Depuis plusieurs minutes déjà, Gabriel et Juliette déambulaient dans le souk. Après avoir visité la ville sous un soleil de plomb, les passages couverts étaient les bienvenus en cette fin d’après-midi. Un peu comme dans les histoires de leur enfance, ils avaient l’impression de se retrouver dans un décor des Milles et unes Nuit ou d’Aladin, que Gabriel avait vu tellement de fois. Véritable labyrinthe, les ruelles se croisaient sans cesses, dévoilant des étals offrant des marchandises de toutes sortes. Épices, étoffes, nourriture, produits en cuir, bijoux en argent, tout était là, tout pouvait se trouver pour celui qui était prêt à y mettre le prix…. après l’avoir négocié!
Au hasard de leur promenade, les achats s’accumulaient. Un peu de safran acheté en vrac, une ceinture en cuir pour Gabriel, une petite bague pour Juliette, quelques dattes achetées et consommées immédiatement, le tout était fort agréable. Cependant, le temps avançait et ils se rendirent compte qu’ils étaient complètement perdus. Ils avaient beau regarder, changer d’allée, ils n’arrivaient pas à rien reconnaître. Alors que Gabriel s’entêtait à vouloir trouver son chemin par lui-même, Juliette décida qu’elle en avait assez et demanda son chemin à un homme.
Ce dernier ne semblait pas trop comprendre ce qu’elle voulait mais un autre s’interposa et offrit de le suivre. Juliette lui emboîta rapidement le pas et Gabriel, n’ayant pas vraiment le choix, fit de même. Pendant leur promenade, une discussion démarra avec Mehdi, leur nouveau guide. Alors que Juliette fit le tour de ses emplettes, ce dernier leur suggéra d’acheter des parfums à des prix extraordinaires. Juliette s’emballa et devant autant d’enthousiasme, malgré que cela sentait l’arnaque à plein nez, Gabriel se tut et continua de suivre.
Après quelques petits autres détours, dans un secteur qu’ils ne reconnaissaient pas plus que les autres, Mehdi, qui était au téléphone depuis peu, pointa un étal situé sur la gauche tout en continuant sa discussion. Juliette et Gabriel entrèrent et furent accueillis par deux hommes qui leur offrirent des produits extraordinaires avec des odeurs merveilleuses. Pas cher, pas cher…. On leur offrit de sentir les différentes fragrances offertes. Jasmin… fleur d’oranger. .. rose… et rêve, une mixture décrite comme étant leur produit vedette.
Après avoir senti cette dernière, Gabriel se sentit rapidement dans un état second. Comme s’il était dans un monde parallèle. Il vit un des hommes prendre Juliette par la main et l’amener dans l’arrière-boutique. Son collègue le rejoint rapidement et referma le drap derrière lui laissant Gabriel seul avec Mehdi. Comme le drap était mal fermé, Gabriel pouvait voir, toujours de façon aussi détachée, Juliette qui, après qu’on lui ait retiré ses vêtements, se tenait debout, un des hommes derrière lui, caressant sa poitrine, et l’autre devant caressant ses parties intimes. Cette dernière réagissait très peu, sauf ses mamelons qui semblaient s’être durcis.
Le manège se déroulait depuis quelques instants lorsqu’un troisième homme arriva. Il passa un flacon sous le nez de Juliette, ce qui transforma immédiatement cette dernière. Elle poussa de forts cris, prise de tremblements si puissants que l’homme derrière elle dût la retenir pour éviter qu’elle ne tombe par terre, ses jambes étant incapables de la garder debout. Après quelques instants, elle reprit ses esprits et alors que les hommes avaient cesse de la toucher, elle se mit a se caresser les seins et à vouloir se masturber. Les hommes intervinrent promptement et l’installèrent sur une table pleine de coussins, bien installée sur le dos. Alors que le plus grand des trois homme prit sa main, qui ne cessait de vouloir aller entre ses cuisses, et la mit autour de son pénis, qu’elle commençait à caresser, un deuxième s’approcha d’elle et vit rapidement son propre pénis disparaitre dans la bouche de Juliette. Le dernier s’installa au bout de la table, lui releva les jambes et la pénétra. Gabriel regarda ce mouvement de va et vient, des mains, des bassins, la blancheur du corps de Juliette encerclée de cette masculinité basanée qui la faisait cabrer le dos régulièrement, leurs sons rauques qui tranchaient fortement avec les cris aigus qu’elle poussait lorsqu’elle avait un orgasme, toute cette dualité, ce contraste, il trouvait le tout extrêmement poétique et beau. Sans trop comprendre pourquoi, il eut une érection.
Le tout dura de longues minutes. Comme chorégraphiés, les hommes changeaient régulièrement de position. Lorsqu’ils jouissaient, ils s’approchaient d’elle et éjaculaient sur sa poitrine. Ils se retiraient et d’autres hommes (Gabriel ne pouvait savoir combien car il ne les voyait pas avant qu’ils entrent en action) prenaient alors la place et la danse recommençait. Ses mouvement de hanches devaient être de qualité car après que plusieurs se soient succédés aux trois postes, désormais seul celui qui s’insérait en elle était occupé.
Une fois que tous avaient eu leur moment, on lui passa une nouvelle fiole sous le nez, ce qui la mit dans un état de calme profond. Gabriel croyait qu’elle dormait. Deux femmes firent alors leur apparition et entreprirent de nettoyer soigneusement le corps gluant de Juliette. Une fois cette tâche terminée, on la rhabilla et la ramena auprès de Gabriel. On sortit des fioles qu’on passa sous leurs nez…
Sortant de ses pensées, Gabriel demanda quelle était cette dernière fragrance qu’on venait de lui faire sentir. « Rêve monsieur, un parfum unique qui peut nous faire rêver de tout! » Il la trouvait particulièrement agréable et la recommanda à Juliette, qui décida finalement d’acheter une boite de six parfums différents. Puis, avec l’aide de Mehdi, finirent par ressortir du souk. Il était beaucoup plus tard que ce qu’ils pensaient; cela expliquait peut-être pourquoi ils se sentaient aussi fatigués. Ils remirent quelques dinars à leur guide puis regagnèrent rapidement leur hôtel en taxi.
Alors qu’elle défaisait ses valises, Juliette ouvrit ses différentes bouteilles pour les sentir. Lorsqu’elle arriva à rêve, elle sentit une bouffée de désir envahir son corps puis disparaitre. Elle réessaya, avec le même résultat. Elle s’en mit un peu sous le nez puis, ramassant son dildo au passage, alla chercher Gabriel qui était au salon. Elle l’embrassa langoureusement et ce dernier, la voyant nue avec son jouet bien en main, ne se fit pas prier bien longtemps. Elle l’amena dans la cuisine, s’étendit sur l’îlot et commença à le caresser, lui demandant de la prendre pendant ce temps avec son dildo. Elle ferma les yeux et plein de sensations, comme un déjà-vu, l’envahissaient. Alors qu’elle se laissait aller pour un troisième orgasme, elle sentit que son homme était sur le point de jouir lui aussi. À travers cette frénésie, elle arriva à lui dire, sans trop comprendre pourquoi « viens sur ma poitrine »….
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