J’étais, je crois, profondément endormi quand soudain des cris et des mouvements désordonnés me font sortir de ma léthargie.
C’est curieux comme l’esprit réagit vite : en trois ou quatre secondes, je réalise que Martine est en proie à une crampe et qu’elle tente, comme elle peut, de la soulager.
Rien à voir avec – comme certains pourraient penser – l’expression triviale « tirer sa crampe », bien qu’au sens propre il s’agisse effectivement de tirer sur le muscle pour l’allonger en luttant contre sa crispation.
Comme je ne peux pas être d’une grande utilité, j’aurais très bien pu me tourner de l’autre côté et essayer de me rendormir, comme je faisais généralement dans ces cas-là.
Mais cette fois, pas du tout : elle a réussi à allumer sa petite lampe de chevet, et sous la douleur, elle en a oublié toute pudeur, ce qui est inhabituel chez elle. Sa chemise de nuit largement relevée sur son ventre laisse voir son pubis sans aucune protection, et comme en plus elle a replié sa jambe pour étreindre son mollet, elle se retrouve cuisses écartées, presque en position pour s’offrir… Il faut vraiment qu’elle souffre pour s’oublier ainsi.
— Tu veux que je te frotte ? lui dis-je.
— Non, ça va aller… grimace-t-elle.
J’avoue que je profite de la situation, un peu frustré par sa pudibonderie habituelle, presque maladive ; heureusement qu’il n’en a pas été toujours ainsi… Avec la lumière rasante de la lampe de chevet, son sexe de blonde laisse deviner tous ses secrets… et cela ravive ma mémoire. Je me souviens d’avoir déjà eu l’occasion d’admirer son sexe illuminé ainsi, laissant tout voir.
Nous étions sur le bord de mer, assis sur des rochers, très amoureux bien sûr… Mais Martine était bloquée dans ses élans par des parents très restrictifs : l’honneur de la famille, la peur de voir leur fille tomber enceinte avant d’être mariée… Il fallait pourtant que je termine mes études avant de penser au mariage.
Alors, en fille obéissante – ce qui est, il faut le reconnaître, plutôt rare – elle m’avait bien averti qu’il n’était pas question de faire l’amour. « J’ai juré à mes parents » m’avait-elle dit.
Par contre, après quelques caresses au cinéma, elle avait très vite accepté de se laisser masturber – par-dessus la jupe. Elle m’avait fait comprendre qu’elle avait commencé très jeune à se le faire régulièrement, mais que j’étais le premier garçon à qui elle permettait de le lui faire, les autres garçons qu’elle avait connus avaient seulement eu droit à quelques baisers ; j’avoue que j’étais heureux d’être le premier, et espérais bien que je pourrais aller plus loin en dépit de sa promesse.
Le printemps arrivant, avec des robes plus légères, je sentais mieux la forme de son sexe sous mes doigts au cinéma, mais pas question de passer sous la robe malgré de nombreuses tentatives. Cela a fini quand même par arriver, un samedi soir après le cinéma en la raccompagnant chez elle. En passant par une ruelle sombre, elle m’avait laissé passer ma main, et cette fois j’avais pu la masturber par-dessus la culotte de coton, très ému d’avoir senti au passage ses poils entre la cuisse et le bord de la culotte, et mieux, senti les vallonnements de son sexe, mais toujours avec un rempart de tissu. De son côté, elle acceptait de toucher la bosse sous mon pantalon, mais quand je lui proposais d’explorer plus loin, elle refusait énergiquement.
Je suppose que malgré les interdits, elle commençait elle aussi à avoir des envies, car la semaine précédant mon souvenir sur les rochers, elle avait accepté de venir chez moi, profitant de l’absence de mes parents.
Je pense que cette opportunité de se retrouver seuls dans ma chambre l’avait à la fois angoissée mais aussi excitée, car elle avait enfin accepté que je baisse sa culotte, sans l’enlever, juste au-dessous de son sexe pour se faire masturber. Je pouvais enfin voir son sexe de blonde et glisser mes doigts dans ses poils tout frisés… Mais elle faisait très attention à ce que je ne descende pas trop bas ; elle protégeait sa virginité. Au bout de quelques minutes de masturbation, très intrigué par cette petite boule qui grossissait sous mes doigts, j’avais honteusement profité de la montée de son plaisir pour lui faire prendre en main mon sexe extrait du pantalon ; elle osait à peine le toucher du bout des doigts. Quand elle a poussé son soupir de jouissance, j’ai poussé dans sa main plusieurs fois et j’ai joui à mon tour. Elle en avait partout, dans ses poils et sur sa jupe ; j’ai cru qu’elle allait être fâchée que je l’aie salie ainsi. Mais non. Elle a enlevé sa jupe pour la nettoyer et la faire sécher, toujours de peur que ses parents puissent s’apercevoir de quelque chose. De la voir en culotte, j’aurais bien recommencé, mais maline, elle m’a interdit l’accès au-dessous de la taille, et seulement permis de caresser ses seins, ce que je faisais déjà au cinéma, mais cette fois, elle m’a laissé les sortir de son chemisier pour les caresser… Alors c’était quand même une très belle journée.
