Le ciel est noir, près à craquer. Les gens sont cloitrés chez eux, couchés sous des ventilateurs, espérant se rafraichir un peu.
J’ai encore repris une douche et je me sens toujours aussi moite. Je n’en peux plus. Il faut que je sorte.
Je n’ai jamais connu un jour de fin de printemps aussi lourd. Un orage éclate encore, au loin, mais je le sens maintenant s’éloigner.
Pour palier à cet air irrespirable, je ne vois qu’un endroit… Le bois.
Rien qu’à l’idée de sortir faire un tour, je me sens déjà plus fraîche.
Je fouille mon armoire et j’en sors ma robe la plus légère. Pour une fois, au diable les sous vêtements. Ils me tiendraient trop chaud. Je ferme les boutons de la robe, sauf ceux du haut et du bas. J’aurais moins l’air d’étouffer si l’air circule. Une paire de ballerine suffira, et en route.
J’avais raison. A peine engagée dans le sous bois, je sens la fraicheur des arbres caresser mon corps.
Je suis étonnée de ne pas voir plus de monde. En une demi-heure je n’ai croisé que deux personnes.
Je suis une petite allée balisée pour les sportifs. A intervalle régulier, il y a des points avec des panneaux indiquant de petites choses à exécuter ou de petits exercices à faire.
Par exemple, ici, on doit traverser une poutre très fine.
C’est vrai qu’avec cette chaleur, les sportifs sont au repos. Et c’est ce que je vais faire. Me reposer un peu.
La poutre est pile à la bonne hauteur et je peux y poser mes petites fesses.
La semelle de mes chaussures a ramassés toutes les feuilles collés à la boue. Bon ! Je reconnais que je n’ai pas choisi la paire idéale pour ce genre de ballade.
Je plie une jambe, puis l’autre, afin de les atteindre pour les nettoyer.
Soudain, j’entends un bruit. Une branche qui craque peut-être.
Puis, devant moi, derrière un gros buisson, il me semble apercevoir une masse sombre.
Je ne distingue pas très bien. Avec ce ciel encore noir, le sous-bois est un peu obscur.
Je suis parcourue par un grand frisson lorsqu’un homme sort du fourré.
Je m’apprête à partir lorsqu’il se dirige vers moi. Je suis tétanisée et incapable de bouger.
C’est un homme d’une cinquantaine d’année. Il porte un imperméable ouvert.
Ce que je vois me sidère.
Dessous, il est torse nu. Je vois nettement son poitrail velu. Plus étrange encore…il a le sexe à l’air et il se masturbe doucement.
C’est déjà très déroutant en soit, mais ce n’est pas tout.
Il ne porte pas de pantalon…ou plutôt, il ne porte pas de haut de pantalon. Il n’a que les jambes qui tiennent grâce à de gros élastiques au niveau des cuisses, tout comme des bas auto-fixant.
Je comprends de suite que son imper fermé, personne ne pourrait imaginer qu’il soit nu dessous.
Je ne sais pas très bien quelle attitude avoir.
Crier ? Il n’y a personne et je pourrais le mettre en colère.
M’enfuir en courant ? Ca pourrait l’inciter à me poursuivre, me ratt****r, me…Bref ! Ca pourrait l’énerver.
Ne pas bouger ? C’est ce que je fais.
Il s’approche lentement.
Il ne semble pas méchant. Il a une bouille ronde, chauve, et porte des lunettes. C’est l’archétype du vieux pervers.
Il s’arrête à trois mètres de moi. Il me contemple en caressant sa queue gonflée. Je vois distinctement son gland violacé où goutte une substance luisante.
Sa respiration est courte, ses yeux brillants.
Pas de doute il est très excité.
Je m’apprête à lui dire de partir et de me laisser tranquille, quand soudain, il pousse un petit râle.
Il se branle plus fort, s’avance d’encore un mètre et jouit à mes pieds en de longs jets blanchâtres.
Une fois fait, il se sauve comme un voleur, sans même prendre le temps de refermer son imper.
Mes jambes tremblent, flageolent.
Putain ! Il m’a vraiment foutu les jetons.
Du coup, ma promenade est finie, je rentre chez moi.
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. A cause de la chaleur bien sûr, mais également à cause de cet homme au bois.
Je me suis repassé le film dans ma tête, me masturbant imaginant plusieurs scenarios dont je ne parlerais jamais.
