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Johanne

Johanne



Ça fait une quinzaine de minutes que j’arpente la rue maintenant. D’après les numéros de porte, je ne dois plus être tellement loin de l’adresse qu’elle m’a laissée dans son dernier courriel. Elle se prénomme Marie-Andrée. C’est notre première rencontre aujourd’hui.

D’après l’agence avec laquelle j’ai fait affaire, Marie-Andrée devrait convenir tout à fait à ce que je cherche. Personnellement, je n’ai jamais été emballée à l’idée de recourir aux services d’une agence de rencontre, aussi sérieuse soit-elle. Sans doute est-ce dû à certains préjugés véhiculés dans la société, mais une agence de rencontre m’a toujours semblé une solution de losers, une solution pour des gens qui étaient trop moches, trop nigauds ou trop empotés pour fréquenter des personnes intéressantes.

Ce n’est pas que je corresponde à ces qualificatifs, loin de là. J’ai 23 ans. Je suis blonde, les cheveux coupés courts, ce qui me donne un petit air «garçon manqué» qui contribue à mon charme. En plus d’être grande, admettons que j’ai des formes plus que généreuses, si vous voyez ce que je veux dire. Sans être grosse, j’ai ce qu’il faut là où il faut, comme me l’a fait remarquer un jour un collègue. Subtil. D’ailleurs, au bureau, ce ne sont pas les propositions de rendez-vous qui manquent. Pour plusieurs de mes camarades de travail, je véhicule assurément l’image parfaite de la blonde idiote prête à coucher avec le premier venu. Une vraie bimbo, comme disent les Américains. Les stéréotypes ont vraiment la vie dure! De toute manière, ces gens ne m’intéressent pas. Je ne suis pas du genre à fréquenter les bars. De plus, mes «préférences» seraient plutôt mal vues dans un endroit aussi macho que mon lieu de travail. Je me suis donc décidée à faire appel avec cette agence que m’a recommandée une amie. Comme nous sommes en période creuse au bureau, je n’ai pas eu trop de mal à négocier mon après-midi de congé avec mon patron. Justement, ça tombe bien. Nous sommes vendredi, avec en prime un soleil de juillet à faire cuire un œuf sur un trottoir. Histoire de faire bonne impression, je me suis vêtue pour l’occasion d’une tenue apte à mettre en valeur mes formes : pantalon bleu pâle moulant, gilet de marin blanc à rayures sans manches et sandales à talon plat. Sac à main accroché à l’épaule, j’approche de ma destination.

Arrivée devant l’immeuble, je vois une femme en train de se faire bronzer, étendue sur le ventre, le visage tourné de côté sur ses bras croisés à l’avant du corps. Quand je dis «femme», dans son cas, il s’agit d’un euphémisme. Une
d-é-e-s-s-e! D’après la description qu’elle m’a donné, Marie-Andrée m’a laissée un peu perplexe. J’avais peine à imaginer une femme aux formes aussi envoûtantes. Mais le festin que j’ai sous les yeux dépasse de loin mes espérances les plus folles. Les premières images qui me viennent à l’esprit sont celles qui figurent dans les ouvrages d’art, où l’on voit la Vénus callipyge, la Vénus «aux belles fesses», exposée au Musée de Naples, ainsi que la Vénus à la corne, beaucoup plus ancienne celle-là, symbole de fertilité. En effet, tout en elle est fertilité : des fesses et des cuisses rondes et fermes ainsi que des hanches larges et puissantes. Mais ce qui aurait pu devenir facilement disproportionné chez les autres femmes s’harmonise en un parfait équilibre chez Marie-Andrée. Il faut dire que son maillot de bain sexy, dont le haut est détaché, ajoute au plaisir.

Ne sachant si elle dort, je m’approche doucement. Parvenue à proximité, je m’éclaircis la voix. Ce faible bruit est suffisant pour la faire sortir de son assoupissement. Relevant la tête, elle me regarde au début d’un air un peu somnolent, la main gauche en visière pour se protéger du soleil. Puis elle me sourit et me demande si je suis bien Johanne. Aussitôt, elle agrafe le haut de son maillot et se lève en pliant négligemment la serviette sur laquelle elle était étendue. Sainte Vierge qu’elle est belle! Un millier de bouches ne pourraient se rassasier de cette chair exquise : les traits fins et réguliers, les yeux d’un bleu-vert changeant comme la mer, les cheveux frisés châtain descendant jusqu’aux épaules, des bras larges mais musclés, une poitrine comme deux pastèques juteuses, digne de Sophia Loren dans ses meilleures années, un ventre digne des œuvres des grands maîtres flamands, sans compter la fragrance enivrante de sa crème solaire. Tout invite à l’abandon et à la volupté chez cette femme. Sans se départir de son sourire coquin, Marie-Andrée m’invite à descendre chez elle.

