure plus de jeunesse. Je lui fis observer que son homme fatiguait et recourrait à toujours plus de viagra. Elle chaque jour se délectait de plus de mâles et de verges. Moi-même j’en étais étourdi voire écœuré. Je répugnais ainsi à la toucher quand elle le requérait. Je savais que trop de queues avaient fouaillé ses trois orifices. C’était une outre à purin. Je la traitais tout en sérieux de : garage à bite. Elle en riait. Je fus amant de cette femme durant dix ans.

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