Résumé de la première partie :
Une homme, poussé par ses perversions se soumet à un stage de soumission avec séquestration sur plusieurs jours. Il est piégé par une femme faisant de la traite d’êtres humains qu’elle vend dans un réseau. Torturé puis rendu inconscient, il est enlevé et transporté à l’étranger pour livraison à un client richissime propriétaire d’une réserve au cœur de l’Afrique. Sous couvert d’expériences scientifiques, le client est un pervers sadique qui prend plaisir à détruire ses proies physiquement et psychiquement.
Chapitre 7 : la livraison
Alban était dans une grange, complètement nu, attaché les bras en l’air à une poutre de la charpente. Il reprenait peu à peu ses esprits mais il n’avait aucune idée d’où il était.
Ses chevilles étaient munies de menottes et une barre de contention lui maintenait les jambes écartées. Il faisait chaud. La grange était assez sombre, toutefois il voyait à l’extérieur un soleil brillant qui éclairait par la porte grande ouverte. Le lieu était presque vide à part quelques vieux outils rouillés. Le sol était un vieux plancher irrégulier avec un peu de paille éparse. Il y avait une odeur de poussière chaude et l’on pouvait entendre le bruit d’un cours d’eau invisible.
Son voyage depuis la Colombie avait été long, très pénible, transporté tel un a****l en cage destiné à un zoo. Au début il avait été drogué et ne s’était rendu compte de rien. Après un temps qu’il ne mesurait pas, il s’était réveillé dans une étroite cage en bois munie de quelques trous lui permettant de respirer. Par une trappe, on lui passait de l’eau et une nourriture des plus frugales. Par les trous, il essayait d’apercevoir l’environnement pour tenter de savoir ce qui se passait, particulièrement lorsque la cage était transportée. Les transferts avaient été nombreux, en camion sur des pistes défoncées, en bateau à fond de soute, en avion, puis de nouveau en 4×4. La cage était manipulée tantôt à bras d’hommes, tantôt par un chariot élévateur. Une grue avait même été utilisée pour la descendre dans la cale du bateau.
Le voyage en mer avait été horrible, à fond de cale dans une chaleur suffocante, l’obscurité quasi-totale, dans une puanteur mélange d’odeur de gasoil et de fauverie.
La panique qui l’avait envahie depuis la révélation du piège dans lequel il était tombé s’était dissipée petit à petit. Il s’était convaincu que des gens qui s’étaient donné tant de mal pour l’enlever, le faire disparaître, le transporter, ne pouvaient réellement vouloir le tuer. Toutefois il était dans l’angoisse de cette vie d’esclave qui l’attendait, il avait peur.
Il vit une femme africaine entrer par la grande porte de la grange, suivie d’une jeune femme noire elle aussi. La première, d’un âge moyen, grande et imposante, était de forte corpulence pour ne pas dire obèse, vêtue d’un boubou très coloré et d’une sorte de turban, probablement la maîtresse des lieux à voir son attitude décidée et sa voix haute. La seconde beaucoup plus jeune, très menue physiquement, à l’attitude réservée et au regard triste, devait être une domestique.
« Ah ! Voici donc notre nouveau jouet ! »
Les deux femmes s’approchèrent de l’esclave, et la première se présenta.
« Je suis Madame Gudrun, la maîtresse des lieux et également ta nouvelle propriétaire. Mon mari t’a acheté sur l’un de ces réseaux internet dont il a le secret. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi car nous n’avons pas besoin de toi ici. Il est un scientifique un peu fou, tu feras bientôt sa connaissance, alors peut-être te réserve-t-il pour l’une de ses expériences. A moins qu’il ait voulu me faire un cadeau ? Moi-même je n’en sais rien, mais nous allons bien trouver quoi faire de toi ».
Elle l’inspectait du regard en faisant le tour.
« Oh ! Que tu es sale et que tu sens mauvais !… Il va falloir que l’on s’occupe de ça. »
« Laisse-moi d’abord t’expliquer où tu es. Tu es au Congo, dans une propriété située au cœur d’une réserve naturelle à 300 km de la ville la plus proche. Mon mari et moi sommes les propriétaires. Nous y accédons en hélicoptère car en voiture par la piste, cela prend des jours. Il n’y a rien tout autour, uniquement la brousse et une chaîne de montagnes au nord. Donc inutile de penser t’échapper car les fauves sont nombreux ainsi que des tribus indigènes assez inamicales si tu vois ce que je veux dire. »
« Nous vivons ici mon mari et moi encore qu’il est souvent absent, pris par ses affaires. Sache que tu n’es rien ici, nous attendons de toi une obéissance totale à tous les ordres que tu recevras. Si tu désobéis, ou pire, si tu tentes de t’échapper, tu seras puni. Quand tu sauras de quoi mon mari et moi sommes capables, tu auras compris que mieux vaut exécuter les ordres ».
