Je regardais souvent d’un œil distrait la rubrique « Rencontres » de ce journal d’annonces, où venaient se proposer, semaine après semaine, toutes sortes de femmes plus ou moins vénales… En règle générale ces annonces n’attiraient guère mon attention tant elles laissaient percer l’insignifiance de la relation qui y était proposée. Je jetais aussi un œil, encore plus distrait, sur les autres rubriques. Cette fois l’une des annonces avait retenu mon attention bien qu’elle paraisse dans la rubrique « Emploi » : « Femme de qualité cherche homme de ménage, plus de cinquante ans, très docile, discret, pour tous services domestiques du vendredi soir au dimanche après-midi ». Suivait un numéro de téléphone qui indiquait le département voisin.
Cette annonce sortait vraiment de l’ordinaire et me renvoyait à un désir inassouvi : celui de me soumettre aux ordres d’une maîtresse-femme, d’abdiquer toute volonté et de devenir un jouet ente ses mains, qu’elle soit jeune ou plus âgée, mince ou grosse, séduisante ou quelconque. Je résistais plusieurs jours à la tentation, refusant de céder à ce désir de soumission que je savais malsain, et qui me taraudait dès que je voyais une femme autoritaire, séduisante ou surtout intelligente.
Je suivais des études en sciences sociales depuis très longtemps, pour le plaisir, et j’étais amené à côtoyer beaucoup de ces femmes. De longues études les avaient rendues très savantes, très sûres d’elles-mêmes, et peu disposées à se laisser dominer par les hommes qui les entouraient que souvent elles dominaient d’ailleurs par leur intelligence. J’étais absolument séduit par ces femmes raffinées, qu’elles soient jeunes ou plus âgées – surtout par les plus âgées –, par les femmes mâtures dont les premières rides avaient tant à raconter… Je ne me lassais pas les regarder, les unes et les autres, pendant les conférences, surtout la conférencière, et elles comprenaient bien que je les admirais pour leur savoir et l’intelligence de leurs propos. Je percevais qu’elles appréciaient cet intérêt et qu’elles m’en savaient gré. Elles ne se doutaient pas que mon regard s’attardait, aussi souvent que possible, sur leurs jambes, qu’il imaginait leurs cuisses, leur pubis, leur ventre, leurs seins, qu’il s’attardait sur le dessin de leurs lèvres. Elles ne se doutaient pas, je pense, que je m’imaginais à leurs pieds, sous la table, sous leur jupe même, mes lèvres plaquées contre leur sexe, ma langue caressant leurs lèvres mouillées de cyprine…
Mais revenons à notre annonce… Je ne pus résister plus longtemps qu’une semaine, et je téléphonai pour m’informer de la place à prendre. C’est une petite voix, douce mais assurée, qui me répondit « c’est bien moi », lorsque je demandai à parler à la personne qui avait fait passer l’annonce. J’eus alors à répondre à toute une série de questions : mes références, mais je n’en avais pas…, mon âge, ma situation sociale, mon caractère, mes aspirations, et ma motivation pour tenir cet emploi. Ma future patronne m’expliqua qu’elle cherchait une « sorte de domestique », très docile, capable de la servir sans discuter, et acceptant d’être corrigé comme une « petite bonne » s’il en était besoin. J’appris aussi que je ne serai pas rémunéré car elle me considérerait « en apprentissage », et que cet apprentissage et l’honneur de servir une dame de sa qualité valaient rémunération. Je compris alors pourquoi la place était toujours libre, plus d’une semaine après que l’annonce soit parue…
J’appris alors que ma future patronne, Marie-France, était issue d’une famille bourgeoise, qu’elle était mariée avec un vieux monsieur très riche, mais qui ne s’intéressait plus qu’à sa collection de livres, et qui de toute façon vivait sa propre vie avec sa petite bonne – lui aussi – dans son appartement des beaux quartiers parisiens. Le couple ne se voyait qu’une fois par an, lorsque leurs deux filles rentraient des États-Unis où elles occupaient des postes importants dans des banques d’affaires.
Au fil de la communication, qui dura plus d’une heure, ma future patronne me précisa que si je devais remplacer Martine, sa petite bonne, c’est que cette dernière venait de se faire engrosser par un ami de son mari, lequel avait cédé aux avances d’une fille ayant trouvé là le moyen de se faire épouser par un homme beaucoup plus vieux qu’elle, mais suffisamment aisé pour lui donner une toute autre position sociale. Elle me fit également comprendre que je devrais remplir d’autres services que le ménage et le repassage, services que cette fille assurait parfaitement, et qu’il me faudrait aussi assumer sans discuter. Au terme de cette longue conversation, elle me demanda si j’étais prêt à la servir comme elle l’entendait, avec dévouement et en toute discrétion. Je m’y engageai, et elle me donna un rendez-vous pour le lendemain vendredi, en me signalant que ce n’était pas la peine d’amener du linge, que j’en trouverai sur place dans la chambre de bonne qui me serait réservée.
À l’heure dite le lendemain, j’étais devant la porte de ma patronne, les mains un peu moites, au pied d’une maison bourgeoise du XIXe siècle, bâtie dans le centre-ville d’Angers. Lorsque la porte s’ouvrit, je me trouvais face à une femme assez grande, très mince, presque maigre même, d’environ cinquante-cinq ans, d’allure soignée, l’air sévère. Ma patronne… Elle était vêtue avec élégance, portait des petits souliers noirs vernis, une longue et large jupe plissée bleu marine, un chemisier blanc, un rang de perles, une coiffure au carré sur des cheveux légèrement grisonnants. À travers son fin chemiser, presque transparent, on devinait un soutien-gorge blanc maintenant une toute petite poitrine. Je restais un instant à la détailler discrètement sur le pas de sa porte, ne sachant que dire. C’est elle qui me dit d’entrer sans plus tarder, certainement un peu agacée par mon attitude, et claquant ensuite la porte derrière moi pour marquer son humeur.
