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De douleur en plaisirS 2

De douleur en plaisirS 2



Aussi, je retire tout pour le mettre au sale. Dans ma salle de bain, je fais une machine. Je vois aussi tout ce qui l’ampleur de la tâche qui m’attend si je veux rendre cet appartement potable. Enfin, pas potable, mais digne de recevoir Isabelle. En short, un bandana autour de la tête, je déballe tout mon matos d’entretien, seau, éponges, balais, serpillère et les produits de nettoyage. Après un café sur le pouce, c’est go et non-stop.

Il m’a fallu deux jours entiers pour faire de mon logement quelque chose de potable. Je sais, je suis une feignasse en matière de propreté, comme bien des hommes du reste. Si ce n’est parfait, je m’en suis à peine approché. Quand même satisfait, j’appelle Isabelle pour confirmer mon invitation à diner ou à souper, selon son bon vouloir. Elle accepte de diner le samedi suivant. C’est tout juste si je ne saute pas de joie au téléphone.

Cela me laisse encore une semaine pour m’améliorer dans l’art du ménage et chercher un repas digne de son talent. Mais une semaine, c’est très court quand on y pense. Donc, voilà le programme, boulot, ménage et recherche d’un menue digne mais, surtout, facile et vite fait. De plus, il me faut trouver les vins pour chaque plat que je compte offrir à cette artiste talentueuse. Autant dire que j’ai du pain sur la planche. Oooh toi, tu ne serais pas tombé amoureux de cette artiste, mon vieux ? Oui, peut-être. Après tout, faut reconnaitre qu’elle très belle.

J’ai trouvé mon menu en trois plats, entrée, plat principale et dessert. Le tout est facile à faire vu que je peux en préparer un peu à l’avance, comme pour mon dessert. Alors, chaque soir, j’affine mon ménage. Je crois avoir tout remué dans la maison pour que tout soit nickel. Le vendredi, dès mon retour, c’est le repas que je commence à préparer jusque tard dans la nuit.

Dès mon réveil, je suis derrière ma cuisinière. Et un peu avant 10heures, tout est prêt, même la table est dressée avec une toute nouvelle vaisselle (Hé tout de même, je reçois une artiste de grand talent, quoi !). Je peux dire que je n’ai pas regardé à la dépense. Après une douche, me voilà endimanché comme le prince Galle.

Et elle est arrivée, belle, sublime dans une robe qui met en valeur les formes de son corps. Pendant un court instant, je n’ai pu que la regarder de la tête aux pieds. J’avoue que là, j’en suis tombé raide amoureux d’Isabelle. Autour d’un petit apéritif, je la vois aussi gênée que moi. Une question sur le nombre de visites de son exposition la rend soudainement intarissable. Les visiteurs viennent, une dizaine de visiteurs par jour, voire le triple. Certain sont mécontent qu’on leur dise que certaines œuvres sont déjà vendue ou réservée, comme les miennes par exemple. Puis, devant mon entrée, elle s’extasie de mes talents culinaires. La suite du repas est un juste un moment merveilleux où chacun découvre l’autre. Enfin, en guise de second dessert, je lui dévoile mes estampes. Et là, c’est tout juste si Isabelle ne tombe pas à genou devant elle.

– Je les ai déjà vues en photo, dans un musée au Japon. Si j’avais su qu’elles n’étaient qu’à quelques centaines de mètres de chez moi.

– Je suppose qu’au Japon, on voudrait bien les voir revenir. Remarque que ce ne sont là que des copies. Trop de bons amis seraient tenté de me les emprunter pour une durée indéterminée. Les vraies sont ailleurs, dans un endroit où moi seul peut les admirer.

– Je suppose, je connais la valeur de ces œuvres, il y aurait de quoi être à l’abri du besoin le restant de ta vie.

– Moi, c’est la valeur sentimentale qui compte. Tu vois, quand je les regarde, je pense à ma mère, mes grands-parents. Le reste, combien ça vaut, ne m’intéresse pas. Mais si je devais les vendre pour une raison ou une autre, c’est au Japon que je les vendrai.

– Pour une très belle somme, plusieurs millions chacune.

– Je sais. Bon, viens avec moi, j’ai quelque chose pour toi.

