J’éteignais mon réveil d’un geste rageur. Pourquoi avoir choisi cette chanson comme sonnerie, je n’en sais rien. Je devais être fou. Ou aimer souffrir. Parce que cette chanson me rappelait sans cesse cette fille. On s’était rencontré aux vendanges et elle m’avait expliqué qu’il s’agissait de sa chanson préférée.
Souriante, pétillante, elle cachait néanmoins une tristesse qu’on pouvait lire dans ses yeux quand on faisais attention. Et je le faisais. Elle me plaisait. Beaucoup. Seulement, j’étais plutôt d’un naturel renfermé dans un lieu inconnu avec des personnes que je ne connaissais pas.
Pourtant, elle essayait sans cesse de me faire sortir de ma coquille. Si seulement elle savait… Des fois, elle me regardait intensément quand elle pensait que personne ne faisait attention à elle. Seulement, je la gardais tout le temps dans mon champs de vision.
Et maintenant, elle était partie.
**
On était tous ensemble au même restaurant que depuis le début de la semaine et pourtant l’ambiance était bien plus pesante. Plus de voix forte qui racontes des énigmes, plus d’éclats de rire un peu fous. Tout le monde semblait éteint et personne n’essayait de changer ça. Je finis par sortir mes écouteurs et écouter cette chanson. Encore . Je pouvais presque entendre sa voix dire « : Alors, je vous ai manqué ? « . J’ouvrais mes yeux et elle était là. Juste devant moi. Elle était vraiment là. Et son regard était planté dans le mien. Un frisson me remonta le long de la colonne. J’avais une dernière chance, à moi de ne pas la gâcher.
Elle s’est déplacée, sans pour autant rompre le contact visuel. Elle finit par me demander : »Et à toi ? Je t’ai manqué ? ». Et alors que mon corps pensait oui -si fort- je m’entendis répondre « Absolument pas » et lui sourire. Elle a sourit aussi, légèrement. L’ambiance s’est allégée d’un coup, simplement grâce à sa présence. Elle ne semblait même pas s’en rendre compte, comme elle ne semblait pas se rendre compte de sa beauté et de sa sensualité.
Seulement, l’heure de partir arriva et alors que je m’approchais d’elle, quelqu’un d’autre l’apostrophe. Le peu de courage que j’avais réussi à rassembler se dissipa, et je n’eus pas d’autres paroles que : « Bon… Salut hein ». Son sourire n’a pas faiblit mais il m’a semblé que son regard s’est éteint avant qu’elle ne cligne des yeux. Elle me répondit, doucement.
J’aurais voulu avoir le courage de la retenir par le poignet, de la serrer contre moi, d’enlever la tristesse de ses yeux, ou même de l’appeler pour croiser son regard une dernière fois. Mais je ne l’avais pas. Et elle s’éloigna. Encore.
**
J’avais fini par déménager loin de chez moi par un concours de circonstances . J’avais l’impression de voir son visage à certains coins de rue avant de réaliser que ce n’était que des chimères, des ressemblances quelconques. Elle tournait dans ma tête sans fin, son image semblait ne pas vouloir s’effacer de ma mémoire. Je souffrais et ne pouvais rien faire.
Alors que je montais les marches menant à mon appartement, je me mis, sans vraiment réaliser, à fredonner cette chanson. Je constatais d’un œil absent que la porte de la voisine était ouverte. Continuant à chanter, j’ouvrais la porte de mon appartement et me dirigeais vers la douche, l’eau chaude finissant enfin par me détendre.
Je m’habillais d’un jogging et d’un sweat-shirt avant de me diriger avec la cuisine. Alors que je commençais la préparation d’un repas quelconque, on frappa à la porte. Je répondis d’entrer d’une voix distraite.
« Tu as l’air absent. »
Je me retournais d’un coup. Elle était là. Dans mon appartement, vêtue d’un jean et d’un pull, les yeux éteints et le sourire absent. Elle semblait… S’effacer.
« T’as pas l’air en forme. » je rétorquais. Un mince sourire étira ses lèvres avant de s’effacer presque aussitôt.
