Auteur : PapaTangoCharlie
La bonne nouvelle
Agnès frappa à la porte. On pouvait y lire, sur une plaque en plastique, le mot « Direction » en lettres d’or. La voix forte et énergique de son patron, qu’elle reconnaîtrait entre mille, l’invita à entrer. Cette voix était si impressionnante qu’elle paralysait tout le personnel de la PME lorsque le patron était en rogne.
Il semblait occupé à ranger des dossiers dans une armoire et ne prêta pas tout de suite attention à sa visiteuse. Agnès ne craignait pas tant les colères de son patron, que son penchant trop prononcé pour tout ce qui portait jupe. Quand il la croisait dans les couloirs de l’entreprise, elle avait toujours ce même sentiment d’être véritablement déshabillée du regard. Il avait bien tenté, une fois ou deux, une approche auprès d’elle, mais celle-ci lui avait clairement fait comprendre qu’il n’avait aucune chance. Il se méfiait d’ailleurs de sa comptable, qui n’était pas femme à se laisser marcher sur les pieds.
— Ah. C’est vous Agnès, dit-il en se retournant. Asseyez-vous, je suis à vous.
Agnès était une femme d’une quarantaine d’années sur laquelle les années ne semblaient pas avoir de prise. Malgré ses deux grossesses, son corps était resté svelte et mince, et lorsqu’elle marchait dans la rue, les hommes ne manquaient pas de se retourner sur son passage. Ce jour-là, comme d’habitude, elle était parfaite : maquillée sans excès, mais avec goût : rouge à lèvres carmin, délicat noir aux paupières. Ses cheveux noirs étaient remontés en chignon, ce qui mettait en valeur ses fines boucles d’oreilles pendentifs. Elle était vêtue d’une simple jupe noire, légèrement au-dessus du genou et d’un chemisier rose dont elle avait négligemment laissé deux boutons défaits. Le regard concupiscent du patron se porta immédiatement sur le décolleté, qu’il fixa un long moment avec une insistance frisant l’incorrection. Puis le regard du mâle glissa vers le bas, balayant successivement la jupe, les jambes et les escarpins, tout cela sous l’œil goguenard de sa comptable qui avait trop l’habitude de ces inspections en règle pour y prêter une quelconque attention. Le patron alla enfin s’asseoir dans son fauteuil directorial.
— Comment allez-vous, Agnès ? commença-t-il.
Tout en lui parlant, il ne la regardait pas vraiment dans les yeux, son regard lubrique descendant constamment sur ce décolleté qui agissait sur lui comme un aimant. Il poursuivit :
— Si je vous ai fait venir, ma chère Agnès, continua-t-il, c’est que j’ai une bonne nouvelle pour vous.
À ces mots, la comptable se crispa sur son siège. Rien ne l’agaçait plus que ces « ma chère Agnès » dont le patron se galvanisait à tout va.
— Ça fait maintenant sept ans que vous êtes chez nous, continua-t-il, et je dois vous dire que j’apprécie tout particulièrement votre travail. Vous vous êtes toujours montrée efficace, vous êtes une femme énergique et vous ne rechignez pas à la tâche… Aussi j’ai décidé…
Il marqua une pause afin de mieux ménager son effet. Agnès, méfiante, se demandait bien où toutes ses flatteries allaient la mener.
— J’ai décidé, reprit le patron sur un ton impérial… J’ai décidé de faire de vous mon bras droit !
Elle ouvrit de grands yeux, sidérée par cette déclaration péremptoire.
— Oui, parfaitement. Notre entreprise marche de mieux en mieux, nos marchés se développent à l’exportation et de ce fait, je suis de plus en plus souvent appelé à me déplacer à l’étranger. Ces déplacements m’imposent de m’éloigner trop souvent d’ici, parfois trois jours par semaine. Je voudrais donc que quelqu’un puisse me remplacer pendant ces absences et je ne vois personne d’autre que vous, dans cette entreprise, capable de tenir cette fonction.
— Mais… hésita Agnès, soudain abasourdie par ces propos, je ne suis pas sûre d’en avoir les capacités. J’ai une formation en comptabilité et…
— Ne dites pas de bêtises, ma chère Agnès, coupa le patron. Je vous connais très bien et je suis tout à fait sûr que vous en êtes capable !
Ils gardèrent tous deux le silence un petit moment, lui les yeux dans le décolleté, elle tentant de remettre un peu d’ordre dans ses idées. Elle se demanda ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter une telle promotion, chassant très vite de son esprit l’idée que sa plastique seule eût pu influencer ce vicieux. Elle reprit :
— Et quelle serait ma fonction ? Ma rémunération ?
— Directrice-adjointe… Comme je vous l’ai dit, vous serez mon bras droit. C’est vous qui me remplacerez lorsque je serai en déplacement. Vous aurez une assez large latitude de décision dans le quotidien de la gestion de notre entreprise et vous signerez à ma place quand je ne pourrai pas le faire. N’ayez crainte, ajouta-t-il en voyant l’œil inquiet de son interlocutrice, en fait, il n’y aura rien de très nouveau pour vous dans ce travail : vous accomplissez déjà aujourd’hui une grande partie de ces tâches.
— Et la rémunération ? reprit-elle avec insistance, afin de montrer qu’elle serait intraitable sur ce point.
— Dans un premier temps, je vous augmente de trente pour cent. Mais votre rémunération évoluera surtout en fonction de vos résultats. Si vous vous montrez à la hauteur, ce dont je ne doute pas, votre rémunération doublera la première année. D’autre part, vous serez très directement intéressée au chiffre d’affaires et recevrez des primes mensuelles en ce sens. Qu’en dites-vous ?
Le regard concupiscent du patron s’était de nouveau perdu dans le décolleté de son interlocutrice. Curieuse situation où elle le regardait dans les yeux, tandis que lui la regardait dans les seins.
— Tout d’abord, je vous remercie pour la confiance que vous me témoignez. Mais… c’est si inattendu.
— Vous acceptez ?
— Bien sûr, s’empressa-t-elle de répondre. Mais il faut que je me fasse à l’idée…
Agnès était partagée entre l’euphorie que lui inspirait cette formidable promotion et la crainte de ne pas être à la hauteur des responsabilités de la fonction. Et puis, qui ferait la comptabilité ? Son patron n’avait tout de même pas l’intention de lui faire faire le boulot de deux, se dit-elle soudain préoccupée ! Elle lui en fit part.
— Tout est prévu, ma chère Agnès. J’ai passé une annonce pour un comptable et j’ai déjà reçu trois ou quatre candidats.
Il lui expliqua qu’un seul avait vraiment retenu son attention : un jeune homme débutant, mais volontaire, qui, selon lui, serait tout à fait capable pour le poste. Elle devra le former dans un premier temps, tout en prenant peu à peu en parallèle ses nouvelles fonctions de directrice-adjointe.
— Je l’ai convoqué pour un second entretien et cette fois c’est vous qui le recevrez. Je tiens en effet à avoir votre avis sur ses compétences. Il a rendez-vous ici demain matin à dix heures. Il s’appelle Antoine D.
Agnès sortit du bureau directorial abasourdie par tout ce qu’elle venait d’entendre ; tant de bouleversements dans sa petite vie tranquille d’employée modèle lui donnaient le vertige ! Elle était autant exaltée par cette promotion inattendue, qu’inquiète devant l’immensité de la tâche à accomplir. Pourtant, heureuse, elle se voyait déjà annoncer la bonne nouvelle à son mari, qui n’en croirait évidemment pas ses oreilles !… Il faut qu’elle pense à acheter une bouteille de champagne pour fêter ça !
Mais dans cette nouvelle vie, tout n’était pas rose non plus. Ce boulot allait l’obliger à travailler en collaboration avec ce « vieux libidineux » alors que la seule idée de le sentir près d’elle la répugnait. Peut-être même lui laissera-t-il entendre, avec son habituelle finesse d’esprit, qu’elle lui sera redevable de cette promotion ! Mais elle n’avait pas l’intention de lui céder quelque avantage que ce soit. Sa future réussite, elle ne la devra qu’à ses seules capacités et certainement pas à ses fesses !
