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Pute vingt ans après

Pute vingt ans après



Je ne suis guère un cordon bleu. Je ne sévis pas longtemps dans ma
cuisine. Cependant ce jour-là je m’échinais à fourbir un plat dont une
copine m’avait communiqué la recette via l’internet. En même temps je
relevais un vieux défi lancé par mon mari de faire mentir ma réputation
de piètre cuisinière. Bref j’étais ce jour-là tout à mon jeu et n’en
souffrais pas moins. Machinalement jetais-je un œil par la fenêtre sur
la rue. J’y vis le voisin d’en face me faire signe. Il faisait la
conversation avec un type que je ne reconnus au tout premier abord.
J’ouvris la fenêtre. L’un l’autre me parlaient.

Peu à peu je discernais dans le discours du voisin que son interlocuteur
m’était une ancienne connaissance. Intriguée je ne pouvais qu’autrement
aller les rejoindre. Décidément cet homme à tout le moins soixantenaire
petit et rabougri ne m’évoquait pas grand-chose. Il fallut que son nom
et prénom soient déclarés pour que tout d’un coup s’éclaircisse. C’était
Armand, notre vieil Armand le menuiser de mes parents. Celui qui venait
sans cesse à la rescousse retaper notre petit château croulant. Le temps
lui avait infligé son injure au point que je parvenais fort peu à le
reconnaître.

Cependant à son sourire je fus d’un coup renvoyée à vingt ans en
arrière, au temps de ma jeunesse et d’une relative insouciance. Oui
c’était bien lui. Le puzzle se reconstituait peu à peu. Par d’infimes
gestes je parvenais enfin à l’identifier. Point de doute. Ce n’était pas
un escroc se faisant passer ici pour lui. C’était mon bon Armand. Des
souvenirs particuliers alors affleurèrent. J’en rougis. Le voisin ayant
à faire par ailleurs, il nous laissa papoter sur le trottoir. Je ne
pouvais que décemment inviter Armand à boire un verre et à poursuivre
notre conversation et évocation du bon vieux temps.

Surmontant sa réserve initiale, il se permit le ton badin de l’ancien
temps surtout après que je lui eus dis que j’étais seule et que mon mari
ne rentrerait de la piscine avec les enfants que dans deux heures. Il
avait appris par des tiers mon mariage avec untel qu’il connaissait. Il
me marqua clairement son étonnement que j’eus élu celui-ci dont je
disais à l’époque pis que pendre. Je lui concédais que j’avais cédé aux
parents et à la pression sociale. Et puis il était de bonne famille et
enfin et surtout ce nigaud m’avait par inadvertance mis en cloque. Dans
mon milieu on répare.

Goguenard il me dit que de toute façon j’avais fait un bon mariage et en
connaisseur de l’art il loua la belle bâtisse où j’habitais. Cela
sentait son fric. Je reconnus que la société de mon mari engrangeait. Je
n’avais pas trop à me plaindre. De mon côté je m’étais muée en
directrice RH dans une boîte peu loin. Mes deux mômes étaient grands et
bien élevées et me laissaient du loisir. Bref j’atteignais à la
quarantaine heureuse et épanouie. Ce cochon hasarda alors ses premiers
compliments. J’étais toujours aussi belle et la maturité avait ajouté à
mon charme et ma sensualité.

Évoquant cela son regard se jetait sans vergogne sur mes nichons que
j’avais gros et lourds et sur mes jambes autant magnifiques qu’avant.
J’eus alors comme un geste de pudeur qui ne lui échappa pas. Pour dire
le vrai cet homme avait été mon premier amant. En quelque sorte mon
initiateur aux choses du sexe. Je le connus peu après qu’un copain de
lycée m’eût dépucelé. Épisode fort pitoyable. Ouvrier régulier dans la
propriété de mon père il avait eu le temps de me repérer et reluquer. Il
faut dire qu’en ce temps j’étais une belle gosse qui faisait rêver et
saliver tous les mâles.

