Chapitre 5 – Le Chef d’Orchestre
En rentrant chez elle ce soir-là, Eloïse posta deux petits mots sur son blog :
« Merci Maitre »
Une telle simplicité ne faisait que refléter le bonheur qu’elle avait ressenti pendant notre séance. Après son orgasme, j’étais allé la trouver dans mon couloir, et elle avait rampé jusqu’à moi, encore sonnée par son plaisir. Allongée sur le dos, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée, j’avais vu ses yeux se remplir de larme quand je m’étais baissé pour l’embrasser.
Elle m’avait suivi au salon, attendant la suite de la séance, attendant probablement que je lui demande de me donner du plaisir, mais je savais qu’elle ne pourrait pas en prendre plus ce soir-là, et je ne voulais pas profiter d’elle… Enfin, bien sûr que si, je voulais, mais avant tout je voulais lui montrer que j’avais le contrôle de moi-même et le contrôle de mes pulsions. Comment aurais-je pu prétendre la maitriser si je n’avais pas été capable de me maitriser moi-même ?
Mais Eloïse voulait tellement me prouver sa gratitude que la renvoyer chez elle de suite aurait complètement fait disparaitre en elle son bonheur, et elle aurait même pu se sentir inutile à mes yeux. J’ai prétexté une raideur à la nuque pour lui demander de me masser le haut du dos et les épaules et j’ai vu ses yeux s’illuminer. Elle a frémi en posant ses mains sur mes épaules, et a commencé à me masser.
Ce n’était pas une experte, et je n’en n’avais pas réellement besoin, mais ses mains m’ont procuré un bien fou, et j’ai du mal à imaginer le plaisir qu’elle a dû ressentir en m’entendant pousser un soupir de satisfaction incontrôlé. Après un petit quart d’heure de ce traitement, je l’ai congédiée et elle est repartie chez elle toute contente et souriante.
Nous nous étions entendus pour nous voir deux fois par semaine pour des séances de dressage, deux soirs qui se sont toujours révélés très agréables à la fois pour elle et pour moi. Pour les premières séances, nous travaillions uniquement à la découverte de son corps. Elle s’exhibait et se caressait pour moi, et je voyais quelles était ses points sensibles, ce qui lui faisait du bien et ce qui pouvait lui faire mal. Je refusais systématiquement qu’elle me donne du plaisir, si ce n’est ses petits massages qui me faisaient le plus grand bien.
Quand elle arrivait chez moi, la marche à suivre était très claire. A peine la porte refermée, elle devait se mettre dans la position que je lui avais enseignée, bras croisés dans le dos. Je vérifiais ensuite qu’elle suivait toujours mes ordres, pas de sous-vêtements. Soit je regardais moi-même, soit je lui demandais de me le montrer, et étrangement c’est cela qu’elle trouvait le plus humiliant. Je n’ai jamais eu à la punir pour une faute de ce genre, elle se livrait d’elle-même à ce jeu qui lui donnait une sensation de liberté dont elle avait toujours rêvé.
Elle m’avait avoué que plus d’une fois, dans le métro, dans une queue de magasin, en cours, elle avait envie qu’il y ait écrit sur son front qu’elle était nue sous ses vêtements. Que quand elle s’asseyait, elle sentait la couture de son jean lui scier le sexe… Que quand elle levait les bras, elle devait faire attention à ses manches pour ne pas offrir ses seins à la vue de tous… Que son corps lui appartenait enfin, et qu’elle en était fière !
D’un simple signe du doigt, je la mettais à quatre pattes et elle me suivait comme ça. Je lui avais donné pour exercice de marcher comme cela chez elle, pour qu’elle ait une démarche gracieuse et pas les pas lourds qu’elle avait au début. Ses mouvements avaient fini par devenir quelque chose de félin et la regarder bouger était un spectacle en lui-même.
Une fois au salon, elle ne s’arrêtait pas devant le canapé où j’étais assis pendant nos leçons, mais elle allait à un point bien précis devant ma fenêtre. De là où elle était, elle voyait toute la rue, et chacun des étages de l’immeuble en face. Je lui avais ordonné de se tourner et de retirer tous ses vêtements à cet endroit-là, et elle avait systématiquement cet air craintif dans le regard, à l’affut des yeux qui pouvaient épier son corps nu, sans savoir que j’avais fait teinter mes vitres et que mes voisins ne pouvaient rien voir de la beauté qu’elle pensait leur offrir sur un plateau.
