L’œil difficilement entrouvert, je distingue vaguement une femme nue assise dans l’herbe entre deux hommes habillés. Je flotte un moment dans le vide avant de réaliser qu’il s’agit d’un tableau accroché au mur en face de moi. Je suis dans le brouillard. Ce matin j’ai du mal à émerger et à rassembler deux idées qui se tiennent. Une question se précise dans cette brume : « Je suis où ? », tout de suite suivie de la suivante : « Qu’est-ce que je fais ici ? ».
Je suis dans une chambre puisque je suis couché sur un lit. En tendant mollement le bras gauche derrière mon épaule, ma main rencontre la chair douce et tiède d’un corps allongé près de moi. Un corps… ?
Les pièces du puzzle qui tournent dans ma tête commencent à se mettre en place. Pour vérifier ma théorie, je me redresse légèrement sur les coudes. Une femme dort en me tournant le dos. Couché sur le côté, son corps se dessine sous le drap qui souligne la courbe très féminine de ses épaules, de sa taille et de ses hanches…Les souvenirs reviennent alors d’un seul bloc.
– Bon sang ! Hier au soir… Quelle nuit !
Hier, samedi, j’ai travaillé assez tard sur le mémoire de fin d’année que je dois présenter bientôt à mon maître de stage. J’ai passé la journée à vérifier les derniers calculs et la cohérence d’ensemble de mon plan. Je voulais achever définitivement cette partie de mon travail et cela m’avait amené assez tard dans la soirée. C’est donc avec un sérieux besoin de détente que, suivant le petit scénario prévu, je suis allé faire un tour à la soirée étudiante organisée par les premières années. J’y avais donné rendez-vous à quelques copains de la promotion, le but étant bien sur de draguer une fille en dehors du cercle trop connu de mes consœurs de cours.
Comme souvent dans ces occasions, il y avait beaucoup d’alcool et l’ambiance était enfumée, assourdissante et survoltée. Assis au bar, je sirotais une bière en cherchant quelques têtes connues dans la salle lorsque Mélanie, une des rares filles de ma classe, se planta devant moi, toute rouge, échevelée et vaguement titubante.
– Laurent, aide-moi, je t’en prie. Ils n’arrêtent pas de me tripoter.
– Mais qui ça, ils ? C’est qui, ils ? Ils sont où ?
Elle tanguait sur ses jambes, semblait complètement perdue et avait la diction lente et pâteuse de ceux qui ont un peu trop forcé sur les mélanges.
– Tu as ta voiture ? Ramène-moi à la maison, s’il te plait. Laurent, s’il te plait !
Bon garçon, j’ai raccompagné Mélanie chez elle avec l’idée que, sitôt confiée entre de bonnes mains, je pourrais retourner à la soirée et, enfin, en profiter.
Mme Elizabeth Y, Mélanie Z. C’était là. Le doigt sur la sonnette, j’ai carillonné à plusieurs reprises à la porte du pavillon avant que la lumière extérieure ne s’allume. Quelqu’un devait nous observer par l’œilleton car la porte s’est ouverte brusquement sur une femme encore jeune, serrant d’une main un kimono bleu sur sa poitrine.
– Qu’est-ce qu’il y a ? Mélanie ! Qu’est-ce qu’elle a ?
– Maman, j’ai trop bu, je ne suis pas bien !
Tant bien que mal, je rassurai sa mère.
– Entrez ! Aidez-moi, on va la mettre dans sa chambre.
J’aidai sa mère à soutenir Mélanie jusque sur son lit.
– Attendez-moi dans le salon.
Le ton était impératif ; je n’insistai pas.
Assis dans le canapé, j’examinais cette pièce assez vaste et confortable où elle ne tarda pas à me rejoindre.
– Elle dort ! Elle est k.o jusqu’à midi au moins. Vous voulez boire quelque chose ? Mais sans alcool, ça suffit comme ça. J’ai du Perrier au frais.
J’acquiesçai. Elle revint avec des canettes et deux verres. Assise en face de moi de l’autre côté de la table basse, je la devinais assez remontée à mon sujet. Aussi, sans attendre ses questions, je lui racontai ma propre soirée et ce que j’avais vu et fait à la fête étudiante. Aussitôt la tension baissa d’un cran.
– C’est bien ! Heureusement que tu étais là et que tu as raccompagné Mélanie. Sans ça, je ne sais pas ce qui lui serait arrivé.
Le tutoiement était venu de façon très naturelle et la conversation prit un tour plus général, roulant sur nos études et notre avenir.
Petit à petit, je réalisais que la mère de Mélanie était aussi, et peut-être avant tout à mes yeux, une femme encore jeune, belle, très féminine et qui semblait vivre seule avec sa fille.