J’étais l’objet de convoitise de tous. Surtout ma réputation de vicieuse
et allumeuses se répandait. Je découvrais déjà mon pouvoir magnifique.
La déesse que j’étais n’aimait rien tant qu’être adorée en idole. J’eus
pu me contenter de cet engouement lointain et vouloir demeurer
inaccessible à tous ces va-nu-pieds. N’empêche j’avais une amie trop
dévergondée et qui goûtait volontiers à la chose avec un homme très mur
et ami de son père. Avec elle nous parcourions souvent des revues porno.
Elle tâchait de me convaincre du prestige du pénis surtout lorsque
celui-ci était gros et performatif.

Elle ne m’épargnait aucun détail de ses étreintes avec son mâle cochon.
J’en savais plus qu’il n’en fallait. Surtout j’éprouvais à la fois de la
honte et un fort complexe d’infériorité qu’elle eût connu avant moi ce
domaine interdit et ainsi fascinant. Mes yeux devaient briller dans la
pénombre. Elle me dit que son amant avait aussi pour copain ledit
Armand. Ce dernier dispensait que j’étais une belle môme et par ailleurs
coquine qui savait allumer. Bref il devait autant que d’autres
aspiraient à me sauter. Le propos me troublât. J’étais émue à présent
quand je croisais Armand dans les couloirs.

Toute cette période où je devais découvrir le désir et le vice me revint
en déluge dans La mémoire. Le combat entre débauche et innocence avait
alors été homérique en mon esprit. Je n’eus pas à lutter longtemps. Peu
de choses contrebalançaient l’influence funeste de la copine et les
regards vicieux par en dessous d’Armand et d’autres. Ce n’était qu’une
question de temps et de savoir qui allait de tous cueillir le fruit trop
assuré de la chute de cette forteresse. Armand à ce moment dans la
cuisine parlât précisément de cette époque où il me convoitait et où je
me refusais encore.

Ainsi parlât-il d’un épisode particulier que j’avais entre temps enfoui
dans ma mémoire. C’était une après-midi. J’étais venue le rejoindre dans
le potager car les parents usaient aussi de lui comme d’un jardinier. En
cours le prof m’avait infligé de présenter un exposé sur un aspect de
botanique. J’avais trouvé des choses dans les livres mais c’était fort
abstrait et peu passionnant. Je pensais qu’Armand pourrait me renseigner
dessus et guider davantage. Cette perspective l’amusa lui qui avait été
un cancre notoire et que l’école rebutait toujours. Ce jour-là
j’arborais une minijupe minimale.

Je ne l’avais pas porté à dessein pour lui. Il faisait chaud en cet été.
C’était de toute façon la mode chez les gamines de mon âge. Ainsi
vins-je à lui juchée sur mes mules à talons hauts. Un chemisier laissant
paraître la forme des nichons que je savais beaux et si irrésistibles.
Jamais n’avais -je soutenu une conversation si longue et en intimité
avec cet homme. Mes parents étaient absents cette après-midi-là. Le
bruit mignon et monotone d’un jet d’eau nous rendaient enclin à une
incertaine indolence et un sûr abandon. Tout me soufflait que cette vie
était belle et emplie de promesses.

Armand aujourd’hui me signifiât que durant notre conversation je n’avais
eu de cesse d’écarter les cuisses et de lui offrir le spectacle d’une
culotte dont il pouvait s’aviser à moyenne distance qu’elle était
transparente. En effet j’étais assise sur un tabouret tandis que lui
œuvrait accroupi au milieu des légumes. Il ne pouvait ne pas regarder le
fruit insolent qui rayonnait entre les cuisses. Il était étonné que je
n’en eus pas conscience. Je protestais vingt ans après que c’était
involontaire et que je n’avais pas voulu l’allumer. Il sourit. Je vis
que je ne vaincrais pas le scepticisme d’un vicieux.

Quelque peu mal à l’aise, je lui dis que c’était maintenant une époque
révolue. Que j’avais pris des kilos. Que j »étais avachie. Je n’étais
plus ce mignon bout de rose qui l’avait ébloui. Ce n’était non plus
feinte coquetterie de ma part car je le pensais vraiment. Je recourais à
plus d’artifices. Quand je chassais le mâle jeune en l’occurrence
maintenant, je m’attifais en sûre garce me maquillant avec outrance des
fois. Je ne dédaignais pas de paraître la pute que j’étais et assumais.
Je me gardais de confesser cela à Armand. Je tâchais de lui faire croire
plutôt à l’épouse sage nantie d’un seul amant.