Il fait toujours très lourd. Il n’est pas tombé une seule goutte d’eau.
Habillée comme hier, je reviens sur les lieux de ma mésaventure, comme pour l’exorciser.
Je m’assois au même endroit. Sur le sol ou les feuilles sont plus sèches, mais plus aucune trace du pervers.
Je souris. Qu’est-ce que j’espérais en revenant ici. Je suis vraiment idiote.
Mais au moment de partir, tout comme hier, l’homme surgit du buisson.
Je suis étonnée de le revoir, mais je n’ai plus peur. Lui non plus car il s’approche plus vite et plus près. Il pourrait me toucher en tendant la main.
Son sexe est dur et très nervuré. Ses yeux écarquillés me caressent de haut en bas.
Les fantasmes de ma nuit me ratt****nt. Je me sens troublée et excitée.
Je sais que c’est de la folie, mais j’ai envie de faire plaisir à cet homme.
Je déboutonne lentement ma robe et l’ouvre entièrement. Assise sur le bord de la poutre, j’écarte les jambes en grand, les plaçant de part et d’autre des siennes.
Encouragé, il fait encore un pas. Son dard est face à mes seins que je caresse et malaxe.
Je suis surprise qu’il ne tente pas de me toucher. Peut être ne veut t’il pas gâcher le cadeau que je lui fais en allant plus loin, trop loin ?
Alors, c’est moi qui vais plus loin.
Je glisse une de mes mains vers ma chatte et je m’introduis deux doigts. De ma main libre je… prends ses couilles et je les presse tendrement.
Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il avait le sexe aussi lisse qu’un cochon.
Pour la première fois, j’entends le son de sa voix.
« Ho oui ! C’est bon ! Continuez ! Ne vous arrêtez pas ! Hummmm ! »
Sa voix est grave et chaude.
« Harggg ! »
Trop tard. Deux puissantes giclées blanchâtres viennent éclabousser et s’écraser sur mes seins et mon ventre.
Dommage, j’aurais aimé parler avec cet homme, mais vidé, il a préféré s’en aller aussi vite qu’il m’est apparu.
Je reste seule au milieu des grands arbres.
Je fais glisser le foutre encore chaud vers mon vagin et je me branle avec cette mixture gluante du gros porc jusqu’à trouver ma jouissance.
Une fois de plus la pluie se met à tomber.
Les jambes écartées, je me laisse inonder par les grosses gouttes qui traversent l’épais feuillage.
Cette aventure aurait dû s’arrêter là.
Pourtant, arrivée dans mon ascenseur, je ne peux m’empêcher d’ouvrir ma robe et de me masturber encore.
Je comprend que la peur de me faire prendre augmente mon excitation. Plus mon étage se rapproche, plus j’ai de plaisir et lorsque la porte s’ouvre sur mon palier, je suis prête de nouveau à mon plaisir solitaire.
Heureusement pour moi, je ne me suis pas fait surprendre.
Les jours passent et depuis un bout de temps, je me dis qu’il faudrait que je fasse du tri dans mes fringues. Voilà une très bonne occupation. Une heure après, je me retrouve avec deux tas de vêtements, dont un à jeter ou à donner.
Je mets les affaires dans un grand sac, mais je m’arrête sur une vieille jupe. Un concept débile vient de germer dans mon cerveau, reprenant l’idée de l’homme du bois.
Je m’arme d’un ciseau et je découpe le bas de la jupe. Je fouille dans mon placard pour retrouver un imperméable court qui s’arrête aux cuisses, du fil, une aiguille et voilà le travail.
Je me déshabille et enfile l’imperméable trafiqué.
Je le ferme…
C’est parfait. On a vraiment l’impression que je porte une jupe.
Whouaaa ! Je suis trop forte !
Mais aurais-je le courage de m’exhiber à mon tour ? Pour une femme c’est nettement moins évident et beaucoup plus dangereux, je pense.
Le tissu ample frôle mon corps. Ca fait comme de légères caresses et ça m’excite. J’ai envie de me…
Mais oui ! Pouvoir me promener nue dans la rue et me caresser, sans que personne ne le sache !
L’idée m’emballe et je défais les coutures du fond de mes poches avant de refaire un essai devant le miroir.
J’enfile et ferme l’imper… Bien !