Quelques plaintes de Martine à côté de moi me ramènent à la première image, que la lumière rasante de la lampe de chevet sur son sexe avait fait surgir du passé.
Cela s’était passé la semaine qui avait suivi les événements de la chambre, pendant notre balade sur les rochers, heureusement sans promeneurs malgré le beau soleil.
Ce jour-là, après avoir bien regardé s’il n’y avait personne aux alentours ni en approche, elle avait enlevé sa culotte entièrement en me faisant un petit sourire de connivence ; quand elle l’avait retirée, j’avais aperçu par dessous sa robe, entre ses cuisses, sa petite touffe blonde qui m’attirait bien sûr comme un aimant.
J’ai donc commencé à passer ma main sous la jupe légère et atteint le trésor. Avec elle, il était parfois difficile de la décider, mais une fois que c’était commencé, elle y mettait de l’ardeur. Serrée contre moi, elle laissait ma main s’activer, et n’étant pas gênée par les bras du fauteuil du cinéma ni la crainte d’attirer l’attention, elle bougeait ses reins, ce qui m’excitait terriblement. Elle avait saisi mon sexe tendu à travers le pantalon et le frottait doucement… Il m’était facile de savoir où elle en était de ses sensations à la façon dont elle me frottait.
Parfois le vent du large remontait sa jupe et je pouvais voir son sexe pendant quelques secondes avant qu’elle ne la rabaisse rapidement, au cas où quelqu’un viendrait. J’ai senti que sa jouissance approchait quand elle s’est accrochée fortement à mon sexe à travers le tissu…
À ce moment-là, une saute de vent a relevé sa jupe haut sur son ventre, mais son orgasme était déclenché et elle est restée ainsi, le ventre et le sexe découverts. Elle s’est mise à gémir, une main sur la mienne pour appuyer mon doigt fortement sur son clitoris ; sur le dernier spasme, elle m’a descendu l’index juste à l’entrée de son vagin, encore vierge, et je sentis son petit anneau palpiter tout contre mon doigt. Avant qu’elle n’émerge, elle est restée pâmée, le sexe découvert, avec les rayons du soleil qui passaient à travers ses poils blonds, tout frisés, ne laissant rien ignorer de ses vallonnements secrets, son clitoris rose encore tout gonflé, et plus bas le petit endroit interdit.
Bien sûr, quelques secondes plus tard, après avoir récupéré, elle s’est redressée avec un grand sourire, a rabattu sa jupe, a regardé tout autour s’il n’y avait toujours personne.
— Je peux te branler ?
J’avoue que j’ai été très surpris par ces mots très inhabituels ; avec elle, quand on parlait sexualité, il fallait toujours utiliser des circonvolutions de langage, et le verbe « faire » un peu abusivement… je l’ai « fait ». J’ai compris ensuite que pour elle il y avait deux mots différents : une fille se masturbe, et un garçon se branle. Elle m’avait donc tout naturellement proposé de me branler, et pas de me le « faire », ce qui était un grand progrès.
Évidemment, je n’ai pas dit non à sa proposition ; elle a commencé à défaire mon pantalon, m’a pris en main et a commencé un mouvement de va-et-vient comme elle m’avait vu faire dans sa main la semaine précédente.
Très intriguée par ce qu’elle avait aperçu la dernière fois, elle attendait le jaillissement du sperme ; si elle n’avait pas eu la main occupée, je crois bien qu’elle aurait applaudi, comme un enfant émerveillé par un feu d’artifice.
Bien sûr, c’est arrivé ensuite assez souvent : dans la petite ruelle sombre, en sortant du cinéma, mais elle baissait seulement sa culotte au ras de son minou ; elle ne voulait jamais l’enlever au cas où quelqu’un arriverait. Elle avait déjà joui pendant le film, mais je la faisais jouir sans difficulté une deuxième fois. Elle s’occupait de moi après, sans doute pour pouvoir mieux profiter du moment où je giclais, ce qui la fascinait toujours.
— Tu le « fais » des fois en pensant à moi ? m’a-t-elle demandé.
— Oui… Ça m’arrive…
— Moi, je le « fais » tous les soirs avant de m’endormir en pensant à toi ; et quand j’imagine que tu « le fait sortir », ça me fait jouir rien que d’y penser.
