Episode 1 :
Episode 2 :
Episode 3 :
Catherine aurait dû s’en douter. Pensez donc, cela faisait des semaines qu’il la draguait, Grégoire ne laisserait passer pour rien au monde une pareille aubaine. Sa discrétion l’étonnait davantage. Plus vantard que lui, elle ne connaissait pas. Pourtant, elle n’avait reçu aucune remarque déplacée au travail, que ce soit de sa part ou d’un autre collègue. Il avait donc gardé le secret. Pour le moment.
Toute la journée du samedi, Catherine imagina les pires scénarios. Bien sûr, il voudrait de nouveau lui introduire son horrible instrument dans la bouche. Rien que d’y penser, elle en frémissait. Elle n’était tout de même plus très sûre de la cause de ces frissons. Était-ce du dégoût ou de l’excitation ? Ce qu’ils avaient fait dans les toilettes était tellement sale… Mais elle avait joui comme une folle. Rien que d’y penser, cela lui donnait envie de glisser sa main entre ses cuisses. Et que voudrait-il faire ensuite ? La baiser bien évidemment. A quatre pattes, comme une vulgaire putain, il lui mettrait sa grosse queue dans la chatte. « Quel langage ordurier, pensa-t-elle, tu t’oublies ma fille, tu as pourtant reçu la meilleur éducation ! » A cet instant, une pensée l’assaillit : et si Grégoire ne venait pas seul ? S’il amenait un copain ? Ils pourraient lui faire l’amour à tour de rôle et même se filmer en train de le faire !
Catherine finit par se reprendre. Il était déjà dix-huit heures et il fallait préparer le dîner.
Grégoire sonna à la porte à l’heure dite. Catherine ne se pressa pas pour aller lui ouvrir. Il était habillé d’un joli polo bleu et d’un pantalon bien repassé. Ses derbies en cuir noir luisaient d’un brossage récent. Pour un peu, elle l’aurait trouvé séduisant. De son côté, elle n’avait fait aucun effort vestimentaire. Elle portait encore le tablier qui lui avait servi à faire la cuisine.
– Bonsoir ma chérie ! dit-il. Alors on ne me fait pas de bisou ?
Catherine s’avança vers lui en s’attendant à ce qu’il l’enlace et fouraille sa bouche d’une langue inquisitrice mais il se contenta d’un simple baiser du bout des lèvres.
– Tu sais que tu es sexy en cuisinière ? Quoique j’aurais préféré une tenue de soubrette, si tu vois ce que je veux dire, poursuivit-il en clignant de l’œil.
Chassez le naturel, il revient au galop, pensa Catherine. Sans lui laisser le temps de répondre, il lui tendit une bouteille de Bordeaux :
– Tiens ! Je me suis dit que ce serait plus sympa que des fleurs et puis on pourra le partager à deux. Tu me fais visiter ?
Ils firent rapidement le tour de l’appartement. Catherine profita du passage par la cuisine pour déboucher la bouteille.
– J’ai fait un rôti de bœuf dit-elle. Le Bordeaux devrait bien se marier avec.
– Je sais que j’ai un gros appétit mais on ne va pas quand même pas manger un rôti à nous deux !
– Tu pourras en emmener si tu veux. Je congèlerai le reste.
– Je te reconnais bien, toujours prévoyante.
Grégoire ne l’avait pas entraînée dans la chambre dès son arrivée et la discussion prenait un tour anodin. Ils burent un verre de vin puis un deuxième.
– Tu as vraiment une belle collection d’objets anciens, lui dit-il.
– Merci.
– Si tu veux, nous pourrions aller à une exposition, un week-end ou pendant les vacances. Je crois même qu’il y a des soirs où on peut visiter les musées.
– Je pensais que tu ne t’intéressais qu’au foot.
– Eh ! J’aime bien le cinéma aussi ! Pas les comédies françaises à deux balles. Moi, mon truc ce sont les films noirs. Bogart et Bacall, tu vois ?
Ils s’installèrent à table tout en poursuivant la conversation. Grégoire complimenta Catherine sur la cuisson de la viande et la préparation des légumes. L’alcool aidant, ils se retrouvèrent bientôt à moitié nus dans la chambre après avoir semé leurs effets dans tout l’appartement. Catherine s’apprêtait à se mettre à genoux quand Grégoire l’interrompit d’un geste. « Chacun son tour, dit-il. Allonge-toi sur le lit. » Elle obéit sans discuter avant d’écarter les jambes. Grégoire constata alors qu’elle ne portait pas de culotte.
