Des familiers de Paris reconnaîtront cette rue où baguenaudent les filles sans joie exposées aux touristes veules et aux adolescents attardés. Nous habitions mon mari et moi à quelques encablures. Nous ne dédaignions pas d’y passer quelque fois par jeu et dérision. J’avais soupçon que mon bonhomme eût lâché par là-bas quelques billets. En effet je surpris plus d’une fois des regards, des sourires et quelques interjections qui établissaient une complicité entre lui et de ces créatures. Il niait à chaque fois. Nous étions un couple libre. Le cul ne nous effarouchait pas.
Dans le même quartier nous allions certains soirs chez l’ami Chang. Un grossiste chinois chez qui mon mari aimait à taper le carton, un de ses nombreux vices. Une rumeur courait que ledit Chang disposait de deux, trois filles qui tapinaient là-bas. Mon mari obtint un jour l’aveu de l’intéressé. L’alcool aidant leurs langues se délièrent. Ce conte me parut vraisemblable. L’étonnant fut que cette face de citron que j’avais jusqu’alors méprisé s’en trouva auréolé du coup de ce nouveau prestige. Il m’avait maintes fois dragué et j’avais remis à sa place l’avorton. Il savait que je couchais facile.
Nous eûmes à cet égard une franche conversation. C’est moi qui l’amena sur le terrain de cette activité illicite. Loin de s’offusquer que mon mari m’en eût fait part, il s’en amusa d’autant qu’il décela de suite chez moi un intérêt profond et malsain pour la chose. Il me demanda si j’adorais certains soirs me balader là-bas au bras du mari. Je crus devoir lui confirmer que cet univers en effet me fascinait. Ces mâles en rut autour de filles mi-nues et harnachées m’arrachaient des fois comme des frissons. Je convins que j’enviais pas mal ces créatures.
Chang m’adressa un regard noir et profond dénué de toute ironie et empathie. On eût dit qu’il m’auscultait, me sondait le fond de mon âme. J’eus un moment de désarroi de m’être livrée et mise à nue. Un sourire ambigu heureusement revint sur son visage. Il me rassura. Maintes femmes partageaient le même goût que moi. Outre de se déguiser en putain dans la couche du conjoint, elle rêvait tout simplement à sauter le pas et à se prostituer un jour. Il me confia qu’il avait permis à deux, trois femmes mariées de s’essayer à ce jeu.
Cette confidence me laissa rêveuse. A l’époque j’avais commencé avec mon mari d’écumer certaines broîtes libertines. Les partouzes cependant commençaient à m’ennuyer. Je décidais que la prochaine étape ne pouvait être que ce dont m’avait entretenu Chang. Dans un premier temps un scrupule me retint. Je trouvais trop ridicule ce fantasme. Enfin qui voudrait d’une quinqua même si mon corps pouvait encore en remontrer à pas mal de minettes. J’eus la faiblesse de m’en ouvrir encore à Chang. Je lui demandais si j’avais chance d’attirer le chaland. Il rit de bon cœur.
Je crus qu’il se moquait. Il me démentit. Il me trouvait plus que baisable. Il me fit convenir qu’il m’avait mainte fois dragué et que je l’avais éconduit. Il savait à mille lieux repérer une super poule. J’étais de cet acabit. Disant cela il réitéra ostensiblement ses avances. Il n’y alla pas par quatre chemins. Il dit : « Tu sais je teste mes filles. Avec mon aval elles vont ensuite sur le trottoir. » En d’autres termes, il ne tenait qu’à moi de décrocher le label. Juste et après je ne sais pourquoi il me confirma que mon mari été un zélé client. Ceci acheva de m’énerver me décidant à sauter le pas.
Je décidais une après-midi de poser une RTT pour aller rejoindre Chang à l’adresse d’un pressing où il était gérant. C’était loin. A l’autre bout de Paris. Nous avions peu de chance d’y faire de mauvaises rencontres. Deux studios demeuraient au-dessus de l’échoppe. Chang y fit monter de l’alcool et des verres. C’était le début de l’été. Il faisait chaud. J’avais sans scrupule arboré une mini-jupe. Les types dans le métro m’avaient suffisamment reluqué. Je tirais dans la pièce nerveusement sur ma clope. J’avais une envie folle de me faire sauter. Chang n’en voulut pas moins assurer son triomphe en me faisant boire.
