Journal d’une tapette
Chapitre 19
Partie 1
Je fonçais en sautillant vers la cuisine pour me servir de la machine à café. Pendant ces préparations, j’entendis des chuchotements dans le salon… Dieu sait ce qu’elle leur racontait ! Je m’activais autant que je pouvais pour limiter au maximum leur tête à tête, craignant le pire, sans savoir ce qui pouvait m’attendre. Je revins en sautillant, portant le plateau avec les cafés d’une main, le posait sur la petite table du salon et fis à nouveau une profonde révérence au grand amusement de tous. Ils remplissaient le salon de leur odeur si caractéristique.
Puis je leur tendis successivement les tasses en faisant involontairement une petite grimace…
» Qu’est ce qui se passe, on dirait que votre bonniche fait la grimace » demanda Ahmed.
» Ah ! Oui, c’est à cause de son aversion. Il m’a toujours dit qu’il ne supportait pas l’odeur trop musquée et prégnante des nègres. Il était toujours très mal à l’aise quand il était assis à coté d’un noir dans le métro. Et pourtant cela ne l’empêchait pas de se masturber en cachette devant des images de gros sexes noirs en érection sur Internet.
» Fascination, déni de son désir, répulsion, c’est le schéma classique » commenta Magalie sur un ton professoral.
J’étais à nouveau rouge comme une pivoine, et restait planté là devant eux, bras ballants et tête baissée, n’osant ouvrir la bouche. Comment osez elle confier des choses aussi intimes à de parfait étrangers. Car quoi de plus intime que la sensibilité à l’odeur corporelle de l’autre. Sans compter qu’elle était en train de me faire passer pour un raciste devant eux !
« Elle ne sait pas ce qu’elle perd » dit l’un
« Il va falloir qu’elle y goûte plus souvent pour apprécier » dit l’autre
» Et comment peut-on le guérir de cette aversion ? » demanda Mustapha.
» Oui, si nous pouvons faire quelque chose pour l’aider… » ajouta malicieusement Salem.
« Moi je voudrais savoir ce qu’elle en pense vraiment » interrompit Ahmed.
» Oui, elle ne pipe mot » dit Emma. » Et bien réponds, dis quelque chose, ais-je menti ? «
» Euh, non, Maîtresse Emma. «
» Donc l’odeur des noirs te dérange petite salope ? «
» Euh, non, ce n’est pas vraiment cela… Je… «
» Donc tu oses me contredire ! » s’insurgea Emma.
» Euh, non… Enfin… oui… «
» Oui quoi ? Tu te décides petite effrontée ! » dit Magalie.
Je profitais de cette question pour louvoyer. » Euh, oui, cela me gêne… un peu… mais… ce n’est pas… je ne suis pas raciste… non… «
» Alors pourquoi cela te gêne ? Gêner comment ? «
» Je… cela me trouble, en fait. «
» Te troubler ? Tu veux dire que cela te fait penser aux grosses bites de noirs que tu recherchais sur Internet pour te branler ? Au temps où tu pouvais encore bander mou ? » dit Emma.
» J’avais honte de sentir cette odeur dans le métro quand un soir était près de moi. Oui… je me rends compte maintenant… je devais penser inconsciemment à cela… «
» Tu pensais à quoi, tapette ? » demanda Emma.
» à … à leur grosse bite. J’essayais de l’imaginer… je… je jetais un coup d’oeil discret pour voir s’ils étaient en érection… Bien souvent il y avait un gros renflement, mais je me demandais toujours si cette bosse provenait seulement des plis de leur pantalon… ou… alors de leur grosse … bite «
» Et, là maintenant, que voie tu devant toi petit pédé, observes bien nos pantalons de survêtement… tu ne remarques rien ? » demanda Salem.
» Si… si… vous avez tous une grosse bosse Messieurs. «
» Et aimerais-tu voir de près ce qui produit cette grosse bosse ma jolie ? » répondit Salem.
Je n’osais répondre, et rougissais encore plus. Le moment fatidique était arrivé. Celui où j’allais être confronté dans la réalité à ces sexes dont j’avais tant rêvé. Mais les fantasmes sont une chose, et la réalité une autre. A cet instant j’étais totalement paniqué par la tournure que prenait la situation. Cela dérapait de plus en plus. J’avais les jambes flageolantes et je me mis à trembler de tous mes membres.
Vlan ! Je reçu une gifle magistrale de la part d’Emma qui me ramena à la réalité. Ils allaient me baiser c’est sûr ! Et cette fois tout ce que je pouvais imaginer sur la taille de leur engin transformait ce fantasme en cauchemars ! Salem se leva et vint près de moi.
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