Le bout de jupe qui dépasse laisse à penser que j’en porte une. Il me faudra un joli foulard pour cacher mon décolleté trop nu.
Je glisse mes mains dans les poches et elles rentrent en contact avec mes cuisses.
C’est délicieux et très discret.
Je touche mon sexe. Ce truc me rend folle d’excitation.
Je dois l’essayer tout de suite.
Je descends dans le parc en face de chez moi. Cette histoire m’a prise toute l’après midi et le jour s’en va déjà. Il pleuviote à moitié. Dommage, il n’y aura pas beaucoup de monde, mais pour mon coup d’essai c’est peut-être aussi bien.
Je croise une dame avec son chien. Je me branle le clito et lui fais un grand sourire. Elle me le rend. Elle n’a rien perçu.
Un vieux monsieur. Je tire sur une de mes grandes lèvres d’une main et me masturbe de deux doigts de l’autre. Lui aussi me rend mon sourire.
Je suis trempée et mes jambes flageolent un peu. Je suis prête à jouir mais je ne trouve plus personne pour être complice involontaire de mon plaisir.
C’est trop bon ! Je ne peux pas rester comme ça et rentrer chez moi. Je saute dans ma voiture et je change de quartier.
Je me gare et arpente à pied une petite avenue bordée de platanes. Il n’y a pas de piéton. Surement à cause du temps et de la pluie qui tombe de plus en plus fort.
Je m’abrite sous un abribus. Je me place face à la route. En ce samedi soir la circulation est dense malgré la pluie.
Je glisse ma main dans ma poche et je me caresse doucement, laissant monter le plaisir crescendo.
Parfois, des voitures s’arrêtent momentanément devant, coincées par un feu rouge.
Je me pique au jeu et je me surprends à me masturber plus fort à ces moments là. Je me rends bien compte que mes gestes, plus larges, plus rapides, peuvent facilement me trahir, mais cela ne me freine pas. Je suis dans un état d’excitation totale.
Je suis toute prête à jouir lorsque à coté un jeune homme vient se mettre à l’abri. Il est trempé de la tête aux pieds et se secoue comme un chien mouillé.
Je reste scotchée, ma main contre ma chatte et je n’ose plus bouger.
Il m’aperçoit, me sourit, vu son état trempé, il prend son portable et j’entends tout ce qu’il dit. Il appelle un ami, parle d’une fille qui n’est pas venu à un rendez vous, de sa déception, de…ses couilles pleines, sans gêne le type !
Couilles pleines ! Ces mots résonnent dans ma tête. Mon cœur s’emballe sans raison.
J’imagine ce jeune homme se tourner vers moi, puis après avoir sorti son sexe, se masturber avec ardeur pour vider ses « couilles pleines » de jus chaud.
Je n’en peux plus. Qu’est ce qui me prend ?
Je déboutonne mes boutons rapidement, et tournée vers lui, j’écarte mon imper pour lui dévoiler ma nudité.
Il n’a encore rien vu, son regard étant posé sur la rue.
Je suis transpercée par une onde de plaisir encore inconnue de moi. Je suis transportée sur une vague de jouissance sans même me toucher. Pourtant j’ai très peur.
Soudain…Il se tourne vers moi.
Il sursaute et reste bouche ouverte un petit moment, se demandant s’il ne rêve pas.
Ses yeux sur mon corps augmentent encore ma libido et sans le lâcher du regard, je reprends ma masturbation, jambes légèrement fléchies sur mes talons aiguilles.
« Paulo ! Tu ne vas pas me croire ! Il y a une nana à poil qui se branle devant moi ! »
De l’entendre parler de moi me rend complètement folle de désir et je plonge deux doigts en moi.
Mais soudain, il relève la tête. Il semble blanchir. Il raccroche.
D’instinct je rabats les pans de mon manteau sur moi et je me retourne.
Il y a là un homme, type baroudeur, cheveux très courts en brosse, une cinquantaine bien marquée.
Il m’att**** par le bras et me tire sans ménagement.
« Hé ! Qu’est-ce que vous faite ? Vous me faite mal ! Arrêtez ! »
« Fais pas ça là ! C’est dangereux chérie, il y a trop de monde ! Viens avec moi, je connais un endroit plus tranquille. Viens, tu n’as rien à craindre. »
Il me lâche et monte dans une voiture garée juste devant nous. Je ne l’ai pas vu venir, ni se ranger et encore moins s’approcher. Ce type sort de nulle part.
