Je ne sais si ça va durer Marc et moi…
Vendredi
Ce soir là, veille de mes vacances de Noël, je décidais d’aller en broîte pour me libérer du stress des dernières semaines passées au bureau…
C’était enfin terminé, clôturé, envoyé, j’était libérée, délivrée… Moi aussi… Mais pas glacée… Non !…
Ma copine de travail partait, mes copains s’enfuyaient sous d’autres cieux, j’étais condamnée à la solitude du comptoir que je connaissais bien… J’y avais quelques habitudes, le barman était un copain, enfin, un ancien, rangé désormais…
Après deux verres, je sentais que quelque chose était différent ce soir.
Habituée à venir ici, accompagnée ou solitaire, j’avais souvent terminé la nuit avec un casse-crôute, je vous l’ai déjà raconté, je n’ai pas froid aux yeux, et je couche volontier si j’en ai envie… Je ne suis pas fatale, pas sexy, pas nympho, j’ai besoin de ma dose d’amour, de tendresse de temps en temps, avec tout ce qui va autour… Mais je suis un peu difficile…
Beau, rieur, pas trop bête, grand (je suis grande), yeux et cheveux indifférents, charmeur et agréable. Un niveau correct, d’où mon choix au départ pour cet étalissement bien fréquenté.
Je n’aime pas les empressés qui vous palpent sans cesse dès qu’on se positionne en proie possible, et même sans…
Oui, ça veut dire qu’il ne me déplait pas et que le feu vert s’est allumé dans ma tête, mais qu’il ne le sait pas encore…
La seconde étape étant de lui faire comprendre que je suis à point, mais pas encore à lui… enfin mûre…
C’est souvent l’étape décisive…
Mais, je suis chiante, un rien me bloque à ce niveau.
On ne se refait pas.
J’aime être courtisée avant que mon corps ne transmette son accord et que mon esprit le valide… Sinon tout est bloqué, et à refaire avec un autre…
Des échanges verbaux, de découvertes en compliments, de regards en rapprochements, de la parole au premier contact, un frôlement, un sourire qui en dit long, qui veut tout dire, les mots étant insuffisants, le geste ou le regard va les remplacer…
On ne sait pas comment il va réagir. On tente un geste, une attitude, une provocation involontaire ?
Ou on attend le sien de geste ? Qu’il prenne ma main, qu’il me serre un peu plus contre lui ? Ou que sa main s’aventure un peu plus loin, son visage qui se rapproche du mien, son regard dans mes yeux et sa bouche qui se rapproche de la mienne ?
Ce premier contact physique est souvent une caresse, on se frôle, on se regarde différemment, on prend conscience qu’il est là, chaud, à point et qu’il n’est pas mal du tout.
Souvent c’est lui qui offre le verre de départ… On s’assied sur les tabourets ou à table, on se remercie, parfois un prénom est dévoilé, on avance dans la connaissance…
Là tout y passe, copain, copine, parents, études, ville, travail… Puis le reste, ciné ou ballade, mer ou montagne, on se dévoile un peu, on le découvre aussi… On est loin, séparés par une table, on doit crier… La danse arrive, celle qui permet un contact… Je dois lui dire…
Tout doit être magique, j’aime revivre cet instant ce flirt qui commence, cette complicité qui s’installe, et surtout il faut qu’elle dure un maximum de temps, que je savoure, que je prenne le temps, que je fantasme un peu parfois…
Oui, j’ai déjà entendu, après le premier baiser :
– Chez toi ou chez moi ?
Quand ce n’était pas :
– Ta voiture, ou la mienne ?…
Bref, ce premier contact physique, ne doit pas être intime, juste effleurant, juste innocent, comme on tape à la porte « bonjour c’est moi, j’attends… ».