Pouffant comme une sotte je fus bientôt sur ses genoux. Je lui balançais en pleine figure que je l’avais toujours trouvé vilain et qu’il me répugnait. Il me répondit d’un ton affable qu’il faisait toujours cette impression la première fois. Il ajouta : « Eve n’en a pas moins cédé au serpent. » Ces mots puissants me procurèrent comme un frisson. Sa main entre temps s’était glissé dans ma culotte. Il s’exclama goguenard : « Tu es toute trempée chérie. » Portant les doigts à son nez, il huma l’odeur de ma chatte. Mes tétons de seins aussitôt dardèrent au travers du tissu de mon petit haut.
Peu après à genoux j’étais en train de le sucer entre ses cuisses. Le coquin avait une belle queue. Je ne l’eus cru pas cru d’un chinois. En fait j’entretenais comme nombre un préjugé défavorable à l’encontre du mâle asiatique. Je lui concédais trop peu de sex appeal. Quoiqu’il en soit cette queue dans la bouche achevait de me rendre folle. Il me releva. Il me prit debout contre une armoire. Ses coups étaient violents et ajustés. On eût qu’il me faisait passer un examen en règle. Puis nous poursuivîmes sur le parquet en levrette. Sans coup férir il m’encula.
J’étais soufflée. On ne m'(avait jamais baisé de la sorte. On eût cru que sa queue agissait à la façon du fameux poisson torpille. Une décharge électrique alors vous saisissait. Je ne savais plus où j’étais. J’étais conquise. Je convins que le boss c’était lui. Cependant le doute me vint qu’il pouvait cependant m’avoir trouvé médiocre au pieu. Il tint cependant à me rassurer. Il me dit : « Mon instinct était sûr. Je me trompe rarement sur le pronostic d’une salope. Tu en es une sacrée. » Je ne pus m’empêcher de rire. Je cédais une seconde fois en ses bras.
Il fut convenu que ma première expérience de prostitution se passerait sur un pas de porte et à une certaine heure. Je n’y courais pas grand danger. De toute façon un de ses gars surveillait. Je devais tenir une heure et si cela me plaisait j’avais droit à dépasser. Pour l’occasion j’adoptais la même mini-jupe qui m’avait procuré cette chance. Mes hauts talons étaient vertigineux et accentuaient davantage ma cambrure et le dessin de mon cul. Sur le maquillage, je l’outrais afin que nul n’eût pu me reconnaître cette nuit-là. J’avais raconté à mon mari que j’étais à l’anniversaire d’une copine.
N’empêche tel un artiste qui aborde la première fois la scène et scrute en vain l’obscurité de la salle emplie de spectateurs, je posais mon premier pied sur le bout de ce trottoir. J’eus le signe d’encouragement de deux, trois partenaires. Elles auraient pu me snober et manifester même de l’hostilité. Ce témoignage de sympathie me dénoua et fit partir peu à peu ma grosse boule d’angoisse d’autant que vite un petit vieux me demanda le prix. En d’autre temps j’eus éconduit le nabot .Là investie d’une mission et sous le regard des autres, je fis bonne mine l’intimant à me suivre.
Dans l’escalier machinalement vins-je à rouler du cul. Je trouvais trop mignon que le petit cochon porta une main vicieuse à ma croupe. Je décidais qu’il en aurait pour son argent. Finalement il accepta d’obtenir tout le menu entier. J’eus mon cul défoncé. J’y découvris une étrange jouissance. L’endroit était sordide. On m’avait acheté. On avait accrédité à mon corps et mes gestes une valeur réelle. J’étais enfin reconnue comme une pute. Le sperme du vieux sur mon visage me parut une onction. J’eus de surcroît un pourboire de dix euros. Je triomphais.
Ce soir-là en l’espace de deux heures, dix types me sautèrent. J’étais consciente de mon succès. Une fille avait qui je bus un coup au bistrot à côté tempéra mon enthousiasme. J’étais nouvelle. Cela me conférait du prestige. Qui plus est mon genre bourgeoise mûre manifestement excitait les plus vicieux. Chang avait vu juste. Je tapais dans la catégorie idéale. Il avait convenu que mes gains se partageraient à valeur virile avec lui ce qui était un privilège étranger aux mœurs ordinaires de la profession. Chang obtint ainsi de me sauter à sa convenance.
