C’est exactement comme ils l’ont raconté. Un long couloir avec une lumière blanche au fond. Une lumière chaude, palpitante, rassurante et sans que je ne fasse le moindre mouvement, je flotte vers elle. Je suis calme, sereine, la paix dans l’âme.
— STOP.
Soudain, un homme, un ange peut-être, me fait face.
— Véronique Dumezier ?
— Euh, oui.
— Mariée depuis trois ans ?
— Oui.
— Pas d’enfant ?
— Non.
— Alors, c’est ici. Et il me montre un chemin, plutôt un long couloir gris.
Je comprends que je n’ai pas droit au Paradis, au Walhalla, au club cinq étoiles.
— Mais pourquoi ? Je me suis toujours bien comportée. Enfant sage, femme fidèle…
— Peut-être, mais pas d’enfant. Une femme en âge de procréer doit avoir un enfant.
— Mais, avec mon mari nous voulons un enfant, mais nous n’y arrivons pas. Ce n’est pas de ma faute.
Il répète.
— Une femme en âge de procréer doit avoir un enfant.
Et sans avertissement, je glisse sur le chemin indiqué. Je pense : « même ici l’administration sévit ». Je butte contre une porte qui s’ouvre et je me retrouve dans un espace sans cloison ou avec des murs si loin que je ne peux pas les voir.
La seconde suivante, un homme me fait face. Décidemment c’est le genre de la maison d’apparaître comme par miracle. Mais quand je dis un homme, c’est plutôt un singe, genre Cro-Magnon, poilu, hirsute.
— Véronique Dumezier ?
Mais il parle !
— Oui, c’est moi.
— Pas d’enfant ?
Ça recommence.
— Non, mais ce n’est pas…
— Silence. Tu es ici pour apprendre. On va t’apprendre comment on fait les enfants. Madame fait la fine bouche. Allez, penche-toi.
Alors je remarque son sexe qui se sépare de sa fourrure. Énorme, gros, long, des poils tout le long de la hampe avec un gland gros comme un poing.
Malgré ma terreur j’obéis et m’appuie sur un pieu qui vient d’apparaître. Ce pieu semble fait de chair, il palpite. C’est en réalité une énorme verge et mes deux mains qui s’appuient, ne recouvrent même pas la moitié du gland. Une douleur fulgurante me saisit au bas-ventre. Il doit essayer de rentrer. Je suis trop étroite. Idiote, aucune femme ne pourrait accepter la queue de ce primate. Je ne sens plus rien. Il a dû renoncer. Je sens sa fourrure contre mon dos. Je tourne la tête. Il est plaqué contre moi. Mais alors… ?
Son sexe ? Où est son… ? Impossible ! Il bouge et alors, je sens. Oh oui, je sens dans mes entrailles, je le sens dans mes entrailles. J’ai mal. C’est bon. Il va si fort que mes pieds décollent du sol, suspendue dans l’air sur sa queue monstrueuse, les mains et la tête en appui sur la bite d’amarrage. Elle aussi bouge. Une goutte sort du méat. Une goutte en proportion de l’objet. Une balle de tennis.
— BOIS.
Impossible de ne pas obéir. Pendant que je m’y efforce la goutte se transforme en une fontaine, une fontaine de sperme qui monte et retombe sur ma tête, me recouvrant de ce liquide épais et gluant. Il coule sur mon visage, m’étouffe. Je cherche ma respiration alors que je sens une brûlure dans mes entrailles. Là aussi le sperme jaillit. Je suis inondée de l’intérieur. Je vais mourir, noyée dans…
Un éclair.
— Elle revient à elle… Comment vous appelez-vous ?… Allons… Répondez.
La lumière m’aveugle. La lumière ? Non le faisceau d’une torche. Je réponds, la bouche en coton.
— Véronique Dumezier.
Des secousses, du bruit, la pluie qui frappe les vitres. Je suis dans une ambulance. J’ai glissé et me suis cogné la tête, ce qui explique mon absence, mon mini c***.
Ils me gardent deux jours à l’hôpital, mais tout va bien.
Enfin, presque. Depuis, chaque nuit, je fais des rêves étranges. Des rêves érotiques comme je n’en avais jamais fait. Des sexes d’homme au repos. Je les caresse pour les faire bander et chaque fois, alors que je vais pouvoir les faire me pénétrer, le sperme jaillit et s’étale en flaques inutiles. Je crie : « Un enfant, faites-moi un enfant ».
Je suis mariée avec Hugo depuis trois ans et maintenant que nous sommes bien installés dans la vie, nous voulons un enfant. Mais la nature est capricieuse et depuis que j’ai arrêté la pilule, rien ne vient. Inutile de vous dire que nous essayons souvent, dans des positions recommandées, à des moments bien précis du mois, de la journée, de la nuit, enfin tout, même la nourriture. Le sexe est presque devenu une corvée hygiénique. Finie la petite gâterie à mon Hugo avec sa liqueur gardée au fond de ma gorge. Finie la sodomie qui m’a fait découvrir des zones érogènes que je ne soupçonnais pas. Non, il faut se concentrer sur notre objectif et ne pas gaspiller.
Et ce soir, le verdict est tombé. Mon mari est abattu et annonce.
— J’ai reçu les résultats.
— Alors ?
— C’est moi. Mes spermatozoïdes ne sont pas assez nombreux et pas assez vigoureux. Je suis désolé. Même la procréation assistée ne marcherait pas.
— Allons Chéri, tu n’y es pour rien.
— Il nous reste la procréation assistée avec donneur. Il paraît que les résultats sont très bons.
— Ah non ! On ne sait pas qui est le donneur.
— L’adoption, alors.
— C’est trop long, je serai vieille avant que l’Assistance nous confie un enfant.
Combien de fois avons-nous eu cette conversation ? Pour Véronique, aucune solution ne trouve grâce à ses yeux. Il faudrait un miracle. Enfin, depuis que nous connaissons la cause de notre infertilité, notre vie sexuelle a repris son cours d’avant.
Ce soir, alors que nous rentrons d’une soirée chez des amis, elle m’a sucé dans la voiture et j’ai eu le plus grand mal à me retenir. En ouvrant la porte de notre maison, nous sommes déjà presque nus et c’est dans l’entrée que je la baise, penchée en avant, en appui sur le miroir des portes de la penderie.
— Prends un amant, dis-je, tout en m’activant.
— Quoi ?