L’entretien
Le lendemain matin, elle arriva au travail le cœur en joie. L’euphorie de la veille n’était pas retombée et elle tentait de se faire à l’idée qu’elle allait bientôt être directrice-adjointe d’une boîte de près de deux cents salariés !
La soirée avec son mari avait été joyeuse et festive. Après avoir tous les deux largement abusé du champagne, il se montra très entreprenant avec elle et elle se montra très docile et très amoureuse. La nuit fut donc chaude.
Agnès, songeant encore à tout cela ce matin-là, eut un peu de mal à remettre les pieds sur terre et à se concentrer sur son travail. La tirant brusquement de ses rêveries, le téléphone la fit sursauter. C’était la secrétaire de la réception.
— Bonjour, Agnès, tu vas bien ? Monsieur D vient d’arriver. Je crois qu’il a un rendez-vous avec toi. Je te l’envoie ?
— Oui, s’il te plaît. Merci, Marie-France.
Depuis son petit nuage, non seulement Agnès avait complètement oublié ce rendez-vous, mais en plus, elle n’avait absolument rien préparé. Elle avait juste griffonné la veille, sur une feuille de papier, trois ou quatre questions à poser à son futur remplaçant afin de tester ses connaissances. On frappa à la porte. Elle leva les yeux et découvrit dans l’encadrement de la porte un grand jeune homme à l’allure sportive, qui ne devait pas avoir trente ans. Elle fut tout d’abord frappée par sa cravate, si maladroitement nouée qu’elle témoignait de son manque d’habitude à porter ce genre d’accessoire. Son air emprunté et son petit sourire gêné émurent la comptable.
— Madame G ?
— Oui, entrez, fit-elle en se levant et en lui tendant la main.
Lorsqu’enfin son regard croisa celui du jeune homme, elle se sentit tout à coup comme hypnotisée par ses grands yeux noirs et son beau regard ingénu. Les cheveux courts et tirés en arrière, une barbe naissante, ombrant légèrement son jeune visage, son visiteur avait surtout une bouche d’une extrême sensualité. Elle resta ainsi un moment, sa main dans celle du jeune homme, incapable du moindre mouvement. Puis se reprenant enfin, elle détourna les yeux comme une collégienne intimidée et bredouilla :
— Euh… Excusez-moi… Asseyez-vous.
Elle s’assit à son tour, subitement prise de panique. Où en était-elle ? Où avait-elle mis cette satanée feuille avec les questions ? Comment ferait-elle si elle ne la retrouvait pas ? Elle chercha nerveusement dans ses tiroirs sans oser affronter ce regard qui l’avait tant fait chavirer. Le jeune homme, lui, attendait patiemment avec toutefois une pointe d’anxiété. L’hésitation qu’avait eue Madame G, lorsqu’elle lui tenait la main, ne lui disait rien de bon. Aurais-je commis un impair ? se dit-il. Peut-être ma cravate, que j’ai eu tant de mal à nouer ce matin. Agnès retrouva enfin la feuille : elle lui crevait pourtant yeux, bien en évidence sur le bureau. Le jeune homme l’avait totalement déstabilisée.
— Euh,… Voyons commença-t-elle, toujours en proie à la panique… Vous vous appelez Antoine D ?
— Oui, madame, répondit l’autre poliment.
— Euh… Quel âge avez-vous ?
— Vingt-six ans, madame.
Elle se souvint : il fallait lui parler de son parcours professionnel.
— Vous êtes comptable.
— Oui, madame.
Dès que le regard d’Agnès croisait celui du jeune homme, elle perdait tous ses moyens. Il allait pourtant bien falloir lui parler droit dans les yeux ! Enfin ! C’était elle la patronne, oui ou non ?
— Quelle expérience avez-vous ?
— J’ai travaillé un an et demi dans une grande entreprise de maçonnerie… et…
— Et… ?
— Eh bien, c’est tout ! L’entreprise a fait faillite et je me suis retrouvé dehors.
— Chômage ?
— Malheureusement… Jusqu’à aujourd’hui.
— Vous êtes mariés ? Des enfants ?
— Non, je suis célibataire.
À ce point de la conversation, elle brûlait de savoir où ce beau jeune homme en était dans sa vie sentimentale. Mais il n’eut pas été décent de poser une telle question dans un entretien d’embauche, aussi usa-t-elle de la plaisanterie pour arriver à ses fins :
— Allons ! Un jeune homme comme vous… Je ne veux pas croire que vous soyez seul !
— Oh non, bien sûr, fit-il soudain plus détendu à ce trait d’humour. J’ai une copine, mais on n’est pas mariés.
Agnès aurait tellement voulu en savoir plus sur cette « copine ». Mais elle se reprit, étonnée de ce relent de jalousie qu’elle avait ressenti l’espace d’un instant à l’égard de cette fille, qu’elle voyait déjà comme une potentielle rivale.
Revenant à des sujets plus professionnels, elle soumit son interlocuteur au petit questionnaire qu’elle avait préparé. Le jeune comptable s’en tira très bien, montrant qu’il maîtrisait parfaitement son sujet. La future directrice-adjointe en fut ravie, car elle n’aurait jamais eu le courage de renvoyer d’où il venait ce beau jeune homme qui l’avait tant troublée ?
— Parfait, conclut-elle tout en se levant. Présentez-vous lundi à huit trente dans ce bureau.
— Oh, je vous remercie madame, répondit le jeune homme avec des yeux pétillants de joie.
— J’espère que vous vous plairez chez nous et je suis sûre que vous serez un comptable efficace.
— Je ferai tout mon possible, madame !
— Je vous raccompagne.
Elle lui montra le chemin et il la suivit, le regard attiré par le joli fessier de sa future patronne, si serré dans sa jupe étroite. Il mesura toute sa chance : non seulement il retrouvait enfin un emploi après presque un an de « galère », mais en plus il allait travailler avec cette très jolie femme, dont le style BCBG lui plaisait bien. Agnès, quant à elle, soudain prise d’un incompréhensible besoin d’aguicher le jeune homme, adopta une démarche exagérément chaloupée. Arrivée dans le hall d’accueil, elle se retourna, lui tendit la main et perdit à nouveau son regard dans les beaux yeux noirs du jeune homme.
— À lundi.
— À lundi, madame.
Elle le savait à cet instant, elle était déjà amoureuse ! Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas connu un tel sentiment ; elle en fut à la fois bouleversée et heureuse. Il lui sembla retrouver ses premiers émois d’adolescente. Elle retourna à son bureau le cœur en joie et la journée fut légère.
Le patron lui rendit visite dans l’après-midi :
— Alors, ma chère Agnès, notre jeune comptable vous a-t-il convaincue ?
— Parfaitement. Il me paraît très compétent.
— Alors on l’embauche ?
— C’est déjà fait. Il commence lundi.
— Parfait ! À propos, continua-t-il, vous serez promue le mois prochain. Je fais préparer le bureau situé juste à côté du mien pour que vous vous y installiez. Il est plus vaste et plus confortable que celui-ci et sera donc plus en rapport avec votre nouveau statut de directrice-adjointe.
La perspective de se rapprocher de son patron n’enchantait guère Agnès. Elle se serait trouvée éloignée de son jeune comptable avec lequel elle s’était déjà réjouie de partager son bureau actuel. Aussi trouva-t-elle une bonne raison pour retarder son déménagement :
— Ça ne va pas être très pratique, monsieur, commença-t-elle. Il faut que je forme notre nouveau comptable et il serait plus aisé, pour lui comme pour moi, que nous travaillions dans le même bureau, au moins pendant un temps.
— Eh bien, vous le ferez venir dans votre nouveau bureau…
— Ce ne sera pas pratique. Tous nos dossiers et documents comptables sont dans ce bureau et…
— Très juste. Faites au mieux.
