Pour cette journée, heureusement plus rien ne se passe…
Il faut dire que j’ai eu tellement d’émotions que je m’endors après avoir ingurgité une sorte de poche de nutriments sensée nourrir le corps. L’esprit n’en avait pas besoin ce soir là…
Le lendemain matin, assez tôt je pense, l’homme revient de très bonne humeur. Il me dit :
– « Alors ma chère, on a bien dormi ? J’espère pour toi car je pense que tu vas avoir une journée bien remplie ! Comme je n’ai pu fabriquer qu’une seule machine, je fais à la chaine… J’ai un nouveau spécimen qui attend son tour. Mais je t’aime bien, on va faire le nécessaire pour que l’investissement soit rentabilisé… Tu dois avoir faim, je vais te redonner des nutriments, ça te fera ton petit déjeuner. »
Ce n’est pas terrible en gout, mais c’est vrai que j’ai faim. Je hoche donc de la tête pour acquiescer.
L’homme revient, découpe le bas de la poche et me l’approche de la bouche avoir m’avoir retiré mon bâillon. De toute façon j’ai bien compris que ça ne sert à rien de crier, les murs ressemblent à ceux des studios d’enregistrement… Je doute qu’on m’entende. Je préfère ne pas griller mes chances et tenter de m’échapper lorsque j’en aurai l’occasion.
Et là, subitement, des bips stridents retentissent. C’est la machine. L’homme me laisse continuer ma poche de nutriments qu’il a mis en hauteur sur un support et a voir son tableau de bord.
Il explose de joie.
– « Tu es vraiment faite pour cela ! C’est la première fois que le lancement de la phase 2 se fait si vite ! »
La phase 2 ? C’est quoi la phase 2 ? J’en lâche mon petit déjeuner…
Voyant mon regard comme un lapin une lapine dans les phares d’une voiture, il m’explique :
– « On va passer un cap ma chérie, un bras va venir t’injecter un anesthésiant puissant. Tu vas partir dans les bras de Morphée et à ton réveil, tu verras, quelque chose aura changé… »
– « MAIS NON ! Je veux pas ! Pourquoi moi ? Qu’est ce que vous me f… Qu’est ce qui m’arr… »
Le produit avait déjà fait son effet.
Je me réveille. Quand est-ce qu’on est ? Je suis où ?
Il me faut un peu de temps pour retrouver un semblant de conscience. On m’a remis le bâillon, je regarde autour de moi. J’ai un peu mal de partout, j’ai un bandage sur l’ensemble du visage semble-t-il et je n’arrive pas à voir devant moi.
Mais C’EST QUOI CA ?
Un autre bandage recouvre mon poitrail… Avec une certaine épaisseur…
L’homme arrive, tout sourire, comme la dernière fois :
– « Ne t’inquiète pas, tout s’est rudement bien passé ! Je suis content ! »
Ne pouvant pas parler, il décide de me retirer ma boule de la bouche.
– « Je t’enlève cela, et si tu es sage, je te laisse comme ça. Ca sera plus sympa de faire la causette, et puis il faut que je te choisisse un prénom… »
– « Que m’avez-vous fait ? » Dis-je avec bien du mal, à cause du bandage et de mes douleurs…
– « Et bien les choses sérieuses ont commencé pour toi, la machine a très bien travaillé. En même temps c’est moi qui l’ai créée !
Elle t’a refait ton minois plus féminin. Les pommettes, le nez, les paupières… Tu as des lèvres divines désormais ! Ta bouche est prête à accueillir les queues de tes copines puis plus tard de tes amants ! »
– « QUOI ? Mais… Mais… Et devant, c’est quoi ? «
– » Ca ? C’est du 110 F ! Forme obus, un classique… »
– « Hein ? Mais mai ma m… »
Je m’évanouie.
A bientôt…
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