L’appartement de Marie-Andrée est meublé avec simplicité et goût. Assises confortablement dans le salon, nous commençons à faire plus ample connaissance. Marie-Andrée est un peu plus jeune que moi. Elle n’a que 21 ans. Après avoir obtenu son dec en arts et sciences, elle a profité de ses économies pour voyager et travailler. En dépit de son jeune âge, on peut dire qu’elle a roulé sa bosse. En deux ans, Marie-Andrée a sillonné de nombreux pays d’Afrique et d’Asie: Burkina-Faso, Mali, Tchad, Niger, Cameroun, Philippines, Thaïlande, Malaisie, Vietnam, Laos, Tibet. Bien sûr, il y a plusieurs autres endroits au monde qu’elle a l’intention de découvrir. Mais un mode de vie un peu plus sédentaire ne fait pas de mal de temps à autre, même si on a la piqûre des voyages. Actuellement, Marie-Andrée travaille dans une agence de voyages. Elle compte retourner aux études dès le prochain trimestre, en architecture urbanisme. Tout en bavardant, mon hôtesse rapporte de la cuisine un plateau avec deux limonades bien glacées et des petits biscuits maison.

Tout en dégustant la limonade et les biscuits, je ne peux m’empêcher de fondre mon regard dans celui de Marie-Andrée. À mesure qu’elle me parle, chaque intonation, chaque changement de rythme de sa voix deviennent soit des cascades scintillantes soit les vagues d’une mer paisible dont les flots me ravissent à chaque fois d’un plaisir exquis. Je veux cette femme!!! Plus nous parlons, plus nous nous rendons compte que nous avons des tas de choses en commun. Un appétit insatiable pour les voyages, la fine cuisine, l’art, bref un goût prononcé pour tout ce qui est nouveau.

Je n’en peux plus. Tout en continuant de bavarder, je prends doucement la main de Marie-Andrée et la porte à ma bouche. Elle ne semble pas s’en effaroucher. J’embrasse délicatement sa paume. Elle ne s’en offusque toujours pas. Je continue. Caressant des lèvres l’avant-bras, je goûte avec délices son bras charnu et ferme. Ce faisant, je m’approche de Marie-Andrée jusqu’à sentir son souffle chaud. Son haleine, embaumée par la limonade et les biscuits, se déverse dans mes narines en effluves rythmées par sa respiration. Je la regarde. Elle cesse graduellement de parler pour céder la place à ce sourire charmeur dont elle m’a gratifié la première fois que je lui ai adressé la parole.

Désormais, je peux jouir du spectacle de sa poitrine abondante, généreuse, qui se soulève calmement, majestueusement. Je fais glisser les bretelles de son maillot le long de ses bras. C’est à ce moment que Marie-Andrée interrompt mon geste en prenant mes mains légèrement, toujours en souriant. Loin de m’arrêter, je plonge mes mains dans sa chevelure brun clair. Nos poitrines se touchent à présent. Les lèvres minces et ciselées de Marie-Andrée s’entrouvrent. Comment résister à pareil appel! Aussitôt, je goûte ce fruit déhiscent pour me délecter de son contenu. Le contact de sa langue dans ma bouche me fait l’effet d’un choc électrique! Sans plus tarder, ma langue répond à la sienne avec une énergie dont je ne l’aurais jamais crûe capable. Avec des soupirs saccadés, nos bouches s’ouvrent et se referment avec volupté. Sur la même lancée, les mains de Marie-Andrée viennent se poser sur mes seins. Doucement d’abord, elle les masse avec une ardeur croissante. Loin de rester de glace, j’abandonne la douce chevelure de Marie-Andrée pour aller à la rencontre des deux masses opulentes qui ornent son buste, avec non moins d’énergie. Je sens ma culotte en train de se mouiller. Je suis sur le point d’avoir un orgasme! Comme si elle sentait ce moment arriver, Marie-Andrée écarte doucement mes mains de son corps. Nos bouches se détachent aussi, à regret. Haletantes, souriantes, nous nous regardons un long moment, sans prononcer une seule parole. Une fois que nous avons repris nos sens, Marie-Andrée se lève en me prenant la main. Voyant ma perplexité, elle me rassure en me disant qu’elle préfère qu’on remette cette petite «discussion» ce soir, après un bon souper. Nous nous entendons sur le restaurant et l’heure. Puis nous nous quittons, non sans un long baiser, ponctué de caresses.