– Tu étais censé me la rendre lui dit-elle…
Grégoire était déjà la tête entre les cuisses de la jeune femme. Il sourit en voyant qu’elle avait pratiquement rasé sa toison pubienne, à l’exception d’une petite moustache au-dessus de la fente. Catherine ferma les yeux. Elle ne voulait plus penser à rien, juste apprécier le contact de cette langue avec son intimité. Grégoire commença par lécher les grandes puis les petites lèvres pour finir par introduire sa langue à l’entrée du vagin. Il était plutôt doué et Catherine ne put s’empêcher de penser à son rêve. Elle retournait au bordel de Madame Auzoux et c’était le sculpteur qui la léchait. L’excitation montait dans son bas-ventre tant et si bien que l’homme recueillit un flux de cyprine du bout de la langue, comme s’il aspirait le jus d’un fruit. Quand il se mit à sucer son clitoris, elle jouit presqu’aussitôt, tout en se cramponnant aux cheveux de son amant. Elle était partie si loin qu’il lui fallut quelques instants avant de reprendre ses esprits. Grégoire était sur elle. Il avait profité de son bref moment d’inconscience pour la pénétrer.
– Je ne prends pas la pilule…
– Ne t’inquiète pas, je sais me contrôler. Je ne vais pas refaire le coup de l’autre jour. Je voulais juste connaitre le contact direct entre ma bite et ta chatte.
– C’est très agréable.
Ils se regardèrent dans les yeux. Grégoire l’embrassa et elle se laissa faire. Il bougeait lentement en elle et la sensation était effectivement délicieuse. Elle était restée trop longtemps célibataire et en avait presque oublié comme c’est bon de faire l’amour.
Au bout d’un moment Grégoire se retira et enfila une capote qu’il avait récupérée dans la poche arrière de son pantalon. Il s’allongea sur le lit.
– Tu viens sur moi ? demanda-t-il.
Catherine s’accroupit et saisit le pénis nouvellement emballé. Tout doucement, elle l’enfonça dans son vagin. Bien sûr la sensation était moins agréable que le contact direct des muqueuses mais elle s’en contenterait bien. Elle bougeait le bassin, toujours doucement, puis avec de plus en plus de vigueur. Dans cette position, Grégoire avait les mains libres et il ne se gêna pas pour lui malaxer les seins. Il saisit les tétons de Catherine et les pinça sans brutalité. Il se produisit alors un phénomène curieux. Catherine sentait de nouveau une présence dans la pièce. Cette impression était plus légère, plus fugace mais quelque chose ou quelqu’un se déplaçait dans son dos. Elle tenta de chasser ces pensées. Vraiment, ses hallucinations avaient choisi le pire moment pour effectuer leur retour. Des mains venaient de saisir ses fesses. Elle crût que c’était Grégoire mais celui-ci était toujours occupé à lui caresser la poitrine. On écartait les deux globes de son cul. Un objet froid et humide pressa contre son anus, comme si le tentacule de l’autre nuit revenait et cherchait à s’introduire dans son rectum. Catherine avait déjà expérimenté la sodomie et elle n’en gardait pas précisément un souvenir agréable. Mais, pour le moment, la sensation était bien différente : son cul accueillait le visiteur avec bienveillance. L’anus de Catherine se dilatait peu à peu et elle n’aurait pu nier qu’elle appréciait cette intrusion. Elle poussa un soupir rauque. Grégoire s’inquiéta :
– Je t’ai fait mal ?
– Non, non, il y a juste quelqu’un qui cherche à s’introduire par la porte de derrière…
– Tu as entendu du bruit dans l’immeuble ?
Inutile de l’inquiéter avec mes délires, pensa Catherine.
– On s’en fiche, n’arrête pas, c’est trop bon, dit-elle.
Le visiteur, comme elle l’appelait maintenant, était parvenu à la pénétrer de son sexe, ou d’un organe de taille et de forme équivalente. Il ne bougeait pas, se contentant d’investir son rectum, remplissant parfaitement ce canal. Catherine n’avait jamais connu une telle plénitude, anus et vagin comblés. Même si ses sphincters tourmentés lui adressaient des signaux de douleurs, les ondes de plaisir les compensaient largement. Catherine s’agitait de plus en plus vite, avec une férocité dont elle ne se serait pas crue capable.
– Je vais jouir, dit Grégoire.
– Oui, viens, viens, maintenant, jouis.
Et Catherine connut son deuxième orgasme de la soirée, pendant que Grégoire répandait son sperme dans le préservatif. La jeune femme, épuisée, s’endormit aussitôt après avoir roulé sur le côté du lit.
Au réveil, Catherine souffrait d’un gros mal de tête. Il cogne vraiment, ce Bordeaux, pensa-t-elle. Bien plus inquiétante était le souvenir désagréable qui se manifestait dans son postérieur. Aucune partie du corps de Grégoire n’avait investi cette zone, elle en était persuadée. Le visiteur qui l’avait sodomisée… Elle ne pouvait y croire, aussi se dit-elle qu’il s’agissait d’une banale somatisation de sa libido déréglée. A visite fantôme, douleur fantôme.