Elle s’était approchée et commençait à l’examiner, d’abord le visage en lui faisant ouvrir la bouche pour inspecter sa dentition comme un a****l, puis pétrissant les épaules et le torse pour vérifier sa musculature, le dos, les fesses, les cuisses.
Elle arborait un large sourire.
« Moi, ce qui m’intéresse surtout, c’est ça… »
Elle s’était saisie de ses bourses qu’elle soupesait et malaxait doucement ce qui l’amena rapidement en érection, une érection involontaire qu’il ne pouvait maîtriser. Il y avait des semaines qu’il n’en avait plus eu, paralysé par la peur, groggy par les sédatifs, mis en cage et trimballé comme un a****l. Là il avait peur de cette érection, ce qui était un comble alors qu’il s’était lui-même fait piéger en étant venu au donjon pour y assouvir ses fantasmes sexuels.
Elle éclata de rire en sentant son sexe durcir, un rire aigu et sonore laissant voir ses dents très blanches et carnassières
« Tu es sensible dis-moi ! »
Elle prit son sexe en main et commença à le masturber lentement.
Alban se sentait très excité et bandait malgré lui. Sa queue devenait plus dure et plus longue à mesure qu’elle le branlait, d’abord lentement puis de plus en plus fort, imprimant un vigoureux mouvement de va et vient de sa main énergique de maîtresse femme.
La jeune domestique, demeurée en retrait, s’était accroupie et regardait la scène l’air un peu effrayé sans qu’il comprenne vraiment pourquoi, tandis que sa maîtresse, tout sourire, continuait à branler le captif.
« Tu aimerais que je te fasse jouir, hein, petit blanc… »
Il était sur le point de venir et ses jambes commençaient à se dérober à mesure que l’orgasme montait en lui.
Mais soudain elle éclata de rire, un rire sadique et sonore, tout en lâchant son sexe qu’elle gifla en s’écartant de lui.
Elle lui tournait autour lentement, comme un fauve face à sa proie.
« Jamais ! Jamais je ne te ferai jouir ! ».
« Je hais les blancs de ton espèce. Tes aïeux étaient des esclavagistes et ils ont trop fait souffrir le peuple noir. Qui que tu sois, d’où que tu viennes, tu es un blanc et les blancs ont toujours persécuté et asservi les noirs. D’ailleurs toi-même tu serais toujours un esclavagiste si l’Histoire n’en avait décidé autrement ! »
« Seulement aujourd’hui, les temps ont changé ! Et c’est toi qui te retrouve en position d’esclave… »
Elle s’était de nouveau approchée de lui, cette fois par derrière, et entourant son torse de ses mains, elle lui murmura quelque chose à l’oreille d’une voix rauque tout en cherchant ses tétons de la pointe des doigts et en les excitant pour faire renaître son érection qui n’était pas complètement tombée malgré la peur qui de nouveau l’envahissait.
« Alors apprête toi à souffrir comme le peuple noir à souffert, sans aucune considération pour toi et sans considération non plus pour tes souffrances… Au contraire, tes souffrances seront notre plaisir à moi et à mon époux. C’est d’ailleurs pour ça qu’il t’a acheté ! J’ai lu ton dossier : tu es un pervers mon ami, un véritable porc qui trouve sa satisfaction sexuelle dans l’humiliation et la dégradation, alors apprête toi à servir et à être servi côté maltraitance ! ».
Toujours derrière lui, elle passa son bras entre ses fesses et se saisit doucement de ses testicules de sa main en coupe.
« Quand je te dis que c’est ça qui m’intéresse, comprends que c’est par là que tu vas souffrir… »
Sa main gauche continuait à lui exciter le téton tandis que la droite lui pressait doucement les couilles.