Ce soir-là, après sa séance d’effeuillage, elle est venue –toujours à quatre pattes, me trouver dans la cuisine ou je préparais notre repas, attendant bien sagement que j’aie fini pour vouloir lui parler.
« – Ce soir ma belle, nous allons légèrement changer les règles du jeu… Ce sera l’occasion pour toi de me juger pour voir si je respecte les termes de notre contrat. Tu as passé nos dernières séances à t’exhiber à moi en train de te donner du plaisir et j’en ai profité pour te donner de nouvelles règles que tu as toujours respectées.
– Merci Maitre !
– Ce soir, c’est à mon tour de te prouver que je peux te donner du plaisir, que je sais ce qui te fait du bien et ce qui te laisse de marbre, ce qui te rend folle et ce qui ne te plait pas. Après le repas je m’occuperai de toi, et tu te laisseras faire bien sagement… En attendant, voici ta gamelle, mange ma belle.
– Merci Maitre »
Elle mangeait désormais dans une gamelle en aluminium, comme celles que l’on donnait aux animaux de compagnie. Elle mangeait toujours avec des couverts et cela l’aidait à oublier le fait qu’elle mangeait dans un tel récipient. Il m’avait fallu deux mois de menaces et de promesses de récompenses avant de réussir à faire manger ma précédente esclave dans une gamelle, mais Eloïse le faisait presque naturellement après seulement deux semaines à mon service.
Elle a débarrassé la table et fait la vaisselle pendant que je mangeais un fruit, puis est venue se mettre à genoux à côté de moi en attendant la suite. Je lui ai donné deux bouts de pomme qu’elle a mangé dans ma main, puis nous sommes partis au salon. J’avais préparé tout mon matériel, menottes, cravache, lubrifiant, …
Je lui ai menotté les poignets aux chevilles, puis j’ai attaché ses pieds à une barre en métal pour lui ouvrir les jambes le plus possible. Avec ses fesses tournées vers moi, ouvertes autant que l’étaient ses jambes, son sexe et son anus étaient exposés de manière tout à fait obscène. Ses lèvres baillaient déjà, et je devinais qu’elle était bien mouillée.
« – Comment trouves tu cette position Eloïse ? Pas trop inconfortable ?
– Non Maitre, ça va… je dirais… extrêmement humiliante
– Je n’en doute pas. Tu visualises comme tu t’exhibes ?
– Oh oui ! Je me sens tellement ouverte que j’ai l’impression que Vous pouvez voir le fond de mon vagin…sans pour autant être sûre que Vous me regardez. C’est très troublant !
– Mmmh, tu viens de me donner une idée ma toute belle. Ne bouge pas ! »
Je l’ai laissée là une petite minute puis je suis revenu avec ma dernière acquisition : une petite webcam Bluetooth, bien pratique pour se promener dans l’appartement tout en discutant sur l’ordi avec ses amis. Cette fois ci, elle allait me servir à tout autre chose. Je l’ai placée derrière Eloïse, puis j’ai ouvert mon ordinateur portable devant elle. Quand elle a vu ce qui s’affichait à l’écran, son visage est devenu écarlate.
La résolution de la caméra était vraiment exceptionnelle, l’entrejambe de ma belle esclave s’affichait à l’écran dans ses moindres détails, de ses petits poils roux jusqu’aux gouttes de mouille qui commençaient déjà à luire à l’entrée de sa grotte. J’ai fait deux trois réglages pour avoir un meilleur angle de vue, puis j’ai posé ma main sur la fesse d’Eloïse pour la caresser.
« – Je veux que tu te regardes prendre du plaisir Eloïse
– Bien Maitre !
– Et laisse-toi aller complètement. Tu n’as rien d’autre à faire que de profiter de mes caresses…
– Merci beaucoup Maitre !
– Tu peux me parler de tes fantasmes aussi si tu en as envie, ce que tu attends de moi, ce que tu aimerais que je te fasse…
– D’accord Maitre !
– Parfait. Allons-y… Rappelle-toi que mes consignes s’appliquent, je ne veux pas que tu jouisses sans ma permission, sinon tu seras punie ! Autre point, cet exercice te servira à contrôler tes envies : je te laisse jouir deux fois, après cela, chacun des orgasmes que tu me demanderas te coutera cinq coups de cravache.