Agnès souffla. Elle avait encore un sursis avant d’être obligée de se rapprocher du « vieux libidineux » au regard déshabilleur !
Lundi, premier jour
Dès huit heures quinze, Agnès était à son bureau, prête à recevoir le nouveau comptable. Elle avait attendu ce moment avec impatience. Elle y avait pensé tout le week-end, se repassant comme un film obsédant l’image des beaux yeux noirs du jeune homme. Ce matin-là, elle avait soigné son maquillage un peu plus que d’habitude, ses paupières étaient mieux ombrées, ses joues étaient mieux poudrées et son rouge à lèvres plus éclatant.
— Tu es très belle ce matin, ma chérie, lui avait dit son mari au moment de partir, après l’avoir embrassée. Flattée de cette remarque, elle se rendit au travail le cœur plus léger. En fait, elle se sentait aussi heureuse que si elle allait déjà à un rendez-vous d’amour.
Le comptable arriva à l’heure exacte.
— Bonjour madame.
— Bonjour, Antoine, répondit Agnès en lui tendant la main… Déjà là ?
Encore une fois, les beaux yeux de l’homme la firent frissonner. Elle se dit qu’il y avait quelque chose de diabolique dans son regard. Elle se dit aussi que peu de femmes devaient y résister et que ce sacripant devait collectionner les conquêtes féminines.
Elle l’installa au bureau en face du sien : une simple table sur laquelle on avait récemment branché un ordinateur pour le nouveau venu. Durant cette première journée, le nouveau comptable se familiarisa seul avec les fonctions élémentaires des différents logiciels maison, tandis qu’Agnès préparait la comptabilité de fin de mois. De temps en temps, il sollicitait son aide :
— Excusez-moi madame, mais je n’arrive pas à quitter l’écran des actifs d’usine.
— Une minute. Je viens à votre secours.
Puis elle reprit :
— Vous savez, on s’appelle tous par notre prénom dans l’entreprise, alors appelez-moi Agnès et je vous appellerai Antoine. Ce sera plus facile.
— Bien madame.
— Agnès !
— Euh pardon… Bien Agnès, finit-il par dire, non sans difficulté, car la future directrice-adjointe l’intimidait beaucoup.
De temps en temps, Agnès observait son employé à la dérobée. Plus d’une fois, elle le surprit alors qu’il avait les yeux fixés sur ses jambes ; c’était un regard furtif et discret, mais cela arrivait souvent. Elle s’amusait alors de sa gêne quand, pris sur le fait, il faisait semblant de rien et fuyait le regard de sa patronne. Une fois même, il fit tomber un stylo et elle fut persuadée que cela n’avait rien de fortuit. Elle le vit se pencher pour récupérer l’objet et sa tête disparaître complètement sous son bureau. Le petit cochon, pensa-t-elle ! Il me mate par en dessous !
Ces situations l’amusaient et échauffaient ses sens en même temps. Ainsi observée, Agnès se sentait belle et désirable. Elle se dit que, sans nul doute, le bel Antoine n’était pas insensible à son charme. Elle se sentit femme fatale, séductrice. Elle joua alors avec ses jambes, les croisant et les décroisant, faisant entendre le crissement léger de ses collants dans le silence du bureau.
La journée se poursuivit ainsi, dans cette atmosphère teintée d’un érotisme sobre, mais néanmoins bien présent.
Mardi, deuxième jour
Le lendemain, Agnès commença la formation de son apprenti. Pour se faire, ils devaient travailler tous deux sur le même écran, par conséquent elle fit rouler son fauteuil jusqu’aux côtés du jeune homme. Cette promiscuité lui provoqua des sensations étranges et plus d’une fois, elle sentit son cœur battre. Quand par exemple, voulant prendre le contrôle de l’écran, sa main frôla subrepticement celle du jeune homme sur le clavier, ou, quand décroisant les jambes, elle fit involontairement du pied à son élève. Ces contacts furtifs ne déplaisaient pas à Agnès, mais ils gênaient confusément le jeune homme. Sans pitié pour lui, elle se fit plus séductrice encore : croisant les jambes, elle tira discrètement sur sa jupe jusqu’à découvrir la moitié de ses cuisses. Antoine ne tarda pas à s’apercevoir de ce qu’elle offrait à sa vue et il en fut particulièrement troublé. Elle s’en amusa et continua ses explications comme si de rien n’était.
Ce matin-là, elle avait revêtu une jupe un peu plus courte, rien que pour lui. Immanquablement, quand elle croisait les jambes, cette diabolique petite jupe remontait plus encore. Antoine vit son trouble croître brutalement à la vue des jolies cuisses de sa patronne, si proches de lui, à portée de sa main.
Mais Agnès, ne comptant pas s’arrêter là, alla plus loin dans la provocation. Au retour du repas de midi, elle passa aux toilettes afin de retoucher son maquillage. Puis elle eut l’idée de défaire un bouton de son chemisier et se tourna de côté pour voir l’effet produit. Trouvant que cela n’était pas suffisant, elle enleva un deuxième bouton. Cette fois, on apercevait bien le soutien-gorge à dentelles ainsi que le sillon entre ses seins. Elle en fut très satisfaite et retourna au bureau où Antoine l’attendait déjà.
Elle s’assit à ses côtés et reprit sa formation. Quand Antoine se tourna vers elle et se rendit compte du chemisier ouvert, son regard fut attiré irrésistiblement par ce décolleté offert et il ne semblait plus écouter.
— Regardez-moi dans les yeux, Antoine, lui fit-elle un sourire rayonnant aux lèvres !
— Pardon madame, bredouilla-t-il, rouge de confusion.
— Agnès, le reprit-elle !
— Euh… Agnès !
Elle fut contente de son effet. Elle l’avait déstabilisé complètement et le pauvre ne savait plus où il en était.
— Je peux continuer ? fit-elle toujours avec son sourire coquin.
— Euh oui, madame… Euh, Agnès !
— Bien.
Après ce petit incident, il n’osa plus plonger le regard dans le décolleté de sa patronne et pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manquait. Il ne risqua plus que de petits coups d’œil furtifs sur les cuisses un peu trop découvertes. Le soir venu, Antoine était épuisé par toutes ces émotions qui n’avaient fait qu’exacerber sa libido. Agnès, elle, avait passé une délicieuse journée à exposer ses charmes au jeune homme et à s’amuser des réactions gênées qu’elle avait provoquées chez lui.
Mercredi, troisième jour
Le troisième jour de formation ressembla au précédent. Ils étaient toujours assis côte à côte et elle prit toujours autant de plaisir à émoustiller le jeune homme. Ce jour-là, on connut les premières chaleurs de l’été. Nous étions à la fin de juin et le soleil se montrant enfin généreux, on commençait à s’habiller plus légèrement. Agnès pour le coup, laissa de côté son traditionnel tailleur pour revêtir une robe d’été qui lui laissait les épaules nues et qui dégageait assez généreusement le genou. Elle avait hésité longuement avant de s’habiller ainsi, pensant que cela était peut-être un peu osé pour le bureau. Mais elle compléta sa tenue d’un collier de perles qui habillait joliment son décolleté et de boucles d’oreilles très « fashion ». Enfin, elle avait particulièrement soigné son chignon, de telle sorte que, se regardant dans la glace, elle se trouva belle sans être provocante.
À la mi-journée, après le repas, elle passa comme toujours aux toilettes pour se refaire une beauté. Alors qu’elle se tournait de droite et de gauche devant la glace, elle eut soudain une idée. Elle se pencha en avant afin de voir si son décolleté se montrait plus généreux. Elle constata alors avec horreur que son soutien-gorge gâchait un peu le paysage. Elle résolut donc de l’enlever, tout simplement ! Elle s’enferma dans des w.c. pour se débarrasser de cet accessoire, devenu pour elle superflu, et elle le glissa dans son sac à main. Revenue devant la glace, elle se pencha de nouveau en avant et constata avec satisfaction que le spectacle était bien plus beau : ses seins apparaissaient libres sous la robe, dont le large décolleté ne cachait plus rien. Elle se dit que ce serait parfait ainsi.