Je la guide dans mon bureau. Sur un meuble de classement, elle découvre trois copies conformes de mes estampes et dûment certifiées comme telles.

– C’est pour toi !

– Pour moi, mais t’es complètement cinglé.

– Non, juste un passionné comme toi. Seulement je n’ai pas ta main, encore moins ton regard.

Là, me fixant, je vois sa bouche s’approcher rapidement de la mienne. Quand nos lèvres s’effleurent, se touchent, c’est comme si nous venions de mettre les doigts dans une prise électrique. Très vite, nous étions étendus sur la moquette et nous roulions en nous nous embrassant comme des fous. Puis, nos mains sont parties découvrir le corps adverse. Il ne nous fallut guère de temps pour nous retrouver pratiquement nu et faire l’amour. Je ne sais combien de fois elle jouit, mais elle semblait tellement heureuse que je me sentais pousser des ailes pendant que nous copulions comme des fous. Enfin, au diable l’amour, nous voulions bien plus, baiser et comme des porcs. Pendant une pause, elle me fit un aveu quelque peu surprenant.

– Laisse-moi respirer. Il me faut te dire quelque chose. Je viens de terminer une gravure. Hier soir, j’y ai ajouté un personnage dont l’image me trottait dans la tête depuis une bonne semaine, toi. Je t’ai ajouté en spectateur actif, une main entre mes fesses, bien enfoncée et l’autre qui me musèle pendant que mon bourreau me fouette la poitrine. Tu vois exactement comme ça. (Joignant le geste à la parole.)

– Arrête, tu me donnes des idées vicieuses.

– Du genre pervers ?

– Oh que oui et pas qu’un peu.

Et nous avons remis un couche de plaisir à nos corps quémandeurs.

Isabelle est restée pour souper. Comme moi, elle n’avait aucune envie que cela s’arrête là. Cela se confirme rapidement après le repas quand elle m’invite à une bonne douche. Sa fellation sous cette eau tiède fut si merveilleuse que je n’ai plus de jambes après avoir éjaculé dans sa jolie petite bouche. Seulement, cette fois, je n’arrive plus à avoir la moindre érection. Dans mon lit, je vois très vite que mes mains peuvent aisément remplacer ma queue. C’est complètement vidé que nous nous sommes endormis profondément, solidement enlacés.

Au matin, elle est à genou sur le lit, me fixant de ses yeux noisette. Une main sur sa poitrine, l’autre entre ses cuisses, elle se branle en me regardant. Mon érection du matin eut raison de nous, je la possède tendrement, une fois de plus.

Après une autre douche jouissive, elle insiste pour me montrer son atelier. Elle semble pressée, si pressée que je la calme d’une jolie petite fessée amoureuse. Je viens, pour la première fois, de faire jouir une femme, délicieusement belle qui plus est, et en la fessant, ce qui ne gâte rien

Dans ma voiture, on est allé chez elle. Une fois dans son atelier, elle m’attire dans le fond et retire le drap qui cache cette gravure dont elle m’a parlé. En y regardant de plus près, c’était bien mon visage qui est graver dans ce bois tendre.

– Ça fait une semaine que je ne pense, que je ne rêve que de toi et de tout ce que tu m’as dit sur mon travail. (Elle retourna une autre toile)

– Eh bien, voilà quelque chose auquel je ne m’y attendais pas. Moi et à poil, en train de travailler ton corps. Je suppose que ton bourreau se situe par là vu l’angle du fouet.

– À peu près, oui. T’en penses quoi ?

– Moi, ça me touche, surtout venant d’une artiste qui a des penchants masochistes.

– Non, je ne suis pas une maso. Si un peu, mais ce que je recherche, c’est le subtil mélange entre douleur et plaisir. Tu sais, quand il m’entreprend, il ne fait pas que de me faire souffrir, loin de là. Il est comme moi, il recherche le bon dosage, celui qui t’envoie jouir parmi les étoiles.