– c’est compris Maitre ! »
J’ai fait glisser ma main de sa fesse jusque dans le sillon de son entrejambe, de haut en bas, puis je suis revenu. C’était la première fois que je m’offrais ma nouvelle esclave comme cela, et je savais que j’allais passer un moment inoubliable. Je la caressais du bout des doigts, du dos de la main, je massais ses lèvres dans ma paume…
Son sexe était brulant de désir, ses lèvres déjà gorgées de sang et gonflées à bloc. Ses effluves me sont rapidement montées aux narines, et j’ai pu profiter pour la première fois de son parfum intime, très doux, très agréable ! Ses petites lèvres étaient toutes brillantes de mouille, et à l’entrée de son vagin je voyais une goutte de crème grossir encore et encore, éjectée peu à peu de son intimité par les contractions de son bas ventre.
« Maitre me rendait folle… Jamais personne ne m’avait touchée comme Il le faisait, pas plus mes anciens copains que moi-même. Et jamais dans ma vie je ne m’étais sentie exposée comme ça ! Maitre avait le visage a dix centimètres a peine de mon entrejambes, Il voyait en gros plan ce que je ne voyais moi-même jamais de mon corps !
Enfin d’habitude, parce que là je me voyais sur l’écran de son ordinateur ! Je voyais mon sexe béant, je le voyais bouger quand je me sentais prise d’une contraction, trembler quand Maitre passait Sa main dessus ! Je voyais pourquoi je criais quand Il pinçait mes lèvres entre ses doigts…
Jamais je n’arriverai à me retenir »
« – Alors ma toute belle, parle-moi de ce dont tu rêves… Qu’est ce qui pourrais te faire mouiller encore plus que tu ne mouilles maintenant ???
– Tellement de choses Maitre… Je connais tellement peu de choses que n’importe quoi me fait rêver ! J’aime quand Vous m’appelez votre esclave, quand Vous me parlez mal, bizarrement ça m’excite, je ne sais pas pourquoi !
– Ma petite esclave ?
– Hmmm, oui !!!
– Ma chose ?
– Ooooooh »
Je me suis couché sur le dos d’Eloïse, la plaquant encore plus contre le sol, et je suis allé lui dévorer le cou et l’oreille tout en continuant de la caresser. Je lui ai soufflé a l’oreille qu’elle était ma propriété, et elle a de nouveau couiné de plaisir, puis quand je lui ai chuchoté qu’elle était ma chienne, elle a défailli en gémissant
« – Oui Maitre, je suis Votre petite chienne !
– je vois cela. C’est amusant de t’entendre dire ça, quand on te regarde on te donnerait le bon dieu sans confession ma toute belle. Qu’est ce qu’il y a d’autre qui te ferait plaisir ?
– J’aimerai bien essayer avec une fille Maitre, quelqu’un qui a le même corps que moi, qui pourra me faire les choses que je lui fais en même temps.
– Une maitresse, ou bien une autre esclave comme toi ?
– Je…je ne sais pas… Une fille autoritaire pour me guider, mais douce pour me laisser prendre du plaisir avec elle. Une maitresse comme Vous si cela existe 🙂
– Je chercherai cela pour toi mon ange, mais je te la réserverai pour un jour où tu auras été très sage… Cette fille sera ta plus belle récompense, je te le promets.
– Merci Maitre…mais, Vous…Vous accepteriez de me partager avec une autre maitresse ?
– Pourquoi pas ? J’ai la chance d’avoir une adorable petite esclave, ce serait terriblement égoïste de vouloir la garder pour moi tout seul. Tu n’aimerais pas cela ?»
« Est-ce que j’aimerais cela ? Il me prenait de court… Me parler d’une femme pour moi, qui me dominerait comme Lui, pendant qu’Il lui apprendrait tout ce dont elle aurait besoin de savoir pour me connaitre aussi bien que Lui. Oui mais… non, mon opinion vis-à-vis de Sa relation avec cette femme ne devait pas intervenir. Que ce soit une inconnue ou sa compagne, s’il me le demandait je l’accepterais.
Quand Il m’a demandé ce que je pensais de plusieurs hommes a la fois, j’ai failli m’étrangler en sortant de ma rêverie…
– Vous voulez dire, plusieurs hommes qui m’utiliseraient en même temps ?