Le souper est excellent. Marie-Andrée et moi en profitons pour faire plus ample connaissance. Bien que je lui plaise beaucoup, elle trouvait que les choses allaient un peu trop vite cet après-midi. Tout en restant toutes les deux ouvertes à de nouvelles relations avec d’autres femmes, nous nous entendons pour faire un bout de chemin ensemble. C’est lorsque nous discutons de nos petites fantaisies que Marie-Andrée pique ma curiosité.

«Connais-tu la technique du chapelet? Non? C’est un petit bijou que m’a fait découvrir une femme avec qui j’ai sorti lorsque j’étais en Afrique. L’invention n’est pas d’origine africaine, mais qu’importe. Il s’agit d’un ensemble de petites billes en verre ou en plastique relié par une ficelle et terminée par un bouchon muni d’un anneau, comme celui que l’on retrouve sur les sucettes pour bébés. Lorsque nous nous faisions un 69, l’une introduisait le chapelet, doucement, bille par bille, dans l’anus de l’autre. Puis elle le retirait de la même manière. Si tu veux, on l’essaiera quand ça te conviendra.»

De retour chez Marie-Andrée, j’en profite pour déballer une petite broîte de chocolats fourrés aux cerises et un pot de confiture de pétales de roses que j’ai achetés pour l’occasion. Marie-Andrée me regarde d’un air interloqué. Elle est vêtue d’un chemisier blanc à manches bouffantes, d’une jupe amazone de couleur ocre et d’une paire de bottes noires. Ce mélange d’élégance classique et de tenue sportive décontractée lui va à ravir! Bien que cette façon de se vêtir puisse sembler excessive en cette période de l’année, Marie-Andrée n’en est nullement gênée. Qui plus est, elle sait bien ce que les gens, les hommes en particulier, aiment regarder chez une femme. Dans ce cas, il n’y a rien de mieux que des vêtements amples pour «divertir» les regards incommodants. Assise confortablement dans le sofa qui accueillit nos premiers émois, j’ouvre la broîte de chocolats, pendant que Marie-Andrée nous prépare un petit cocktail de sa composition, à base de Tia Maria.

Tandis que Marie-Andrée revient avec les verres, un doux air de jazz interprété au piano emplit la pièce. «C’est Bill Evans, me dit mon hôte. J’espère que tu l’aimes.» J’avoue que je ne suis pas très ferrée dans ce genre de musique. Mais le phrasé subtil et envoûtant de l’artiste a de quoi me séduire. Après avoir siroté quelques gorgées, Marie-Andrée diminue l’intensité de la lampe pour ne laisser qu’un éclairage feutré. Le souper, la musique, l’alcool et la lumière tamisée deviennent autant de préludes à des jeux dont chaque scénario m’excite plus que le précédent. Je dépose mon verre sur la table ovale du salon et offre un chocolat à cette femme merveilleuse assise juste à côté de moi. Aussitôt, le même sourire aguichant que celui de cet après-midi illumine son beau visage. Marie-Andrée a vraiment tout pour me rendre folle de désir!

