L’envie de faire de nouvelles découvertes, de nouvelles expériences… Je pense que ce sont les pensées qui m’ont traversé l’esprit quand j’ai franchi la porte de ce bar.
Une ambiance sombre, des lumières clignotantes qui éclairent les tables d’un éclair blanc laissant entrevoir par moment avec plus de clarté les personnes qui sont ici. La clientèle de ce lieu est éclectique : des hommes d’âge mûr au bar, quelques couples se regardant droit dans les yeux, et une table de jeunes femmes dont on se doute qu’elles sont plus que des amies.
J’aime observer ces gens. Je m’installe dans un coin, à une table ronde, et commande une bière blanche. Je porte une jupe noire fendue jusqu’en haut de la cuisse et un bustier rouge. A mes pieds, des bottines à talons hauts qui me font terriblement mal. Cette pause salutaire me permet donc de me reposer un peu.
Tout en sirotant ma bière, je sors mon calepin orange, et tout en me laissant inspirer par les personnes autour de moi je commence à griffonner ce qu’il me passe par la tête. La mine de mon stylo court sur le papier tandis que mon esprit s’échauffe, je sens mon corps bouillir de désir, ma respiration s’accélérer, se saccader. Mes jambes se croisent et se décroisent. Je passe le bout de ma langue sur mes lèvres pour en essuyer la mousse.
Je regarde autour de moi et ne vois plus qu’une chose : Des lèvres, plus ou moins charnues, plus ou moins maquillées, de ces personnes qui se parlent, inconscientes des signaux qu’elles m’envoient. Je les regarde se parer, j’entends leurs éclats de rire, J’aurai tant envie d’un baiser à ce moment-là, peu importe que ce soit un homme ou une femme, le plaisir serait le même.
Je ressens alors le besoin de m’isoler afin de me soulager de cette tension qui devient insoutenable. Je me dirige alors vers les toilettes. L’ambiance y est inspirante : spots bleus le long des murs, la chaleur qui y règne donne envie de se déshabiller. Le passage est étroit, et mon corps frôle celui d’une autre femme se dirigeant vers la sortie. Ce bref contact m’électrise. Je m’enferme dans une cabine et n’écoutant plus que mes désirs ma main glisse entre mes cuisses remontant ma jupe sur mon ventre. Mes doigts se glissent habilement sous la fine dentelle de mon string et des cercles lents viennent stimuler mon clitoris déjà très sensible. Le dos plaqué contre la paroi, les jambes écartées, je suis à la merci de mes envies et ne peux maintenant plus m’arrêter. Je glisse deux doigts en moi qui ressortent trempés et viennent glisser le long de mes lèvres pour caresser mon clitoris de plus en plus vite. Ces images de femmes si proches juste à côté, se chuchotant à l’oreille, occupe mon esprit.
Je les imagine de l’autre côté de cette fine paroi, les lèvres soudées, les doigts glissés dans l’intimité l’une de l’autre. Je gémis, mes mouvements sont maintenant frénétiques.
Je ferme les yeux et pourrait presque sentir le souffle de l’une d’elles dans la cabine, les mains tendues vers moi. Soudain une décharge m’envahit, un gémissement s’échappe de mes lèvres, et un sourire de plaisir se dessine sur mon visage. Je reste plaquée là quelques secondes, j’entends des voix chuchoter. Je me rhabille, prend mon inspiration et croise le regard de deux jeunes filles, sourire en coin. Je les entend rire quand je m’éloigne et entend une porte se fermer dans mon dos, je pense les avoir excitées et cette pensée attise un peu plus mes sensations. Chaque frottement de mes vêtements sur mon corps me fait frissonner, je ressors de ce bar en espérant y faire peut-être un prochain jour une rencontre…
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