Me voilà donc dans la maison d’Yves. Une petite maison deux façades sans prétention. Deux étages, un mini jardin à l’avant et un long rectangle à l’arrière. La déco est simple mais jolie et fonctionnelle.
Yves : Tu veux boire quelque chose ?
Moi : Oui merci, un verre d’eau, je meurs de soif.
Yves : Installe-toi dans le canapé, je vais te chercher cela.
Il m’apporte un grand verre d’eau bien glacée et dit qu’il va aller prendre une douche car il a travaillé toute la journée chez sa sœur Il me demande si je veux aussi en prendre une. Je décline en lui précisant que j’en ai prise une il y a une heure, en sortant du club de tennis.
Il revient 10 minutes plus tard, tout propre avec un nouveau short et un nouveau tee-shirt. Pieds nus. Il me dit qu’il a fait de la sauce bolognaise hier, que c’est toujours meilleur le lendemain et me propose de donc de faire un « petit bolo », ce que j’accepte avec plaisir car je meurs de faim.
Je le suis à la cuisine et nous discutons. Enfin, surtout lui. Il me dit qu’il est divorcé depuis une bonne dizaine d’année, qu’il a un fils un bien plus jeune que moi, qu’il est célibataire et très heureux comme cela. Il me demande si j’ai une petite amie et je réponds par la négative. Bref, une conversation tout à fait banale entre deux personnes qui font connaissance, sans aucune référence à ce qui s’est passé quelques minutes plus tôt ou au sexe en général.
Nous prenons le repas. Il hésite à me proposer un peu de vin mais je lui rappelle que j’ai presque 16 ans – je suis vraiment un vilain menteur.
Le repas terminé, il me propose d’aller au salon. Nous prenons nos verres et la bouteille et nous nous installons côte à côte. Yves est vraiment un homme charmant et je passe un très bon moment avec lui mais là, je commence à avoir envie que les choses s’accélèrent. Je pose ma main sur sa jambe et, le regardant dans les yeux, sourire aux lèvres, je le remercie pour ce bon repas. Sa réponse fut immédiate : il se penche vers moi, me prend dans ses bras et m’embrasse longuement. Il embrasse vraiment bien et notre baiser dure fort longtemps. J’en profite pour mettre une main sur la bosse de son pantalon, l’autre s’étant glissée sous son tee-shirt et lui caresse le torse et les tétons, ce qu’il semble apprécier fortement.
Etant « officiellement » puceau, ce n’est pas à moi de prendre l’initiative. Je lui dis :
Moi : Tu veux bien m’apprendre comment on fait l’amour ? Comment être la femme que je vois dans les films porno ?
Yves : Tu n’as jamais vu de film porno gay ?
Moi : Non, tu en as ?
Yves : Oui mais ce n’est pas nécessaire.
Moi : Pourquoi ?
Yves : Car c’est de la fiction. Je vais t’apprendre la réalité.
Moi : Oui.
Yves : Une femme ou un garçon comme toi, c’est la même chose. Pour offrir son antre, il faut qu’il ou elle soit bien préparé. Mettons-nous tout nu, ok ?
Je ne fais ni une ni deux et me dessape. Il fait de même et m’entraîne à l’étage, dans sa chambre. Couché sur le lit, il m’invite à me mettre sur lui ? Nos sexes se collent, nous nous embrassons presque amoureusement. Ses mains caressent mon dos et mes fesses. Ses baisers parcourent tout mon visage, mes oreilles, mon coup.
Mon corps glisse vers le bas, en m’attardant sur ses tétons pour arriver à cette belle queue que j’ai fait jouir voici une paire d’heure. Ma bouche l’englobe, ma langue la parcoure de bas en haut en insistant sur son frein. Je ne manque pas de gober ses belles couilles. Je le sens excité et proche de la jouissance lorsqu’il m’arrête, me pousse tendrement sur le côté pour que je mette sur le ventre. Il pose alors son corps sur mon dos, je sens sa queue sur ma raie et il m’embrasse encore et toujours dans le cou sans oublier les lobes d’oreilles.
Toujours couché sur le ventre, Yves parcourt mon dos, mes fesses, mes jambes et même la plante de mes pieds de caresses, de bisous et de coups de langue. Je suis aux anges et merveilleusement heureux. Yves s’arrête sur mes fesses et les écartes doucement pour y passer sa langue. Je relève un peu le bassin pour lui en faciliter l’insertion. Cette sensation d’une langue à cet endroit est nouvelle pour moi. Se faire baiser par des copains du même âge est un exercice physique qui procure du plaisir. Yves me donne bien plus que cela. Je ressens de la tendresse, de la douceur et de l’amour dans son approche. Une plénitude nouvelle m’envahit, merveilleusement plus intense.