» – Comment vas-tu ?
– Aussi bien que toi visiblement. »
J’avais envie de caresser sa joue, juste pour vérifier qu’elle était vraiment là. Elle reprit la parole :
» – Barry Ryan.
– Quoi ?
– Tu chantais Barry Ryan.
– Quand ça ?
– Devant ma porte. »
Deux choses me frappèrent alors : on était voisin et elle avait reconnu la chanson.
» – Pourquoi ?
– Pourquoi quoi ?
– Cette chanson. »
Je ne sus quoi répondre à ça. Elle soupira.
» – Et à toi ? Je t’ai manqué ?
– Absolument pas. »
Elle s’éteignait un peu plus, se leva et se dirigea vers la porte. Avant de pouvoir réfléchir, je me précipitais derrière elle et refermais la porte d’une main. On n’avait jamais été aussi proche et je pouvais sentir son odeur. Elle se crispa un peu. Ne dit rien. La tension dans la pièce s’épaissit quelque peu.
« Je… »
Impossible de finir ma phrase. Je la retournais et la serrais contre moi, fort. Sans réellement croire qu’elle était là.
» – Terriblement.
– Quoi ?
– Tu m’as manquée. Terriblement. » je lui dis.
À ce moment là seulement, elle m’a rendu mon étreinte. Son visage dans mon cou, ses larmes qui coulent. Je voulais la sentir contre moi, sa peau contre ma peau. Son pull se relevait un peu, dévoilant une mince bande de peau au-dessus de la ceinture de son jean, me rendant fou.
Doucement, je déplaçais une main sur cette bande et la caressais du bout des doigts. Elle reteint sa respiration. Ne dit rien. Je continuais, remontant de plus en plus haut le long de sa colonne et me crispais en réalisant qu’elle ne portait pas de soutien-gorge. Elle le sentit et lâcha un petit éclat de rire. Avant de poser, doucement, aussi légèrement qu’une aile de papillon, ses lèvres sur mon cou. Encore. Et encore. Mes doigts la serraient de plus en plus fort et elle continuait.
Mes mains remontèrent doucement le long de ses côtes, frôlèrent le galbe de ses seins et redescendaient. Elle frémit et je sentis sa langue contre ma peau. Je plaquais son bassin contre le mien en réponse. Elle ne pouvait désormais plus ignorer l’effet qu’elle me faisait alors que mon érection était pressée contre elle. Mon geste la fit gémir. Elle se vengea en me mordillant la jonction entre le cou et l’épaule et glissa ses doigts sous mon sweat-shirt.
Mes mains semblaient se mouvoir d’elles-mêmes et se posèrent sur ses fesses. Elle répondit en laissant courir ses ongles sur ma peau. Sans savoir comment elle allait réagir, je pris le bas de son pull et commençais à le soulever, laissant mes doigts caresser sa peau au passage. Elle me regarda dans les yeux, mordilla la lèvre et leva les bras. La vision de sa poitrine me fit gémir doucement, et alors que je levais les bras pour pouvoir la caresser, elle me déshabilla à son tour. Quand nous fûmes à égalité, elle poussa un léger soupir, ses yeux parcourant mon torse avant de s’arrêter sur mes lèvres. Elle se rapprocha de moi et je pouvais sentir ses tétons à chaque respiration.
Je finis par poser une main sur ses omoplates et la plaquer contre moi. Je soupirais de contentement en sentant sa peau contre la mienne et elle avala ce soupir en frôlant mes lèvres des siennes. Elle m’embrassait si légèrement que j’avais l’impression qu’un simple geste de ma part pouvait la faire disparaître.
Comme pour me donner tord, elle me mordilla la lèvre inférieure, et seulement à ce moment là je répondis à son baiser. Nos lèvres se frôlèrent, se taquinèrent. Ma langue caressa doucement sa bouche pour en demander l’accès, et quand sa langue vint à ma rencontre, ses mains se glissèrent sous mon caleçon et se posèrent sur mes fesses. Elle me griffa, légèrement. En réponse, je détachais sa ceinture et déboutonnais son jean. Ma main droite est partie à l’aventure sous son pantalon tandis que ma main gauche dessinait des arabesques quelconques sur son dos.
