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Un coin de paradis

Un coin de paradis



L’angoisse de la page blanche. Depuis quelques heures, accoudé sur la table de la cuisine, les mots ne venaient pas comme s’ils restaient tapis quelque part dans un coin obscur de mon cerveau.
Pourquoi ne pas partir sur la relation d’une expérience vécue ? L’idée était forcément géniale. J’entamais donc un marathon sur un site de rencontres. Plusieurs annonces retinrent mon attention. Elles étaient toutes quasiment sur le même modèle : « homme actif cherche partenaire ». Je lançais quelques bouteilles dans l’océan numérique. La vague des réponses me rapporta invariablement le même mot « réel ». On était pas là pour discuter, pour fantasmer mais pour baiser.
J’allais jeter l’éponge quand un message différent apparu sur mon écran. L’homme, qui m’écrivait, acceptait d’évoquer son expérience à condition que l’on se rencontre au préalable.
Je n’étais pas super emballé car je devais quitter l confondons sécurisant des contacts virtuels pour me confronter à la réalité. Mais c’était la seule réponse positive et il habitait à trois quart d’heure de chez moi. Je lui envoyais une réponse positive.
Il m’avait donné rendez-vous dans un café aujourd’hui.
Je m’étais installé comme convenu à la terrasse du café de la poste. Le seul établissement ouvert de ce petit village perdu dans la campagne. Le soleil inondait la terrasse. Malgré tout je frissonnais, une pointe d’appréhension au creux de l’estomac. Je n’étais plus aussi sûr de moi.
Perdu dans les affres de l’incertitude, je sursautais lorsque une voix rocailleuse me héla : « vous êtes l’apprenti écrivain ». Elle émanait d’un homme, massif, au ventre rebondi. Il devait avoir la soixantaine avec ses cheveux courts blanc. Son regard clair me dévisageait.
– Bonjour c’est bien moi, répondis-je. Thomas, pour les intimes.
Je lui tendis ma main qu’il enveloppa dans sa grosse patte habituée aux travaux d’extérieur.
– Paul. Je ne vous ai pas trop fait attendre.
– Non du tout. J’en ai profité pour parfaire mon bronzage.
Son visage carré buriné par le temps s’illumina d’un sourire sincère.
Il commanda un café et je finis le mien.
On commença par évoquer la campagne qu’il aimait avec passion. Son ton était animé. Au bout de quelques instants nous avions opté pour le tutoiement.
– On commence, je sorti un petit calepin. Il jeta un coup d’œil aux alentours.
– On ne peut pas trop parler ici. Si tu veux on peut poursuivre notre conversation chez moi. J’habite à moins d’un quart d’heure d’ici.
Rasséréné par nos premiers échanges, j’opinai de la tête.
– Oui, ce sera effectivement plus adapté.
Je le suivais en voiture. Nous nous enfonçâmes un peu plus loin dans la campagne. A perte de vue, des champ s’étendaient mollement au soleil à peine gêné par quelques bosquets serrés. Les roues de la voiture accrochèrent un chemin empierré qui nous conduit dans la cour d’une ferme rénovée.
Il ouvrit la porte et m’invita à entrer.
Un chien noir se rua sur moi.
– Il n’est pas méchant, comme son maître, précisa-t-il, il aime la compagnie.
Il me renifla, quémanda une caresse et s’éloigna à toute allure en quête d’un compagnon de jeu.
– Je vis seul ajouta-t-il. Allons dans le salon.
Le couloir était une sorte de long corridor constellé de cadre de peinture. Le salon était baigné de lumière provenant de fenêtre à croisée. Elles donnaient sur un jardin.
Il me désigna un canapé, dont les coussins étaient recouvert d’un tissus épais en velours vert. Il approcha un fauteuil assorti presque sans effort pour s’asseoir près de moi.
– Tu veux boire quelque chose ?
Il flottait dans l’air un parfum de cire et de fleurs coupées. Un immense bouquet était posé sur le guéridon.
– Non merci, répondis-je, un peu intimidé
– On commence par quoi ?
– Tu peux me raconter ta première fois avec un homme ?
– Oui, c’était avec un garçon de ma classe. On s’était enfermé dans les toilettes de l’école. Il m’avait embrassé sur les lèvres. J’avais ouvert ma braguette et il m’a embrassé plusieurs fois le sexe. Cela n’a pas été plus loin. Le surveillant nous a découvert et j’ai fini ma scolarité en pensionnat.