— Prends un amant et fais-toi faire un enfant.
Je répète en élevant la voix et couvrir le bruit de la porte qui bouge sous mes coups de butoir.
Elle relève la tête et nos regards se croisent dans la glace.
— Tu es fou ! Oui, encore. Oh, c’est bon. Prendre un amant ! Ne t’arrête pas. Te tromper !
— Si je suis au courant, ce n’est pas me tromper. Oui, oui. Je viens.
Je balance mon sperme, si abondant, si goûteux aux dires de Véro, mais aussi vide de ce qui fait sa raison d’exister. Comme toujours ma liqueur déclenche la jouissance de ma femme. Encore une fois, et pourtant chaque fois renouvelé, elle crie son plaisir.
— Oh, tu m’inondes. Oui ! C’est bon.
C’est une fois au lit que je relance le sujet.
— Pourquoi pas un amant ? Tu pourrais choisir parmi nos amis. Celui qui te plairait et qui a des enfants. Comme cela nous aurions une idée de notre futur bébé. Nous pouvons aussi demander à l’un deux de nous rendre ce service, si tu ne veux pas d’une relation continue. Je suis sûr qu’aucun ne te refuserait cette relation. Ma chérie, tu es si belle !
— Mais tu deviens fou. Demander à un de nos amis de me faire un enfant. Et sa femme ? Tu penses à elle ? Comment garder un secret pareil. Un jour cela nous reviendrait en boomerang et pourrait gâcher notre vie.
La conversation est close.
Mais plus tard, j’ai un éclair de génie.
— Chérie, j’ai pensé à une idée pour notre bébé. Si on faisait appel à Fabrice. Il a de magnifiques enfants. Il ne serait pas nécessaire de lui parler de notre besoin de donneur. Il ne se cache pas d’être échangiste et je suis sûr que certains des couples que nous rencontrons chez eux en font partie.
Fabrice, Clara et leurs enfants ont aménagé dans notre lotissement il y a un an à peine. Très vite ils se sont intégrés, bien qu’ils soient plus vieux que la plupart des couples déjà présents. La quarantaine ou plus, si on regarde leurs enfants dont le plus jeune vient de passer son bac. En tout cas ils ne les font pas, surtout elle, toujours souriante, toujours fraîche et bien pourvue par la nature. Les mauvaises langues disent que sa poitrine semble trop ferme pour être naturelle. Ah les femmes !
Lui, par contre, est loin d’être un Apollon, mais, dixit ma femme « c’est un homme à femmes, charmeur et qui doit savoir y faire ». Sur le moment, j’avais presque été jaloux de cette remarque, mais maintenant, elle me paraît un point positif dans ma démarche.
— Voilà que tu penses à organiser des partouses maintenant, rétorque Véronique.
— Mais non. Seulement lui et toi. Je pourrais le contacter et présenter cela comme une expérience dans notre couple. Je demanderais à être présent, pas dans la pièce bien sûr, mais à proximité. Qu’en penses-tu ?
« Ah mon mari, si tu savais, pense Véronique. La dernière fois que nous avons été invités chez eux, j’ai bien failli faire une bêtise. Tu avais bien remarqué que Fabrice et moi dansions très serrés et même tu avais plaisanté sur la feuille de papier qui ne pourrait pas passer entre nous. C’était vrai. L’alcool, sans doute. Mais pas seulement. Cet homme me trouble. Pourtant son ventre bedonnant ne le classe pas dans la catégorie des séducteurs. Sa réputation, peut-être ? Le bruit qui court sur ce couple est peut-être un mensonge, mais il m’excite. Enfin, ce soir-là, Clara est venue t’inviter à danser en prétextant, « rendre la pareille, à son mari et à ta femme » et s’est collée à toi pour danser. Mais ce que tu ne sais pas, c’est qu’à un moment il m’a entraînée, sous le prétexte d’aller chercher du vin dans la cave. Et là, je crois que j’ai disjoncté. Il m’a embrassée fougueusement, plaquée contre les cassiers à bouteilles, avec ses mains qui se baladaient partout. Ma jupe remontée sur mon ventre lui laissait le champ libre pour glisser une main dans ma culotte et frotter sa paume sur mon pubis. Dès qu’il a commencé à jouer avec mon clito, j’ai joui et levé une jambe pour lui faciliter le chemin. Je n’avais qu’une envie, qu’il me prenne, là, sans préliminaires, sentir son sexe éteindre cet incendie entre mes cuisses. Complètement folle. Heureusement, sa femme est venue nous chercher. J’ai bien vu qu’elle est restée un moment pour regarder, pas choquée du spectacle, au contraire avec un petit sourire en coin. Mais elle nous a tout de même stoppés dans notre élan, par un :
— Son mari cherche Véronique. Il faut revenir.
Voilà, c’est Clara qui m’a sauvée. Les jours suivants, je n’ai pas arrêté de me reprocher mon comportement de fille facile. Mais aujourd’hui je me dis que si nous avions été au bout, je serais peut-être enceinte et que le problème serait réglé.
— Hugo, mon chéri. Je ne peux pas accepter un tel sacrifice. N’en parlons plus.
Mais c’est elle qui relance le sujet quelques jours plus tard.
— J’ai bien réfléchi. Je suis d’accord, si, toi pendant ce temps, tu vas avec sa femme. C’est plus crédible et chacun de nous pourra trouver son compte de cette situation. Elle te plaît, Clara, non ?
— Oh, bien sûr, mais il ne faut pas te sentir coupable.
— Oui, je sais, mais c’est mieux comme cela. Par contre, je ne pourrai pas, si je sais que tu es dans la maison. Tu comprends ? Chaque couple dans une maison différente. Ils habitent à deux pas.
Nos amis ont été à la fois surpris et enthousiastes par notre proposition. Nous n’avons même pas eu besoin d’aborder le délicat problème du sexe non protégé. C’est eux qui ont parlé du contrôle sanguin. Il a été convenu que nous dînerions ensemble avant, pour le fun et pour créer une ambiance commune, même si après, chaque couple allait son chemin.
Clara m’entraîne vers sa maison en me tenant par la main. Je suis parti à regret, alors que c’est moi qui avait proposé à Véro qu’elle reste chez nous pour :
— te sentir plus à l’aise.