Les jambes croisées haut, j’apercevais ses cuisses lisses et bronzées qui se perdaient dans les plis soyeux du kimono. Dire que mon regard était attiré par cette féminité s’étalant sous mes yeux était bien loin de la réalité. J’étais littéralement scotché sur ses formes. Elle ponctuait la conversation par des mouvements de bras qui échancraient l’encolure du vêtement et de ma place je devinais une poitrine opulente et lourde.
-Tu regardes mon kimono ? Il vient de Chine. C’est le cadeau de l’amant de ma meilleure amie. Je leur sers souvent d’alibi.
Et devant mon air ahuri, elle ajouta en riant :
– Cela t’étonne ?
Elle aussi semblait maintenant intéressée par ma présence. Son regard me détaillait de manière assurée et par moment je la surprenais qui m’observait à la dérobée. La conversation continuait, passant d’un sujet à l’autre. Elle dut appuyer sur une télécommande sans que je n’y prête attention car une douce musique d’ambiance commença à faire un fond sonore, discret et agréable. Elle me regardait toujours avec une lueur gourmande au fond des yeux.
La tête rejetée en arrière sur le dossier du canapé, je réalisai que cette femme cherchait un homme et qu’elle me trouvait à son goût. Les yeux clos, un bref instant, je savourais cette découverte, prêt à toutes les audaces.
Je n’en eus pas le temps. Lorsque je les rouvris, elle était à genoux devant moi, s’affairant déjà sur mon pantalon. Le regard amusé, elle anticipa :
– Tu veux ? Ça ne te fait rien avec moi ? Je suis une vieille pour toi, non ?
Pour toute réponse, je l’aidai à faire glisser mon jean.
J’étais nu et je bandais alors qu’elle ne m’avait pas encore touché. Doucement, sa bouche vint se poser sur mon gland. Les lèvres assez serrées, à petites poussées, elle s’amusait à le décalotter sans s’aider des mains. Moment de plaisir intense, lorsque ayant finit ce petit jeu, sa bouche s’ouvrit pour m’avaler complètement. En même temps ses mains glissèrent entre mes cuisses. La droite emprisonna la base de ma queue dans un anneau serré tandis qu’avec la gauche elle caressait toute cette zone si sensible. Cela me mit dans un état d’excitation telle que j’étais au bord de la jouissance.
Pour prolonger ce moment, je me penchais en avant et l’obligeai à m’abandonner un instant. J’en profitai pour plonger les mains dans l’échancrure du kimono à la recherche de cette belle poitrine que je devinais abondante et douce. Je ne fus pas déçu. Je l’aidai à relever le buste et à montrer ses trésors qu’elle m’abandonna. Du bout des doigts je soupesais ses seins assez volumineux, émouvants dans leur léger affaissement. Leurs larges aréoles brunes tranchaient sur sa peau mate. Je m’amusais à en pincer doucement les tétons qui prirent rapidement du volume pour pointer fièrement. A genoux, immobile, elle se laissait caresser, les yeux fermés sur son plaisir.
Je n’avais jusqu’ici connu que des filles de mon âge, plutôt fines et sveltes. Ce corps pulpeux à la chair pleine et douce, ce ventre légèrement bombé, ces hanches larges m’intimidaient un peu et m’attiraient beaucoup.
Toujours assis, je fis descendre ma main sur son ventre et en continuai l’exploration vers son sexe. Avec surprise, mes doigts découvrirent une toison très courte au milieu de laquelle pendaient deux longues lèvres souples. Je jouai avec elles et cherchai son clitoris. Elle mouillait beaucoup et mon doigt s’enfonça facilement dans son vagin. Elle se mit aussitôt à bouger le bassin d’avant en arrière en frottant sa vulve sur ma paume ouverte. J’accompagnai son mouvement en plaquant la main plus encore contre elle, lui donnant un appui pour se frotter contre moi.
Cette position n’était pas très commode pour nous deux. Elisabeth se releva rapidement, me prit par la main et m’entraina vers sa chambre.
Une étonnante surprise m’y attendait. Le lit était défait, les draps à demi rabattus et plusieurs sex-toys trainaient avec un flacon de gel à côté de l’oreiller. Je réalisai que mon coup de sonnette avait dû la surprendre en pleine action, ce qui expliquait le temps mis à ouvrir la porte. Cette arrivée inopinée l’arrangeait bien somme toute et cela avait sans doute favorisé ma chance.
Allongée sur le dos, elle écarta largement les jambes me laissant admirer ses lèvres étonnamment longues qui m’attiraient irrésistiblement. La tête entre ses cuisses je butinai ce sexe lisse et doux, jouant à avaler, mordiller doucement et déguster à pleine bouche ce qu’elle offrait.