De retour à son bureau, elle vit Antoine déjà installé devant son écran. À son entrée, il se tourna vers sa patronne et lui fit un large sourire. Ses beaux yeux hypnotisèrent à nouveau Agnès, décidément bien fragile devant le jeune homme. Elle se dit alors que c’était le moment de le provoquer en lui offrant son « nouveau » décolleté. Elle s’empara d’un document papier qu’elle posa sur le bureau d’Antoine :
— Il faut que je vous explique comment utiliser ce formulaire, commença-t-elle en se penchant ostensiblement sur le bureau, face à son élève.
Antoine ne se rendit pas tout de suite compte du spectacle qui lui était si généreusement offert. Il écoutait sagement les explications d’Agnès tout en suivant les mouvements de son doigt sur le document. Quand enfin il releva la tête, son regard se figea instantanément sur ces deux jolis seins nus qui s’agitaient librement sous la robe au gré des mouvements de sa patronne. Le regard exorbité, le jeune homme n’en crut pas ses yeux ! Elle s’était très bien rendu compte de l’émoi qu’elle avait causé chez son élève, mais elle n’en avait cure et continuait tranquillement ses explications, de manière tout à fait naturelle, comme si tout cela était parfaitement normal.
— Je ne vous sens pas très attentif, s’amusa-t-elle. Voulez-vous que je reprenne mes explications ?
— Euh… Oui parvint-il à prononcer sans lever les yeux de cette poitrine qui lui sembla être la plus belle qu’il n’eût jamais vue.
Continuant son jeu, Agnès reprit ces explications, toujours penchée sur le bureau. Mais elle fut à son tour très troublée, à la fois par le regard insistant d’Antoine sur sa poitrine et par l’émotion qu’elle ressentait à l’exhiber à un jeune inconnu. Sa voix changea soudain de ton :
— Comment trouvez-vous mes seins, lui susurra-t-elle d’une voix chaude ?
— Euh… Ils sont très beaux, madame… Euh, je veux dire Agnès !
Elle se releva, soustrayant enfin à son élève l’objet de son extase.
— Je veux que tout cela reste entre nous, Antoine, fit-elle sur un ton subitement redevenu autoritaire. C’est entendu ?
— Bien sûr, madame.
— Agnès, s’il vous plaît.
Puis, retrouvant un ton plus doux, elle reprit :
— Ça vous dirait de les revoir ?
— Oh oui ! répondit-il avec enthousiasme.
— Eh bien dans ce cas, il faudra vous montrer un élève studieux et attentif.
— Comptez sur moi, Agnès, répondit-il, avec un sourire soudain complice.
Elle vint s’asseoir près de lui et la formation continua. Tout au moins, il aurait fallu qu’elle continuât, mais l’un comme l’autre avaient dès lors l’esprit ailleurs. Antoine cherchait constamment à plonger ses yeux dans le décolleté de sa patronne, quant à cette dernière, très troublée, elle se montra de plus en plus aguicheuse. Non seulement elle laissa Antoine se pencher sur son décolleté, mais elle crut bon de faire glisser sa robe, pourtant déjà courte, découvrant ainsi généreusement ses cuisses. Le jeune homme sentit l’excitation monter en lui et son sexe commença à se durcir. Les cuisses nues de sa patronne étaient à dix centimètres de sa main droite, tellement belles, tellement excitantes et tellement tentantes. Mais il n’osait pas. Les mêmes tentations s’étaient emparées d’Agnès. Elle aurait tant aimé qu’il glissât sa main sous sa robe, qu’il arrachât son petit string. Elle avait tellement envie aussi de tâter sa verge, afin d’évaluer son désir. « Mais que m’arrive-t-il, se dit-elle soudain, je suis en train de perdre la tête ! » Elle en avait déjà beaucoup trop fait en lui exhibant sa poitrine, il était temps de revenir à des pensées plus dignes de son rang hiérarchique. Pourtant, ces idées légères lui firent un bien immense !
Ils étaient tous deux plongés dans leurs pensées coupables, quand soudain le patron fit irruption dans le bureau.
— Alors, comment se passe cette formation ? s’écria-t-il d’une voix sonore.
Ce fut alors la panique dans le bureau : Agnès tira brusquement sur sa robe pour recouvrir ses cuisses, rectifia sa position et rajusta son décolleté, tandis qu’Antoine, qui était encore penché vers elle, se redressa et fit semblant de taper au clavier.
— Euh… Ça avance bien répondit Agnès, tentant de sauver la face.
— Notre jeune homme apprend bien ?
— Il est très doué, vous savez. Je crois qu’il sera vite opérationnel.
— Parfait, continua le patron. Parce que j’ai de plus en plus besoin de vos services, ma chère Agnès. Et d’ailleurs, je dois moi aussi vous former, ajouta-t-il avec un sourire !
À ces derniers mots, Agnès eut un mauvais flash. Elle se vit assise aux côtés de ce « vieux libidineux », qui, sous prétexte de formation, lui glissait la main sous la robe. Elle en eut un frisson d’horreur !
— Je vous laisse travailler, conclut-il en ressortant du bureau aussi précipitamment qu’il y était entré.
Agnès et Antoine se regardèrent alors comme deux vieux complices heureux d’avoir joué un mauvais tour et ils éclatèrent de rire. Antoine, reprenant son sérieux, lui dit :
— J’aime beaucoup travailler avec vous, Agnès. Je n’ai jamais eu de chef comme vous.
— Merci, Antoine, c’est gentil.
Puis il osa ajouter :
— Surtout, je n’ai jamais eu de chef aussi… jolie que vous.
— Oooh, s’exclama-t-elle, vous êtes un vilain flatteur, Antoine. Je devrais me méfier de vous !
Jeudi, quatrième jour
Après ces trois jours de formation, Antoine en savait assez pour commencer à travailler seul. Pour cela, Agnès lui donna une tâche simple à réaliser sur l’un des logiciels de l’entreprise et retourna à sa comptabilité de fin de mois. Elle avait revêtu la même tenue que la veille, sauf que cette fois elle n’avait même pas pris la peine de mettre un soutien-gorge. Le matin, au moment où son mari l’embrassa avant de partir, elle avait fait semblant de maintenir son collier de la main afin de lui dissimuler sa poitrine nue sous la robe. Il aurait sûrement trouvé cela suspect et elle se serait sentie obligée de lui expliquer l’inexplicable !
Dès les premières heures de la matinée, elle fut dévorée du besoin d’aguicher Antoine. Ses jambes toujours croisées, elle remonta peu à peu sa robe, aussi discrètement qu’elle put. Si bien que lorsque la pendule du bureau indiqua dix heures, ses cuisses étaient déjà complètement découvertes.
Antoine en profita largement. Il ne se passait pas deux minutes sans qu’il ne jetât un coup d’œil au charmant tableau que lui offrait sa complaisante patronne. De temps en temps, son stylo tombait opportunément par terre, l’obligeant à se glisser sous son bureau pour le ramasser. Bien sûr, Agnès n’était pas dupe de ce manège « un peu gros » et se doutait bien que tout cela n’avait d’autre but que de se rincer l’œil. Et elle s’en amusait tant, qu’à ces moments-là, elle poussait parfois la provocation jusqu’à décroiser, puis recroiser ses jambes.
Au fil de la journée, Agnès nota que le stylo tombait de plus en plus souvent. Une fois même, il roula opportunément jusqu’aux pieds de sa patronne. Antoine dut alors se lever pour aller le récupérer et dut s’accroupir juste devant elle. Il prit alors tranquillement le temps de parcourir des yeux ses jambes sublimes, depuis les pieds jusqu’en haut des cuisses et comme il fut un peu long à réapparaître, elle s’en amusa :
— Alors, vous le trouvez, ce stylo ?