– non, qui te prendraient… Je suis ton Maitre, c’est moi qui t’utilise, qui me sers de ton corps… Si je te prête a des amis, ils te prendront, puis te rendront.
Quand Il a parlé de moi comme cela, comme un objet que l’on prete, je me suis imaginée etre une poupée gonflable dont la seule utilité est le plaisir de mon Maitre. Si je vous traitais d’objet, vous vous sentiriez probablement insultés, mais quand c’était mon Maitre qui m’appelait Son objet, je me sentais flattée. Oui, flattée… Heureuse de savoir qu’Il voulait prendre du plaisir avec moi, et qu’il me sentait capable de lui en donner. Est-ce que je suis folle de dire que je le prenais presque comme un compliment ?
Quoiqu’il en soit, m’imaginer aux prises de Maitre et de quelques-uns de Ses amis m’a donné un frisson de plaisir dans l’échine qui m’a fait remuer dans tous les sens. »
J’ai rigolé en continuant de lui grignoter l’oreille, puis nous avons mis fin a notre petite discussion. Elle m’avait donné quelques idées pour la suite si elle se montrait sage, obéissante et désireuse d’apprendre toujours plus !
J’avais maintenant deux doigts à l’entrée de sa grotte, et je les écartais pour ouvrir ses lèvres. J’ai jeté un œil sur l’écran pour voir le bout de mes doigts disparaitre en elle et ressortir tout brillants de mouille puis les essuyer entre les replis de ses lèvres. Ses chairs toute rose brillaient elles aussi de plus en plus, le reflet de la lampe du salon illuminant ses muqueuses.
Je la voyais devenir rouge comme une écrevisse en se regardant sous les moindres coutures mais sa honte cachait le plaisir qu’elle prenait à être exposée au-delà de ce qu’elle pouvait imaginer. J’ai repris mes caresses en me concentrant sur son bouton, et je l’ai sentie se tendre. Chaque fois que mon doigt effleurait son clitoris, elle poussait un gémissement de plaisir, et au bout d’un petit moment, elle me demandait la permission de jouir
« – C’est trop tôt Eloïse, nous avons commencé il y à peine dix minutes…
– S’il…Vous plait…Maitre !!!
– Retiens toi, respire à fond ma grande »
« J’ai suivi les conseils de Maitre et j’ai pris de grandes inspirations en fermant les yeux. J’ai senti mon plaisir stagner un moment, juste à la limite de l’explosion, mais j’arrivais à le contrôler. Rapidement, en m’envoyant dans les narines les effluves de mon sexe, mon corps m’a trahi et mon plaisir est remonté en flèche.
– je ne peux pas Maitre, quand j’inspire c’est encore pire, je peux sentir mon sexe d’ici.
– tu sens ton odeur ma belle ? Elle est envoutante, tu ne trouves pas ?
– si Maitre, je… je vais bientôt jouir, je suis désolée…
Il a ralenti un peu, et passé Sa main entre mes lèvres, me caressant avec Sa paume, comme pour me calmer un peu, mais il a passé Sa main au-dessus de mon dos, l’a serrée autour de mon cou en m’étranglant délicatement, puis l’a posée sur ma bouche. En voulant reprendre ma respiration, j’ai avalé quelques gouttes qui souillaient encore Sa main, et le gout de ma mouille a fini de me vaincre.
-je veux que tu jouisses maintenant ma toute belle, laisse toi aller… Sens ton plaisir monter, ton odeur, ton gout, et laisse tout ça exploser ! »
Je n’ai pas eu à le lui dire deux fois. Même en la caressant un peu plus doucement, elle a été terrassée par son premier orgasme de la soirée. Ma main a étouffé son cri de plaisir, et je l’ai sentie se retenir de me mordre en serrant les dents de manière incontrôlable. Elle s’est remise en lapant ma paume pour récupérer quelques gouttes de sa mouille, pendant que je calmais mes caresses. J’étalais son jus toujours plus abondant sur ses fesses et ses cuisses, et toute la pièce s’est emplie de son odeur.
« – Et de un ?
– Merci Maitre… Je…je n’ai jamais rien ressenti de tel, c’était…
– c’était le début ma grande. Tu es prête à continuer ?