Je me procurais ce vertige une fois tous les quinze jours. Il ne faut pas abuser des bonnes choses. Je n’en vins pas moins à me faire des familiers. Notamment un petit chauve, notaire de son état. Il ne m’en proposa pas moins pour une somme substantielle de baiser toute une après-midi dans un bel hôtel parisien. A l’occasion nous faisions monter champagne et petits fours. Il se pourvoyait pour l’effort de Viagra. Je le sermonnais. Il était exclu qu’il me claquât entre les cuisses. Nous en rions. Il savait que j’étais femme mariée et pute à l’occasion. Cela l’excitait.
Je n’en eus pas moins une frayeur au bout d’un mois. Ce que j’appréhendais survint. En effet en milieu de nuit je vis déboucher à l’angle de la rue, un jeune homme que je reconnus comme le fils d’une collègue et amie. Il venait des fois nous rendre visite au bureau. J’encourrais le risque d’être reconnue bien qu’attifée de façon singulière et ostensiblement fardée. J’espérais un temps qu’il montât avec une belle africaine avec laquelle il discutait et qu’il connaissait manifestement. Puis son regard se posa sur moi. Je fis en sorte de regarder ailleurs et de l’ignorer.
Hélas il fut bientôt sur moi. Il était de petite taille bien que de traits mignons et agréables. Je fus tentée un instant de le rembarrer. Je lui eus dis : « Retourne dans les jupes de ta mère ! » Celle-ci en effet se désespérait que son rejeton n’ait pas de petite amie. Elle eût bien étonné de savoir qu’il fréquentait les putes. Heureusement je sus conserver mon sang froid. Sans ambages il m’avoua que son amie africaine m’avait poussé vers lui. Il ne m’avait jamais vu. Il me demanda si j’étais nouvelle. Ce con ne m’avait guère identifié. Mon déguisement avait réussi.
Ce petit effronté affectait un ton de vieux cochon que je trouvais ridicule. J’haussais à dessein les prix escomptant que mon style vieille peau et un rapport qualité/prix rédhibitoire le décourageassent. Il me sortit devant tous crânement ses billets. Le roquet voulait la totale. Penaude je dus emprunter l’escalier roulant moins du cul que d’habitude. Il ne m’en caressa pas moins ma croupe. Je fus tentée de le gifler songeant à sa mère et que je le reverrais un jour dans le contexte du bureau. A cet égard j’obtins que nous forniquions dans une lumière tamisée.
Il était hors de question qu’il se familiarisât avec mon visage. De toute façon seul le reste de mon corps l’intéressait. Enfoncée entre ces cuisses je le suçais de façon forcenée. Il apprécia. Notre rapport dura trop longtemps à mon goût. Je dus convenir qu’il se débrouillait. Je ne savais où il avait obtenu tant de dextérité pour son âge. J’eus pu rassurer sa mère. Son moutard n’était pas godiche au lit. Sur la fin, il m’enculât avec force virilité. Je jouis pour le coup. Il put prendre cela pour simulation. Je savourais déjà le moment où dans le bureau il me saluerait sans me reconnaître.
Il y eût encore une fois où un familier me baisât dans les mêmes circonstances. Ce fut mon pharmacien lequel ne me reconnut pas aussi. Décidément une parure de prostituée vous change. Je rapportais ces deux anecdotes qui s’en enchantât. Il trouvait bon de jouer ce tour à tout ce monde dont mon mari . Cependant je dus déchanter moi-même car un jour sourire en coin, il m’avoua que depuis quelques semaines mon mari savait. Une des filles avaient éventé la mèche. C’était inéluctable. Ce genre de secret ne peut être gardée. Manifestement mon mari m’avait espionné.
Il ne s’en ouvrit pourtant jamais à moi m’accablant de reproches. Certes il y eût une franche conversation entre lui et Chang mais il avoua à celui-ci que cela l’amusait au bout du compte et qu’il s’était résigné à ce risque depuis longtemps. Il me savait trop fasciné par les prestiges de la rue. Il était couru que j’essayerais un jour. Chang lui assura que je n’encourrais aucun risque. Mon mari savait maintenant l’origine des cadeaux que je lui faisais des fois. Il ne m’était pas indifférent qu’il sut ma débauche et m’en crut dupe. Chang se gardant bien de préciser qu’il me baisait à l’occasion.
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