Ma vie sexuelle a débuté par une série de mecs mais aucun ne m’a laissé un souvenir inoubliable et à vingt-huit ans, je désespérais d’arriver à en trouver un qui s’accorderait bien avec moi quand une des employées de l’usine qui venait d’arriver dans mon service m’a faite de l’oeil. Pour moi, jusque là, les lesbiennes étaient le dégoût absolu, la pire engeance de la terre et dans le service certains disaient que la chef en était une. Cette vache de chef qui ne nous laissait rien passer ! La femme m’a abordée dans un couloir désert pour me dire qu’elle avait envie de moi et comme j’ai refusé, elle a encore essayé après le travail, dans un café où j’aimais bien boire un verre avant de rentrer chez moi. Je n’avais rien pu lui dire dans le couloir de l’usine et après avoir fini mon verre, je lui ai dit de me suivre. J’aimais bien passer par le fleuve car c’était désert. Nous avons marché côte à côte puis quand j’ai estimé que personne ne nous surprendrait, j’ai dit à la femme tout ce que j’avais sur le coeur. Elle m’a écouté puis elle m’a répondu que je ne pouvais pas savoir si je n’avais pas essayé et ça m’a désarçonnée. La femme a tourné la tête sans doute pour voir si on était toujours seules puis elle a essayé de m’embrasser sur la bouche mais j’ai tourné la tête.
– Laisse-toi faire, a insisté la femme ! Je sais que tu vas aimer !
Elle a tenté à nouveau de m’embrasser et je me suis laissée faire. J’étais bien incapable de résister.
– Laisse-moi faire, a ajouté la femme tout en glissant ses doigts sous ma jupe ! Laisse-moi faire !
Je n’avais jamais ressenti autant de plaisir. Ses doigts glissaient sur ma vulve et l’un d’eux s’est enfoncé dans mon vagin pendant que son pouce s’écrasait sur mon clitoris.
– Laisse-toi faire, insistait la femme !
Je me laissais faire et la femme m’embrassait et me faisait avoir les orgasmes que je n’avais jamais eus avec un homme puis elle m’a demandé de l’accompagner chez elle. La femme avait tout un tas d’attirails. Nous étions nues dans sa chambre et elle me les enfonçait dans toutes mes ouvertures mais quand elle s’est harnachée avec un gode ceinture, ça m’a dégoûté à nouveau. A nouveau, c’était un type qui me prenait et ça me dégoûtait et notre relation s’est arrêtée ce soir-là
Le lendemain, je suis allée à l’usine et j’ai eu l’impression que l’atmosphère avait changé et que les autres employés n’étaient plus les mêmes avec moi.
– Mademoiselle V…, dans mon bureau, a hurlé ma chef quand je suis passée devant elle ! Un rire étouffé a pris les autres employées. Je ne pouvais rien faire d’autre que de faire ce que voulait ma chef. Elle a fermé la porte derrière moi et elle s’est assise et je suis restée debout.
– Quelqu’un fait courir le bruit que vous êtes lesbienne, a commencé ma chef !
J’ai bafouillé que c’était faux mais elle a ajouté qu’on m’avait vu avec une autre employée sur les bords de la rivière.
– C’est qui, a insisté ma chef ? C’est madame C… ! Vous n’avez pas honte ? Une femme divorcée ! Ce que je ne comprends pas, a ajouté ma chef, c’est que c’est elle qui répand la rumeur !
Je ne comprenais plus rien. Ma chef a pris un post-it et elle a griffonné dessus avant de me le tendre :
– Venez à mon club, a ajouté ma chef ! Il n’y a pas d’hystériques comme cette femme et vous trouverez sans doute votre bonheur !
Je suis retournée à mon travail. Sur le post-it était griffonné une adresse et par curiosité j’y suis allée le samedi soir suivant mais je suis restée un moment sur le trottoir d’en face avant d’entrer. C’était de jeunes femmes et de beaucoup plus âgées qui entraient et elles ne semblaient pas gênées de se trouver là. J’ai traversé la rue et j’ai sonné. Une femme m’a fait entrer sans me poser de questions puis elle a pris mes affaires et j’ai pu aller dans un grand salon. Il y avait un bar et des tabourets et des tables et des chaises et rien que des femmes qui discutaient. Certaines se tenaient par les mains et d’autres s’embrassaient ou se faisaient des caresses. Une femme de mon âge m’a abordée et elle m’a dit que j’étais nouvelle, ce que je ne pouvais démentir. Elle a ensuite ajouté que je lui plaisais. Elle m’a dite que c’était pendant son mariage qu’elle avait découvert qu’elle pouvait aimer les femmes puis elle m’a raconté ses premières expériences et le plaisir qu’elle y avait trouvé et quand nous sommes sorties du club je me suis surprise à lui proposer de finir la nuit chez moi.
– Tu as peur, m’a-t-elle demandée quand j’ai mis la clef dans la serrure ? J’avais honte au début et je trouvais ça dégoûtant mais j’y ai trouvé infiniment plus de plaisir qu’avec mon mari !
Nous nous sommes embrassées avant de passer la porte et depuis nous ne nous quittons plus. Quant à ma chef, elle vient parfois à la maison et nous partageons avec elle nos plaisirs.
FIN
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