– je suis à Vous Maitre »
Un oui n’aurait pas été plus clair… J’ai recommencé mes caresses, un peu plus insistantes cette fois autour de son bouton que j’avais épargné jusque-là. A force de passer et repasser entre ses lèvres, mes doigts ont vite été recouverts de cyprine et ils glissaient désormais tout seul entre les replis de chair de son sexe. Sans risquer de l’irriter, j’ai pu accélérer mes mouvements, caressant énergiquement ses lèvres d’abord, puis son clitoris. Quand je me suis mis à le faire rouler entre mes doigts en le pinçant suffisamment fort pour le faire sortir de son capuchon, Eloïse a commencé à crier.
« – Chuuut… Prends du plaisir si tu veux, mais prends-le en silence, tu ne dois pas déconcentrer ton amant avec tes cris s’il daigne déjà te donner du plaisir.
– Ou…oui M…Maitre ! »
Malgré cela, elle continuait de grogner, mais une tape sur les fesses lui a rappelé mes consignes. Ma main mouillée a claqué contre sa peau en laissant une belle marque rouge et en lui arrachant un cri de douleur étranglé. Mon petit rappel à l’ordre a fait effet, et bientôt les seuls signes de son plaisir furent ses frissons et ses tremblements. J’ai pu revenir à son bouton et j’ai recommencé à le faire glisser entre mes doigts, coincé entre le pouce et l’index, à appuyer dessus pour le voir émerger petit à petit de son capuchon.
« Je sentais un cyclone gonfler dans mon bas ventre… Les doigts de Maitre sur mon clitoris me rendaient folle de plaisir et je savais que je n’allais pas durer beaucoup plus longtemps. Me rappelant de Ses consignes, je l’ai supplié la voix tremblante de me laisser jouir une seconde fois, et quand Il m’en a donné l’autorisation, je me suis complètement abandonnée et un orgasme m’a sauté dessus. Si je n’avais pas été entravée, je serais tombée de la table, mais attachée comme je l’étais, mon corps a simplement été secoué de violents spasmes. Le métal des menottes me sciait les poignets et les chevilles alors que mes membres essayaient de se dégager.
J’ai repris mes esprits les yeux fixés à l’écran de l’ordinateur de Maitre où je pouvais voir les conséquences de mon orgasme. Mon sexe était maintenant écarlate, mes lèvres gonflées et gorgées de sang. La main de Maitre est passée devant la caméra, et j’ai vu à quel point elle était trempée… Il l’a passée et repassée dans ma toison, se servant de mon pubis comme d’un vulgaire torchon pour s’essuyer.
– Ta chatte est dégoulinante de jus ma petite chienne.
Ces simples mots ont failli me donner un nouvel orgasme, et quand Il a recommencé à me toucher, j’ai su que j’allais recevoir les coups de cravache dont Il m’avait menacée. Loin de m’avoir calmée, cet orgasme m’avait excitée plus encore et désormais la moindre caresses sur mon sexe m’envoyait des ondes de plaisir »
Eloïse semblait être entrée dans un état second… A chaque fois que je posais la main sur elle, je l’entendais soupirer de plaisir et elle tremblait de tout son corps. Ses doigts battaient dans le vide a la recherche de ma main, et quand je lui ai donnée, elle me l’a serrée comme une folle en me la caressant aussi délicatement que possible étant donné son état.
« – Comment te sens tu ma toute belle ?
– Bien Maitre… C’est si bon de sentir Vos mains sur moi…
– Tu as déjà eu tes deux orgasmes, tu te souviens ?
– Je m’en fiche, je subirai tout ce que Vous voudrez si Vous acceptez de m’en donner d’autres !
– Bien, dans ce cas, je vais te laisser prendre tout le plaisir que tu veux, sans avoir à me demander, mais quand on en aura fini tous les deux, je me souviendrai de ce que tu m’as dit.
– merci, oh merci Maitre ! »
Je n’ai jamais vu personne jouir autant qu’elle en une demi-heure… Il me suffisait de l’effleurer pour qu’elle se remette à trembler, et à chaque fois son orgasme semblait plus intense que le précédent. Quand finalement elle est redescendue sur terre, ses cuisses étaient trempées, son visage et son dos ruisselants de sueur, ses cheveux en bataille, … Le plaisir qu’elle avait pris continuait de m’intriguer, puis finalement j’ai décidé de tenter quelque chose d’autre pour voir comment elle y réagirait.
