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COTE JARDIN… SECRET

COTE   JARDIN… SECRET



COTE JARDIN… SECRET

Au retour d’une escapade en amoureux en Provence, lundi dernier, il est 13h00 sur l’autoroute des vacances. Une petite faim se fait sentir et nous sortons à Cavaillon.

Cavaillon : ses asperges, ses étroites ruelles, ses places désertes en été et ses melons!

A cette heure, la France est à table! Pas âme qui vive dans les rues, écrasées de soleil. Il fait au moins…37,5° à l’ombre!

Nous sortons de notre voiture climatisée et marchons dans la fournaise à la recherche d’un « oustaou » agréable, authentique et frais, humant bon la garigue pour déjeuner léger.

L’auberge sur notre droite semble tout à fait invitante. Le patron, sur le perron, conseille à des clients une autre adresse, car chez lui c’est jour de repos.

Convaincus que l’autre estaminet est tout à fait recommandable, nous emboîtons le pas au couple qui marche devant nous.

L’homme doit avoir un peu moins de la cinquantaine. IL est grand, beau mec, les cheveux gris retenus en catogan sur la nuque. IL porte un pantalon couleur sable et une saharienne qui semble ouverte sur le devant. IL a les épaules bien dessinées et la démarche vive. Je ne vois pas son visage. Elle, elle fait assez « bim-bie » avec ses espadrilles dorées à semelles compensées, qui lui font la jambe longue finissant au short blanc, coupé extrêmement court. On devine la courbe de ses fesses.

Cheminant, je souris intérieurement et garde mes réflexions en moi-même, mon compagnon ne comprendrait pas!

Soudain ils obliquent à gauche, puis entrent dans le restaurant qu’on leur a désigné, par une porte à deux battants. « Côté Jardin » est inscrit en fer forgé sur la devanture.

Avant d’entrer, nous consultons la carte posée sur un chevalet d’artiste. Elle sent déjà toute la Provence! Nous entrons.

Les murs sont crépis de blanc, les nappes recouvrant les tables semblent taillées dans un tissu vichy, cher à Brigitte Bardot. Au mur sont accrochés d’anciens outils des champs et les cornes d’abondance regorgent de lavande fraîche. Quelques dressoirs antiques en chêne cérusé et plusieurs lampes en vitrail coloré complètent le décor.

Dans le patio, des clients terminent leur repas. Le couple prend place sous la tonnelle. Malgré l’ombre de la vigne vierge et des parasols, il fait trop chaud. Ils rentrent. L’homme me bouscule par mégarde alors que nous nous installons. Je croise son regard d’un bleu intense. IL s’excuse. Je LUI souris en lui disant : « Ce n’est rien ».

Ils finissent par choisir une table assez loin de la nôtre. IL me tourne le dos.
La patronne, à l’accent du midi, nous propose le plat du jour. Nous choisissons de l’aïoli, de l’agneau de Sisteron accompagné de ratatouille. Sans oublier une carafe d’eau glacée et un demi de rosé bien frais. Elle m’indique où se trouvent les lavabos.

J’y entre et constate que je ne suis pas seule…IL es là, entrain de se rafraîchir avant le déjeuner. Il rajuste son pantalon en lin et referme sa chemise. J’entr’aperçois son torse musclé et bronzé. Étonné de ma venue, il me dit :  » Pardonnez ma tenue, mais l’entrée est la même pour les dames et les messieurs !  » Il me voit un peu gênée…mais pas trop!

– 2 –

L’endroit ressemble à une salle de bains particulière. Un lustre Galée suspendu au dessus d’un miroir biseauté au cadre doré, diffuse une lumière tamisée. Des gravures naïves sont accrochées au mur. En y regardant de plus près, elles ne sont pas si sages que ça. Elles représentent des couples enlacés s’en donnant à cœur joie dans les poses suggestives du Kamasoutra ! Sur un bassin en grès rose solidement campé sur des pattes de lion, deux robinets de cuivre donnent de l’eau idéalement fraîche pour un brin de toilette.