Ce coquin crut devoir pourtant renchérir me renvoyant à un second
épisode résultant naturellement du précédent. Là aussi une certaine
amnésie m’avait frappé. Les psys appellent cela refoulement. A l’époque
je commençais à fréquenter les boums où menaçaient force drague et
alcool. Mes parents légitimement s’inquiétaient. Qui plus est de bonne
famille on ne devait pas s’exposer à un scandale. Bref la fille d’une
voisine revenue hâtivement de la fête fit courir le bruit que j’étais
ivre et dansait sur les tables. Ma mère paniquée demanda à Armand
d’aller et de me ramener.

La vérité simple est que j’avais bu et allumais un peu les garçons et
que l’autre fille venimeuse et jalouse de mes succès n’avait pas trouvé
mieux que de médire et de me calomnier. On ne m’informa pas moins qu’un
type venu de la part de mes parents m’attendait au coin de la rue.
J’étais furieuse. Outre d’être frustrée d’une folle ambiance, on me
faisait passer aussi pour une niaise, une mijaurée. Armand récupéra une
fille rebelle et mortifiée par cette notable injustice. L’alcool
n’arrangeait rien. Il me fit observer que j’étais vulgairement maquillée
et que ma minijupe m’exposait aux garçons.

Je me souviens du regard assassin que je lui jetais. De quoi se mêle ce
tartufe si vicieux qui s’enquiert ici de faire la morale ? Il était
notoire que lui-même ne dédaignait pas de débaucher le tendron. A
mi-parcours tandis que pour la énième fois il jetait à la dérobée un
regard lourd sur mes cuisses, je lui lançais : « Alors comme çà tu me
trouves vulgaire, je ne te plais pas aujourd’hui ? » Je vis que mon
propos le prenait de court. Il marqua un silence violent fixant
davantage la route. Puis il raclât sa gorge me disant : « Vois-tu
c’était pour toi. Tu sais bien que je te suis bienveillant. »

Peu loin, mon estomac se rebellât. Une envie de vomir me prit.
Conséquence obligée d’une cuite. Je lui demandais d’urgence d’arrêter
pour aller me soulager dans un buisson. Son visage à mon retour était
barré d’un sourire indulgent. Il tenait à la main une petite bouteille
d’eau. Il m’invitât à rincer ma bouche puis à boire un peu de cet eau.
Il fumait dans un coin et me laissait reprendre mes esprits. Il vit que
j’avais honte et était secouée de petits sanglots. Je me trouvais
ridicule. Cette journée commencée sous de si beaux auspices avait été
maintenant gâchée par mes parents.

Je laissais éclater ma colère contre eux. Armand crut devoir les
défendre et les justifier. « Tu verras quand tu auras des mômes ! » Une
sotte idée de vengeance traversa mon esprit. Armand en croisant mon
regard perçut peut-être mon changement d’esprit et par la suite le
projet fou qui m’investit. Je marchais droit sur lui jusqu’à me coller
contre sa cuisse. Je me souviens de son regard d’ahuri. Je lui criais :
« Tu ne m’as pas répondu. Alors je te plais ? » Je me souviens alors du
geste insensé dont j’accompagnais mes paroles. Ma main s’apposa à
l’endroit où reposait flegmatiquement son sexe.

En fait il était dur. Le renflement du pantalon eût put me renseigner.
Il était abasourdi. Je commençais à le caresser afin que la bosse fut
prononcée et affermie sous ma main. Dans le même temps je m’accroupis
devant lui. Il ouvrit sa braguette et fit glisser son pantalon sur ses
chevilles. Sa queue était belle et énorme. A l’égal de celles que
j’avais pu savourer dans les magazines. Malhabile j’entreprenais en si
grande téméraire ma toute première fellation. Il dut trouver émouvant
mon courage de novice. Par des mots doux, il me guidât me donnant les
premières leçons.

L’ambiance était bizarre. Alentour la nature avec ses mille bruits
semblait communier avec flegme à notre acte. Peu loin les voitures
passaient avec leur moteur vrombissant inconscientes de ce qui ici se
perpétrait. Je parvins quand même à lui procurer l’indicible plaisir. Il
était maintenant convaincu. J’allais recueillir ce que je méritais
depuis longtemps. Je perçus le regard d’un prédateur sexuel trop content
d’avoir atteint à sa proie. Il me plaqua contre le mufle de l’auto et
écartant le fil du string je perçus son lourd sexe me pénétrant, prenant
ses aises. La promesse était tenue. Je fus comblée.