Il se releva triomphant, le stylo à la main et s’enhardit à déclarer :
— Vous avez de très belles jambes, Agnès !
— Mais qui vous a autorisé à les regarder ?
— Vous, Agnès ! Vous ne cessez de relever votre robe et de m’exhiber vos charmes !
Elle fut un peu déstabilisée par le soudain culot de son jeune apprenti. Puis se reprenant, elle se dit « Quel toupet ! Il est temps de recadrer ce jeune blanc-bec. Non, mais ! C’est qui la patronne ? »
— Je vous rappelle, Antoine, que vous vous adressez à votre future directrice-adjointe. Un seul mot de moi et vous êtes viré. Ne l’oubliez pas !
— Euh… excusez-moi, madame, fit-il soudain tout penaud.
Il retourna à son bureau et reprit son travail sur l’ordinateur. Son stylo ne retomba plus par terre de tout le reste de la journée.
Vendredi, cinquième jour
Ce matin-là, Agnès s’était habillée d’un simple pantalon noir et d’un chemisier rose. À la vue de cette tenue, trop sage à son goût, Antoine se désespéra : il ne pourra pas mater ses jambes ce jour-là ! Il se dit qu’Agnès devait sûrement regretter de lui en avoir tant montré la veille, mais il se garda bien de lui faire la moindre allusion. Elle vint s’asseoir près de lui et poursuivit sa formation devant l’écran. La matinée se déroula de manière on ne peut plus studieuse, au grand dam d’Antoine qui avait toujours l’esprit badin.
Agnès, elle, était partagée entre la nécessité d’apaiser les esprits après l’épisode un peu trop érotique de la veille et ce désir, toujours présent au fond d’elle, de séduire son jeune apprenti. Durant la soirée de la veille, elle avait beaucoup regretté de lui en avoir trop montré ; qu’avait-il pensé d’elle ? Pourrait-elle encore avoir une quelconque autorité sur cet homme auquel elle avait sciemment exhibé ses nichons ? Toutes ses raisons l’avaient poussé à s’habiller plus sobrement ce matin-là. Il fallait désamorcer la bombe érotique qu’elle avait elle-même allumée : à jouer avec le feu, on finit par se brûler les doigts, pensa-t-elle !
Pourtant toutes ces bonnes résolutions volèrent en éclat dès que les yeux noirs d’Antoine se posèrent sur elle. Alors, elle se sentit de nouveau prête à vendre son âme pour lui, pour ce regard diabolique qui la transperçait jusqu’au tréfonds d’elle-même. À cet instant, elle l’aurait suivi jusqu’en enfer !
— Au revoir Agnès. Bon week-end.
La voix d’Antoine la tira de ses réflexions. Il était debout devant le bureau, lui tendant la main et ses beaux yeux la firent encore chavirer. Elle lui serra la main, répondant simplement par un petit sourire béat. Oui, heureusement c’était déjà le week-end. Elle n’avait pas vu la semaine passer. Ces deux jours devraient nous remettre les idées en place, pensa-t-elle au moment où Antoine disparut dans le couloir.
Illusions ! Au lieu d’apaiser son esprit, ce week-end, au contraire, ne fut qu’une torture. Sans cesse, elle pensait à lui, sans cesse elle revoyait son regard fascinant sur elle et sans cesse elle revivait cet instant où elle lui avait dévoilé sa poitrine.
Le samedi soir, prétextant qu’il n’y avait rien à la télé, son mari lui proposa de regarder un film érotique. Pourquoi pas se dit-elle, ça va peut-être me changer les idées.
Comme pour tous les films du genre, le scénario était à peu près inexistant et après moins de cinq minutes l’héroïne, une superbe blonde et son héros, un beau mec sportif, étaient déjà en train de baiser. Immanquablement, ces images excitèrent vite Agnès et son mari. Quand ce dernier glissa la main sous sa robe, remontant entre ses cuisses, elle éprouva soudain un très violent désir. Au moment où la blonde, à califourchon sur son athlète, se déhanchait et râlait de plaisir, Agnès sentit les doigts de son mari investir sa chatte. Puis on vit un gros plan sur le visage du sportif et là, Agnès eut un choc : elle crut voir Antoine. Alors tout se mélangea dans son esprit embrumé par l’excitation : elle vit son mari baiser la superbe blonde, tandis qu’elle sentit les doigts d’Antoine fouiller son intimité et qu’elle se vit empoigner la superbe verge de l’athlète. Elle ferma les yeux et se persuada que c’étaient bien les doigts d’Antoine qui exploraient sa chatte et que c’était bien la bite du beau mec qu’elle masturbait. Ces fantasmes se traduisirent par un orgasme fulgurant et tout son corps se tendit vers ces doigts inquisiteurs.
Ils ne virent pas la fin du film. Agnès éteignit la télé et ils foncèrent dans la chambre. Mais lorsque, dans l’obscurité de la pièce, son mari la pénétra, elle revit les beaux yeux noirs d’Antoine, et là encore, elle imagina la verge de son jeune comptable emplissant totalement son intimité.
Le lendemain dimanche ne fut pas plus serein. Comme une obsession envahissante, Antoine revenait inlassablement occuper ses pensées. Elle n’avait plus qu’une idée : se retrouver auprès de Lui.
Lundi, sixième jour : elle craque !
Ce lundi matin, après ce week-end interminable, ponctué de désirs inassouvis, Agnès ressentit à nouveau un besoin vital de séduire, voire de provoquer. Fini le pantalon ! D’ailleurs, selon les prévisions météo, la journée s’annonçait très chaude. Elle décida donc de mettre l’une de ses petites robes de vacances. Une robe blanche, courte et très légère, qui laissait les épaules nues. Son mari s’étonna de cette tenue qu’il trouva un peu « limite » pour se rendre au bureau :
— C’est un peu olé olé, tu ne trouves pas ?
— Écoute mon chéri, s’agaça-t-telle, c’est l’été, il va faire chaud, les vacances approchent, alors j’ai envie d’un peu de fantaisie !
— Comme tu voudras… Mais ça va me rendre jaloux !
— Jaloux de qui ? s’étonna-t-elle soudain.
Son mari soupçonnerait-il quelque chose ? songea-t-elle un peu inquiète…
— De tes collègues de boulot, pardi ! Moi je n’ai pas la chance d’avoir une directrice-adjointe aussi sexy que ça, s’exclama-t-il en la saisissant par la fesse !
— Tu es bête, lui dit-elle, rassurée sur ses soupçons, tout en lui faisant une bise sur la joue !
Une fois son mari parti, elle alla se regarder dans la glace. Il avait semé le doute dans son esprit : sa petite robe était-elle si provocante ? Le décolleté, bien que large, restait sage et couvrait bien sa poitrine. Mais, se penchant en avant, elle constata que, dans cette position, sa robe ne cachait plus rien. Elle se dit qu’elle pourrait en tirer avantage, mais qu’elle devra aussi faire attention, surtout avec son vieux cochon libidineux de patron !
Puis elle tourna sur elle-même afin de mieux juger de l’effet que produisait l’ensemble. Elle admit que cette robe était vraiment courte : peut-être quinze centimètres au-dessus du genou, mais elle assuma. Tant pis si elle faisait baver le « vieux libidineux », se dit-elle !
— Bonjour Antoine. Vous allez bien ?
Antoine, déjà assis à son bureau, n’avait pas vu entrer sa patronne. Il se leva d’un bond pour la saluer, mais à sa vue, son regard se figea d’un coup. Dans sa légère robe blanche, la belle Agnès arborait un large sourire. Son décolleté laissait voir la peau claire de ses épaules et mettait délicatement en valeur une poitrine bien saillante, tandis qu’un grand collier fantaisie rehaussait le tout d’un rouge carmin assorti à ses lèvres. Sa courte robe découvrait généreusement ses longues jambes dont le galbe était souligné par de fins escarpins noirs. Antoine, médusé par la beauté de cette apparition, quasi irréelle, en fut muet de stupeur.