Je l’ai retournée sur le dos délicatement, pour ne pas la faire tomber de la table. Ses jambes en l’air me donnaient un nouvel angle d’attaque pour la caresser, et je me suis empressé de lui glisser deux doigts dans l’intimité pendant que de l’autre main j’appuyais sur son bas ventre. Je me suis ensuite mis à remuer énergiquement les doigts de la main droite dans son vagin, et presqu’immédiatement, son plaisir est remonté en flèche.
Je la sentais s’ouvrir de plus en plus, si bien que j’ai fini par lui mettre un troisième doigt dans le sexe, et là, elle s’est mise à hurler. Heureusement que mes murs étaient bien insonorisés, sinon les voisins se seraient posés des questions. Elle se débattait inutilement, toujours entravée, mais je la sentais sur le point de glisser de la table.
Mes doigts dans son vagin faisaient un bruit de mouille complètement obscène, à mi-chemin entre le clapotis de l’eau et le bruit d’une ventouse que l’on décolle, puis finalement je l’ai sentie remonter une ultime fois. Cette fois ci, son orgasme m’a prouvé que ma petite esclave était une femme fontaine, quand elle a giclé une quantité impressionnante de liquide sur le parquet de mon salon. Son râle rauque et ses convulsions se sont éternisés pendant que je la détachais, puis une fois libre, privée de toutes ses forces, elle a glissé sur le sol, le visage dans une des flaques de liquide.
Elle est restée dans les vapes une éternité, tremblante de plaisir alors que les dernières vagues de sa jouissance disparaissaient. Elle avait le nez à moitié dans la flaque et quand elle respirait, elle faisait un bruit bizarre. La sensation désagréable d’inspirer du liquide l’a faite émerger de sa torpeur, et quand elle a ouvert les yeux, elle m’a vu, accroupi sur mes talons en face d’elle, et elle m’a souri.
« – Merci Maitre, c’était fantastique !
– Je n’en doute pas, tu as vu l’état de mon parquet ?
– Pardon Maitre, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne me contrôlais plus…
– Ce n’est pas grave… comme nous nous étions mis d’accord pour que tu reçoives une petite punition, autant joindre l’utile à l’agréable. Nettoie donc le sol.
– Bien Maitre ! »
« J’allais me lever quand j’ai senti la main de Maitre se poser sur mon épaule et m’en empêcher puis me plaquer fermement au sol.
– que fais-tu ?
– je vais chercher une serpillère Maitre ?
– non, tu m’as mal compris… Tu lèches le sol pour le nettoyer. Ce n’est pas sale, j’ai passé la serpillère avant que tu n’arrives.
J’ai regardé mon Maitre, incrédule, mais devant son air décidé, j’ai préféré ne pas chercher à négocier ma peine. En fermant les yeux, j’ai lapé le sol pour prendre une gorgée de liquide, puis j’ai avalé en déglutissant bruyamment et en serrant les dents. Comme je n’avais aucune idée de ce qu’il m’était arrivé, je pensais que c’était tout simplement ma vessie qui s’était vidée avec mon orgasme et que Maitre m’obligeait à boire ma propre urine, d’où mon dégout ! Mais à la réflexion, le liquide n’avait ni la couleur de l’urine, ni son odeur.
Quant à son gout…eh bien je n’avais jamais –heureusement, eu l’occasion de gouter mon urine, mais le gout de ce liquide était presque agréable. Ni salé, ni sucré, je n’arrivais pas à déterminer un gout particulier, mais toujours est-il qu’entre l’excitation de me sentir humiliée comme ça à laper mes propres fluides et leurs odeurs enivrantes, mon excitation est remontée en flèche.
J’en ai pris une deuxième gorgée, puis une troisième, avant que je sente le pied de mon Maitre se poser sur ma joue et appuyer la moitié de mon visage dans la flaque pour m’en recouvrir encore plus.
– tu m’en as mis plein les chaussures, tu les lècheras quand tu auras fini
– d’accord Maitre.
– et tournes ta tête de l’autre côté.
Je lui ai obéi, et j’ai trempé le reste de mon visage dans la flaque. Quitte à prendre une bonne douche après, autant que ce soit pour se laver entièrement ! Deux trois coups de langue par terre plus tard, je rejoignais à quatre pattes mon Maitre qui s’était rassis dans le canapé et je posais ma bouche sur Ses chaussures pour nettoyer les quelques gouttes de liquide qui les avaient atteintes
Une fois terminé, je me suis mise dans la position d’attente le visage et le torse dégoulinants de liquide, pour trente petites secondes, le temps qu’Il revienne s’occuper de moi. »
« – Tu es une fille fontaine ma toute belle, comme c’est intéressant pour la suite !