Il m’a fait une peur bleue et je me reboutonne à la hâte, en tournant le dos à la route. Je suis bien décidée à prendre mes jambes à mon cou, lorsque je l’entends à nouveau.
« Allez ! Monte ! Ce n’est pas très loin ! Allez merde ! Je t’ai dis que tu n’avais rien à craindre ! Tu veux t’amuser, oui ou non ? »
Il a ouvert la porte coté passager et il c’est pratiquement couché sur les sièges pour me parler.
Je suis déchirée entre l’envie de m’enfuir et celle de faire confiance à cet homme. Mon cœur bat la chamade, mes joues sont rouge et mes mains crispées, mais je sens aussi mon entrecuisse inondé.
« Bon ! Comme tu veux ! Moi, je me tire ! Salut !»
« Non ! Attendez ! »
Ma déraison a parlé et je grimpe dans la voiture.
Il démarre et quitte rapidement l’avenue pour s’engager sur de petites rues. Il semble savoir parfaitement où il va.
« Comment t’appelles-tu ? »
« Elise. »
« Y a longtemps que tu te fous à poil comme ça ? »
« Non ! C’est la première fois, je vous jure ! Je voulais juste essayer, je ne le ferais plus ! »
Il s’amuse de mon air apeuré.
« Haha ! Alors toi !…Et en plus, je suis sûr que c’est vrai ! Mais si tu ne le fais plus jamais, il faut au moins que cette première fois soit mémorable. Pas vrai ? »
Je n’ose pas répondre.
Il pénètre dans une toute petite rue déserte et mal éclairée. Elle est à sens unique et le stationnement n’est possible que d’un coté.
Il trouve une place et range son véhicule. Il coupe le moteur, détache nos ceintures de sécurité et il se penche vers moi en passant un bras autour de mes épaules.
Il pose son autre main sur mon genou et il le caresse doucement. Le contact de ses doigts sur ma peau me fait frémir.
« Tu as peur ? »
« … »
Il approche son visage du mien. Ses lèvres frôlent ma joue, descendent vers mon cou où il y dépose un baiser mouillé. Ses doigts défont les boutons de mon imper en commençant par le bas. J’entends sa respiration au creux de mon oreille.
Il chuchote.
« Tu n’as pas à avoir peur. Tu ne crains rien avec moi. Je sais comment faire jouir les belles comme toi. »
Mon imper est libéré de ses boutons. Il l’écarte doucement et fait courir sa main sur mon corps.
« Humm ! Tu sais que t’es bien foutu, toi ? »
« … »
Il pénètre deux doigts sans effort dans mon intimité inondée. Il me branle doucement et je commence à me détendre un peu.
J’ondule doucement sur mon siège alors que sa bouche, après avoir délaissé la mienne, aspire mes tétons dressés, l’un après l’autre.
« Ca te plais ? »
« Humm ! Oui, c‘est bon ! Continuez ! Hummm ! »
Mais soudain !…
« Descend ! »
« Quoi ? »
« T’a bien entendu ! Descend et ne t’avises pas de rattacher ton manteau ! »
« Mais non ! On pourrait me voir ! »
« Ben oui ! Justement ! Ce n’est pas ce que tu voulais ? T’exhiber ? Allez ! Descend putain, et inutile de vouloir me fausser compagnie, je te ratt****rais. »
Il me pousse dehors, ferme la portière et ouvre la glace.
« T’as de la chance, il pleut plus ! »
Dans la pénombre, j’aperçois un jeune homme qui vient tout droit dans notre direction.
Je panique un peu.
« Bon, allez ! Vous avez assez ri ! Laissez-moi remonter ! S’il vous plait ! »
« Pas question ! Appuie-toi à la voiture et ouvre ton imper en grand ! Ca…c’est de l’exhib ! Montre-moi que tu es capable et tu pourras remonter ! Ne me dis pas que tu n’es qu’une vulgaire allumeuse ? Je serais très déçu. »
Il me défie. A moi de lui montrer de quoi je suis capable.
Je respire un grand coup et je m’adosse à la voiture. Perchée sur mes talons, les mains dans les poches et le manteau grand ouvert sur ma nudité, je dois renvoyer l’image d’une pute faisant le trottoir.
Bizarrement, je m’en sens très excitée.