Alors la suite est à ma discrétion, des yeux de biche, des lèvres qui brillent, qui s’ouvrent sur une langue gourmande… Mais aussi simplement nos deux mains qui se joignent pour danser…
Le slow est magique, il permet bien des messages. De la position des corps, à celle des bras sur lui, sur son cou, autour de mes reins, sur mes hanches…
Nos ventres se frôlent, mes jambes s’écartent petit à petit au fil de la danse, au fil de l’envie… Envie d’être plus proche, d’être ‘au contact’…
Le vrai ! Se découvrir par le toucher, après les yeux et la parole, un autre sens, le toucher…
Oui, je suis là, dans tes bras, tu danses comme j’aime, tu me conduits doucement sans excès, je te suis, je te comprends… Tu es protecteur, pas agressif, enjoleur, pas conquérant.. On parle aussi, la musique s’arrête, la magie aussi…
Si le contact a été bon, je regarde ses mains, ses yeux… Les mains s’agitent en tous sens, ou se cachent. Le regard me parle ou me fuit…
Il me désire ? Je lui plais ?
On est assis, souvent mal, difficile d’être seuls, on attend… Lui n’ose pas le dire, moi j’adore son embarras…
Je sais qu’il veut plus… Qu’il soit venu seul ou non, il reste avec moi, donc je sais…
Est-il plus âgé ou moins que moi ? Il a l’air un peu plus je dirais, la trentaine, un peu sportif, il a des mains aux doigts fins, j’adore, pas de cals, pas de barbe, juste ce qu’il faut de plus que moi en hauteur, on a presque les yeux à la même hauteur lorsque on s’enlace sur la piste… Je frôle son visage avec le mien, ses bras se referment dans mes reins… Il sent bon, c’est important.
Mais on s’est trompés, c’est un truc qui bouge, une de ces chansons qui commence comme un slow, puis d’un coup dévoile son jeu, et là, les filles hurlent sur la piste en se déhanchant en rythme, essayant tant bien que mal de se remémorer les pas de danse et la chorégraphie…
Il me sourit s’excusant, je me suis précipitée, un peu vite…
Il m’interroge, oui, j’ai chaud, un peu d’air…
Il fume, je ne lui fais aucune remarque, il est nerveux…
On marche dans une direction, lentement, on parle de nouveautés, musique, films, puis études, travail… Il vit chez ses parents, moi j’ai mon studio depuis 2 ans, je suis fonctionnaire…
Non je n’ai pas d’ami en ce moment, lui non plus…
On n’entend que le silence de la nuit, j’ai un peu froid… Nous rentrons, il passe son bras autour de mon cou, il me serre contre lui, je le remercie…
Si on s’arrête de marcher, j’y ai droit…
Il est chaud, je me sens bien, le feu est vert…
On s’arrête…
Surprise, je lève la tête, il me prend contre lui, se penche, ses lèvres sont douces, nos ventres se collent, mes seins s’écrasent sur son torse, mes mains montent vers ses épaules, je lui rends son baiser…
Il déborde de tendresse et d’attentions, me serre doucement de peur de m’écraser, ses bras autour de moi…
Il est si chou, qu’il n’ose pas me toucher… Je fonds, je me fais chatte et tendre, chaude et ronronnante… Mes papillons tournent autour de moi, s’envolent… Je dois agir en conséquence…
Tous les feux sont verts, mon ventre vient de dire oui aussi, il est en pleine lumière, beau, yeux verts, entre blond et châtain.
Je me pends à son cou, glissant ma langue vers la sienne, mon ventre ondule contre le sien, nos cuisses s’entrecroisent, se frottent… Oui, c’est bien son sexe qui pointe contre moi…
Il se tourne vers moi :
– Tu veux rester là, je veux dire dans la fumée et le bruit ?
– Ca ne va pas être possible sans plus d’intimité, non ?
– Non, je… Oui, intimité, ailleurs… J’aimerais te connaître…
– Tu veux venir prendre un verre chez moi ?
– Tu vis seule, vraiment ?
– Oui, rassures-toi, je suis majeure, libre et j’ai envie de toi aussi…
Il me sourit, il m’a comprise, directe, sans détour, mais simple…
Nous passons par le vestiaire récupérer nos affaires, puis je me dirige vers le parking…
– Tu as une voiture ?
– Oui, et toi ?
– Aussi. Je te suis ? Je pourrai me garer facilement ?
