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d**g store

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Mon truc était de potasser au d**gstore. J’escomptais de la sorte réussir aux examens. Mon père n’avait assez de mots pour vilipender ma méthode. Il stigmatisait ces générations de barbares ayant addiction que pour le bruit et la foule et ne cogitant jamais aussi bien que dans une pareille fureur. J’avais beau jeu de lui démontrer que jamais n’avais-je fait défaut lors de mes études. Seul le résultat comptait. Depuis c’était devenu un sujet de plaisanterie entre nous et je pouvais en toute impunité pousser la porte de mon d**gstore. Outre de siroter j’y goûtais aussi les jolis minois de passage.

Mes dix-huit ans me limitaient à celles de mon âge. Je n’en rêvais pas à moins à ces femmes plus mûres aux sortilèges redoutables. Lors de dernières vacances j’avais été l’amant d’une belle quadra mariée qui m’avait converti irréductiblement au charme puissant de la fellation. Je n’avais de cesse de retrouver ces caresses et cette qualité d’étreinte. Du coup je trouvais quelque fadeur à toutes mes jeunettes. Celles-ci me le rendant fort bien sortant souvent avec des types plus âgés qu’elles. Je trouvais dans Platon une défense et illustration de cela. Jeunesse et vieillesse devaient se mêler.

Un matin dans une salle assez déserte, je vis dans un coin, une femme semblant perdue comme moi dans des livres. Je perçus que son activité était autant studieuse que la mienne. J’en déduis rapidement qu’elle devait être de la gente professoral. Nous ne boxions pas dans la même catégorie.
Ces lunettes loin de m’être rébarbatives m’attiraient au contraire lui ajoutant un je ne sais quoi. Le vulgaire eût déblatéré le fameux adage : »Femme à lunettes, femme à … » Comme il se doit elle s’aperçut de mon intérêt elle et en joua par d’imperceptibles mouvements de coquetterie.

Je pouvais me targuer de plaire aux femmes. Il n’était pas avéré cependant que celle-ci eût voulu dans son lit le tendron que j’étais. Ainsi en étais-je réduit au rôle de faire-valoir et de flatter l’amour-propre d’une jolie femme. Je remarquais ses belles jambes serties de bas. Elle portait des escarpins à talons hauts. J’avais appris à adorer ces instruments. Elle en jouait. Elle avait quelque affection pour ce jeu qu’on appelle dangling et qu’une femme parvient si mal à expliquer. Le résultat étant que par là tel un derviche tourneur elle me subjugua. Cela acheva de me rendre fou dingue.

Le lendemain et les jours suivants nous occupâmes chacun nos places respectives. Nous nous saluions maintenant par un sourire et un mouvement de tête. Notre complicité était manifeste. C’est elle qui fit le premier pas percevant en ce gaillard, vrai un timide. Elle eût confirmation que je bossais mes examens et crut devoir soutenir que mon père avait raison. Que le cadre choisi n’était pas raisonnable, ponctuant cependant par ce propos : « Mais je concède que je suis de la vieille école. Vous n’êtes le seul à goûter le bruit et l’agitation. » J’y découvris deux beaux yeux bleus.

Avec à propos j’aurais pu lui rétorquer qu’il n’était pas moins singulier qu’elle vint ici préparer des cours et corriger des copies. Bientôt je sus le fin mot de l’affaire. Ce fut un serveur percevant trop mon intérêt pour elle qui me rencardât de ce qu’il savait. Il n’y alla pas par quatre chemins. Son propos était celui d’un jaloux. « T’embête pas avec ce genre de gonzesse. Elle aime la queue. Elle aime le lourd. Elle se tape que des hommes mariés. » Je fus choqué par tant d’affirmations. Ce salaud fracassait mon rêve. S’il avait ajouté le mot de pute, je lui aurais, je crois, écrasé le nez.

A présent je la considérais autrement. La déesse était descendue de son piédestal. On l’avait comme démonétisé. Peut-être perçut-elle ma gêne, ma réticence, mon trouble. J’avais du mal à me représenter cette reine en femme débauchée et insatiable. Cela ne cadrait pas avec son air mutin et ces yeux bleus innocents comme lovés derrière ses lunettes. Je n’étais point assez expérimenté pour savoir que de l’ange à la sorcière il n’y avait souvent qu’un pas. Je devinais que tout cela me serait une épreuve autrement plus décisive que mes braves examens. Cette femme sonnait tel un défi.