Je ne savais pas qu’elle se caressait tous les soirs en pensant à moi ; ça m’a fait plaisir. Alors, moi aussi, le soir, je me suis mis à penser qu’elle se masturbait dans son lit, son doigt dans la fente de son petit sexe blond, et jouir quand elle m’imaginait en train de gicler… C’était très efficace pour moi aussi.
Elle sentait bien que je devenais pressant et que j’avais envie d’autre chose…
— Tu sais qu’un jour je le ferai dans toi… Tu ne resteras pas toujours vierge.
— Oui, je sais, mais je n’arrive pas à imaginer que ce soit possible… Ça me fait peur que cette… ce… « chose » puisse entrer dans moi. Je sais bien comment sont fait les organes féminins ; mais c’est tellement gros et long que j’ai l’impression que ça va rentrer dans mon ventre jusqu’aux intestins… Et pourtant, je sais que plusieurs de mes amies l’ont déjà « fait » et n’en sont pas mortes ; d’ailleurs, elles ne font qu’en parler et ne comprennent pas que je ne le « fasse » pas moi aussi.
Ça m’avait fait rire, mais je me demandais bien, moi aussi, jusqu’où ça pouvait entrer dans son ventre ; et même si mon envie était forte, je comprenais ses réticences, en plus des exigences de ses parents. Mais c’est difficile de résister aux injonctions de ses hormones.
Sur le lit, Martine commence à se détendre, mais elle n’ose pas bouger de peur que la crampe la reprenne, restant ainsi, une cuisse écartée et le sexe toujours à l’air pour mon plus grand plaisir, laissant mes souvenirs continuer à remonter à la surface.
Si ce souvenir sur les rochers était resté associé à ces rayons de soleil qui rendaient son sexe si transparent, il y eu bien sûr d’autres occasions, surtout quand elle a accepté d’aller dans une petite forêt proche, alors que ses parents nous croyaient en promenade en ville ou chez des amis.
Je lui avais dit que certains fiancés, pour que la fille reste vierge en attendant le mariage, le faisaient par le derrière. J’ai bien vu que ça la choquait, mais elle a fini par comprendre que mes désirs de garçon… un homme maintenant… devenaient plus impérieux. Elle a été d’accord, avec quelques réserves… elle avait peur que je lui fasse mal.
Je l’ai sentie très gênée de se mettre à genoux devant moi et de me montrer ses fesses ; moi, par contre, je trouvais cela très plaisant. Après quelques essais ratés par manque de technique, on a fini par y arriver. Je me souviens encore de l’émotion ressentie au moment où j’ai vu l’anneau de son derrière s’ouvrir et mon gland turgescent arriver à se glisser pour la première fois à l’intérieur de son corps. Elle se masturbait en même temps pour être en condition, et elle a joui quand elle a senti que j’étais en train de décharger dans son cul en me cramponnant à ses hanches. Quelle émotion intense, là aussi, de sentir que pour la première fois je déposais mon sperme à l’intérieur d’elle ! Je pense qu’elle aussi a eu cette sensation.
Je ne sais pas si à ce moment-là elle s’est souvenue de la peur qu’elle avait que je lui transperce le ventre jusqu’à ses intestins… Eh bien voilà… c’était fait !
Elle est restée ensuite un bon moment dans mes bras ; le bien-être, peut-être, de nous sentir unis, « amants » d’une certaine façon avant d’être mariés.
— Tu n’as pas été trop loin ?
— Non… enfin un peu… Ne t’inquiète pas.
Pieux mensonge : si j’avais fait attention au début à ne pas m’enfoncer trop loin, ne sentant aucun obstacle je me suis laissé aller et je suis entré complètement pour éjaculer. Je le lui ai dit le lendemain ; nous étions étonnés tous les deux que j’aie pu le faire entrer en entier.
— Tu m’as enculée ? C’est comme ça qu’on dit ?
— Heu… oui… Je crois qu’on dit « sodomiser » ; mais « enculer », ça marche aussi.
— Je n’avais jamais compris ce que ça voulait dire quand j’entendais les garçons se traiter « d’enculés »… Pour moi, c’était un « gros mot » dont le sens trouble m’échappait, même si m’en doutais un peu… Maintenant je sais.
— Ça t’ennuie ?
— Non… Enfin, si… Quand je vais entendre quelqu’un se faire traiter « d’enculé », je vais y penser… Je saurai ce que ça représente, et que je le « fais », moi aussi, par le cul… Mais je sais que des amies l’ont « fait », elles s’en sont vantées ; alors quelque part, je me sens plus femme… Je suis comme elles, mais je ne le dirai à personne.
— Pas même à tes meilleures amies ?
— Non, parce que ce n’est pas quelque chose de « normal ».