« Tu as un fétichisme de castration ? Tu vas réaliser ce fantasme n’ai crainte, il va devenir une réalité. Tu seras débarrassé de tes couilles. Quand ? Comment ? Personne ne le sait encore, tout dépendra de ce que mon époux te réserve, moi-même je ne le sais pas. Ce que je peux te dire, c’est que ça sera dans des douleurs atroces, surtout s’il t’offre à moi ! Ta castration n’aura rien de chirurgicale mais sera bestiale. »
Sa queue était à l’horizontale, dure comme un roc malgré la terreur qui l’envahissait à mesure qu’elle parlait. Soudain elle lui compressa brutalement les couilles et leur appliqua une torsion avec une v******e inouïe qui le fit hurler.
« Suffit maintenant. Lise va s’occuper de toi pour la nuit, tu as besoin de te détendre. Mon mari sera là demain et tu en sauras plus sur ce qui t’attend ».
Elle fit un signe de tête à la jeune domestique et désigna un angle de la grange d’un claquement de doigts. Puis elle tourna les talons et s’en alla.
Chapitre 8 : la grange
Le jour commençait à décliner. Le soleil était couchant et sa lumière orangée pénétrait horizontalement par la porte demeurée grande ouverte. Le reste de la grange était déjà dans une semi obscurité.
Alban était toujours attaché les bras en l’air, la barre de contention lui écartant les jambes. Son érection était tombée et il ressentait une douleur très intense dans les testicules. Il avait soif et se sentait épuisé. Il aurait juste voulu qu’elle le détache et qu’elle lui donne à boire.
La jeune fille noire s’approcha de lui :
« Ecoute, je vais m’occuper de toi. Ne me fais pas de difficultés car si tu en fais je devrai le dire à Madame. Je ne suis pas ton ennemie. Je suis juste une domestique et je dois faire mon travail. Je viens de l’une des tribus qui sont sur le territoire du domaine. Monsieur et Madame sont très riches et possèdent une grande partie de la région. Ils sont bienveillants avec les habitants et leur font bénéficier de leur richesse. Ils ont créé des écoles de brousse, font venir des instituteurs. Ils emploient aussi les gens à différentes tâches, comme garde forestier ou encore comme jardinier ou domestique. Monsieur est un scientifique. Il a plusieurs installations sur le domaine et il y emploie aussi des villageois. Mais personne ne sait vraiment ce qu’il fait et les gens qui y travaillent n’ont pas le droit d’en parler ».
Elle s’était éloignée et avait ouvert un coffre défoncé en bois qu’il n’avait pas remarqué car situé dans la zone obscure de la grange, dans un angle derrière lui. Elle fourrageait à l’intérieur et il entendait des cliquetis métalliques et la manipulation d’objets assez lourds.
En faisant plusieurs trajets, elle amenait ces objets qu’elle déposait devant lui sans qu’il puisse discerner clairement de quoi il s’agissait. Du matériel rouillé constitué de chaînes, d’anneaux, de bouts de fer, des boulets de différentes tailles également, petits ou plus gros comme ces boulets de canon que l’on voit dans des musées.
« Tu n’as pas beaucoup de chance d’être arrivé ici, tu risques de beaucoup souffrir. J’ai déjà vu d’autres hommes arrivés ici comme toi auparavant, mais ils ne sont jamais restés longtemps. Dans ma tribu, les gens racontent des choses horribles sur ce qui leur serait advenu, traités pire que des animaux, torturés dans des jeux sadiques, chassés comme du gibier ou laissés en proie à des bêtes fauves. Parfois dévorés vivants par des insectes ».
Il voulait lui poser des questions sur ce qui l’attendait, mais elle lui indiqua de se taire en mettant son index devant sa bouche.
« Tu n’as pas le droit de me parler ni de me poser de questions. Dans ton propre intérêt, obéis à tout ce qui t’est ordonné. Surtout n’essaie pas de résister car tes souffrances ne seraient que plus terribles. Monsieur et Madame sont des pervers sadiques alors ne leur donne pas de raisons supplémentaires de te détruire à petits feux. Et si tu dois te trouver face à une bête fauve, n’essaie pas de t’enfuir et encore moins de te défendre, elle te prendrait immédiatement pour une proie. Sois juste humble, reste immobile, couche toi et ne la regarde jamais dans les yeux. Ce sera encore ta meilleure chance de survie. Enfin peut-être… ».
Elle préleva du tas d’objets rouillés un collier de fer constitué de deux demi-cercles réunis à une extrémité par une charnière et elle le lui positionna autour du cou avant de le refermer à l’arrière de sa tête par une clavette. Il ne pouvait presque plus bouger la tête, ce qui limitait considérablement son champ de vision.