– qu’est-ce qu’une fille fontaine Maitre ?
– Eh bien, c’est une femme qui peut éjaculer plus ou moins de liquide quand elle a un orgasme. Vu l’état de mon salon, je dirais que tu as bien pris ton pied !
– c’est vrai Maitre, je n’avais jamais autant pris de plaisir. Et ma punition…j’aimerais qu’elles soient toutes comme ça !
– Content que ça te plaise, je n’aurais aucun remords à recommencer alors. Allez, maintenant à la douche, tu es ruisselante, ce n’est pas très beau pour une esclave… »
Elle a marché à quatre pattes à côté de moi jusqu’à la salle de bain, cherchant à se frotter les hanches contre mon pantalon comme une chatte joueuse, et me lançant de œillades coquines. Elle a grimpé dans la baignoire pendant que je réglais la température de l’eau de sa douche. Elle a passé sa main sous l’eau et a hoché de la tête pour me dire que c’était bon. J’ai fait couler un peu d’eau sur son visage pour la débarrasser de son jus, puis je lui ai nettoyé le reste du corps avec un gant de toilette savonné pendant qu’elle terminait de se débarbouiller la figure.
Elle a couiné de plaisir quand j’ai tourné autour de ses seins et de son sexe, et m’a regardé, les yeux remplis de désir. Ils me suppliaient de la rejoindre sous la douche pour qu’enfin, après toutes ces semaines à mon service, elle puisse essayer de me donner du plaisir pour la première fois. Est-ce qu’elle le méritait ?
« Quand j’ai vu Maitre se relever et déboutonner sa chemise, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter. Je l’ai regardé se déshabiller entièrement, et me rejoindre dans la baignoire en me poussant pour lui faire de la place. Je voyais pour la première fois son sexe, pas encore dur malgré la séance intense que nous venions de finir : il faisait preuve d’énormément de contrôle pour ne pas avoir son érection, je voyais son membre tressauter à chacune de ses respirations.
Aujourd’hui encore je ne sais pas comment parler du sexe de mon Maitre… Sur le coup je ne savais que deux choses : la première, c’était que quoiqu’il me demande de faire avec, je saurais m’adapter, et la deuxième que quand il m’utiliserait, il me comblerait avec. La suite de notre relation m’a prouvé que j’avais eu raison.
Perdue dans mon admiration pour son corps, je n’ai pas remarqué Maitre me tendre les mains, et ce n’est que quand il m’a tapoté l’épaule que j’ai vu le gant de toilette et le pot de gel douche qu’il me donnait.
– savonne moi, ma grande
– avec plaisir Maitre
Il s’est retourné et pendant qu’il se lavait les cheveux et le haut du corps, moi je m’occupais de ses jambes. Je ne me suis pas servie du gant de toilette, j’y suis allée avec les deux mains. Je voulais toucher son corps, sentir sa douceur. Avec le savon, ma peau glissait contre la sienne, je tâtais ses cuisses, je massais ses muscles. Je le vénérai… »
J’ai allumé l’eau pour me rincer les cheveux, et Eloïse a rigolé à mes pieds en recevant toute l’eau sur la figure. J’ai braqué le pommeau de douche vers elle pour la rincer du shampooing puis elle a recommencé à me laver. Si on pouvait appeler ça me laver, bien sûr… Ses gestes étaient lents et sensuels, de véritables caresses loin du nettoyage un peu forcé que je lui avais administré. Ses mains montaient et descendaient le long de mes jambes, glissant sur le savon… Son visage était seulement à quelques centimètres de ma jambe, je pouvais sentir son souffle haletant sur ma peau…
Quand j’ai coupé l’eau, j’ai réalisé à quel point nous respirions bruyamment tous les deux. Elle aussi a dû s’en rendre compte puisqu’elle a retenu sa respiration un moment faire retomber le silence. Mais le mal était fait : nous savions tous les deux comment cela allait finir, l’inconnue étant qui de nous deux allait craquer en premier.
Quand sa main est remontée vers ma hanche, j’ai posé la mienne dessus et j’ai mêlé mes doigts aux siens. Elle n’a pas arrêté pour autant, continuant avec son autre main, et se rapprochant toujours plus de mon entrejambes. Elle a posé son front sur ma cuisse, son nez a suivi derrière mon genou, puis finalement j’ai senti ses lèvres me frôler, puis se poser sur moi. Etait-ce mon cœur que j’entendais, ou bien le sien ?
