(Des)Illusions
D’un geste las, elle consulte de nouveau sa montre. Même si elle sait le geste futile, car ils avaient rendez vous il y a plus de 2 heures.
Levant la main, elle fait signe au serveur de lui apporter la même chose. Autant noyer sa désillusion dans l’alcool.
Elle ferme les yeux, s’appuie sur le canapé en attendant sa boisson. Le serveur en profite pour reluquer.
Belle blonde aux jambes fuselées, son chemisier blanc transparent laissé deviner une jolie poitrine ronde.
« Tenez, Madame, votre verre. Par contre, on va bientôt fermer »
Elle rouvre les yeux, lui sourit d’un air triste.
« Merci. Je ne vais pas tarder. »
Le jeune homme s’assoie à coté d’elle, la dévorant des yeux. Gênée par ce regard insistant, elle baisse la tête.
« Prenez votre temps. C’est moi qui fais la fermeture. »
En parlant, il s’est penché vers elle, lui posant la main sur le genou. Troublée, elle ne se dérobe pas à son contact.
Quand il repart derrière son comptoir, elle l’observe, discrètement. Mignon, mais jeune, trop jeune pour elle.
Lentement, elle sirote son verre, tout en continuant à le regarder. La chaleur qui se diffuse dans son corps n’est pas seulement du à l’alcool.
Secouant la tête, elle se dit qu’elle ne doit pas se permettre de rêvasser ainsi. Prenant ses affaires, elle se lève.
Sous l’effet de tous les verres ingurgités, elle titube, retombe sur le canapé.
« Vous allez bien ? »
Le jeune homme est la, à coté d’elle. Elle ne l’a pas entendu arriver.
« Oui, oui… Juste la tête qui tourne un peu. »
« Restez assise, reprenez votre souffle. »
Prévenant, il l’installe plus confortablement. Le fait il exprès, mais ses mains la frôlent, la touchent.
Elle se laisse aller à ces attouchements juvéniles mais pourtant très adroit. Intérieurement, elle sourit. Il y a tellement longtemps qu’on ne l’a pas touché.
« Et que fait une si jolie femme comme vous toute seule dans un bar ? »
Instantanément, elle se rembrunit, repensant à la raison de sa présence ici.
« Excusez moi, je ne voulais pas être indiscret. »
« Non, non, ce n’est rien. Juste un rendez vous manquer. Les rencontres internet sont souvent ainsi. »
« Je ne vous aurais jamais posé un lapin. »
Il la regarde droit dans les yeux, reposant sa main sur le genou, puis la laissant glisser sur la cuisse, s’arrêtant à la lisière de la jupe.
Intimidée par son regard qui la captive, elle proteste mollement contre cette caresse.
« Il ne faut pas… »
Profitant de son avantage, les doigts soulèvent le tissu noir, s’aventure plus loin, plus haut, à l’intérieur de la cuisse, jusqu’à l’entrecuisse humide.
« Pourquoi ? Tu en as envie aussi. »
« Tu es trop jeune… »
« On s’en fout. Il n’y a pas d’âge pour se faire plaisir. »
Posant sa main sur la nuque il l’attire pour plaquer sa bouche dans un baiser fougueux tandis que du bout des doigts, il caresse ses lèvres à travers le string qui s’humidifie de plus en plus.
Essoufflée par ce baiser, elle le repousse, regardant autour d’elle, anxieuse. Il lui murmure à l’oreille avant de bécoter son cou.
« J’ai fermé la porte à clé. On ne sera pas dérangé. »
La prise sur la nuque se raffermie, la main sous la jupe se fait plus audacieuse encore, le ton devient pressant.
« Retrousse ta jupe et ouvre ton chemisier que je puisse voir tes seins. »
Comme une automate, elle se laisse guider par ce jeune homme qui la fait frissonner. Les doigts tremblants ont du mal à ôter les boutons.
Sitôt ouvert, il sort les seins de leur carcan de dentelle, les palpant fermement. Abandonnant le cou, la bouche gobe les tétons durcis, les pince, les mordilles.
Elle s’arque, s’offre à cette douce torture. Son sexe coule comme jamais auparavant. Les doigts se sont faufilés sous le string, s’immisçant dans sa fente trempée.
D’elle même, elle écarte les cuisses, lui livrant son accès. Trois doigts la fouillent tandis que le pouce tourne à une vitesse folle sur son clitoris.
Elle se sent partir d’un coup. Son corps est secoué par les spasmes de l’orgasme qui monte, déferle de son sexe jusqu’à l’extrémité de tous ses nerfs.
C’est un cri sauvage, bestial qui accompagne sa jouissance. Une jouissance qui lui a été si longtemps refusée qu’elle en avait oublié la puissance.
« Madame, vous allez bien ? »
Etourdie, elle ouvre les yeux, regardant d’un air hagard le jeune homme qui vient de parler.
« Vous avez crié, vous vous êtes fait mal ? »
Le serveur est devant elle, son verre posé sur un plateau, l’air inquiet. Rouge de honte, elle se rend compte qu’elle a rêvé cet instant, cette étreinte.
Pourtant, elle en gardera un souvenir troublant…son string trempé de sa cyprine, et la sensation d’un plaisir intense.
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