« Moi je ne suis pas dans leurs jeux sadiques, mais je fais ce que l’on me dit de faire. Leur intention est de te maintenir en permanence dans la peur et dans la douleur ».
Elle fourragea de nouveau dans le tas d’objets et préleva deux massettes de la taille de la paume de la main, munie chacune d’une courte chaîne finissant par une pince crocodile. Elle s’approcha de nouveau de lui et commença à lui exciter les tétons pour obtenir leur érection.
La douceur de la fille, la gentillesse avec laquelle elle s’adressait à lui alors qu’il était m*****é depuis des semaines, la douceur ambiante malgré la peur qui lui comprimait le ventre, ainsi que l’excitation qu’elle lui prodiguait, faisaient de nouveau naître en lui une érection et il sentait sa queue gonfler.
La fille referma une pince crocodile sur son téton gauche, puis sur le droit, laissant pendre les massettes au bout de leur chaîne. Les pinces le mordaient et les massettes le déchiraient.
Elle pointa son érection de l’index.
« Il faut que tu apprennes à contrôler ton sexe, ça aussi c’est dans ton propre intérêt. Si Monsieur et Madame décident de te lâcher seul dans la brousse, tu risques de tomber sur des tribus qui verront d’un mauvais œil un blanc complètement nu et sans armes. Déjà ils ne comprendront pas ce que tu fais là et ils te prendront pour une menace. Ensuite ils te trouveront ridicules car il faut reconnaître que le sexe des blancs est très petit. Enfin ils risquent de te réserver un très mauvais sort. Alors si en plus tu bandes à tout bout de champ… Tu risques d’être châtré d’un coup de sagaie, ou de leur servir de menu car certaines de ces tribus sont cannibales. Même nous, nous les craignons ! »
S’accroupissant de nouveau à côté du tas d’ustensiles, elle prit deux autres masses comparables à celles qu’elle lui avait installées aux tétons mais plus grosses, et fixa les pinces crocodile à la peau de ses testicules qui se trouvaient ainsi distendues entre ses jambes.
La jeune fille les regarda pendre avec indifférence, avant de se saisir des deux derniers objets, deux chaînes munies chacune d’un boulet de la taille d’une boule de bowling et terminées à l’autre extrémité d’un bracelet qu’elle lui fixa à chaque cheville, au –dessus des menottes de fixation de la barre d’écartement qu’elle laissa en place.
Il ne comprenait pas le sens de tout cet attirail. Le collier de fer lui faisait mal et lui bloquait la tête, ses épaules étaient ankylosées depuis le temps qu’il avait les bras en l’air, les poids aux seins le brûlaient et le déchiraient, de même que ceux pendus à ses testicules. Il avait mal aux pieds et aux hanches à force d’être maintenu debout jambes écartées. Il avait soif.
Pourtant il ne savait pas que le pire était à venir.
La domestique vérifia la tension de la corde retenue par un treuil et une poulie.
« Madame m’a demandé de te détendre pour la nuit. J’espère que tu n’as pas pensé à quelque chose de sexuel. Avec Madame, il faut souvent comprendre les choses dans un sens inverse de ce qu’elle dit. Pour elle, détendre veut dire étirer. Tu vas être maintenu étiré pendant toute la nuit. Malheureusement pour toi cela va être douloureux ».
Elle s’éloigna pour s’approcher de ce qu’il prit d’abord pour une tige de fer fichée dans le sol, mais qui s’avéra être un levier qu’elle manoeuvra en le tirant vers elle. Le sol se déroba sous les pieds d’Alban alors qu’elle avait ouvert une trappe et il se sentit chuter, happé par le poids des boulets qu’elle lui avait fixé aux chevilles et qui maintenant pendaient dans le vide. Bloqué en l’air par la corde, il poussa un cri alors qu’il se trouvait soudainement écartelé dans une douleur insupportable.
Une fraicheur et une odeur humide montaient du trou de la trappe. Il ne pouvait rien voir, immobilisé par le collier, mais le bruit d’eau qu’il entendait depuis le début était maintenant beaucoup plus présent, laissant supposer que le fleuve passait sous la grange et que la trappe était ouverte dessus.
Il était terrorisé d’avoir à passer la nuit ainsi, suspendu et étiré au dessus de ce trou noir.