Elle me montre encore quelques œuvres encore inachevées. Sur une, elle a déjà commencé à me peindre. Du coup, elle se jette sur moi pour me mettre à poil. Là, près d’un mannequin en bois, elle me fait prendre la pose. Sur un grand cahier de dessins, il ne lui faut guère plus de dix minutes pour me croquer. Sans que je ne bouge, elle reprend son dessin pour le reproduire sur sa toile. Devant moi, je vois une estampe prendre vie. Pendant qu’elle peint, elle retire ses vêtements et nue, tout en peignant, elle se masturbe vigoureusement. Je souris quand je remarque qu’elle ne se masturbe pas, mais qu’elle a un gode fixé sur son tabouret de travail.

– Putain, y a longtemps que je n’ai pas peints en me branlant comme ça avec mon gode.

– Alors continue, ton estampe n’en sera que plus belle, tout comme tu l’es déjà.

Après quelques minutes, elle jouit en me fixant de ses yeux superbes. Puis, tel Zorro, elle dessine mon ventre d’un trait de pinceau. Son pinceau qu’elle finit par poser pour venir me sucer encore. Elle m’avoue aimer sucer des queues et même lécher des femmes jusqu’à les faire jouir. Putain, moi qui n’ai pas dépassé le b.a.-ba de la baise, je suis servi avec Isabelle que je découvre particulièrement ouverte au sexe en tout genre. Je ne veux pas dire que j’étais un puceau ou un parfait ignare, loin de là, j’avais fait mes expériences comme tout en chacun quoi, mais sans plus. J’ai joui dans sa bouche, moment divin s’il en est. Puis, à poil, elle m’emmène dans sa maison. Dans une grande chambre au premier, j’ai découvert son univers.

– Tu vois, quand je ne suis pas au Japon. C’est ici que je m’attache et reste des heures immobilisées avec, parfois, des godes en moi. Je peux même me suspendre. Là, tu vois ces ficelles qui pendent du plafond, c’est là que j’accroche mes clefs quand je veux me délivrer. C’est une reproduction presque exacte de la pièce où mon mentor me faisait subir ses supplices.

– C’est pas dangereux ?

– Si, si on ne prend pas quelques précautions, comme un double des clefs toujours à portée de de main. Dans ces armoires, j’y ai tout mon matériel pour m’attacher, on appelle ça du self-bondage. Tout vient du japon et tout est artisanal, je déteste tout ce qu’on trouve dans ces sex-shops.

– Mais tu ne te flagelle pas tout de même.

– J’ai essayé, je ne le nie pas. Mais j’ai peur de me faire mal. Tu vois quand je suis chez mon Maître, c’est à lui que je m’abandonne pendant qu’il me travaille au corps. Il peut presque tout me faire subir et je dois dire qu’il a réussi à repousser mes limites bien au-delà de ce que je pensais possible. Du reste, j’ai toujours voulu que tout soit filmé. Cela étant, pour passer la douane avec ce genre de vidéos, ce n’est pas évident.

Du coup, elle m’ouvre une petite armoire qui contient une imposante collection de DVD de ses séjours japonais. Elle choisit un film au hasard, regarde la pochette et me sourit en me disant que cela devrait me plaire. Elle m’invite à m’assoir sur son lit à baldaquin. Ce n’est pas le genre de lit qu’on trouve dans une chambre à coucher de tout en chacun. Non, vaut mieux pas, surtout avec des gosses en bas âge ou des ados. Il sert plus à entraver votre soumis et en jouir comme on le désire, voyez le genre. Sur le grand écran, cela va vite. Dès qu’Isabelle est dans cette vaste salle, elle est attachée. Cela dit, en kimono, coiffée à la mode japonaise, ça lui va à merveille. Les gestes de l’homme, le Maître, sont lent et précis. Très vite, Isabelle se retrouve avec les bras croisés et solidement attachés dans le dos et sa poitrine enlacée dans cette même corde. C’est un petit bondage relativement classique. Mais après, cela se corse un peu pour Isabelle. D’une autre corde, il la passe entre les cuisses, autour de la taille et, agenouillant Isabelle, fixe la corde à un anneau derrière elle. Encore après, il lui fixe les cuisses à ses chevilles. Isabelle est dans l’incapacité de se relever ou même de bouger sans ne pas tomber. Plus le jeu avance, plus Isabelle est dévêtue sans jamais la voir entièrement nue. Du reste, elle porte une culotte blanche à la mode japonaise sous son kimono. L’homme, relativement âgée, la soixantaine, vient avec des bougies dans ses mains. La cire coule déjà sur la majestueuse poitrine d’Isabelle qui ne crie pas, seulement une forte respiration à chaque goute de cire brulante reçue. Je la vois fixer cette caméra fixe puis l’autre et enfin, celle juste au-dessus d’elle. Parfois, le Maître en déplace une pour une meilleure prise de vue. Sur les seins, après la cire chaude et rouge, il pose des pinces à linge, sur certaines, il ajoute des poids, surtout sur celles qui pincent les mamelons. Là, Isabelle pousse de petits gémissements de douleur.