Comblée au-delà de mes espérances. Nous baisâmes durant une heure en
maintes positions. Il avait pour cela jeté hâtivement une couverture sur
l’herbe. Entre temps il avait appelé ma mère pour la rassurer. Il devait
faire un détour chez un client et promettait d’arriver à telle heure.
Tout allait bien quant à la petite. Dans la voiture nous nous
embrassâmes à pleine bouche. J’apprenais à le branler et même allais à
le sucer ce qui vraisemblablement ne le désemparait pas dans sa
conduite. Nous étions devenus amants. Même pouvait-on dire étais-je
devenue sa petite femelle, sa pute déjà.

Nous convînmes d’en garder bien sure le secret. Il m’apprit tout en un
court laps de temps. Avec d’autres mots il me rapportât donc ce fameux
épisode. J’en fus secrètement émue. Tout cela était vrai et avait
bouleversé ma vie et conditionné le reste. Cela lui donnait-il des
droits sur moi ce jusqu’à ce jour ? En effet à la façon dont il lorgnait
mon cul j’eus idée qu’il avait envie encore de me prendre comme
autrefois. A part qu’il était chenu, chétif et moi devenue une de ces
garces quadra et qu’on appelle couguars. C’est moi qui dominait à
présent, changement de situation. Lui étant le redevable.

S’avisant de ce que j’essayais de cuisiner, il crut devoir me donner des
conseils. J’avais oublié qu’entre talents il avait aussi celui de cordon
bleu. Je dus convenir qu’il me sauvait la mise. En peu de temps le plat
fut préparé et lancé pour la cuisson. Il recueillit de moi un franc
sourire. Pris soudain de tendresse et de pitié, je considérais à présent
ce petit vieux voué à rentrer bientôt en un long hiver. Je me dis qu’il
valait bien d’être récompensé pour son geste et pour ce qu’il avait été
décisif en ma jeunesse. Aussi en un instant fus-je accroupie devant lui
tel vingt ans en arrière.

Je le suçais. Je faisais cela machinalement à nombre d’hommes. Un nombre
incalculable de queues avaient depuis défilé en ma bouche. Lui ou un
autre c’était pareil. Je me gardais de lui faire part d’une pensée si
triviale. Je ne le regardais pas. Avait-il comme la première fois cette
gueule d’ahuri tandis que je lui attrapais le sexe ? Il s’ensuivit des
gestes et une étreinte bestiale. Debout appuyée sur l’évier il me bourra
par-derrière. Il n’avait rien perdu de sa dextérité. On eût dit que la
perspective d’un furtif coït l’avait transfiguré. Rien du vieux terne et
rabougri de tout à l’heure.

Je finis à quatre pattes sur le carrelage. Le cochon avec frénésie et
aplomb m’enculait. Je jouis sans entrave. Hors mon mari il y a longtemps
que personne ne m’avait sauté dans ma cuisine, sanctuaire entre tous.
Glorieux il jeta : « Ton vieux vaut bien de jeunes amants, n’est-ce
pas ? » Agacée je crus devoir répliquer : « Et ben vois-tu l’autre con
de voisin, ton ami me saute aussi bien ! » Ce qui était vrai. Me
menaçant de chantage quant à un amant, celui-ci avait obtenu en effet de
me sauter souvent. Je n’étais qu’une pute. Je concevais cela comme un
moindre mal et une formalité.

Je me ravisais trop tard de la cruauté de mon propos. Pourquoi avais-je
cru devoir humilier mon Armand ? Au bout du compte il avait été toujours
correct et loyal avec moi. Je serais de toute façon passé à la
casserole. Armand avait été un bon maître et éducateur et là bêtement je
le blessais. Je le pris dans mes bras et lui glissais à l’oreille :
« Excuses-moi ! » Peu après mise dos sur la table et écartant les
cuisses je l’intimais à recommencer. Il me prit sauvagement. Cette rage
était comme un dédommagement. Je l’assurais qu’il pouvait revenir. Il
sourit. Je sus que c’était la dernière fois.

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