Ce soir là, j’eus du mal à trouver le sommeil.
Hélène rentra très tard, je faisais semblant de dormir quand elle se glissa dans les draps et ne tarda pas à s’endormir, fatiguée surement par ses multiples exploits et leur suite avec Alain qui avait du exiger sa part de sexe.
Le lendemain, nous étions seuls à la maison, les enfants passant le week end chez mes beaux parents.
J’attendis le milieu de la matinée pour entamer l’explication.
– Ecoute Hélène, je sais tout
– tu sais tout quoi ?
– tout : ton amant, tes sorties, tes partouzes, les photos, les films… Je sais tout.
– et ?
– et ? Sur le moment je me retrouvai la bouche bée, elle ne niait pas et semblait assumer pleinement ses actes
– tu as belle mine de me reprocher ça…!!! D’apres ce que je sais tu connais Alain avant moi , non ?
Je perdis tout à coup mon aisance.. alain lui avait donc tout dit…
– peut être , mais moi j’ai tout arrêté..
– eh bien moi je prends un pied d’enfer… Et puis je ne vois pas en quoi ça te gêne, jusqu’à présent tu ne disais rien mon petit mari cocu ..?
– non, c’est vrai, mais tu étais discrète et les gosses ne s’apercevaient de rien et ne souffraient pas.. Maintenant ce n’est plus pareil..
– tu dis n’importe quoi , t’es jaloux c’est tout! Tu ne supportes pas que je suces Alain, qu’il m’enfile sa grosse bite , qu’il me fasse jouir..Tu sais ce que c’est non? Il parait même que tu as participé avec moi …
– c’est vrai, je suis jaloux, j’ai mal parce que je t’aime et que je ne veux pas te perdre.
– tu veux quoi ? Que j’arrete de le voir ? Ca sera quand je voudrai et pour l’instant : pas question !!
– puisque tu ne me laisses pas le choix : j’étais là hier soir, j’ai des photos, tout un tas de photos.. Maintenant tu choisis: ta famille ou ton amant !
– ne fais pas ça !!!
– si je vais le faire : soit tu ne le vois plus, soit tu t’en vas de la maison… Si tu ne choisis pas, j’envois les photos partout, chez tes parents, à ton boulot, chez nos amis..!
– c’est déguelasse ce que tu me fais…!! ne me demande pas de choisir, s’il te plait, laisses moi un peu de temps.. Finit elle par me dire les larmes aux yeux
– désolé mais c’est non… Demain soir quand je rentrerai avec les enfants, soit tu seras partie définitivement, soit tu seras là pour nous, rien que pour nous. Je vais passer le reste du week end avec tes parents. A demain ou adieu.
Et je partis sans me retourner, pleurant comme un gamin.
J’avais toujours eu de bonnes relations avec ma belle famille, les parents d’Hélène me considéraient un peu comme leur fils.
Sa soeur m’appréciait aussi.. Aussi brune qu’Hélène était blonde, 30 ans, Véro était célibataire et profitait pleinement de sa vie de femme libre et libérée.
Nous avions une complicité qui énervait mon épouse. Véro aimait me confier ses aventures. Je la soupçonnais de me raconter tout ça pour m’exciter ou me mettre mal à l’aise.. en vain pour ce qui était d’être géné… Elle m’avait avoué sa bisexualité, elle préférait les hommes mais ne dédaignait pas » une jolie chatte bien lisse et bien baveuse » . Quand elle me confiait ses aventures, elle le faisait avec naturel employant, à dessein, des mots crus qui contrastaient avec son éducation et son langage habituel.
C’était devenu un jeu entre nous et, parfois, les limites de la bienséance avaient failli être franchies… Elle aimait m’exciter tant avec ses paroles qu’avec ses gestes ou ses attitudes…
L’été par exemple, elle aimait porter une robe sans rien dessous.. Quand nous étions seuls, elle faisait exprès se pencher me laissant voir ses trésors…et m’adressait des clins d’oeils en se relevant. Malgré l’attirance que je ressentai pour elle, celà n’allait pas plus loin et elle terminait toujours par un : » je t’aurai un jour, je t’aurai » qui nous faisait éclater de rire.
Ce samedi elle était là, mais elle si joviale d’habitude paraissait d’une humeur sombre.
– qu’est ce qu’il se passe avec Hélène ? Et ne me racontes pas de bobards, elle a changé et toi aussi… Tu la trompes ? C’est elle ?
– Ecoute Véro, c’est vrai que c’est tendu mais ne m’en demandes pas plus, s’il te plait..
Ses parents aussi avaient bien vu qu’il se passait quelque chose.
Quand ils m’interrogèrent, je ne pus que leur répondre qu’on verrait demain…!!!
C’est avec le coeur serré que je fis le voyage vers chez nous.
Au fond de moi je savais qui elle avait choisi.
La maison était déserte.
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