– Tu vas voir après, il va me poser sur cette planche bizarre. Là, je peux te dire que je n’ai pas éprouvé de plaisir au sens de l’orgasme, mais autre chose de presque plus puissant encore. Tu vas voir.

En effet, l’homme soulève Isabelle et la dépose à genou sur cette planche avec des formes en dent de scie, en Suisse, on dirait que ça a la forme d’un Toblerone. J’avoue que la position d’Isabelle n’est pas celle que je préfère. Elle souffre de sa position et cela se lit sur son visage. L’homme l’interroge assez sèchement et comme Isabelle hésite à répondre, il la gifle et pas doucement. Les larmes coulent sur les yeux d’Isabelle. Putain que je voudrais être là pour les lui sécher avec ma langue ! L’homme prend un parpaing bien lourd qu’il pose sur les cuisses nues d’Isabelle. En tout, trois bons et beaux parpaings, ce qui doit bien représenter une bonne quarantaine de kilos. Isabelle grimace, son visage est complètement défiguré par la douleur et comme cela ne suffisait pas, il la flagelle allégrement. Le DVD dure une bonne soixantaine de minute en tout. En réalité, sans un montage, Isabelle me dit qu’il devrait durer plus de six heures, la vache. Quand, libre, Isabelle se relève avec l’aide de l’homme. Elle sourit, heureuse d’avoir vécu ça. Ses tibias sont durement marqués par cette planche très spéciale.

– Tu sais, j’ai eu mal, je ne peux pas le nier. Pourtant, j’ai joui, mais pas de la manière dont tu penses ou que tu l’imagines. Non, c’est autre chose. Quand il me fouettait, il visait des endroits bien particuliers de mon corps. Là, j’ai senti quelque chose de nouveau. J’ai eu ce violent orgasme au moment où, il me fouette mes seins, tu sais, juste avant la fin. Les briques, quand il pose une partie de son poids par-dessus, je mouillais comme une fontaine, tiens, là, tu vois la planche, elle est toute mouillée, j’ai aussi joui.

– Et tu oses me dire que tu n’es pas une masochiste ?

– Oui, ok, je le suis. J’aime ça et ce Maître a su trouver le moyen de me le faire admettre.

– Là, je suis d’accord.

– Écoute, tu sais déjà que j’aime m’attacher. Il y a que maintenant, j’aimerais te faire partager tout ça. Si tu es d’accord. Je ne te force pas, c’est juste que je me sens parfois seule.

– Tu vois, depuis qu’on s’est vu à la galerie, qu’on a soupé ensemble et encore déjeuner et même coucher ensemble, je n’avais qu’une envie te revoir. Mais là, c’est aller bien trop vite. Excuse-moi, je sors d’une sale histoire, il me faut un peu de temps, tu comprends. Je pourrais venir quand j’ai congé, les weekends, et autres jours fériés, mais vivre avec une femme, pour le moment, c’est juste impossible. Tu me par…

– Non, non, tu as raison, c’est moi qui veux précipiter les choses. Je t’en supplie, prends ton temps. C’est juste que j’aie eu le coup de foudre avec toi, tu vois.

– Moi aussi. Sérieusement, je ne pensais pas tomber amoureux aussi vite. Ouais, j’ai eu un putain de coup de foudre en regardant tes yeux qui brillaient à la galerie, quand tu me parlais de tes œuvres.

Du coup, je ne suis rentré chez moi que lundi matin, un peu avant l’aube pour me doucher, me changer et partir bosser.

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