Arrivés chez elle, nous montons à la chambre et sans faire de chichi, elle se déshabille. Elle est belle, plantureuse, des hanches larges, des fesses rondes et sa poitrine ne bouge pas lorsque son soutien-gorge tombe. C’est presque trop, pas naturel que ses seins ne ressentent pas l’appel de la pesanteur. Ah, si Newton avait vu ce spectacle, il n’aurait pas pu imaginer la loi de la gravité.
Je suis perdu dans mes pensées et c’est Clara qui se charge de me mettre nu. J’ai trente ans, mais je suis comme un adolescent devant sa première femme. Il est vrai que je connais Véronique depuis si longtemps que j’ai oublié le jeu de la séduction et du sexe entre adultes consentants. Donc c’est elle qui se charge de tout.
Elle me pousse contre le lit et s’agenouille devant mon sexe, qui pour l’instant reste bien au repos sur ses testicules. Elle le flatte d’une main pendant que l’autre se promène, glissant dans l’aine pour sentir le velouté de l’intérieur des cuisses, revenant pour jouer avec mes couilles. J’espère qu’elle apprécie la douceur de la peau sans aucun poil disgracieux car Véro et moi avons passé une bonne partie de la soirée d’hier à nous épiler, jusque dans les moindres recoins. Elle m’a même nettoyé le sillon des fesses en disant :
— Il n’y a pas de raison que tu ne fasses pas comme moi.
Mais, ma verge reste désespérément molle malgré les sollicitations de la femme. Même bien au chaud dans sa bouche, elle refuse de bouger. Petit à petit, je suis mal à l’aise et je sens venir le moment fatidique que chaque homme appréhende. La panne. La honte. Le moment où la partenaire abandonne.
Voilà, elle se redresse pour s’asseoir à côté de moi. Et je prononce les paroles que chacun redoute et a déjà entendu à la télé ou au ciné et qui font sourire.
— Je ne comprends pas. Cela ne m’est jamais arrivé. Ce n’est pas de ta faute, tu es désirable, mais…
Elle va répondre. Je sais ce qu’elle va dire :
— Ce n’est rien. Cela arrive. Je comprends.
Mais non, elle se lève et dit.
— Viens, je sais ce qu’il te faut. Habille-toi. Non, pas de slip. Juste la chemise et le pantalon.
Elle-même passe sa robe directement sur le corps. Elle m’entraîne. Nous faisons le chemin en sens inverse. Arrivés devant ma maison, elle me demande d’ouvrir doucement et de ne pas faire de bruit. Personne en bas, nous montons les escaliers. D’un geste, elle me demande où est ma chambre. La porte n’est pas fermée. Elle la pousse doucement, passe la tête et m’invite d’un geste.
Véro nous tourne le dos, à quatre pattes sur les jambes de son amant, allongé sur notre lit. Son corps cache son visage mais les mouvements de la tête sont caractéristiques de la fellation. On l’imagine suçant ou léchant le sexe de l’homme, sa langue courant du méat aux couilles. Elle monte et descend sur la queue, absorbant le gland et la hampe. Sa croupe est ouverte à notre regard, même si elle frotte sa moule sur le genou de l’homme qui fléchit sa jambe pour favoriser la caresse. Son sillon brille de sa jouissance et de traces de sperme. Manifestement Fabrice s’est déjà répandu dans ma femme. Véronique s’efforce donc de le rendre à nouveau bien dur pour une seconde fois. Brave petit soldat, et je ne peux pas lui en vouloir si manifestement elle se prend au jeu.
D’ailleurs, elle se relève pour se placer sur le mandrin qui apparaît maintenant dans sa main. En appui sur les pieds, les jambes fléchies, elle guide le gland dans sa fente et, sans aucune difficulté, le fait disparaître.
Combien de fois ai-je lu des récits de maris contant cet instant où, pour la première fois, il voyait la queue d’un autre se frayer un chemin dans la chatte de leur femme. J’ai toujours trouvé cela malsain mais à cet instant je dois reconnaître que la jalousie cède la place à l’excitation.
Clara, que j’avais presque oubliée, se charge de me montrer le résultat de cette excitation en sortant mon sexe maintenant dur et gonflé. Enfin je le retrouve, comme à son habitude, tellement tendu et plaqué contre mon ventre qu’il en est douloureux lorsqu’elle cherche à l’incliner vers elle. Et ce sont ses lèvres qui doivent s’élever vers le gland pour glisser tout au long du bâton, et descendre vers mes couilles. C’est bon, autant par ses caresses que par l’honneur retrouvé et pouvoir montrer à cette femme que Véronique n’a pas à se plaindre.
Véronique qui ne sait toujours pas que nous sommes à quelques pas et qui semble se donner du plaisir avec le sexe de son amant, montant et descendant, laisse entrevoir par instant la queue en entier, avant de l’absorber à nouveau. Elle pousse de petits cris, se cambrant pour que le bâton frotte les parois de son vagin. Je connais bien cette façon qu’elle a de bouger d’avant en arrière, jouant avec le sexe pour qu’il effleure son clitoris. À cet instant, je suis fier d’entendre Fabrice lui dire combien c’est bon pendant que sa propre femme me suce avec gourmandise.
C’est bon, elle sait s’y prendre et je veux juter dans sa gorge. Mes mains se plaquent sur sa tête pour imprimer mon rythme. Comme par mimétisme, les mains de son mari se pressent sur les seins de ma femme et aux feulements qu’elle pousse, je sais qu’il presse ses tétons. Ma jouissance monte, je vais venir. Je voudrais crier mon plaisir mais c’est en silence que j’éjacule dans la gorge de Clara que mes mains laissent libre de recevoir, ou pas, le résultat de ses caresses. Bien sûr, elle ne se recule pas. Qui imaginerait un couple échangiste où la femme rechignerait à accepter au fond de sa gorge la liqueur de son amant. Enfin, c’est l’idée que je me fais du libertinage et du sexe libéré.
— Oui !
Comment ne reconnaîtrai-je pas la voix de ma femme qui jouit, acceptant pour la seconde fois la semence de Fabrice ? Avant de refermer doucement la porte de la chambre et repartir avec Clara, j’ai le temps de voir mon épouse se détacher du pieu pour s’allonger. Je reconnais bien là son sens pratique pour conserver en elle le précieux liquide.
Le lendemain, Hugo m’a raconté sa mésaventure avec Clara et son passage à la maison. Heureusement que son indulgence est sans limite et qu’il comprend que dans cette situation je puisse éprouver quand même un peu de plaisir. Mais, manifestement il n’est pas fait pour l’échangisme.