— Eh bien… ? Ça va, Antoine ? s’inquiéta Agnès voyant son élève comme tétanisé.
— Vous êtes… éblouissante, finit-il par prononcer !
Elle fut très flattée du compliment, mais surtout heureuse de constater que sa robe faisait son petit effet. Son choix était donc le bon !
— Merci, c’est gentil, répondit-elle.
Dévorant toujours des yeux sa pétillante patronne, il fut soudain inspiré :
— Vous êtes… comme une rose qui se serait tout à coup ouverte dans un jardin triste…
— Oooh, comme c’est charmant, fit-elle, touchée par tant d’attention !
Puis elle reprit, espiègle :
— Vous êtes drôlement poète ce matin ! Vous avez révisé ça tout le week-end ?
— Vous êtes si belle !
— Bon, bon… Remettez-vous, Antoine, conclut-elle en faisant le tour de son bureau. Allez ! Au boulot, maintenant !
Elle s’installa, alluma son ordinateur, puis leva les yeux sur Antoine qui était encore sous le coup de l’émotion. Ravie de son petit effet, elle avait la conviction que le beau jeune homme aux yeux noirs était bel et bien tombé dans ses griffes de tigresse. Il serait désormais à sa merci !
Mais, que m’arrive-t-il ? se dit-elle tout à coup reprise de remords. Voilà qu’au seuil de la quarantaine, la bonne épouse qu’elle avait toujours été, la mère de famille bien rangée, était soudain devenue une véritable prédatrice prête à tout pour séduire. Tout cela pour les beaux yeux d’un jeunot, tout juste sorti de l’adolescence ! Pourtant, elle n’y pouvait rien ! Son attirance pour cet homme était si forte que rien ni personne n’aurait pu lutter contre, aussi capitulait-elle. Fallait-il qu’elle l’eût dans la peau pour se comporter ainsi, comme une gourgandine sans scrupules, une écervelée inconsciente ?
Levant de nouveau les yeux sur Antoine, elle constata que son regard était déjà rivé sur ses jambes. Elle crut en ressentir la caresse et son esprit troublé ne fit qu’un tour. Soudain prise d’une irrésistible envie de l’aguicher, elle s’amusa à décroiser ses jambes, puis à les recroiser avec une lenteur mesurée, tout en adressant à son jeune comptable un regard sans équivoque :
— Ne vous égarez pas, Antoine. Vous avez du pain sur la planche, aujourd’hui.
Mais, comme elle, Antoine avait les idées ailleurs :
— Montrez-moi vos seins, Agnès… Depuis que je les ai vus, mercredi dernier, je ne pense plus qu’à ça !
— Écoutez, Antoine, revenez à la raison. Ne comptez plus là-dessus… J’ai eu tort de m’exhiber, je l’admets et je le regrette aujourd’hui… J’ai un mari, vous avez votre copine, oubliez tout cela !
— J’ai plus d’copine ! Elle s’est tirée la semaine dernière ! s’écria-t-il.
Ces mots étranglés, lancés comme un message de détresse, procurèrent à Agnès un bien étrange sentiment où se mêlaient compassion et satisfaction malsaine.
— Tout le week-end, je n’ai pensé qu’à vous, à vos jambes, à vos cuisses, à vos seins !
— Chut, fit-elle. On pourrait vous entendre !
Elle se leva précipitamment pour aller refermer la porte du bureau.
— Vous m’aviez tellement vampé les jours précédents, continua-t-il, que j’en suis devenu fou !
Ces aveux déchirants troublèrent beaucoup Agnès, les beaux yeux noirs du jeune homme firent le reste. Elle se pencha en s’appuyant des deux mains sur le bureau de son employé. Antoine eut un sourire béat en apercevant tout à coup ces deux jolis seins pointer vers le bas et se balancer doucement.
— Soyez raisonnable, lui dit-elle d’une voix soudain très douce (elle-même était très troublée). Je ne peux tout de même pas m’exhiber devant vous tout le temps.
— Comme ils sont beaux, s’exclama Antoine qui n’écoutait pas et laissait monter son excitation !
Il tendit la main vers le décolleté, mais la directrice-adjointe se releva brusquement.
— Non, non, non ! Vous allez faire des bêtises, Antoine. Vous n’êtes pas raisonnable. Je ne vous les montrerai plus !
Puis elle retourna s’asseoir à son bureau et fit semblant de se replonger dans son travail. Mais le cœur n’y était pas, son esprit perturbé était ailleurs. Tout à coup elle revit les images du film érotique de samedi. Ces images en amenèrent immédiatement d’autres et elle repensa au fantasme qu’elle avait eu au même moment. Elle lâcha subitement la souris de son ordinateur, soudain convaincue de sentir les doigts d’Antoine fouiller son intimité. Cela lui procura une douce chaleur dans tout le bas-ventre et elle sentit bientôt monter en elle un désir de plus en plus incontrôlable.
Comme possédée, elle se leva précipitamment et dut sortir du bureau au plus vite, sans quoi elle se serait sentie capable de faire n’importe quoi ! Bouillante de désir, elle fila aux toilettes, s’y enferma, releva sa robe et glissa sa main sous sa culotte. Jamais de sa vie elle n’avait éprouvé un besoin aussi violent de se toucher. Cela lui était bien arrivé de temps à autre, surtout quand elle était ado, mais là son corps demandait bien plus ; il lui fallait quelque chose de fort et elle se masturba frénétiquement, comme elle ne l’avait encore jamais fait, en pensant à lui. Elle ne fut pas longue à jouir et elle dut faire un effort surhumain pour ne pas crier son plaisir. Reprenant ses esprits, elle se ressaisit et se dit : Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je suis devenue folle ! Elle ne se reconnaissait plus et se dit que, pour en arriver là, ce diable d’Antoine avait dû littéralement l’envoûter !
Elle se rendit compte que sa petite culotte était tellement trempée qu’il n’était même plus envisageable de la garder. Elle l’enleva donc et ressortit des toilettes en cachant, bien serrée dans la main, le témoin de sa jouissance. Manque de chance, alors qu’elle espérait ne rencontrer personne, elle n’avait pas fait trois pas dans le couloir, qu’elle croisa Robert, le chef-magasinier, qui la regarda d’une façon étrange.
— Bonjour Agnès, dit-il en la balayant du regard jusqu’au bas de sa robe.
Elle se sentit soudain toute honteuse, persuadée à cet instant que Robert la savait nue sous sa robe, et elle se mit à rougir aussi stupidement qu’une collégienne. Jamais auparavant elle ne s’était baladée nue sous sa robe. L’idée ne lui serait même pas venue ! Cela lui procurait de curieuses sensations : elle trouvait très agréable de sentir la douce caresse de l’air frais sur son sexe et en même temps, comme si elle s’était lancé un défi, elle jouissait du pur plaisir de braver une sorte d’interdit. En tant que femme, elle réalisait à quel point l’absence d’un accessoire aussi insignifiant pouvait mener à un sentiment de vulnérabilité inspiré par l’indicible impression de se promener complètement nue. Et c’était encore plus vrai lorsque le regard d’un homme se posait sur elle, alors elle se sentait si fragile, sans défense !
Quand elle rentra dans le bureau, Antoine tapotait à son clavier. Se rasseyant en face de lui, elle fut vite en proie à un trouble étrange à la seule pensée que le jeune homme pouvait découvrir son intimité à tout moment. L’occasion ne fut d’ailleurs pas longue à venir : le stylo d’Antoine chuta malencontreusement et roula opportunément jusque sous le bureau de sa patronne. Quand, venant le récupérer, il s’accroupit, sa tête disparaissant sous le bureau, elle ne put s’empêcher de croiser, puis de décroiser ses jambes prenant le risque insensé de tout lui montrer. Mais à cet instant, elle n’en avait cure !