Elle recula légèrement son visage pour me regarder dans les yeux tandis que nos nez se frôlaient et que nos souffles se mélangeaient, et baissa mon pantalon. Alors que son regard détaillait mon corps, elle sourit.
« Tu es si beau. »
Nos regards se croisèrent et
mes mains lui rendirent la pareille. Nous étions tous deux en sous-vêtements face à l’autre et j’avais envie de toucher, caresser, pétrir, masser. Je la repris dans mes bras, sa bouche contre la mienne et la fis reculer doucement vers le lit.
« J’ai un peu peur » me dit-elle. « Je suis terrifié » lui soufflais-je en réponse. Elle se détendit et s’assit sur le lit. Je posais mes mains sur ses hanches et baissais sa culotte. Elle leva une jambe, puis l’autre. Elle était nue devant moi et elle était la plus belle femme qu’il m’avait été donné de voir.
Je posais une main sur le galbe d’un sein et frôlais son téton du pouce. Elle retint sa respiration et redressa inconsciemment les épaules vers moi. Mon souffle vint titiller son autre téton et je finis par refermer les lèvres dessus en même temps que je caressais son autre sein. Mes dents frôlèrent son téton et elle gémit, écartant les jambes.
Elle se redressa pour baisser mon caleçon et laissa sa main droite glisser le long de mon érection avant de la saisir et de me masturber. Ses deux mains autour de mon pénis, elle faisait des va-et-vients en changeant parfois soudainement de rythme quand sa main gauche remonta vers mon gland et commença à faire des mouvements circulaires avec sa paume. Elle me prit dans sa bouche, laissant sa langue glisser sur ma longueur avant de venir embrasser mon gland. Sa langue commença à en faire le tour et finit par venir caresser mon frein. Elle descendit vers mes testicules, les prit en bouche en serrant mon pénis de la main. Elle accéléra le mouvement de ses va-et-vients et je faillis jouir en voyant qu’elle se donnait du plaisir de l’autre main.
Je la fis se redresser et s’allonger sur le lit. Mes mains partirent caresser ses jambes tandis que je posais ma bouche sur ses lèvres du bas. Je léchais doucement son clitoris avant d’imiter la pénétration avec ma langue, tandis que mes doigts stimulaient le pourtour de son petit paquet de nerf. Ses doigts griffèrent mon crâne quand elle gémit mon prénom. Je retournais vers son clitoris avec ma langue tandis que je faisais de lents va-et-vients avec deux doigts du gland du clitoris à l’entrée du vagin, les imprégnant de sa cyprine. Alors qu’elle se crispait, j’enfonçais mes doigts en elle. Elle jouit sur ma main, et je n’avais jamais rien vu d’aussi beau.
Elle gémit « J’ai besoin de toi. », et alors que son orgasme n’était pas fini, je la pénétrais. Elle cria légèrement face à la sensation qui prolongea son orgasme.
Elle plia les jambes sur le lit, ses genoux contre mes côtes alors que je commençais mes va-et-vients. Nos peaux claquaient l’une contre l’autre et mes dents se refermèrent sur son cou. En réponse, ses mains griffèrent mon dos si fort que je sus que j’aurais des marques le lendemain. Je ressortis complètement d’elle, titilla son clitoris avec mon gland avant de replonger d’un coup. Sa voix se cassa tandis qu’elle gémit mon prénom au creux de mon oreille. J’alternais les rythmes, passant de lent et tendre à rapide et profond. Je finis par me détacher d’elle, me tourna sur le dos en l’emportant avec moi, et elle se retrouva assise sur mon bassin. Elle prit mon pénis, se caressa la fente avec, l’humidifant de sa cyprine, avant de se laisser glisser dessus. L’angle de pénétration nous surprit et nous jouîmes. Juste comme ça. Elle se laissa retomber sur mon torse, sa poitrine s’écrasant sur mon buste.
« – Ne me laisse plus repartir.
– Jamais. »
Ajouter un commentaire