Elle partait souvent à heures régulières. Je n’y voyait point malice. Ce fut encore l’ignoble serveur qui me mit la puce à l’oreille. Je la croyais fort loin à présent. Il me dit qu’elle était allée rejoindre un amant dans sa bagnole au parking le plus proche. Elle procédait souvent ainsi. Le ciel me tombant sur la tête n’eût pas fait plus de dégâts. J’en voulus avoir le cœur net. D’abord je haussais des épaules affectant le mépris à l’égard du mouchard puis feignant de m’en aller dans la direction opposée je ne m’en ruais pas moins vers le parking. J’y rampais comme un sauvage.

Mon cœur battait tel un tambour. J’étais autant mu par la colère que par une curiosité malsaine qui me rendait si honteux. Je ne me reconnaissais pas. Cette femme avait le don de me faire passer dans tous les états. Elle agissait sur moi tel un révélateur. Je percevais que je quittais irrémédiablement le monde de l’innocence. Le sexe remplacerait l’amour. Un masque de démon prendrait place sur mon visage. Je me ferais horreur désormais. Cette fée se révélerait finalement une sorcière. Je repérais du coup et comme par instinct la voiture où s’ébattait le couple maudit.

Je repérais dessus une sorte de promontoire où trônaient deux, trois poubelles. J’y vis une cachette idéale pour tout observer. Avec l’agilité démoniaque d’un singe j’y fus en peu de temps. Un moment je m’avisais qu’on m’avait vu faire et que mon comportement à d’autres eurent pu paraître ridicule. Je n’en avais cure. Il ne m’importait que de voir et de découvrir la vérité sur ma mystérieuse. C’était un SUV gris. L’homme et la femme se caressaient sur la plage arrière, vitres baissées. Je la reconnus cependant bien qu’elle eût retiré ses lunettes. Elle était penchée sur lui à présent.

Regard absent, bouche ouverte et cherchant quelqu’air pour respirer, on devait manifestement le sucer. La fellation dura un temps interminable. Le terme d’apnée eût été à propos. J’étais sidéré qu’ elle mit pareille application à cela. Avait-elle lu cela dans ses bouquins ? Je ne concevais pas que ce même ange aux yeux si bleus put s’adonner à cette besogne sale. J’imaginais un instant qu’elle y avait été contrainte. Peut-être le type la faisait-il chanter. A présent elle avait levé la tête. Ils s’embrassaient. Elle y faisait montre de la même fougue. Ils étaient assurément amants.

Après quelques contorsions, il fut derrière elle, collé à sa croupe. Il la besognait en levrette. Je songeait même qu’il était en train de l’enculer. En effet le mouvement était plus scrupuleux et pénible. Sa bouche ouverte et son visage tordu témoignaient de quelque douleur. Je contemplais fasciné. L’exercice n’en dura pas moins un long temps. Ce type avait une sale tête. Point beau. Un mâle d’environ cinquante ans. Des façons de rustre et d’ouvrier. Il se tapait ainsi une bourgeoise et en devait concevoir une certaine satisfaction. Où était-elle allée pécher ce gredin ?

J’avais depuis des érections coupables. J’étais désolé de constater en moi le vice coupable du voyeur. Je me surpris bientôt à me branler. J’aurais voulu approcher et en voir davantage. Sur la fin ils adoptèrent la position classique du missionnaire. On voyait du rustre, son cul grotesque et de la belle, ses jambes tout en l’air. Il la besognait à fond. Je percevais jusqu’ici ses gémissements de garce. Elle prenait inconsidérément son pied. Puis il y eût un silence. Ils s’embrassaient peut-être. Puis je vis l’homme sortir soudain du véhicule. Il me tournait le dos. Pris de panique je m’enfuis.

La nuit fut terrible. J’étais partagé entre deux sentiments. D’une part je lui en voulais d’avoir prostitué mon rêve, mon idéal. D’autre part je ne comprenais pas que je pus éprouver autant d’excitation à ce que la femme désirée put être offerte à un autre de façon si humiliante. Je n’avais jamais conçu ainsi le soubassement trouble et mystérieux du désir. Je relirais désormais autrement les poèmes de mon cher Baudelaire. Étranges Fleurs du Mal. Aurais-je la force de retourner là-bas et de la revoir ? J’appréhendais de croiser son regard. Je me sentais honteux, coupable.