C’est quinze jours plus tard que nous avons fait le test. Négatif. Toujours négatif, cela ne cessera donc jamais. J’ai compris que je devais faire des concessions à la vie.
Je prends un jour de congé pour prendre contact avec un centre pour l’insémination artificielle et j’en profite pour passer à l’Assistance Publique prendre un dossier. Un dossier, non c’est une bibliothèque de documents qu’il faut remplir et fournir. Tout étalé sur la table de mon salon, le désespoir me saisit à nouveau.
On sonne. Hugo qui a oublié sa clé ? Non, je viens de l’avoir au téléphone et il est trop tôt. Non, c’est Clara.
— Bonjour, je ne te dérange pas ? J’ai vu ta voiture. Comment allez-vous depuis notre soirée ?
Je l’invite à entrer et sans réfléchir la guide dans le salon. Là, elle ne peut que remarquer les papiers étalés.
— Tu déposes une demande ? Mais, pourquoi ?… Oh, excuse-moi, je suis indiscrète.
La digue se rompt. Nous avions convenu de ne parler à personne de notre difficulté d’avoir un enfant, pas même nos familles, aussi ce secret est trop lourd. Personne à qui en parler, partager, se confier. Clara reçoit mes confidences avec beaucoup de retenue et cela me fait du bien de m’épancher.
— Donc, ton essai avec Fabrice n’a pas marché ?
— Non, c’est pourquoi tu peux voir tous ces papiers.
— Excuse-moi, ma Chérie, mais il aurait été miraculeux que l’essai soit transformé du premier coup.
— Oui, mais il fallait tenter au moins une fois. Plus, n’est pas possible.
— Mais pourquoi ? Attend ! J’ai une idée. Pourquoi ne pas refaire une tentative, enfin je veux dire plusieurs. Pour mettre toutes les chances de ton côté, il faut avoir des rapports sexuels fréquents. Je suis certaine que Fabrice se ferait une joie de te les fournir. Le plus souvent possible, pendant un cycle.
L’idéal, c’est chaque jour !
— Mais tu n’y penses pas ? C’est immoral et pervers.
Mes paroles ont dépassé ma pensée et je crains d’avoir froissé mon amie.
— Mais non. C’est juste un choix de vie. Une femme qui trompe son mari, ça c’est immoral. Un homme qui aime les enfants, ça c’est pervers. Mais dans un couple qui s’aime, si les deux sont d’accord pour partager, alors ce n’est que retrouver la liberté que la religion a corrompue. Si pour toi c’est la solution à votre problème et que ton mari est d’accord, car c’est bien lui qui a eu l’idée, alors où est la faute ?
— Peut-être, mais je ne peux pas demander un tel sacrifice à Hugo. Déjà une fois, c’était limite ! Alors !
Comme au théâtre, la porte d’entrée s’ouvre et Hugo apparaît. Je n’ai pas vu le temps passer et il revient du travail.
— Bonsoir
— Bonsoir Chérie. Bonsoir Clara.
Je ne sais pas si nous avons des têtes de conspiratrices, mais lui aussi remarque les papiers sur la table et comprend aussitôt que Clara est au courant. Elle me devance.
— Ce n’est pas la faute de Véro. Rassure-toi, rien ne sortira d’ici. Je comprends votre désarroi et vos tentatives. C’est humain. Assieds-toi, j’étais justement en train de faire une proposition à ta femme.
Je vais parler mais Clara m’interrompt. J’ai soudain peur que nous allions trop loin et qu’Hugo réagisse très mal à son offre si hors normes.
— Écoute, je lui explique et vous prendrez votre décision à deux, tranquillement et en pesant le pour et le contre. Cela n’engage à rien.
Et elle lui explique son plan. Elle insiste longuement sur le fait que nous devons reproduire notre tentative plusieurs fois pour avoir une chance de succès. Un peu provocatrice, elle lui propose de, bien sûr s’il le souhaite, elle-même ferait le chemin inverse et viendrait chez nous pour lui tenir compagnie.
Et pour conclure :
— Si jamais cela marche, il faut que vous sachiez que nous ne serons pas un obstacle à votre bonheur. C’est encore un secret mais, à la fin de l’année, nous allons partir, donc vous pourrez nous oublier.
Après son départ, aucun de nous n’a abordé le sujet, comme si rien ne s’était passé. Je suis tellement sûre qu’Hugo va refuser que je ne me pose même pas la question, si moi je suis d’accord. Pourtant je suis la première intéressée.
Il a fallu que nous croisions Fabrice et Clara au supermarché pour qu’au retour Hugo me dise.
— Si tu es d’accord, moi aussi.
Sans vraiment réfléchir, j’ai répondu.
— Bien, alors essayons.
— Par contre, je ne veux pas que Clara vienne chez nous. Une humiliation suffit.
Et c’est comme cela que j’ai commencé mes « séances ». Quitter mon mari, marcher cinq cents mètres, frapper à une porte, monter dans une chambre et me déshabiller pour attendre un homme qui va me faire l’amour.
Enfin, c’est l’idée que je m’en faisais, car très vite les choses ont évolué.
D’abord, j’ai bien senti que Fabrice n’allait pas se contenter d’une ou deux petites sucettes pour lui donner suffisamment de vigueur afin qu’il puisse me pénétrer et me donner son sperme. Très vite, il me fait comprendre qu’il veut venir aussi dans ma bouche, en plaçant ses mains sur ma tête et en imprimant son propre rythme. Quand je soulève la tête pour le regarder dans les yeux, il comprend que je suis d’accord mais que je veux le faire à ma façon. Je plonge sur son vit pour le lécher, laissant ma langue le recouvrir d’une traînée de salive que mes va-et-vient, du méat aux couilles, transforment en couche continue et brillante. À chaque fois que je remonte vers le gland, ma bouche le gobe et chaque fois un peu plus, mes lèvres glissent et progressent sur la hampe. Il est trop long pour que je puisse l’accueillir entièrement et son gland bute au fond de ma gorge. Mon amant apprécie car il m’encourage par des petits soupirs de plaisir accompagnés par des « oui » lorsque je replonge pour le masturber et le sucer.
Mais je veux le surprendre, aussi je cesse ce manège et lorsqu’il ouvre les yeux pour m’interroger du regard, je porte ostensiblement un doigt à ma bouche que je suce lentement avant de le frotter sous les couilles et l’introduire dans son petit trou. C’est une caresse que tout bon journal féminin recommande pour émoustiller les hommes et c’est radical sur mon mari. Fabrice ne réagit pas autrement et immédiatement sa queue se raidit un peu plus.