J’étais dans un large couloir ponctué de trois marches précédant un palier, sur lequel ma patronne monta pour mieux dominer son nouveau serviteur. Après m’avoir examiné un moment sans rien dire, elle commença à me préciser ce que serait ma position dans sa maison, en m’indiquant que je remplaçais la précédente bonne, et qu’elle ne comptait pas changer ses habitudes pour moi : elle continuerai à m’appeler Martine et à me considérer comme sa bonne plutôt que comme son domestique. Elle me rappela que je m’étais engagé à la servir sans discuter, comme le faisait Martine, et que de toute façon ce serait comme ça ou je devrais prendre la porte…
Précisant qu’il fallait qu’elle vérifie si j’étais vraiment apte à la servir, elle me prit par les épaules pour me faire pivoter, puis installée derrière moi, elle commença à palper mes épaules, mes bras, mes hanches et même mes fesses, comme l’aurait fait un maquignon examinant l’une de ses bêtes. Se rapprochant de moi, toujours par derrière, elle passa ses deux mains devant pour me palper la poitrine, puis le sexe à travers le tissu du pantalon. Son examen terminé, elle se contenta de dire :
— Ça va, Martine, tu parais bonne pour mon service, enfin presque, car il reste une petite vérification à effectuer.
Elle m’ordonna alors de sa petite voix douce, mais ferme de me mettre à genoux, puis de fermer les yeux. Pendant un bref moment rien ne se passa, mais j’entendais sa respiration qui se faisait plus rapide et l’odeur de son parfum m’indiquait sa présence toute proche. Elle me dit tout bas :
— Tu as promis d’être docile, à toi de le prouver.
Elle vint coller sa jupe contre mon visage, prenant ma nuque entre ses mains pour l’y appuyer plus fortement. J’entendais sa respiration s’accélérer et soudain ses mains quittèrent ma nuque, elle souleva sa large jupe et la rabattit derrière ma nuque, plaçant mon visage contre un jupon soyeux et frais. Ses mains revinrent se placer derrière ma nuque et elle commença à faire jouer son pubis, que je percevais déjà proéminent à travers son jupon et sa culotte, contre ma bouche. Au bout d’un moment elle plaça ses mains sous sa jupe et rabattit son jupon derrière ma nuque, puis revenant derrière ma nuque à travers sa jupe et son jupon, elle recommença à placer ma bouche contre sa culotte en s’efforçant de l’amener contre son entrejambe. Sans la voir, je percevais l’humidité d’une grosse tache de cyprine à l’odeur enivrante. Elle oscillait de plus en plus vite en s’efforçant d’utiliser ma bouche et mon nez comme instruments de son plaisir.
N’y tenant plus, après m’avoir ordonné de continuer à fermer les yeux, elle se retira en arrière, laissant ma tête libérée de sa jupe, probablement pour retirer sa culotte. Je compris que je ne m’étais pas trompé lorsque je sentis qu’elle appliquait contre mes narines l’entrejambe humide de cette culotte. Elle me dit même de le lécher et elle l’appliqua elle-même contre ma langue, engageant à la fin l’entrejambe de sa culotte dans ma bouche en me murmurant à l’oreille « goûte ta Maîtresse ma chérie ».
Revenant tout contre moi, recouvrant à nouveau mon visage, elle rajusta à nouveau ma bouche contre son entrejambe désormais libéré de sa culotte. Sans les voir, je devinais la forme très proéminente de ses larges lèvres, très poilues, beaucoup plus humides que ne l’aurait laissé supposer son âge…
— Maintenant tu vas me lécher jusqu’à me faire jouir, ma petite chérie.
Je commençai donc à parcourir l’intérieur de ses lèvres de bas en haut, lentement et en essayant de darder ma langue en U à l’entrée de son vagin. Je m’efforçais de sucer le capuchon de son clitoris, de titiller ce dernier avec le bout de ma langue. Elle oscillait lentement du bassin, tout en commençant à gémir doucement, en disait à mi-voix « oui, c’est bon Martine, continue ma chérie ». Je commençais à comprendre que cette bonne avait été l’instrument de ses pulsions lesbiennes. Assez rapidement son souffle se fit plus rapide, l’avancée de ses lèvres contre ma bouche plus fébrile, et elle finit par jouir en expulsant une petite coulée de cyprine sur ma langue. Se reprenant au bout d’un instant, elle me dit de bien la nettoyer, ce que je fis en aspirant l’intérieur de son sexe et en passant ma langue sur ses lèvres une dernière fois.
Reprenant totalement ses esprits, après avoir rabattu sa jupe, elle reconnut que mon service valait bien celui de Martine et que je ferai probablement l’affaire… Comme j’étais toujours agenouillé à ses pieds les yeux fermés, elle me dit de me lever et de la suivre jusqu’à ma chambre de bonne, celle qu’avait laissée Martine. Je montai jusqu’au second étage derrière elle, les yeux rivés sur ses fesses, et elle me conduisit dans ma chambre où, me dit-elle avec un léger sourire, rien n’avait changé depuis le départ de sa bonne, trois mois auparavant. J’y trouverai au moins mon tablier de service…
Maintenant, j’entrais vraiment à son service…
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