– Oui sans souci, je te ferai signe sur ma place de parking…
Nous sommes garés à quelques mètres l’un de l’autre, je démarre doucement, il me suis docilement…
Je me regarde dans le rétro, je me trouve belle, les yeux brillants… Je le sens encore contre moi, je vais l’avoir…
Je lui fais signe de la main, le 5 qui est le numéro de ma place de surface, puis je rentre ma voiture en sous-sol. Il comprend, je me gare, puis je ressors par le portail…
Il m’attend près de la porte d’entrée. J’ouvre… Je regarde ma broîte à lettres, puis range mes clés dans mon sac, je lui tends la main, il m’ouvre ses bras, nos bouches se joignent, le hall s’éteint…
Il m’a poussée contre la porte de l’escalier, celle de l’ascenseur est de l’autre côté… Je l’ouvre, puis je monte une marche. Je suis plus grande… Il prend mes épaules, me plaque contre lui et m’embrasse goulûment… Je le domine, le savoure, j’ondule mon ventre, il n’en peux plus, mes seins à sa hauteur… Il le fait !
Il prend mes seins à pleines mains, déboutonne, dégrafe, délivre, tâte, caresse, palpe, soupèse, malaxe, excite les bouts dressés…
Je rêve, je jouis, déjà…
C’est ma faute aussi !… Je lui mets mes seins sous son nez… Et puis trois mois sans sexe…
J’ai l’oreille aux aguets, mais tout est calme… L’escalier ne sert pas souvent…
Il les a sortis du soutif que je dégrafe… Il les suce, lèche, pince… Je soupire, je savoure… Mais je ratt**** ma robe de justesse…
Dos nu, presqu’en culotte… Son visage disparait dans ma poitrine, ses mains s’aventurent soudain, enivrées par tant d’érotisme…
Il me caresse sans détour, m’excitant plus que je voudrais… Je jouis en silence lorsque ses doigts écartent ma culotte, s’approprient mon intimité, glissent vers mon bouton… Je suis trempée depuis le premier baiser…
Je fonds de désir, m’ouvre à ses caresses, soulève une cuisse. Puis je m’occupe de son cas, dézippe, déloge, le prends dans ma main, long, dur, chaud… Je le berce… Il soupire à mon oreille, continuant à me masturber tendrement….
J’ai envie de le sucer…
Un doigt s’aventure, conquérant, plongeant, revenant… Je suis au-dessus de lui, plus grande, plus ouverte, plus…
Je me positionne lentement en ouvrant mes cuisses, je pointe son sexe vers le mien… Je m’en pénètre…
Il grogne, je jouis, il me prend, je soupire, je souffle, rauque, puissant…
Il me soulève, me plaque au mur, me possède… Il est fort, puissant…
J’accompagne ses coups de bassin, il me prend encore, et encore…
Son sexe remplit mon vagin, je suis rivée à lui, contre lui, j’enserre sa verge avec mes muscles internes….
Il ne peut plus bouger, à la limite d’exploser en moi… Il grogne… Rugit…
Il me veut, il veut jouir…
– Viens !
Je le libère, il me lutine comme un fou, me possède sauvagement, me défonce à grands coups de bassin, soutenant mes fesses, soulevant une de mes cuisses… Ma poitrine est dénudée, mes seins ballants, une de ses mains vient les caresser…
J’en frémis…
Je sens l’orgasme monter…
– Oui, viens, prends-moi, donnes-moi ta semence…
Ecartelée, je monte et descend en rythme, m’empalant sur son sexe avec ardeur, ressentant sa douce chaleur irradier mon ventre…
Il pousse des râles en se libérant en moi, en me pilonant avec passion… Je jouis en fermant les yeux de plaisir…
– Oh!… Oui!… Viens!… Là!… Encore!…
– Oh, oui… Tu es si chatte, si bonne, si sexe…
– Trois mois, ça ouvre l’apétit…
– Trois semaines, il était temps…
Le silence retombe, plat, vide… Il me repose…
Je reprends mon souffle, mon équilibre, ma culotte pour arrêter le flot qui s’échappe.