Maintenant je le suce et le doigte en même temps. Son sexe vibre. Il gémit. Brusquement sa sève monte et remplit ma gorge. Il jaillit en flots si généreux que je m’étouffe avec et je dois sortir sa queue pour reprendre ma respiration. Le sperme continue de sortir, maintenant de façon plus continue, comme une source. Il s’écoule en traînées le long de la hampe verticale. Alors, avec application, je recueille le fruit de mes efforts et en regardant Fabrice dans les yeux, je lèche et avale. Je sais combien mon mari apprécie lorsque je lui fais la même chose et il me dit souvent, que c’est autant la lueur dans mon regard, que mon application à tout avaler, qui l’excite.
C’est ridicule, mais je suis fière du compliment de mon amant : « Tu suces vraiment très bien », car émanant d’un homme que sa vie sexuelle rend expert.
Ce soir-là, de retour à la maison, je me sens mal à l’aise comme si cela se voyait sur ma figure. J’ai pourtant pris soin de vérifier qu’aucune trace douteuse ne restait sur mon visage et j’ai même pris la précaution de sucer un bonbon. Pourtant, alors que les autres fois, Hugo m’accueille avec juste une interrogation du genre : « Cela s’est bien passé, Chérie ? » Ce soir il insiste.
— Tout va bien ? Je m’en veux de t’imposer ces séances. Après tout, c’est de ma faute, si tu dois faire cela.
Et il me prend dans ses bras. Blottis l’un contre l’autre, il continue de parler, mais au creux de mon oreille, comme si nous partagions un secret.
— Tu ne dois pas te sentir coupable si tu ressens du plaisir avec Fabrice. Je suis sûr que c’est un bon amant, c’est Clara qui me l’a dit. Il te fait jouir, n’est-ce pas.
Que répondre ? Dire, non, est peu crédible. Alors, dans un souffle j’avoue.
— Oui, parfois.
— Bien. Je suis heureux pour toi. Je t’aime et même si ce n’est pas par moi, j’ose penser que notre enfant sera fait dans le plaisir et pas au cours de rapports programmés.
Et il continue, en changeant de ton.
— Pourquoi ne pas voir le bon côté des choses ? Si Fabrice est un amant si expérimenté, je suis sûr que tu peux être une bonne élève, qui à son tour, pourra m’éduquer pour notre plus grand plaisir. Qu’en penses-tu ?
Il me faut un moment pour comprendre sa proposition et comme je tarde à lui répondre, il reprend.
— Je veux juste dire que tu es…
Je le fais taire d’un baiser et il connaît ma réponse lorsque je descends vers son sexe que je trouve raide et gonflé avec déjà une goutte qui suinte au bout. Je la cueille avec le bout de ma langue, enveloppe son gland de mes lèvres et je le gobe entièrement pendant que je fais rouler ses deux boules au creux de ma main. Et pour la deuxième fois de la soirée un homme éjacule dans ma bouche et je me sens salope en récupérant de la langue ce jus crémeux qui s’évade par la commissure de mes lèvres.
Comme si les deux hommes s’étaient donné le mot, mes « séances » se sont transformées en soirées-découverte. Oui, découverte, à la fois de situations et de fantasmes que Fabrice organisait, mais aussi de moi-même. Avec Hugo, nous avions fait évoluer notre sexualité, surtout la mienne, en pratiquant la sodomie et l’éjaculation dans ma gorge et testés avec plus ou moins de bonheur des positions et des lieus improbables.
Avec Fabrice j’ai découvert que « le poids des mots » et la « force de la suggestion », décuplaient mon plaisir, et le sien. Se faire traiter de « salope », de « femme à bite », par l’homme qui vous prend, par-devant ou par derrière, alors que vous le provoquez comme « une pro », le poussez à « vous baiser », « vous enculer », « vous déchirer le cul », amène à des orgasmes inconnus. Que dire, de se retrouver immobilisée par des liens, aveuglée par un bandeau, bâillonnée, à la merci d’un homme ? Votre cerveau est libre de divaguer, d’imaginer des situations, cocasses ou périlleuses, en particulier pendant ces moments où l’homme ne vous touche pas. Tout prend des proportions différentes et même le sexe que vous avez tant de fois sucé et qui vous a prise tant de fois, semble différent.
Heureusement Hugo ne me demandait pas de tout lui raconter. D’ailleurs, de retour dans mon univers, je n’aurais pas pu tout lui dire. Je me contentais du minimum, relatant plus les situations, comme un observateur asexué, que les sensations.
Et puis est arrivée la dernière fois. Comme d’habitude, j’attends dans la chambre pour recevoir le dernier hommage de mon amant. J’hésite entre la joie que cela se termine, l’inquiétude d’attendre le résultat de tous mes efforts mais aussi un regret, vite réprimé, de ne plus avoir ces séances. La porte s’ouvre. Une silhouette s’avance.
— Je t’ai préparé une surprise pour ce dernier soir.
C’est Clara. La porte qu’elle a laissée ouverte laisse passer la lumière du couloir. Elle est nue. Je réalise que c’est la première fois que je la vois ainsi. Elle avance, se penche vers moi et me chuchote à l’oreille.
— Jusqu’au dernier moment, j’ai douté qu’il viendrait. Regarde.
Deux ombres se détachent. La lumière jaillit et à quelques pas, deux hommes s’avancent. Mon mari et Fabrice. Personne ne m’avait parlé de ce projet. Je saurai après que Clara avait insisté auprès d’Hugo pour qu’il vienne, présentant cela comme « une preuve d’amour envers moi et du sacrifice que je faisais chaque fois que je venais chez elle ». Cela paraît un peu gros, mais il était là. Je me précipite dans ses bras et nous nous embrassons tendrement.
Clara invite les hommes à s’asseoir sur le lit, l’un à côté de l’autre. Elle me pousse vers eux, et me fait m’agenouiller devant son mari. Je sens le regard d’Hugo suivre chacun de mes mouvements. J’approche ma bouche du sexe mou qui repose sur les bourses, et avec mes lèvres je saisis le gland que je serre à sa base, dans le sillon qui le sépare de la hampe. Ma langue parcourt la peau fine, délicate, encore souple et je titille le méat. Ainsi prisonnier, je soulève le sexe de son appui et place une main en réceptacle des deux bourses protégées par leur enveloppe de peau à la fois ridée et souple.