Je notais quelques mots sur mon carnet.
– J’ai attendu d’être majeur pour filer sur Paris et vivre ma première relation sexuelle avec un homme. Je l’ai dragué dans un bar et ça c’est terminé dans une petite chambre d’hôtel.
Il leva sur moi un regard pénétrant comme s’il cherchait à lire mes pensées.
– Tu veux peut-être plus de détails ?
– Euh, oui je veux bien. Bredouillais-je, en avalant ma salive.
– Il m’a sucé longuement. C’était très agréable. Et puis il m’a demandé de le sodomiser. Ce que j’ai fait avec beaucoup de plaisir.
Je frissonnais.
– Pardon, je t’ai choqué
– Non pas du tout.
J’embrayais aussitôt sur une autre question pour masquer mon trouble.
– Qu’est-ce que tu ressens quand tu prends un homme ?
– C’est une sorte de feu d’artifice, à la fois physique et mental, déclara-t-il en souriant.
Il marqua une pause comme s’il réfléchissait à la meilleure manière de me présenter les choses.
– Lorsque je m’enfonce dans un mec, je ressens l’étroitesse de son anneau. c’est intensément physique. Et en même temps, j’éprouve le sentiment , tout aussi agréable, de le dominer. Tu comprends ce que je veux dire.
Je déglutis.
– Oui, je crois.
Je continuais de griffonner en tremblant des notes.
– Et bien moi, de te raconter tout cela… ça me fait de l’effet.
Mon regard effleura la bosse de sa braguette qui semblait avoir doublé de volume.
– Ah, bon. Tu bandes ?… Je me mordis les lèvres.
Sous le coup de la surprise, j’étais aller un peu loin, hors de ma zone de confort.
Il me sourit pas mécontent de son effet.
– Tu veux voir ?
Mon cœur faillit bondir de ma poitrine.
– Euh non, bredouillai je, je ne crois pas que cela m’aidera.
Je baissais les yeux pour ne pas croiser son regard.
– Je pense au contraire que le fait de voir un homme en érection en face de toi dans la vraie vie va t’aider.
Les lattes du parquet grincèrent lorsqu’il se mit debout pour faire glisser son pantalon. Mon cœur se mit à battre dans ma poitrine.
– Allez lève les yeux. Ça ne va pas te tuer.
Mon regard glissa sur ses jambes, ses cuisses musclées et s’arrêta. Au cœur d’une forêt de poils touffus, je vis sa queue a l’équerre. Elle était large, striée de grosses veines. Douée d’une vie propre, elle continuait sa progression lentement, par petit saut.
– j’aime que tu la regardes.
Il retira sa chemise. Il était maintenant entièrement nu. Son corps massif, carré, couvert de poil avait quelque chose d’a****l, et surtout de terriblement attirant.
Comme s’il avait lu dans mes pensées, il ajouta, visiblement, amusé
– Je te plais ?
– Non, c’est pas ça…
– Ce n’est pas ce que disent tes yeux, mais c’est pas grave.
– Désolé, mais je préfère que tu le racontes…
– Continuons, généralement, les mecs qui voient ma queue n’ont plus qu’une envie c’est la sucer.
Il s’était approché et le plus naturellement du monde s’était assis à côté de moi. Je pouvais sentir sa cuisse contre la mienne.
– Et tu aimes ça.
– Oui, c’est agréable de voir leur regard chargé de désir. Et ça ne traîne pas, il l’avale rapidement.
– Ça t’es arrivé de jouir dans leur bouche.
– Oui, très souvent.
– Parce qu’ils en ont envie ?
– Pas toujours…
– Comment ça
– et bien parfois, ils n’ont pas forcément envie et moi j’ai envie de leur remplir la bouche. Je ne les préviens pas. Dit il en souriant, mais je te rassure, c’est rare. Et souvent ils préfèrent me sucer jusqu’au bout plutôt que je me finisse dans leur cul.
Sa queue avait atteint son apogée. Elle était vraiment grosse et très belle.
– Elle est grosse, je les comprends, ça ne doit pas faire du bien.
– Tu serais surpris de ce que ton cul peut avaler lorsqu’il est bien préparé.
Les mots tels des flèches empoisonnées se plantaient dans mon ventre distillant leur substance évocatrice.
– Tu veux la toucher ?