Il se releva triomphant, le stylo à la main et ne fit aucun commentaire. Avait-il vu ? Dans l’état d’esprit où elle se trouvait, peu lui importait. Elle voulait « son » bel Antoine avant le soir et elle ferait tout pour ça ! Mais comment allait-elle s’y prendre ? Sa position hiérarchique dans l’entreprise lui imposait une attitude irréprochable. Pas question de les découvrir, Antoine et elle, dans une situation équivoque ! Discrétion, discrétion !
Pendant le repas de midi, alors qu’elle réfléchissait à la meilleure stratégie, il lui vint une idée machiavélique : les archives ! Les archives étaient au sous-sol, personne n’y mettait jamais les pieds et de plus, elle était la seule avec le gardien à en détenir la clé. C’était le seul endroit où elle serait sûre de ne pas être dérangée. Elle pourra donc tranquillement user de tous ses charmes afin d’exciter « son » Antoine jusqu’à le rendre fou de désir ! Elle trouverait bien un prétexte pour l’attirer dans ce « lieu de perdition » ; elle avait justement, depuis longtemps, quelques vieux dossiers obsolètes à archiver.
Ni une, ni deux, de retour de déjeuner, elle chargea aussitôt un chariot des dossiers à débarrasser et demanda à son jeune comptable de l’accompagner. Tout heureux de quitter son écran d’ordinateur, il s’empressa de suivre innocemment sa patronne, sans se douter le moins du monde de ce qui l’attendait.
Les archives étaient une grande pièce encombrée de dizaines de rangées d’étagères métalliques lourdement chargées de leurs dossiers en carton soigneusement étiquetés.
Comme si elle eut connu par cœur la disposition des lieux, elle se rendit tout de suite à l’endroit où devaient être rangés ces vieux dossiers.
— C’est là, dit-elle à l’adresse d’Antoine qui l’avait suivie entre les rangées en poussant le chariot. Il faut les mettre là-haut, ajoute-t-elle en désignant une étagère à moitié vide située tout en haut. Regardez par là, il doit y avoir un escabeau.
En effet, Antoine revint une minute plus tard avec un grand escabeau en aluminium.
— Vous voyez, ces cartons bleus ? C’est là, à la suite, qu’il faut mettre nos dossiers… Je vous laisse monter.
Antoine avait eu, à un moment, le fol espoir de voir sa patronne monter elle-même à l’escabeau, mais il ne fallait tout de même pas rêver ! Il monta de quatre marches afin d’être à la bonne hauteur, puis se retourna :
— C’est bon, je suis prêt, fit-il l’air tout à coup enjoué. Il venait en effet de réaliser que sa position élevée lui donnait une vue imprenable sur le décolleté de sa patronne. Celle-ci n’y prêta aucune attention et lui passa le premier dossier.
— Voulez-vous que je vous tienne, lui proposa-t-elle.
— Inutile. J’ai l’habitude, répondit-il sans réfléchir aux avantages qu’il aurait pu tirer de la situation.
— Je préfère. Je ne voudrais pas que vous vous rompiez le cou après seulement une semaine de travail chez nous !
Au moment où il glissait le dossier au fond de l’étagère, il sentit se poser sur sa cuisse gauche, une main dont la chaleur lui procura une indicible sensation. Puis l’instant d’après, il sentit l’autre main se poser sur l’intérieur de la même cuisse et la sensation se mua alors en pur plaisir. Il se retourna, prit le temps de plonger son regard dans le décolleté, puis demanda le dossier suivant. Au regard insistant d’Antoine, elle prit tout à coup conscience que son décolleté, qui s’était ouvert à force de manipuler des cartons, devait lui offrir la vue de ses seins. Ravie de cette situation, elle ne chercha nullement à les cacher, bien au contraire.
Antoine rangeait le deuxième dossier lorsque les mains d’Agnès se posèrent de nouveau sur sa cuisse. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il sentit l’une d’elles remonter imperceptiblement l’entrejambe de son pantalon. Peu après, il perçut le contact insistant de cette main avec ses testicules. Il se persuada d’abord que ce contact n’était que fortuit, puis il se dit que, dans le doute, autant en profiter en faisant durer ce moment.
— Je vous passe la suite ? coupa Agnès, le tirant de son extase.
Lorsque le troisième carton fut à son tour rangé, Antoine n’eut plus de doute sur les intentions de la directrice-adjointe : cette fois, sa main, ne se contentant plus des testicules, serrait également en son creux sa verge encore molle. Sans réfléchir, il ferma les yeux afin de mieux goûter l’instant tout en se disant en lui-même : Quelle salope !
— Carton suivant, fit-elle comme si tout cela était parfaitement normal.
Il se retourna pour saisir le dossier et il eut un choc lorsqu’il découvrit que sa perverse patronne avait fait glisser l’une des fines bretelles de sa robe, libérant totalement un sein et découvrant l’autre à moitié. Le rythme cardiaque d’Antoine accéléra alors brusquement. Mais tout cela n’était que le début : lorsque le quatrième dossier fut rangé, la main d’Agnès se mit à lui pétrir le paquet sans le moindre ménagement. Encore une fois, il ferma les yeux, tout en se demandant bien où elle voulait en venir ! Bien entendu, sous l’effet de cette manipulation énergique et même un peu douloureuse pour lui, sa verge durcit très rapidement.
— Doucement, euh… madame. Vous me faites mal ! fit-il comme un enfant apeuré.
C’est plutôt le mot « salope » qui lui était venu naturellement à l’esprit, mais, même si elle le branlait comme une salope, la patronne restait la patronne ! Entre ses mains, il avait l’impression d’être le jouet impuissant d’un jeu pervers, mais un jeu qu’il n’avait aucune envie d’interrompre. Son plaisir était trop fort. Alors il adopta une attitude de plus en plus soumise.
— Carton suivant, dit-elle autoritaire, tout en relâchant la main.
— Euh… Oui.
Ses seins nus eurent un soubresaut quand elle lui passa le cinquième carton. Il trouva le spectacle charmant et s’en régala les yeux avec délice.
Lorsqu’il poussa le cinquième dossier au fond de l’étagère, il sentit les mains d’Agnès s’affairer fébrilement sur la ceinture de son pantalon. L’instant d’après, ce dernier glissait le long de ses jambes et finissait à ses pieds, laissant Antoine dans une posture un peu stupide. Elle le débarrassa du pantalon en soulevant délicatement chacun de ses pieds.
— Retourne-toi, maintenant, fit-elle sur le même ton autoritaire.
Après qu’il eût fait un demi-tour hésitant sur la marche de cet escabeau branlant, il présenta, juste devant les yeux d’Agnès, son boxer noir dont le fin tissu était plus tendu qu’une toile de tente. Elle s’en saisit et le caressa doucement tout en défiant son employé du regard.
— On pourrait nous surprendre, non ? s’inquiéta soudain Antoine, pris d’une crainte qui gâcha quelque peu son plaisir.
— Mais c’est qu’il est peureux mon grand chéri, s’amusa-t-elle en continuant à caresser doucement son boxer tendu ! Détends-toi, mon beau, poursuivit-elle d’une voix chaude, non seulement personne ne vient jamais ici, mais en plus, j’ai donné un tour de clé. Sois tranquille, mon beau !… Nous sommes absolument seuls !
Le ton soudain familier de sa patronne ; ses « chéri » et ses « mon beau » l’incitèrent à plus d’audace et il avait maintenant très envie de la serrer dans ses bras, de l’embrasser… Il n’en eut pas le temps, car elle tira brusquement sur le boxer qui libéra aussitôt une verge veinée et épaisse qui affichait une forme exceptionnelle. Comme une arme menaçante, elle pointait son canon droit sur le visage d’Agnès, à cinq centimètres à peine de sa bouche. La directrice-adjointe commença d’abord par masturber ce membre, qui lui parut être aussi dur que du bois de chêne, d’un mouvement lent et ample qui eut pour effet instantané de décalotter totalement le gland. Dans le même temps, ne restant pas inactive, sa main gauche soupesa les testicules.