Un coup d’œil à ma gauche et je vois le sexe de mon mari déjà bandé, dressé vers son nombril et, comme toujours, plaqué contre son ventre. Nos regards se croisent et il me fait un clin d’œil complice. Je pense que Clara va s’occuper de lui, mais en réalité, je sens qu’elle s’agenouille pour venir se plaquer contre moi. Sa poitrine, dure, se presse contre mon dos et je sens sa respiration sur ma nuque qu’elle couvre de baisers. Étrange sensation de ce corps de femme contre le mien. Sa main saisit ma main libre pour la guider vers la queue de mon mari qui frémit à mon contact comme si la sève montait déjà. Heureusement, non.
Deux hommes. Deux sexes. Si différents. L’un déjà au garde-à-vous, excité par sa maîtresse qui s’occupe d’un autre. Le second, plus long, plus souple qui prend de l’ampleur sous mes lèvres. Des mains se plaquent sur mes seins. J’aime ce contact des paumes qui semblent presque fraîches tant je suis déjà en feu. Elles les massent, les soupèsent, passant par-dessous pour se faire soutien. C’est Clara qui me caresse. Je sens ses ongles tracer des sillons de plaisir sur la peau si délicate autour des tétons avant que ses doigts ne les saisissent.
Que c’est bon ! Troublée par ces caresses, je délaisse un instant les deux sexes et me redresse. Les hommes ne protestent pas. Je peux voir leur visage suivre les mouvements sur ma poitrine et guetter le trouble dans mes yeux. Oh, elle les pince, les tire entre le pouce et l’index comme pour les offrir à mes amants. Je coule. Je ruisselle.
C’est ma première fois. Oui, la première fois qu’une femme… Non elle s’arrête. Je vais protester. Mais elle glisse ses doigts dans ma bouche pour que je suce. Je le fais avec application, prête à tout pour qu’elle recommence et ne me laisse pas ainsi. Elle les enlève et place ses mains de chaque côté de mes hanches. La pression de sa poitrine se fait plus forte comme si elle avançait et l’instant suivant, je me sens prise comme dans un étau. Une main se plaque sur mon pubis. L’autre progresse dans le sillon de mes fesses. Les doigts pénètrent dans ma chatte et dans mon cul. Je suis prise par les deux chemins.
Elle ne me laisse pas le temps de réagir et me force à me courber pour reprendre ma fellation. Maintenant je passe d’une bite à l’autre, m’évertuant de les recouvrir de salive et de les gober le plus loin possible. Quand je passe de l’une à l’autre, un filet de salive crée un lien entre elles. Mes mains servent toujours de réceptacle aux couilles que je sens gonfler avec la peau qui se tend sous la pression. Je mouille. Je coule. Les doigts ne me suffisent plus. Mon clito doit maintenant être aussi gros qu’une petite bite. Mon anus n’aspire qu’à se dilater.
Clara sent cela. Elle me relève et abandonne ses caresses. D’une main elle invite son mari, comme dans une chorégraphie écrite depuis longtemps, à s’allonger au bord du lit. Elle me pousse pour que je place mes jambes de part et d’autre de son bassin et le sexe, maintenant rigide et brillant de ma salive, trouve le chemin déjà familier de ma grotte. Rien ne compte plus. Je suis en feu et il faut éteindre l’incendie. Je me cambre, me dresse pour que sa queue frotte mon vagin et que ses mains remplacent celles de sa femme. J’oublie tout. Je monte et descend pour me baiser avec v******e. Une main stoppe mes mouvements, me force à me pencher sur la poitrine de Fabrice. Il m’embrasse à pleine bouche, sa langue joue avec la mienne. Nous échangeons nos salives. Je sens que des mains, les siennes peut-être, écartent mes fesses. Un gland, un nœud pousse sur mon œillet. Je comprends. Deux sexes en moi. Double pénétration.
Oh oui ! Je veux ! J’ai envie de me sentir pleine. Baisez-moi. Enculez-moi. Je suis votre chose. Un reste de pudeur me retient de dire ces paroles. Pourtant, ce serait si bon…
Il y a seulement un mois j’aurais pensé cela impossible. Maintenant je suis impatiente.
Mais non, la pression cesse. Hugo hésite peut-être ? Ah, il joue à frotter son gland dans le sillon de mes fesses. Je l’imagine, sa queue dans une main, la forçant à quitter chaleur de son ventre pour l’incliner jusqu’au contact de celle de Fabrice. Peut-être son gland va-t-il s’exciter sur les grosses couilles de celui qui me possède.
Oh, c’est froid. Un liquide coule entre mes fesses. C’est trop froid et trop liquide pour être du sperme ou de la salive. Oh, mon chéri. Je reconnais bien là ta délicatesse et ta prévenance. Un lubrifiant pour favoriser la sodomie. Tu ne veux pas me blesser.
Enfin, tu reviens. Ton nœud se place. Je sens que tu te penches sur moi pour éviter de trop incliner ton sexe. Je sais combien cela peut être douloureux pour toi, au point que je ne peux pas te chevaucher et me tenir droite sur toi. C’est seulement après avoir éjaculé une première fois que ta queue accepte plus de souplesse. Mais en contrepartie, c’est un mandrin dur, tendu, noueux qui me dilate et frotte mes parois jusqu’à l’extase.
Voilà, c’est fait. Tu es en moi. Tu avances. Je sens chaque millimètre de la hampe progresser, faire connaissance avec l’autre queue, celle qui occupe déjà l’espace de l’autre côté de la fine membrane. Je sens aussi le souffle de Fabrice se modifier avec ta propre respiration sur ma nuque.