Elle s’approcha ensuite de la porte où se situait la manivelle du treuil qui le suspendait.
« Comme je te l’ai dit, Monsieur et Madame te veulent en permanence dans la douleur. Dans la peur aussi. Ici, nous sommes dans une grange de brousse qui servait autrefois de bergerie. Mais il y avait trop de problèmes car l’odeur des chèvres attiraient les fauves alors elle a été abandonnée il y a des années. Les fauves rodent quand même par ici la nuit, pour le cas où ils trouveraient quelque chose à se mettre sous la dent…
La trappe servait à nettoyer et à donner un accès direct au fleuve pour éliminer les détritus et autres cadavres de chèvres. Du coup des crocodiles sont assez souvent présents car eux aussi ont la mémoire d’un garde-manger.
Et puis la grange et son tunnel sur le fleuve constituent un abri au frais et au calme pour de nombreuses espèces. Il y a plein de bestioles qui habitent sous ce plancher. Je crois même qu’il y a une colonie de chauve-souris ».
Elle posa la main sur le moyeu de la manivelle et il entendit un clic.
« Je viens de déverrouiller le frein du treuil. Maintenant, tu ne tiens plus en l’air que par un équilibre instable. Evite de bouger ou de t’agiter car tout mouvement te fera descendre. Tu ne voudrais pas finir noyé ?… Ne crie pas, ne te manifeste pas car je vais laisser la porte de la grange ouverte. Si des fauves rodent dans les parages, mieux vaudrait pour toi qu’ils ne sentent pas ta présence. Pareil, ne bouge pas si tu te sens descendre par la trappe, si des choses te frôlent ou grouillent sur toi. »
Elle revient vers lui avec le sourire et l’agrippa par le pénis afin de lui infliger un lent mouvement de rotation avec la corde. Elle provoqua aussi un mouvement de balancier aux poids de ses testicules.
« Tu peux bander maintenant, cela ne dérangera personne. Et ce sera peut-être la dernière fois ».
« Tu vas être filmé aussi, la grange est équipée de caméras qui filment dans l’obscurité. Ta souffrance est le plaisir des propriétaires et ils ne veulent pas en perdre une miette quoi qu’il t’arrive. C’est pourquoi ils veulent enregistrer ce qui sera peut-être tes derniers moments ».
Puis elle quitta la grange et le laissa seul alors que le crépuscule finissait et que l’obscurité l’enveloppait, rendant d’autant plus effrayants les bruits de la nuit et du fleuve qui coulait.
Chapitre 9 : la nuit
La nuit s’annonçait horrible pour lui, il ne sentait déjà plus son corps qui lui semblait être une immense douleur. La douleur et la terreur mêlées étaient insupportables alors que tout était encore à venir.
Alban entendait des bruits venir de la brousse, parfois lointains mais le plus souvent proches de la grange, des grognements, des mugissements, des ricanements de hyènes, des hululements bizarres. Des rugissements particulièrement proches l’avaient terrorisé car il craignait de voir des lions entrer dans la grange. Il était tellement pétrifié qu’en sursautant il avait involontairement fait dérouler a corde du treuil qui s’était déroulée de plusieurs centimètres avant de se bloquer de nouveau. Il était maintenant enfoncé dans la trappe jusqu’aux genoux. Il tentait de se tenir aussi immobile que possible. Surtout ne plus bouger pour que la corde ne se déroule pas plus. Ne faire aucun bruit pour ne pas être détecté des fauves. Son corps lui faisait mal, ses poignets, ses chevilles, ces pinces qui le déchiraient, cet étirement qui devenait de plus en plus insupportable. Il perdit brièvement connaissance. Quand il reprit conscience, les rugissements s’étaient éloignés.
Il écoutait le bruit du cours d’eau qui coulait sous ses pieds, et il entendait parfois des éclaboussures provoquées par quelque chose de lourd, des crocodiles qui se battaient sans doute. Des bruits venaient aussi du plancher, un mélange de grouillements de pattes et de petits cris, des piaillements, des sifflets. Il avait peur. Un moment, il sentit que quelque chose lui effleurait la jambe ce qui le fit crier et sursauter, déroulant de nouveau un morceau de la corde qui se bloqua alors qu’il était enfoncé cette fois jusqu’à la taille.