Le jeune homme approche et passe devant moi, tout près. Il semble étonné de me voir ainsi. Il me dévisage, sans s’arrêter. Il continu son chemin en se retournant pour continuer à me voir et disparait au coin de la rue après s’être cogné dans un poteau.
« Hé bien, voilà ! Tu vois ! Ce n’était pas si difficile, non ? Et je suis sur que ça t’as plu. Pas vrai ? »
Je vais dans son sens pour en finir.
« Oui, c’est vrai. Allez, ouvrez ! »
« Attend chérie ! On s’amuse bien, on ne va pas s’arrêter là ! Ce serait dommage, non ? »
« Vous m’avez promis ! Ouvrez-moi ! »
« Oui chérie, quand tu auras passé l’épreuve du feu. Ca, c’était juste un échauffement. Enlève ton imperméable ! »
« Quoi ? Que je… »
« Tu a très bien entendu. Enlève ton imperméable et donne le moi. »
« Mais je… »
« Donne moi ce putain d’imper où je me tire ! Tant que je suis là, il ne t’arrivera rien ! »
Je jette un œil à droite, puis à gauche. La rue est déserte. Les volets des fenêtres des immeubles aux alentours sont presque tous fermés. Seules quelques lumières d’appartements trahissent une présence humaine, mais il n’y a personne aux fenêtres.
« Bon ! Mais pas longtemps ? Vous me jurez ? »
« Tu enlèves ton manteau et tu me le donne. Tu fais le tour de la voiture en marchant et voilà ! Tu pourras reprendre ton manteau ! Ca marche ? »
Facile pour lui. Mais en même temps, c’est l’occasion rêvée de tenter l’expérience de l’exhibition totale, sans risque. Je ne risque même pas d’être vue, il n’y a personne. Finalement, ce n’est que pour lui que je vais me mettre nue en pleine rue.
Un dernier coup d’œil aux alentours et je me décide.
Je laisse glisser l’imper dans mon dos et je le jette dans la voiture.
L’impression est indéfinissable. C’est du bonheur à l’état pur. Je me sens belle, désirable. Je sens la ville sur mon corps.
Je fais le tour du véhicule et m’arrête près de sa vitre avec une envie folle d’exciter cet homme.
Je malaxe mes seins et glisse une main vers mon ventre, puis sur mon sexe.
C’est étrange, mais je n’ai plus peur.
Je me masturbe avec frénésie en pleine rue. Je le vois qui sort son sexe et qui se masturbe à son tour en contemplant mes doigts qui vont et viennent dans ma chatte, juste devant son nez.
Puis, je continu mon périple autour de la voiture. Mes talons hauts habillent ma démarche. Je sais mes jambes belles et galbées, mes reins creusés et mes fesses, dures, qui roulent à chaque pas.
Je suis de retour face à ma portière.
J’imagine que c’est pour pouvoir encore profiter du spectacle, le plus possible. Alors je pense lui offrir ce qu’il désire en écartant mes grandes lèvres et en approchant mon sexe de la vitre pour qu’il le contemple de près.
Un bruit, plus loin dans la rue, me sors de la béatitude dans laquelle je m’étais enveloppée et c’est avec regret que je reviens à la réalité.
« J’ai fait ce que vous vouliez. Rendez-moi mon manteau maintenant. »
« Mais oui, bien sûr. Hahaha ! »
Des larmes me montent aux yeux lorsque je le vois démarrer la voiture et se dégager de la place de stationnement.
« Salaud ! Mon manteau ! Salaud arrêté ! »
Il démarre sur les chapeaux de roues en faisant crisser ses pneus.
Je reste comme une conne au milieu de la rue, ne sachant plus quoi faire.
Il a parcouru cent mètres, lorsqu’il s’arrête. Il ouvre sa glace et jette mon imperméable dans le caniveau.
Sûrement dans l’intention de réveiller tout le quartier, il klaxonne plusieurs secondes et redémarre dans un vrombissement d’enfer.
Je cours avec mes talons, au risque de me tordre une cheville. Mais je n’ai pas de temps à perdre.
Je me cache entre deux voitures pour enfiler mon manteau et je reste prostrée là plusieurs minutes.
Je remonte la rue en longeant les murs.
Je mettrais quelques temps pour retrouver ma voiture et rentrer enfin chez moi, repue d’émotion.
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