Un soupir et son pubis se plaque contre mes fesses. Mon mari m’encule profond alors que mon amant me baise. Les queues sont maintenant complices. Personne ne bouge pour ne pas rompre le charme. J’ose glisser une main pour m’assurer de la réalité de ces deux pines qui me remplissent et que je sens palpiter en moi. On dirait deux branches partant d’un tronc commun que le vent force à se rejoindre. Je sens les veines gonflées de sang pour alimenter et durcir encore ces deux sexes. Mais je ne suis pas seule. D’autres mains sont là. Je bas en retraite. Je tourne la tête et à travers la forêt de bras j’entrevois Clara, agenouillée derrière nous. Enfin, je devine plus que je vois ses mains palper les testicules des deux hommes. Et si elle se penche un peu plus ou s’allonge entre les jambes d’Hugo sa langue pourrait atteindre…
Il commence. Alors que Fabrice reste immobile, tout en caressant ma poitrine qui pend, Hugo commence à bouger, de petits allers-retours, comme pour prendre la mesure de mon anus. Pourtant il le connaît bien, mais il doit se sentir à l’étroit et à chaque mouvement, il se frotte sur l’autre phallus. Il coulisse dans ce mélange de lubrifiant, de salive et de ma propre humidité. Il augmente son amplitude jusqu’à sortir de mon anus. Je me sens vide un instant, mais très vite reprise et poussée en avant par son coup de rein qui fait frotter encore plus mon clito sur le pubis de mon amant.
Je ne peux pas me retenir d’exprimer mon plaisir. Il serait ridicule de ne pas le faire, par pudeur, alors que deux hommes me possèdent.
— Oh ! C’est bon ! Chéri. Continue, continue.
Il accélère, de plus en plus fort, de plus en plus profond. Son souffle sur ma nuque rythme son va-et-vient, entrecoupé de « han » de bûcheron lorsqu’il repart en avant, écartant, maintenant sans ménagement, mon petit trou. Ce n’est pas un mari qui baise sa femme, non, c’est une bite qui dilate, écarte et s’enfonce dans un cul généreux, offert. Il se redresse, m’att**** par les hanches et, dans un cri, éjacule au plus profond de moi. Je ne sens pas son sperme, mais il accompagne chaque jet d’un coup de rein, me projetant à chaque fois un peu plus en avant, déclenchant un orgasme.
Il se retire et un moment j’envie Clara qui doit voir ce pieu toujours dur, sortit de mon anus qu’il abandonne encore largement ouvert. Je sens maintenant le sperme s’écouler lentement, et je l’imagine goutter sur la base de la hampe et les couilles de Fabrice. Je sens d’ailleurs un doigt qui le dirige et qui fait le tour de mes petites lèvres.
J’ai joui, mais j’en veux encore. Maintenant je suis libre de me redresser pour chevaucher mon amant et avec frénésie, je me baise sur lui. Il glisse sans difficulté dans mon vagin qui lui offre maintenant tout son espace et ce sexe me paraît maintenant bien peu volumineux. Des mains caressent mes seins, d’autres titillent mon clito, des doigts reconquièrent mon anus. Tout contribue à mon plaisir. Même le regard de mon mari qui s’est déplacé en face de moi ajoute une touche de perversion, si bonne, si bonne…
— Oui ! Oui ! Je viens ! Je viens !
Alors que je crie mon plaisir à nouveau, Fabrice que je reconnais bien là et qui attendait cet instant éjacule avec force, mêlant son sperme à ma liqueur.
Une pensée folle, ridicule, perverse, traverse mon esprit. Si je dois tomber enceinte, faites que ce soit ce soir, engrossée par mon amant pendant que mon mari regarde et qu’il vient juste de juter dans mon anus. Ainsi le père géniteur et le père nourricier ne faisaient qu’un.
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Épilogue – Version 1
Neuf mois de bonheur avec ce petit être dans mon ventre. Nausées, fatigue, gros seins sont peu de chose devant un tel événement et une telle attente.
Toute la famille est rassemblée dans ma chambre à la maternité. Chacun y va de sa remarque sur la ressemblance frappante avec la maman et le papa. Je suis trop fatiguée pour répliquer, et d’ailleurs que dire. Vous imaginez le scandale si j’annonçais que le père n’est pas celui qu’ils croient, mais un voisin. Le comble est lorsque ma belle-mère, toujours aussi délicate, mais tout de même après les félicitations d’usage, a lancé à la volée :
— Une fille c’est bien, mais maintenant il faut penser à un garçon.
Imaginez le regard que mon mari et moi avons échangé à cet instant.
C’est drôle mais lorsque ma mère a lancé le sujet, j’étais justement en train de penser à notre aventure et tout ce qui en découlait. Bien sûr, ma fille est la preuve vivante de ces instants, mais pas seulement. Je suis sûr que Véronique, même si elle ne l’a pas encore réalisé, garde la nostalgie de ces soirées chez nos amis. Je le sais, je l’ai tout de suite remarqué. Elle a mis sur le compte des hormones et des fameux « trois mois d’état de plénitude de la femme enceinte », nos rapports sexuels fréquents avec tous ces petits jeux de mise en situation. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que j’ai suivi, et même organisé, ses soirées avec Fabrice.
Après la proposition de Clara, je reconnais que j’ai d’abord pensé refuser. Qui aurait blâmé un mari qui refuse que sa femme couche tous les soirs avec un amant, même si c’est pour la bonne cause ? Et puis je me suis souvenu de mon excitation lorsque je les avais vus, alors que Véro le suçait puis venait s’empaler sur sa queue. D’ailleurs, elle aussi semblait apprécier, et elle l’avait même reconnu, avec ce petit air, qu’elle pensait coupable, mais que je voyais coquin. Aussi je suis allé voir nos amis, sans en parler à ma femme, et ils m’ont fait une proposition qui devait satisfaire tout le monde.
C’est ainsi que chaque soir, quelques minutes après Véro, je pénétrais dans leur maison pour suivre les ébats de ma chère femme. L’avantage avec les couples échangistes c’est qu’ils savent gérer les fantasmes et qu’installer une webcam dans la chambre pour que je puisse suivre ce qui se passait, leur a semblé le meilleur moyen de procéder. Bien sûr, Clara venait me rejoindre et nous passions de doux moments où la faiblesse de la première fois n’était plus qu’un lointain souvenir.
Très vite nous avons constaté que Véro se « lâchait », ce qui ne faisait qu’augmenter mon plaisir mais aussi me soulageait d’un reste de culpabilité de jouer les voyeurs. C’est Clara qui a proposé que Fabrice introduise des jeux sexuels, idée que j’ai reprise et suggérée un soir à Véro. Ma femme a très vite accepté de se laisser attacher et de se faire placer un bandeau sur les yeux. J’ai même profité d’un de ces moments où, immobilisée et aveuglée, je suis venu la sodomiser sous les yeux de son amant. Quelle jouissance ! Mais je crois que le plus surprenant c’est lorsque qu’il lui a demandé de se comporter en « femme salope ». La voir s’exhiber, le provoquer en ouvrant largement son sexe, son anus et lui parler avec des mots que je n’aurais jamais imaginé dans sa bouche si policée. « Queue, bite, mandrin, encule-moi, crache ton jus, jouis dans ma gorge, etc. ». C’est drôle mais ce langage m’a presque choqué alors que je la voyais chaque soir s’envoyer en l’air, et jouir dans les bras de son amant.