Elle prend le chocolat que je lui tends et le porte tout doucement à sa bouche. Sans dire un mot et sans se départir de son adorable sourire, elle le déguste lentement, aspirant goulûment le sirop celé dans la petite forme ronde. C’en est trop! Je m’approche d’elle et l’embrasse à pleine bouche. Aussitôt, ma langue se met à explorer chaque recoin de sa bouche, dérobant au passage un peu de ce doux nectar qu’elle n’a pas eu le temps d’avaler. Dès lors, nos langues s’enlacent en un ballet frénétique digne du Sacre du printemps, d’Igor Stravinsky. Pendant ce temps, mes mains profitent de ce délicieux moment pour se faufiler sous le chemisier de Marie-Andrée, à la recherche d’un autre rendez-vous, interrompu trop tôt cet après-midi. Elles glissent lentement le long de ce ventre vaste et plein d’énergie comme la mer. Puis elles poursuivent leur trajectoire vers le dos pour désagrafer son soutien-gorge. Enfin, elles reviennent vers l’avant pour saisir avec force les deux masses pleines, qui n’attendaient que ce geste. Mes pouces caressent avec volupté la surface rugueuse des aréoles, avant que mes autres doigts pincent les tétons, prêts à éclore. Excitée par ce geste, Marie-Andrée délaisse ma bouche pour me laper le visage et le couvrir de baisers. Nous enlevons chacune le chemisier ou le gilet de l’autre, de même que le soutien-gorge.

Nos poitrines sont entièrement nues. La même lueur brille dans nos yeux. Marie-Andrée m’entraîne aussitôt sur le tapis. Parvenues au sol, elle se délecte à pleines dents de ma poitrine, qui est plus que généreuse elle aussi. Ce faisant, elle retire mon pantalon et ma culotte. Tout en l’aidant de mes jambes, je me déleste de mes sandales sans trop de peine. Je suis maintenant entièrement nue. Saisissant la tête de mon amante, je la remonte un peu pour humer le doux parfum de ses cheveux. Ils fleurent bon la crème d’avoine. Fourrageant dans cette forêt chaude, je la couvre de baisers. Mais, gravité oblige, la tête de Marie-Andrée redescend engloutir mes seins avec une voracité que je ne lui connaissais pas. Je me promets bien de lui rendre la pareille lorsque viendra mon tour. Continuant de caresser son abondante chevelure, j’enfonce sa tête entre mes seins pour lui faire un massage qu’elle n’oubliera pas de sitôt!

Je sens que je commence à mouiller. Marie-Andrée a dû s’en apercevoir, car elle me masse le pubis avec de plus en plus de vigueur. Déjà ses doigts s’enfoncent dans ma chatte. Le barrage est sur le point de se rompre! Au bout de quelques minutes, les écluses s’ouvrent pour laisser s’écouler un flot de cyprine dont le tapis gardera longtemps l’empreinte. Je saisis la main de Marie-Andrée pour la porter à ma bouche. Je me pourlèche du précieux liquide, allant même jusqu’à m’en badigeonner le visage et la poitrine. Loin d’être égoïste toutefois, je plonge ma main dans mon puits intime pour en faire profiter ma compagne. Elle aussi se délecte avec avidité.

Sans transition, Marie-Andrée s’étend doucement sous moi. À califourchon sur elle, j’embrasse son visage et son cou. Déjà, elle pousse de petits râles de plaisir. Je masse amoureusement la poitrine de cette déesse pour goûter chaque repli de son ventre jusqu’à lui sucer et mordiller le nombril. Ce geste la chatouille sans doute, car elle éclate de rire. Dès lors, je lui ôte ses bottes, sa robe et sa culotte en forme de string, qu’elle a mis spécialement pour l’occasion, laissant à découvert une petite touffe de duvet châtain. Mes doigts ont à peine le temps de caresser ce nid onctueux que je sens les lèvres s’entrouvrir, tel un marron chaud sur le point d’éclater. Elle est entièrement nue. Je la contemple dans toute sa splendeur. Laissant folâtrer ma langue sur ses cuisses immenses et musclées, je remonte vers son pubis. Ça devait faire longtemps que Marie-Andrée attendait ce moment. Je peux déjà sentir la chaleur moite de son petit nid de duvet. Dès que je commence à le lécher, elle écarte davantage les cuisses en poussant des soupirs languissants. L’invitation est on ne peut plus pressante! J’écarte ses lèvres avec mes doigts. Ils sont déjà tout trempés de sa gelée royale. Sans plus tarder, je les plonge pour mieux en apprécier la saveur. Elle commence à se tortiller en me regardant d’un air presque suppliant. M’agrippant tantôt à ses fesses, tantôt à ses hanches, je laisse ma langue, puis toute ma bouche se délecter de son entrejambes. Dès que j’atteins son clitoris, je le mordille tout en le suçant avidement. Les yeux fermés, Marie-Andrée ne se contente plus de soupirer ou de râler. Elle crie et verse des larmes de joie comme une possédée en transe en une scansion de plus en plus rapide. Bientôt, je ne peux plus la regarder jouir, comme j’aime tellement le faire, non seulement avec elle, mais avec toutes les autres. Mon amante m’enfonce la tête entre ses cuisses, encore luisantes de ma salive et de sa sueur. C’est son premier orgasme! D’autres ne tardent pas à suivre. Épuisée, elle relâche son étreinte sur ma tête. Mon visage est entièrement imprégné de sa délicieuse cyprine. J’ai dégusté plus que mon quota. En nage, Marie-Andrée reprend progressivement son souffle normal.