Elle était seule dans le lit mais une délicieuse odeur de croissants lui chatouilla les narines. Le temps de revêtir un petit peignoir en soie, elle rejoignit Grégoire dans la cuisine. Il préparait du café. Cette fois, elle ne se fit pas prier pour déposer un baiser sur ses lèvres.
– Tu avais laissé tes clefs sur la tablette de l’entrée, dit Grégoire. J’en ai profité pour passer à la boulangerie.
– C’est trop chou, répondit Catherine en souriant.
– Nous n’avons pas vraiment eu le temps de discuter hier soir, tu t’es endormie comme une masse.
– Tu m’avais épuisée, dit-elle en trempant ses lèvres dans le bol qu’il venait de lui tendre.
– Juste avant que l’on jouisse, tu as fait un truc incroyable avec ta chatte.
– Ah bon ?
– Elle s’est resserrée comme un étau autour de ma queue, je n’ai pas pu résister.
Catherine frémit. Bon sang ! Grégoire avait donc senti lui aussi, même indirectement, la présence du visiteur. Elle mentit :
– C’est une question de pratique. Je fais régulièrement des exercices pour muscler mon périnée. Plutôt cool non ?
– Pour sûr ! Et tu fais des jeux de rôle aussi ?
Elle rit.
– Pourquoi dis-tu ça ?
– A cause de la statuette bizarre dans la chambre.
– Mais non. C’est une pièce de la fin du XIXème. Un peu dans le style de Jean-Joseph Carriès. On pourra aller voir son exposition permanente au petit palais, si tu veux.
Catherine engloutit le reste d’un croissant et finit son café. « Je vais prendre une douche » dit-elle.
Dans la salle de bain, tout en retirant son peignoir, elle repensa au phénomène de la nuit précédente. « Tout vient de cette maudite sculpture, pensa-t-elle, dès que Grégoire est parti, je m’en débarrasse. » Elle s’installa dans la baignoire.
– Prête pour un deuxième round ?
Dans son empressement, elle avait oublié de verrouiller la porte. Grégoire venait d’entrer, entièrement nu, avec une belle érection qui plus est. Catherine ne protesta pas. Elle ne pensait plus à la statuette. Son sexe seul la préoccupait. Il pulsait, déjà ouvert, déjà prêt. Une faim inextinguible la saisit. Elle voulait le sentir en elle, vite. Elle résista, un peu :
– Prends plutôt cette éponge et lave-moi le dos.
Grégoire s’exécuta sans discuter mais bientôt ses mains pleines de mousse s’égarèrent sur la poitrine et sur le ventre de Catherine. « Viens par ici, toi » dit-elle en s’adressant à la verge de Grégoire. Elle versa un peu de gel intime sur ses mains pour frictionner l’organe érigé. Une fois la queue rincée, elle se mit à la lécher avec avidité puis la suça. Grégoire se tenait toujours devant la baignoire. Il lui saisit les cheveux et imprima la cadence. Elle le regardait dans les yeux tout en pompant sa bite avec ardeur.
– Lève-toi et mets-toi face au mur, dit-il. Appuie-toi dessus des deux mains.
Une fois Catherine debout, il se glissa derrière elle. Se guidant d’une main il la pénétra tout doucement.
– C’est un peu étroit, dit-elle.
– Mais très humide.
– Je parlais de la baignoire.
Grégoire allait et venait en elle, les mains posées sur ses hanches. Il me prend comme une chienne, pensa-t-elle, comme sa chienne. Ou comme une putain. Oh oui ! Je suis sa putain, la salope qu’il peut enfiler quand il veut, où il veut. Je perds le contrôle et bordel, j’adore ça. Elle cria :
– Baise-moi plus fort vas-y, salaud, putain ce que c’est bon !
Il lui donna de grands coups de reins, de plus en plus puissants, de plus en plus profond. Catherine hurla son plaisir. Grégoire finit par se retirer et jouir sur les reins de la jeune femme. Elle sentit ses fesses se couvrir d’un liquide épais et gluant. Il en coulait même sur ses cuisses. Elle ne put se retenir d’en recueillir un peu et le poser sur sa langue. Qui sait, elle pourrait en apprécier le goût ? Si Grégoire lui avait demandé, elle l’aurait laissé finir dans sa bouche, sur ses seins, n’importe où.
Après avoir repris leur souffle, ils terminèrent leur toilette en chahutant comme deux adolescents.
Plus tard dans la journée, une fois Grégoire parti, Catherine descendit au local poubelle et jeta la statuette. Bon débarras ! pensa-t-elle. Finis les cauchemars !
Ce ne fut que le soir, avant de s’endormir, qu’elle se rendit compte que son amant ne lui avait pas rendu sa culotte.
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