« – Tu as fini de me savonner la jambe droite ma grande ?
– euh oui…oui Maitre, je vais m’occuper de l’autre.
– attends ne bouge pas, je me retourne »
Voir le trouble dans ses yeux alors que son visage se trouvait maintenant a moins de dix centimètres de mon membre m’a rempli de plaisir. Je me rappelais qu’elle était encore bien ignorante de ces choses-là, ou que tout du moins ses expériences précédentes n’avaient pas été concluantes. J’étais heureux de voir en elle ce désir brulant de me sauter dessus et cette envie de me plaire en montrant qu’elle savait se contrôler.
Je me trouvais exactement dans la même situation qu’elle, et cette fois je ne pouvais plus contrôler mon érection. Mon sexe a rapidement gonflé, doublé de volume et est devenu dur comme un roc.
« Un sourire benêt. C’est tout ce que j’ai pu faire quand j’ai vu le membre de Maitre grossir a vue d’œil devant moi. Le sourire benêt et gêné de la cruche que j’étais qui voit le loup pour la première fois. J’avais déjà déshabillé un garçon, j’en avais sucé quelques-uns et fait l’amour a un peu moins, mais je n’avais jamais été dans un tel état d’excitation que face à cet Homme-là. Mon désir a pris le dessus sur ma retenue une fraction de seconde, juste assez pour que j’ouvre la bouche prête à le sucer et que j’avance les mains pour le caresser. L’air triomphant de mon Maitre quand il a vu que je cédais m’a stoppée net et j’ai eu envie de lui montrer que je résistais.
J’ai redirigé mes mais vers ses hanches, changeant un tout petit peu la trajectoire initiale, et j’ai forcé un « ouahou » impressionné hors de mes poumons. Il m’a souri en me voyant me ratt****r comme je pouvais, mais ce sourire a eu l’effet opposé et a achevé de briser toute ma résistance. »
Eloïse a déposé ses lèvres sur mon sexe et a embrassé mon gland qui pointait, abandonnant une lutte que je sentais moi aussi sur le point de perdre. Quand elle a levé les yeux vers moi, loin de voir le reproche ou un air victorieux face à sa défaite, elle y a vu tout l’amour que je lui portais à ce moment-là. Encouragée, elle a refermé sa bouche autour de ma hampe, et est descendue jusqu’à la base, grignotant chaque centimètre de peau de mon sexe. Puis arrivée au bout, elle a posé sa joue sur mon aine et n’a plus bougé, relâchant mon sexe de sa bouche, et respirant a pleine bouffées mon membre qu’elle avait juste sous son nez.
« – J’aimerais savoir Vous donner autant de plaisir que Vous m’avez donné Maitre… Je suis désolée de ne pas pouvoir le faire, pardonnez-moi… »
Je considère qu’un Maitre est un chef d’orchestre. Il dirige un quintette, cinq instruments pour une musique de chambre douce mais entrainante. Il doit savoir maitriser parfaitement ces cinq instruments, et les faire jouer à l’unisson avant de pouvoir en ajouter un autre à l’orchestre. Ces dernières semaines, j’avais appris à maitriser les sens de ma nouvelle esclave. Je l’avais dressée à apprécier les petits noms que je lui donnais, à se reconnaitre et à s’aimer quand je l’appelais ma petite chienne. Elle m’avait montré où je devais la toucher pour la rendre folle et je l’avais mis en application pendant notre séance. Mais la grande découverte de ce soir, c’était que ce qui pouvait la rendre folle de désir, c’était elle-même, sa propre excitation. Son corps exposé, ses effluves et son gout avaient fini de la transporter vers des limites que j’ignorais chez elle. Sans doute que si je lui demandais maintenant, elle m’avouerait que j’avais la mainmise sur ses sens.
Faire de mon plaisir le sixième instrument de l’orchestre n’était donc qu’un pas à franchir, une étape de plus dans notre relation… Une étape que nous étions tous les deux prêts à affronter !
« – Chuuuut, tu ne sais pas encore ma toute belle, pas encore… Je t’apprendrai et tu apprendras, ne t’inquiète pas. Essayons déjà de voir ce que ça donne… »
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