— Mais… tu as eu du plaisir…
— Oui… C’était… très puissant… Une sensation indescriptible de te sentir bouger à l’intérieur de moi… de t’avoir senti jouir en moi… de savoir que ton sperme s’est répandu dans mon corps… Je crois bien que je n’avais jamais joui aussi fort qu’aujourd’hui, mais c’est plus fort que moi : je trouve que c’est quelque chose de sale… et je ne comprends pas j’aie pu ressentir autant de plaisir.
Elle a toujours eu un sens particulier du « normal » et du « pas normal » ou « pas bien », certainement à cause de son éducation, et a toujours eu des difficultés à passer outre ces sentiments malgré les sentions qu’elle a pu en tirer.
On a recommencé de temps en temps – rarement – par manque d’occasions bien sûr, mais plus vraisemblablement par sa difficulté à accepter l’idée que je rentrais dans son cul tout en ayant envie de me faire plaisir, même en sachant qu’elle y trouvait son compte elle aussi.
Une des dernières fois s’est passée en hiver ; ses parents étaient partis voir des cousins pour la journée et elle m’avait fait venir dans sa chambre à son tour ; elle l’avait bien chauffée en prévision de l’activité que nous allions y pratiquer ; une fois qu’elle a passé outre ses retenues et qu’elle est décidée, elle s’y donne entièrement.
Nous avons profité de notre tranquillité pour nous mettre entièrement nus, ce qui n’était encore jamais arrivé, même dans la forêt où elle avait peur de la venue d’un promeneur.
Elle était très émue de se déshabiller dans sa chambre devant moi, de me voir me mettre nu moi aussi ; c’était comme un interdit qu’elle outrepassait… Mais en même temps, à son souffle court, je sentais toute son impatience dans l’attente de ce qui allait se passer…
On aurait pu se mettre dans le lit ; mais comme on avait pris l’habitude qu’elle le fasse à quatre pattes, elle s’est donc mise ainsi sur le plancher en tendant ses fesses vers moi. Spectacle magnifique de la raie de ses fesses et de son petit abricot de blonde qui laisse tout voir.
Avec maintenant une bonne habitude, je me suis introduit facilement, après avoir regardé avec envie la petite ouverture rose juste au-dessous, mais toujours interdite d’accès. J’ai commencé rapidement à la sodomiser, mais avec un « plus » inattendu.
Sur le côté de sa chambre, elle avait une vieille armoire avec une glace centrale, et nous nous sommes vus en train de nous accoupler. Je crois que tous les deux, nous avons trouvé ça magnifique, de nous voir faire… moi, nu sur son dos avec mes mouvement de reins… et elle dessous, creusant ou arrondissant son dos, sa main entre ses cuisses avec ses doigts qui bougeaient doucement dans la fente de son minou et ses seins qui pendaient et ballottaient doucement au rythme de mes poussées. Cette vision nous a fortement excités ; elle voyait mon sexe qui s’enfonçait entièrement entre ses fesses, moi je regardais la progression de son plaisir sur son visage.
— On dirait deux chiens dans la rue ! a-t-elle dit.
Ça nous a fait rire et m’a déconcentré, j’ai failli ressortir ; elle s’est cambrée fortement pour que je reste en place et que je la reprenne profondément. On ne se posait plus la question de savoir jusqu’où pouvait entrer mon sexe… à partir du moment qu’elle n’avait pas mal, on se faisait plaisir et je m’enfonçai aussi loin que je pouvais.
Pour le final, on n’a pas quitté des yeux la glace ; moi courbé sur elle, mes bras autour de sa taille, mon ventre qui claquait sur ses fesses, et mes puissants à-coups quand je me suis vidé en elle… et elle, emportée par son orgasme, la bouche ouverte dans un grand cri silencieux en me regardant vider mon sperme dans ses intestins…
L’été suivant, nous avons fait l’amour pour la première fois ; elle avait oublié la promesse faite à sa mère, mais pour elle, nos pratiques allaient devenir « normales », et je n’allais pas m’en plaindre, bien au contraire.
Martine recommence à bouger, me faisant perdre le cours de mes pensées. Doucement, prête à arrêter au cas où la crampe la reprendrait, elle étend sa jambe. Je l’entends souffler… Ça va mieux… Elle tire le drap sur son ventre, mes souvenirs s’effacent.
Elle me fait un sourire et serre ma main.
— Tu as eu peur pour moi… mais ce n’était rien, mon chéri.
Elle se tourne sur le côté pour essayer de retrouver son sommeil perturbé, heureuse que je me sois inquiété pour elle et que je sois resté à son chevet tout le temps de la crise.
Si elle s’était penchée un peu vers moi, ou avait passé sa main, elle aurait pu constater à mon état que j’avais l’esprit ailleurs. J’ai eu du mal à m’endormir.
Encore une fois, je ne peux que constater que les hommes et les femmes n’ont vraiment pas la même façon de penser… et c’est très bien ainsi.
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