Profitant de cette brève accalmie, je m’empare du petit pot de confiture de pétales de roses que j’ai apporté pour l’occasion. Quiconque a goûté de ce mets raffiné en connaît l’arôme enivrant et la saveur délicate. À l’aide de mes doigts, je badigeonne tendrement les cuisses, le ventre, les seins, les joues, puis la bouche de cette réincarnation d’Aphrodite. Étendue près de ma compagne, je prends quelques chocolats dans ma broîte pour les déguster avec elle. L’une de nous le laisse un peu fondre dans sa bouche, puis le croque juste assez pour laisser s’écouler le sirop de cerise. Aussitôt, l’autre entre dans le jeu en l’embrassant passionnément, ce qui lui permet de déguster à son tour le précieux liquide, de même que l’enveloppe chocolatée qui l’entoure. Loin de me contenter de ces petites bouchées, je poursuis notre festin en me rassasiant de la gelée de roses dont j’ai enduite amoureusement le corps de Marie-Andrée. C’est à un véritable concert des sens que ma bouche et mes narines sont conviées. Longuement, amoureusement, je lape, suce, aspire le liquide, en même temps que le réceptacle de chair qui lui tient lieu de calice. Un million de bouches ne pourraient se rassasier de toute cette chair! Parvenue à la poitrine, je saisis ses immenses seins en les pétrissant en un mouvement doux, mais soutenu. Je suce bruyamment ses tétons, qui sont devenus durs comme de la pierre. Marie-Andrée se remet à me regarder en souriant, le souffle de plus en plus rapide. Gagnée par cette nouvelle onde de plaisir, elle saisit ses seins à son tour pour leur imprimer un massage plus vigoureux. Des sons rauques émanent de sa gorge. Après un long moment, je poursuis mon ascension vers son visage. Nous nous embrassons passionnément. Je termine le festin en finissant le pot de confiture de roses de la même manière qu’avec les chocolats aux cerises. Épuisées, mais heureuses, nous nous serrons dans les bras l’une de l’autre et nous endormons paisiblement.

Cette première rencontre amoureuse a été étourdissante! Marie-Andrée est même parvenue à me faire essayer son chapelet. Bien que je n’y prenne pas autant de plaisir qu’elle, je dois dire que l’expérience ne m’a pas déplu. Nous avons décidé de vivre ensemble. Nous formons désormais un couple, mais pas au sens exclusif du terme. De temps à autre, nous aimons bien pimenter notre relation avec d’autres femmes. Il s’agit parfois d’amies, parfois d’inconnues ramenées au hasard des rencontres. Toutes ne sont pas lesbiennes. Certaines sont bisexuelles, tandis que d’autres acceptent nos propositions par goût du changement. Dans ce cas, aucune n’a été déçue. L’expérience, le savoir-faire et la passion qui nous animent, Marie-Andrée et moi, en ont même convaincues plusieurs à renouveler leur «abonnement» à maintes reprises. Bien entendu, compte tenu du caractère mouvementé de nos petites rencontres sociales, nous n’avons pas eu vraiment le choix de nous trouver un endroit, disons, un peu plus discret. À cette fin, nous louons de temps à autres un chalet assez isolé, à proximité d’un lac. La propriétaire, une amie de longue date de Marie-Andrée, nous consent un prix plus que raisonnable. Voilà un été que je ne suis pas près d’oublier! À propos, si vous avez besoin d’une bonne adresse pour une agence de rencontres, n’hésitez pas à m’en faire part. Évidemment, cela ne veut pas dire que vous aurez nécessairement autant de chance que moi. Après tout, chaque première rencontre est toujours soumise à la loi inexorable du hasard.

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