Il se voyait tomber dans le fleuve et s’y noyer, maintenu dans le fond par les boulets qu’il avait aux chevilles. Cette eau noire le terrorisait. Il s’imaginait aussi un crocodile surgir du fleuve et le happer par les pieds pour l’entraîner vers l’abîme, il se voyait déchiqueté, dévoré vivant. Il avait tellement peur qu’il en pleurait et s’était pissé dessus sans pouvoir se contrôler.
Pourquoi tant de haine vis-à-vis de lui ? Il s’était un temps senti rassuré par l’ampleur des moyens mis en œuvre pour l’enlever, puis pour le transporter d’abord en Colombie, puis ensuite jusqu’ici. Il pensait que cette logistique et les risques pris l’auraient mis à l’abri d’une mort rapide. On voudrait tirer quelque chose de lui, un bénéfice quelconque. Mais non, il semblait au final que l’on veuille juste le détruire après l’avoir fait souffrir au-delà de ce qui est tolérable. Il pensait à sa famille qu’il ne reverrait jamais, à tout ce qu’il avait perdu pour assouvir sa perversité, et toutes les tortures qu’il allait subir et à la mort qui l’attendait. Il pensait aussi aux sarcasmes de la dominatrice au moment de le quitter.
De nouveau quelque chose l’effleura et il sentit les poids suspendus à ses testicules s’alourdir encore et prendre du ballant. Un a****l s’y était accroché, mais sans qu’il ait aucune idée de ce que se pouvait être, chauve-souris, rat, serpent ou toute autre bestiole. Il sentit quelque chose de frais et humide sur l’intérieur de sa cuisse, un museau qui flairait les traces d’urine, puis une langue lécher le sang à l’endroit de la pince qui lui déchirait un testicule. Et soudain une douleur insoutenable qui le fit hurler et se débattre alors que des dents se refermaient sur ce testicule, provoquant la fuite de cet agresseur invisible.
Sous ses débattements, la corde commençait de nouveau à se dérouler, cette fois lentement et inexorablement. Il faisait des efforts désespérés pour se hisser vers le haut mais sans aucun appui ni rien lui permettant d’y arriver. Il sentait son sexe durcir dans cette lutte ultime, l’effort le fit même éjaculer mais sans plaisir sexuel. Il se sentait perdu. En pleine panique, il perdit de nouveau connaissance.
Il reprit conscience en se sentant hissé. Quelqu’un manoeuvrait le treuil. Le jour commençait à poindre. Les yeux à hauteur du plancher, il apercevait deux gardes en uniforme kaki, l’un tournant la manivelle, l’autre regardant Alban qui petit à petit remontait. Une fois dégagé du trou, le garde referma la trappe. La domestique de la veille était là aussi. Après qu’elle ait donné quelques directives aux gardes dans un dialecte local qu’Alban ne pouvait pas comprendre, ils le délièrent de toutes les chaînes, puis le prenant chacun sous un bras, ils le sortirent de la grange pour le jeter dans une cage fixée à l’arrière d’un pick-up 4×4. L’un des gardes monta sur le plateau arrière où était fixée la cage, tandis que l’autre garde se mettait au volant tandis que la domestique prenait la place du passager.
Les tressautements du 4×4 sur la piste lui procuraient des douleurs terribles car il avait le sentiment que toutes ses articulations étaient disjointes. Ils roulèrent environ dix minutes avant d’arriver à un ensemble de bâtiments équipés à l’extérieur de cages et de volières. Du personnel s’activait autour de ces installations qui pouvaient être une a****lerie ou à un dispensaire.
Les gardes le sortirent sans ménagement et le firent pénétrer dans l’un des bâtiments et l’enfermèrent à nouveau dans une cage. La domestique entra à son tour.
« On va te donner à manger et à boire. On va te laver et soigner tes plaies aussi, te tondre. On te donnera des habits aussi Ensuite tu pourras te reposer. Dans quelques jours tu rejoindras les autres. »
Des employés du centre s’occupèrent de lui, puis il demeura dans sa cage plusieurs jours sans qu’il puisse dire combien, dormant la plus grande partie du temps, mangeant quand on lui apportait une écuelle, reprenant des forces.
On lui avait donné pour tous vêtements un pagne qu’il avait noué tant bien que mal autour de sa taille, une tunique constituée d’un simple carré de tissu avec un trou pour y passer la tête, et d’une paire de sandales.
On l’avertit un jour que monsieur Gudrun était arrivé et qu’on allait le transférer avec les autres sans qu’il ait la moindre idée de ce que cela signifiait.
A suivre
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