J’ai maintenant l’entrée de mon antre merveilleusement détendu et terriblement humide. Yves se couche sur le dos et m’invite à me mettre sur lui. « Je ne veux pas te faire mal mon chéri. Guide ma queue et empale toi comme tu as en envie et à ton rythme. Sens-moi te pénétrer en douceur et jouis de chaque millimètre. Ce n’est pas moi qui te prends, c’est toi qui m’accueille ».
Je ressens une bouffée d’émotion et de chaleur à ces mots. J’ai envie de pleurer et pour éviter cela me précipite sur sa bouche pour l’embrasser avec tout l’amour qu’un gamin de 18 ans peut offrir. Je me relève ensuite, une main sur ses pectoraux, l’autre guidant son chibre vers mon anus. Je me redresse un peu et m’empale doucement, très doucement jouissant comme il me l’a demandé de chaque millimètre de son sexe. Celui-ci est maintenant intégralement en moi, je me laisse retomber sur lui pour l’embrasser en lui caressant les cheveux. Ses mains sont au creux de mon dos et sur mes fesses. Il commence de très doux mouvement de vas et viens. Rien à voir avec les coups de butoir de mes amants passés. Ses mouvements sont légers et tendres mais je sens au fond de moi sa queue titiller mon point P.
Je me sens submergé d’amour, de tendresse et de jouissance. J’éjacule très vite et mon sperme soude plus encore notre fusion. Yves continue ses légers mouvements qui me feront connaître une jouissance multiple jusque-là inconnue. J’ai perdu la notion du temps et j’ignore encore aujourd’hui combien de temps dura nos ébats amoureux car il n’y pas d’autre mot pour les décrire. J’ai senti son sexe tressaillir et se vider longuement au fond de moi, ce qui me fit jouir une ultime fois.
Nous sommes restés soudés ainsi, par la bouche, le ventre et son sexe en moi pendant un long moment avant de nous séparer. J’ai alors ressenti un grand froid sur tout le corps ainsi qu’un grand vite en moi et je me suis mis à sangloter sans pouvoir m’arrêter. Yves me pris immédiatement au creux dans ses bras, me caressait le visage en posant de doux baisers sur le haut de mon crane. Un long moment de silence suivit.
Yves : Ce n’est pas la première fois que tu couches avec un homme n’est-ce-pas ?
Moi : N…n…non.
Yves : Et tu as plus que 16 ans.
Moi : O…o…oui.
Yves : 18, 19 ?
Moi : 18.
Yves : Pourquoi ce mensonge ?
Moi : J’avais envie de baiser et tu m’as plu directement. Je pensais que me savoir puceau t’exciterait.
Yves : Et là, je t’ai baisé tu crois ?
Moi : Non, je crois tu m’as fait l’amour. Cela ne m’était jamais arrivé.
Yves : Je suis heureux de t’avoir fait découvrir qu’il y a autre que le sexe pour le sexe. Mais il commence à se faire tard, tu veux que je reconduise chez toi ou tu as envie de rester ?
Moi : Je veux… j’aimerais beaucoup rester dans tes bras et m’endormir ainsi.
Yves – éteignant la lampe de chevet – alors rejoins Morphée mon chéri.
Je ne pense pas avoir passé jusque là une nuit aussi sereine. Lorsque je me suis réveillé, Yves n’était plus à côté de moi. Je descends les escaliers 4 à 4 sans même prendre la peine de mettre un slip et le retrouve dans la cuisine, aussi nu que moi, occupé à préparer le café.
Nous nous installons pour prendre le petit déjeuner sans échanger beaucoup, savourant l’un et l’autre cette silencieuse complicité. Je l’interrompis cependant en lançant une boutade : « c’est con quand même que les hommes ne peuvent pas se marier entre-eux ».
La loi « ouvrant le mariage à des personnes de même sexe » sera promulguée le 13 février 2003, faisant de ce petit pays qu’est la Belgique le deuxième pays à autoriser le mariage homosexuel.
Nous nous sommes mariés quelques mois plus tard, 30 ans jour pour jour après notre rencontre.
FIN.
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