Les jours suivants je dus faire bonne figure. Je n’en trahissais pas moins une certaine tristesse. Elle vint me morigéner. « Jeune home, vous faites grise mine. Vous devriez lever un peu le pied. Vous allez échouer si vous en soufflez pas. » Je ne pouvais décemment lui avouer la cause de mon mal. Une fois de plus le serveur s’en mêla. Il m’avait vu épier les frasques de la donzelle. Il crut devoir l’en informer. Je n’étais qu’un veule, un hypocrite et un espion. Dès le lendemain je sus à son regard fulminant qu’elle savait. Elle me fit signe de la suivre. Elle m’amena jusqu’au fameux parking.

Je baissais les yeux. Ses paroles s’enfonçaient comme autant d’aiguilles dans la poupée molle de mon cœur. Je ne trouvais rien à répondre. Je me trouvais coupable. Je n ‘aspirais qu’à en finir. Qu’on me tranchât la tête et m’ensevelit à mille lieux sous terre. Je me haïssais. Je concevais que mon comportement était plus répréhensible que le mien. Mon silence enfin acheva de la calmer. Peut-être prit-elle pitié. Elle n’en asséna pas moins cette parole cruelle : « Vous m’avez fort déçu. Je ne vous aurais pas cru de ce métal. » Elle ne vint plus les autres jours et tout sembla fini.

Vinrent les examens. J’y fis montre de mon efficacité coutumière mais le cœur n’y étais plus. Mon père m’annonça qu’il consentait que je partis en Corse avec des potes. J’avais conquis sa confiance. En d’autres circonstances j’eus sauté de joie à la perspective de telles vacances. En fait je n’avais en tête que ma belle professeure. Je n’avais de cesse de la chercher et de la revoir. L’autre malfaisant de serveur lâchant son dernier poison, déclarât : « Elle a du changer de crèmerie pour aller faire la pute ailleurs. » J’aurais du lui asséner un coup de poing. J’eus du écraser sous le pied ce crapaud.

Je me souviens encore de ce jour. Je revins un matin au d**gstore. Le minable serveur heureusement n’était pas là. Ce devait être son jour de relâche. Par contre au même endroit je la vis toujours dans ses bouquins et ses copies. Elle releva la tête et me sourit. Il n’y avait plus de trace de colère dans ses yeux. Cependant j’hésitais à aller la voir. Je m’en sentais toujours indigne. C’est elle qui fit le premier pas. Elle me demanda quant à mes examens et me félicitât. Elle allait partir avec son mari en vacances à l’étranger. Elle loua ma destination de l’été. Elle adorait la Corse.

J’avais envie de lui demander une adresse mail afin de lui écrire. En fait j’avais envie de la revoir. Peut-être perçut-elle mon désespoir. Elle prit soudain ma main. Elle dit : « J’aimerais que vous me raccompagniez jusqu’à la voiture. » Tout allât si vite. On eût dit que nous étions en lévitation comme transportés sur un tapis volant. Nous traversâmes le même parking. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire nous étions auprès de sa voiture. Un grand et élégant SUV. Elle m’invitât d’y monter. Je fis cela avec un naturel confondant. Sa voix douce portait sans doute à l’apaisement.

Elle prit comme il se doit l’initiative. Elle m’embrassa. Nos gestes furent lents et précis. Je m’étonnais moi-même de n’être pas si pataud. J’avais grandi en une telle expérience. Peut-être avait-elle voulu m’annoncer que j’étais devenu un homme. Qu’elle m’avait accouché d’une certaine façon. Nous fîmes l’amour. Je n’eus pas une seule fois en l’esprit le concept de sexe. L’autre abruti eût décrété que nous avions baisé or il s’agissait de noces. Nous célébrions ici quelque part nos adieux.
Je ne savais pas la posséder pour la première et dernière fois.

Certes je fus sucé si diablement. On ne m’avait point menti. Ce fut le prélude de l’été. Quelque chose de torride et d’africain. Dionysos régnait ici en maître. Elle tint à ce que nous finîmes notre étreinte sur la plage arrière. Je la pris plusieurs fois. Elle parvint à me rendre avide, débauché. Je ne marquais nulle hésitation lorsqu’elle m’abjura de l’enculer. Je n’étais pas préparé à un tel exercice et pourtant je parvins comme par miracle à y exceller. Plaisir et cruauté s’y mêlèrent. Nous finîmes dans les bras l’un de l’autre me mirant une dernière fois dans le mystère de ses yeux bleus.

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