Je continuai avec le petit canard vibrant avec lequel elle avait du jouer auparavant, caressant son sexe, insistant sur les lèvres, tournant avec précision sur le petit bouton. Les contractions brusques de son ventre et ses petits gémissements m’indiquaient que j’étais sur la bonne voie. Un gros gode en latex, imitant une queue large et épaisse était aussi posé sur l’oreiller. Je commençai par l’introduire entre ses grandes lèvres toutes luisantes. Doucement, à petites poussées, sans forcer, il pénétra dans son vagin. Elle accompagnait les vibrations du canard et les allers-retours du gode par des mouvements du bassin de plus en plus amples. Une envie folle de prendre sa place me tenaillait le ventre. A genoux, j’approchai d’elle et me préparai enfin à la posséder.
Brusquement Elisabeth se redressa pour se mettre à genoux sur le lit et me tendit son superbe fessier.
– Vas-y, viens ! Prend-moi !
Je l’aidai à s’installer confortablement au bord du lit. Sa croupe rebondie, pleine et douce luisait doucement sous la lumière tamisée de la pièce. Je m’approchai et par-dessous, elle m’aida avec sa main à trouver le chemin de son sexe. Les mains calées sur ses hanches, la maintenant fermement mais avec douceur, je pénétrai enfin dans son fourreau chaud et humide. Ce fut un grand moment pour le jeune étudiant avide d’expériences nouvelles que la possession de cette femme épanouie dans sa maturité.
Je commençai à bouger doucement avec le sentiment de devoir résister à cette énorme envie d’exploser en elle et lui laisser le temps d’assouvir sa jouissance. J’accélérai le rythme et allai maintenant un peu plus vite, un peu plus fort, emporté par le bruit de mes cuisses claquant sur ses fesses.
Je n’en pouvais plus et j’étais sur le point de l’inonder lorsqu’elle demanda :
– Prends le gode en métal, le plug, là. Mets le moi ! Encule-moi !
Le jouet métallique avait un bon diamètre. Bien enduit de gel, je le posai devant la petite porte et poussai doucement. Il disparut très vite, absorbé dans les plis de l’anus ne laissant apparaitre que le disque brillant et rose situé à sa base. Elle me guida de nouveau avec sa main et je rentrai en elle aussi facilement que le plug. Tout de suite, je me mis à aller et venir. En me penchant un peu, je pus glisser les mains jusque sur sa superbe poitrine qui balançait au gré de mes mouvements. Ses seins étaient d’une grande douceur et je les caressai avec émotion, passant des seins au ventre, remontant sur le dos, prenant possession de son corps à pleines mains.
Le rythme s’accélérait de plus en plus. Je saisis alors la base brillante du bijou et le retenais avec deux doigts lorsqu’elle partit légèrement en avant. Je vis sa rosette s’ouvrir sous la pression interne et le plug apparaitre en même temps qu’Elizabeth poussait un profond gémissement vite étouffé dans l’oreiller. Je recommençai ainsi plusieurs fois, de plus en plus vite, jusqu’à ce que, submergée par la jouissance, elle s’abatte sur le lit dans un profond gémissement.
Je partis presqu’aussitôt pour la rejoindre dans une violente onde de plaisir qui nous laissa inertes, affalés sur le matelas.
Je suis bien réveillé maintenant ; il est un peu plus de huit heures au réveil lumineux sur la table de chevet. Je me lève en évitant de faire du bruit et pars à la recherche de mes vêtements éparpillés entre le salon et la chambre. La voix d’Elisabeth me ratt**** à la porte :
– Tu t’en vas ?
– Oui, je dois y aller. On m’attend à midi chez des amis. Et puis, il y a Mélanie…Je ne veux pas…
– Je comprends. Je voulais te dire…
– Oui ?
– C‘était très bon pour moi.
Je reviens auprès du lit où elle s’est assise et l’embrasse sur les deux joues.
– Pour moi aussi, tu sais.
Avant que je ne quitte la pièce, elle ajoute en me regardant droit dans les yeux,
– Reviens quand tu veux.
Et après un court silence,
– Et… si tu as un copain…il peut venir aussi.
Ce dimanche matin, au volant de ma vieille Clio dans cette rue tranquille, je laisse éclater ma joie, la radio à fond en chantant à tue-tête les charmes d’un kimono bleu.
Avec la participation de ma correctrice préférée.
Ami lecteur, si tu nous as suivi jusqu’ici, n’oublie pas que les commentaires et les « j’aime » sont toujours appréciés. Ils sont, pour nous, la récompense des quelques heures passées à écrire ces lignes.
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