C’est encore Clara qui a eu l’idée de la dernière soirée.
— Écoute Hugo. Ce n’est pas bon, que chacun de votre côté, vous ayez fait des choses que l’autre ignore. Véro va se sentir coupable d’avoir largement dépassé le stade du sexe pour la procréation, surtout si cela ne marche pas. Toi, tu auras espionné ton épouse et constaté qu’elle s’est volontiers soumise à des petits jeux et qu’elle les a appréciées. Il faut que vos chemins se rejoignent.
Une chose est sûre, c’est que nous avons adoré cette dernière soirée.
La suite vous la connaissez. Véro enceinte. Notre fille Axelle.
Pour en revenir à la remarque de ma mère, je suis déjà sur une piste. Nos amis sont partis, mais j’ai réussi à leur soutirer les noms de deux couples de la résidence qui ont participé à des soirées chez eux.
Magnanime, je laisserai Véro choisir.
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Épilogue – Version 2
Toute la famille est rassemblée à la maison pour fêter la naissance de notre fille. Oui, je dis bien de notre fille, car il est arrivé un miracle. Comme d’habitude, à la naissance tout le monde s’amuse au « qu’elle est belle, elle a le… de sa mère, elle a les… de son père, etc. ». Et c’est vrai qu’Axelle a des airs de son père, enfin d’Hugo. Heureusement la science permet maintenant de s’affranchir de ces incertitudes et j’ai envoyé, sans en parler, les prélèvements à un laboratoire.
Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus heureux lorsque j’ai annoncé à mon mari, preuve à l’appui, qu’Axelle est bien sa fille. Il faut croire que ses spermatozoïdes, soi-disant peu nombreux et peu nerveux, se sont sentis vexés et qu’ils ont décidé de faire la course en tête. Quand je pense à toutes ces soirées passées avec Fabrice.
Il est vrai que sa détresse de me savoir avec un autre homme, sans jamais m’en faire le reproche, faisait peine à voir. Moi j’avais le plaisir, enfin souvent. Lui, l’attente devant la télé ou un film. Aussi je me suis efforcée de lui montrer combien je l’aimais, combien j’avais conscience de son sacrifice. Pas un jour de ce mois de folie ne s’est passé sans que nous fassions l’amour, sans parler de cette soirée à quatre.
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Épilogue – Version 3
Neuf mois de bonheur avec ce petit être dans mon ventre. Nausées, fatigue, gros seins, tout n’est que détails en comparaison de l’événement.
Bien sûr, Hugo assiste à l’accouchement et c’est avec un grand sourire qu’il salue ma délivrance et regarde la sage-femme poser mon enfant sur mon ventre. Qu’il est beau. Pardons qu’elle est belle car c’est une fille. Elle crie un peu, encore toute fripée et sa peau sombre se détache de mon ventre laiteux. Sa peau sombre, non pas vraiment, plutôt café au lait. Mais ?.. Quoi ? Café au lait ?.. Ce n’est pas possible !… Clara qu’as-tu fais ?.. Qu’avons-nous fait ?.. Un noir ?.. Tout le monde va savoir !… Et mon mari qui me sourit, l’air idiot ! Il est aveugle…
— Réveille-toi, Chérie. Axelle pleure, c’est l’heure. Il faut que tu la nourrisses.
Merci, mon Dieu. Quel affreux cauchemar. Encore ensommeillée, je vais dans la chambre du bébé, prends ma belle petite fille dans mes bras et la seconde d’après sa bouche trouve le sein gonflé de lait.
Pendant qu’elle tète, j’essaye de me souvenir de ce rêve si étrange. Où est-ce que j’ai bien pu trouver, cette histoire de paradis perdu avec ces hommes de Cro-Magnon, de libertinage avec les voisins, de stérilité d’Hugo ? Mais surtout, comment ai-je pu imaginer avec tant de détails cette séance de sexe avec deux hommes ? J’ai le souvenir de chaque moment, de chaque position, presque de la jouissance ressentie.
Par contre, je sais pourquoi j’ai imaginé ma fille couleur métisse.
Pendant le sixième mois de ma grossesse, je suis restée à la maison et j’ai eu l’occasion de faire connaissance de l’homme chargé de l’entretien des espaces verts de la résidence. Un bel homme, fort, viril que la chaleur étouffante oblige à travailler torse nu et en short. Il a accepté le verre d’eau fraîche que je lui ai proposé, et un instant, dans ma cuisine, j’ai entrevu la bosse que son sexe formait dans son short.
Des jours qu’Hugo me négligeait de peur de blesser l’enfant avec sa queue. Et je sais qu’à cet instant j’ai fantasmé sur le sexe de cet homme que j’imaginais me pénétrer et me donner du plaisir. Un sexe dur, grand, beau, d’un noir d’ébène avec un beau gland rosé. Enfin un sexe d’homme noir comme une ménagère peut en imaginer.
Lorsqu’il est allé reprendre son travail, j’ai senti combien cette vision m’avait excitée. Mon sexe était tout humide, mon bouton sensible. Quand à mes mamelles déjà gonflées par ma grossesse, les pointes frottaient sur le tissu de ma robe. C’est allongée sur mon lit, après m’être déshabillée que je me suis caressée jusqu’à la jouissance. Les yeux fermés, j’imaginais ce sexe que je prenais en bouche et qui grossissait encore sous les caresses de ma langue et de mes lèvres. Son gland déformait ma joue, ne pouvant pas le faire entrer plus loin tellement il était gros et long. Puis je l’abandonne pour me placer en cavalière et le présenter à l’entrée de ma fente. Doucement je descends sur ce pieu de chair qui dilate mon fourreau, le remplit, le comble. Enfin il est tout en moi, ses grosses bourses buttent contre mes fesses. J’ondule pour frotter mon clito sur son pubis. C’est bon, je…
Elle s’est endormie, contre moi, repue. « Allez, mère indigne, va coucher ta fille et retourne dans le lit conjugal », pensé-je. À propos de lit conjugal, peut-être qu’Hugo ne s’est pas rendormi ? J’ai envie de…
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