Soudain, je vois mon reflet dans le miroir. M es yeux continuent de faire l’inventaire des lieux en évitant les siens. Pour atteindre la porte des dames, impossible de se croiser sans se toucher. Il se tourne vers moi entrain de refermer sa ceinture, avant de regagner la salle. L’espace d’une seconde, me voilà contre lui. Je ne sais comment. Son odeur est très agréable. Sa langue plonge dans mon cou. IL me dit : « J’adore ta peu salée, depuis l’instant où nos regards se sont croisés, j’ai très envie de toi ! ». Complètement déstabilisée, j’ai l’impression de flotter, de défaillir. Impossible de fuir, ou de résister. Ses baisers écrasent mes lèvres. IL les mord avec avidité. IL me fait mal. Mais je me tais. C’est de la folie à l’état pur! Mais la raison n’est plus de mise.

On nous attend pour déjeuner. On va entrer et nous découvrir. Cela ajoute à l’excitation qui agite tout mon corps. Je sens son sexe grossir contre ma jambe au travers de la fine toile. Je suis sûre qu’il ne porte rien en dessous. Ma robe en stretch est remontée à ma taille. Mon string étroit est déjà trempé. Pas seulement à cause de la canicule ! Je coule de partout. Je ne suis plus que liquide brûlant. Ses doigts fouillent ma chatte. J’appuie mes fesses contre le rebord de l’évier. Le froid de la pierre me fait du bien. J’ouvre sa braguette. Son sexe superbe en jaillit. Il est nu. Je suis éperdue de désir, affamée. Il l’enfonce avec fougue et facilité au plus profond de moi. Mes jambes entourent ses reins. Il pince mes mamelons soudain dressés. C’est le paradis. Son va et vient s’accélère, comme nos souffles unis. Il fait 100 degrés. Je jouis très vite dans un cri, qu’il réprime en enroulant sa langue à la mienne. La petite mort nous frôle!

Puis il me retourne. Je vois son visage dans le miroir, au-dessus de ma tête. J’appuie mes mains sur les robinets. Il me pénètre encore avec v******e, très profondément. Ses mains s’agrippent à mes seins. Je sens ses bourses frapper mes cuisses. Son sexe en moi est toujours aussi gros et très dur. Une nouvelle vague m’emporte et me submerge. Il est ressorti et c’est à cet instant que son sperme se déverse sur mes reins et me brûle presque. Il s’effondre sur mon dos et me sert contre son ventre. Sa chemise colle à ma peau. Nous sommes épuisés de bonheur.

Je prends la serviette sur la barre et l’humidifie. J’essuie la sueur sur son visage. Il me sourit et son cœur retrouve le calme. Pas le mien!

Il réajuste ses habits froissés tant bien que mal. Il passe de l’eau sur mon sourire. Le temps existe à nouveau. Un dernier baiser puis il sort. Je m’assieds quelques instants pour me remettre de mes émotions, puis rejoins mon mari.

Je tente de me composer un visage avec une expression anodine, mais j’ai bien de la peine!

Mon mari me dit que l’aïoli a refroidi et me demande le pourquoi de mon absence assez longue, selon lui. Je lui explique qu’un léger malaise m’a prise aux toilettes, dû sans doute à la chaleur. Je mange l’agneau et suce les glaçons restant dans le pot. Rien ne semble me rafraîchir.

– 3 –

Nous avons terminé notre repas. Mon mari va se laver les mains. Le couple se lève et s’en va. Elle sort devant LUI et ne LE voit pas se retourner vers moi. Une dernière fois, je me perds dans son regard. Je ne sais pas son nom. Mon mari est de retour. Nous partons en direction de la voiture. Nous retraversons les mêmes ruelles où sèchent des lessives. Le soleil a un peu tourné. Les commerces ont portes closes. La France fait la sieste. On sait vivre en ce pays!

Le cuir rouge de la Porsche est brûlant, bien que garée sous un platane. Mon mari me regarde en souriant et s’approche de moi. Il m’embrasse avec passion me disant : « Ton odeur suave m’inspire énormément ». Disant ceci, sa main remonte doucement sous ma robe jusqu’en haut de mes cuisses, les écarte pour atteindre mon sexe, encore humide de chaleur. A ce moment, je me rends compte de mon oubli. Je suis confuse et je panique. Il me dit :  » Chut, pas un mot! » en passant ses doigts sur ma chatte. Il y a des passants, mais nous ne les voyons pas. Je ne résiste pas longtemps à ses caresses…

Je récupère calment pendant qu’il démarre. Il ne dit rien. Ressortant la main de sa poche, il me tend quelque chose en satin noir et me demande : « N’aurais-tu rien oublié? », en riant aux éclats.

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