Antoine était alors au nirvana. Les yeux fermés, et malgré sa position instable sur l’escabeau, il goûta avec volupté cette masturbation digne d’une professionnelle. Enfin, Agnès, sans plus de façon, prit la verge entre ses lèvres et s’appliqua à lui prodiguer une superbe fellation comme il n’en avait jamais connue. Le genre de pipe dont tout homme se souvient ! Le jeune homme se dit alors que toutes celles qui l’avaient pris en bouche jusqu’alors n’avaient fait que le sucer vulgairement, sans aucun talent, comme des gamines inexpérimentées. Avec Agnès, c’était toute autre chose ! Ses jolies lèvres carmin s’employaient à bien parcourir toute la longueur de sa verge en l’engloutissant totalement lorsqu’elle se l’enfonçait dans la bouche. Puis, de temps en temps, elle arrêtait le mouvement pour délicatement agacer la couronne du gland de ses dents, puis elle reprenait le mouvement, puis l’arrêtait à nouveau pour lécher d’une langue agile ce gland qu’elle avait mordillé l’instant d’avant.
— Arrêtez, souffla-t-il, au bord de l’apoplexie… Agnès !
Comprenant que le pauvre homme n’en pouvait plus, elle lâcha sa verge.
— Descends de cet escabeau… Attention à ton boxer à tes pieds…
Encore sous l’effet de l’extraordinaire sensation qu’il venait de vivre, Antoine manqua en effet de perdre l’équilibre et elle dut l’aider à descendre les quatre marches.
— Ça va ? Ça t’a plu ?
— Oh !… Je…
— Eh bien, remets-toi mon grand, fit-elle, amusée !
Elle prit sa verge en main :
— Tu sais que ta queue est très belle, vilain petit diable ! lui susurra-t-elle à l’oreille.
— Euh… Merci Agnès…, bredouilla-t-il, surpris par la soudaine crudité des mots de sa patronne, qui l’avait habitué à un langage beaucoup plus châtié.
Mais là, son excitation était si forte qu’elle ressentait ce besoin viscéral de choquer par les mots les plus crus qui pouvaient lui passer par la tête. Tout en masturbant doucement sa verge, elle approcha ses lèvres de celles d’Antoine.
— Embrasse-moi, petit diable, chuchota-t-elle !
Répondant à son appel pressant, il la serra très fort dans ses bras, tandis qu’elle, abandonnant sa verge, se pendit à son cou. Bien vite, leurs langues se mêlèrent dans un baiser empreint d’une intense charge émotionnelle. Ils avaient l’un et l’autre tant désiré cette étreinte, qu’elle fut comme une délivrance. Si près d’elle, Antoine découvrit pour la première fois le parfum d’Agnès. C’était une fragrance très florale, très féminine aussi, légère et insistante à la fois, qu’il n’avait fait que soupçonner lorsque, fendant l’air de son pas toujours pressé, son sillage en révélait parfois quelques vagues effluves à peine perceptibles. Antoine, lui, les percevait et s’en emplissait les narines avec délice.
Mais elle recherchait d’autres sensations : sentant que la verge turgescente de son amant était prisonnière entre eux deux, elle fit onduler son bassin afin de s’y frotter. Elle en éprouva vite une brûlante excitation qui remonta de son pubis jusqu’à son bas-ventre. Son désir avait alors atteint des sommets et elle savait que, désormais, plus rien ne pourrait l’empêcher de s’offrir à lui.
Antoine, déjà très troublé par ce baiser de feu, mais aussi par ces parfums enivrants qui l’étourdissaient et plus encore par les ondulations traîtresses de sa partenaire, commençait à perdre toute raison. Il avait envie de la plaquer contre un mur et de la baiser ! Comme une salope, pensa-t-il soudain en se passant le film en lui-même ! Dans sa folie, ses mains s’animèrent soudain et parcoururent tout le corps de son appétissante directrice-adjointe, s’arrêtant plus particulièrement sur ses fesses qu’elles pétrirent sans ménagement. La robe en fut toute froissée, mais Agnès adorait.
Antoine alors, décolla ses lèvres de celle de sa partenaire pour aller les glisser dans son cou où il déposa mille baisers. Là, il put tout à loisir s’étourdir de ce parfum qui l’émoustillait tant.
— As-tu envie d’aller plus loin, petit diable ? lui murmura-t-elle soudain.
— Oh oui, s’écria-t-il, enthousiaste ! Vous m’avez tellement excité que… que je suis devenu fou de vous !
— Alors, qu’est-ce que tu attends pour enlever ma petite robe ? fit-elle d’une voix chaude.
Au même instant, elle tourna sur elle-même afin de lui offrir son dos, puis, à tâtons derrière elle, elle reprit la verge en main. Antoine se précipita alors sur la fermeture Éclair et la tira fébrilement. Quand Agnès fit glisser la seule bretelle qui tenait encore, la robe fila le long de son corps jusqu’au sol dans un léger bruissement. Dans le plus simple appareil, elle offrait désormais ses formes harmonieuses à la convoitise d’un Antoine qui la dévorait des yeux avec gourmandise, tel un enfant devant une sucrerie. Il ne résista d’ailleurs pas longtemps et saisit à deux mains ces jolies fesses, si tentantes, et se remit à les pétrir sans le moindre scrupule. En réponse à ce geste désinvolte, il reçut de sa patronne un message clairement approbateur sur sa verge, qu’il sentit plus fermement serrée et masturbée plus énergiquement. Puis, comme s’il fût déjà las de parcourir ces fesses rebondies, Antoine glissa fébrilement ses mains, en remontant le long du corps de son amante, et s’empara bientôt de ses deux seins. Tel un connaisseur, il les soupesa, en évalua la taille et la fermeté, constatant avec satisfaction que les seins de sa directrice-adjointe étaient comme il les aimait, fermes et alertes. Il les caressa avec insistance. À ce nouveau contact, son amante gémit de plaisir.
C’est alors qu’elle eut l’idée de défaire son chignon. Tout en laissant Antoine continuer à peloter sa poitrine, elle porta ses mains à l’arrière de sa tête, enleva les épingles qui maintenaient sa coiffure, puis elle eut ce geste si féminin qui consiste à rejeter la tête en arrière et à lentement la secouer afin de libérer la chevelure. Les longs cheveux noirs de jais d’Agnès retombèrent alors sur ses épaules et ses seins, enfin elle appuya sa tête sur l’épaule d’Antoine, dans une attitude d’abandon. Un immense bien-être s’était emparé de tout son être : elle était tout simplement heureuse !
— Mets-moi tes doigts, lui susurra-t-elle, tout à coup envahie par une irrésistible vague de désir qui irradiait tout son bas-ventre !
Pendant que, d’une main, Antoine continuait à agacer les seins, l’autre glissa lentement sur le ventre plat de son amante jusqu’à atteindre son pubis. Là, il sentit au bout de ses doigts, d’abord la légère pilosité d’une toison bien entretenue, puis enfin des chairs brûlantes et détrempées, témoins de l’extrême excitation qui s’était emparée de sa partenaire. Il balaya des doigts ses lèvres intimes de haut en bas, en prenant bien soin de ne pas oublier le moindre centimètre carré. Puis son majeur trouva naturellement un chemin vers le vagin, qu’il pénétra profondément et sans difficulté, bientôt rejoint par son index. Alors, les deux doigts inquisiteurs s’agitèrent frénétiquement à l’intérieur de leur fourreau, en en explorant les moindres recoins.
La réaction de la belle ne se fit pas attendre : Agnès, poussant un soupir d’aise, s’empara de nouveau de la verge de son amant pour la masturber encore plus violemment. Ce duel érotique dura quelques minutes pendant lesquelles, plus les doigts d’Antoine étaient actifs en elle et plus la main d’Agnès accélérait sa masturbation. Mais à ce petit jeu, l’homme est rarement gagnant. A
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