– Je ne sais pas.
Il avait, de toute façon, attrapé ma main pour la poser sur sa queue. C’était étrange, elle était dure et souple, à la fois. Sa peau était épaisse et douce. Sans le vouloir, je décalottais son gros gland lisse. Une goutte de liquide precoitale roula sur le dos de ma main.
– Désolé, mais comme tu peux le voir tu m’excites drôlement.
– Je croyais que c’était les histoires que tu me racontais.
– J’ai menti. J’ai envie de baiser avec toi.
Ses derniers mots finirent de vaincre le peu de résistance que j’étais parvenu à afficher jusqu’à maintenant.
Et je ne protestai même pas quand je senti la pression de ses doigts se raffermir sur ma nuque pour me guider plus bas, vers sa colonne affamé.
– Voilà, tu ne vas pas le regretter.
Impossible de lui répondre. Son gland avait ouvert mes lèvres pour s’enfoncer plus loin dans ma bouche et se lover contre ma langue. Le goût était extrêmement fort chargé. Je découvrais une saveur puissante.
– Aller suce.
Il accompagna son injonction par deux coups de rein violents heurtant le fond de ma gorge. Excité par les mots et ce déchaînement de désir, je projetais ma langue vers le gland pour en solliciter chaque parcelle.
– Oui, c’est bien.
Encouragé par les soupirs rauques, je continuais à danser autour de ce totem, projetant des incursions nouvelles vers des recoins inexplorés. Je m’habituais peu à peu à cette présence titanesque, lustrant les parois de ma bouche.
Pendant ce temps, il me pliait à ses désirs, dessinant sur mon dos des caresses, prenant possession de chaque centimètre de ma peau. Il m’avait mis complètement à nu. Avant même de m’en rendre compte, ses mains carrées avaient ouvert mes fesses et ses doigts violaient plusieurs fois sans vergogne mon intimité.
– Tu sens mes doigts dans ton cul ?
– Non, je ne m’en suis pas rendu compte. C’est tellement bon de te sucer.
Un long fil de salive me maintenait arrimé à son gland brillant de sécrétions brûlantes.
Je tournais la tête. Sa main était à plat sur mes fesses et je sentais une gêne persistante me vrillait l’anus.
– Je doigte ton cul depuis 10 minutes, mon beau. Ça m’excite drôlement tu sais…
– Non je préfère pas…
Je savais où il voulait en venir.
– Ok, laisse moi au moins te regarder pendant que je te caresse.
– Ok.
Il glissa entre mes jambes. Il poussa sur mes cuisses pour m’ouvrir. Dans cette position, je ne pouvais plus rien lui cacher de mon anus. Ses yeux enfiévrés.
– Tu as un beau cul.
Il cajola mes fesses quelques instants. Puis plongea son doigt entre mes fesses. Je sentais les légers va et vient au fond de moi.
– Ça va ? Je peux continuer ?
– Oui, tu peux.
J’avais l’étrange impression que son excitation se propageait à mon corps tout entier par cette caresse. Deux puis trois doigts finirent par m’ouvrir d’avantage. Mon bassin, mu par l’excitation, accompagnait cette terrible exploration. Je poussais des soupirs de plus en plus inconvenants. J’avais envie d’être dominer par cette homme, d’être à lui.
– Tu veux ma queue, maintenant ?
– Oui, je la veux.
– Tu veux que je t’encule ?
– Oui, encule moi, tout de suite.
Il me saisit derrière les genoux pour pousser mes cuisses vers ma poitrine et s’offrir un angle de pénétration idéal. Pendant quelques secondes, je vis le gland tumescent entre mes fesses. Puis la colonne s’enfonça jusqu’à ce que ses bourses velues viennent les heurter.
C’était bien au-delà de ce que je pouvais imaginer ou écrire. Les mots ici s’envolaient pour laisser place à des sensations bien réelles.
Je contemplais ses yeux mis clos, sa bouche ouverte sur des soupirs rauques, les mouvements saccadés de son bassin. Je ne pouvais croire que j’étais responsable de ça. Le rythme s’accéléra soudain.
– Je vais te remplir.
– Oui, vas-y joui.
– Ça y est.
Un râle puissant emplit la pièce. J’eus l’impression fugitive que sa queue se cabrait dans mon anus pour arroser les parois de giclées épaisses.
Il s’écroula sur moi terrassé par le plaisir.

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