Je remets ma robe comme je peux, sans le soutien-gorge, récupère mon sac tombé à terre. Je lui donne un énorme baiser, qu’il me rend… Il me suit dans les escaliers au premier, j’ouvre la porte de mon studio, lui montre le sofa et ouvre le bar, je cours à la salle de bains, et me lave abondemment… Culotte propre, peignoir, je ressors fraîche et prête…
Il savoure un whisky pur, il me sert une vodka jus d’orange, je le rejoins sur le canapé, ouvre mon peignoir et me jette sur son sexe, que je ravive lentement d’une langue gourmande…
J’en avais envie !…
Samedi
Au matin, épuisés par nos combats, il me prend contre lui, m’embrasse langoureusement…
– Carole, tu es magique…
– Marc, tu es l’amant idéal…
On se cherche, on se touche, on se caresse, on s’offre, on se prend, on gémit, on refait l’amour, doucement, tendrement, il est doux, il glisse en moi, me fait jouir encore et encore, je me laisse aller, vibrant sous lui, excitée, chatte, puis conquérante, puis câlinante, savourant l’objet de mes plaisirs nocturnes, jusqu’à la lie… Il n’est pas en reste, trouvant mes secrets intimes, mes points sensibles, jusqu’à l’extase, le point de non retour, la vague qui m’emporte dans un gémissement sans fin d’amante comblée…
Le café est hyper bienvenu, il a tout trouvé, même des biscuits… (je parle dans la cuisine)
– Tu restes pour midi ?
– Je reste si tu le veux…
– Oui, je le veux, je le désire, et puis j’ai faim…
Douche, seule, il sirotte son second café, admire la vue sur la plage au loin, le port à droite, les mouettes…
– C’est beau ici, tu es bien située.
– Oui, je ne m’en lasse pas.
– Moi non plus, comment je fais ?
– Il faut m’apprivoiser alors…
– Si je t’emporte ce soir, tu viendrais ?
– Où ?
– Là où je range mes rêves, un endroit magique. J’y vais toujours seul, en rêve, mais je sais que tu vas en faire partie, tu seras l’exception…
– Un rêve ?
– Non, tu y seras réelle. Je veux t’y inviter et t’inscrire dans ma mémoire. Un lieu encore inconnu de nous deux, enfin je pense que tu ne le connais pas…
– Tu délires… Le risque sera que je le fréquente alors…
– Non, je veux t’emmener dans ce rêve que je fais souvent les soirs de tristesse. J’aimerais que tu sois la première avec qui je partage ce secret… Juste une nuit, on revient demain soir…
– C’est loin ?
– Non, moins d’une heure. je t’en dirai plus avant de partir, disons vers 18H00… Sois rassurée c’est un endroit de rêve, pour une fille de rêve, une nuit magique, pour deux amants merveilleux…
– Je ne sais, mais je te suis… Oui… Je dois m’habiller ?
– Heu… Moins étant impossible…
– Marrant ça !…
– Juste comme tu es, belle, mais sans robe longue, quoi que… Mais je n’ai pas de costume… Non, on va le faire play-boy / play-girl. Juste une belle robe, manteau léger, accessoires de bain, chaussures, maquillage discret, comme je t’ai vue dans cette broîte, et plus rien n’a existé que toi…
– Doucement mon prince, les bonimenteurs je connais…
– Mais la raison ? Je t’ai eue…
– C’est vrai, donc tu veux autre chose, tu veux plus…
– Je veux simplement t’aimer encore et encore…
– Jusqu’à ce que tu te lasses…
– Je ne pense pas à l’avenir, mais je n’ai pas peur, tu mérites le meilleur…
– Oh, merci, c’est gentil…
On s’embrasse, on roule, on rit, sourit, on regarde la mer, il est tendre, fou, je… Non, pas encore…
Il est parti chez lui prendre quelques affaires, se changer, et rapporter de quoi manger, je n’ai rien au frigo. Si on doit sortir ce soir, autant ne pas se goinfrer, mais il faut recharger les batteries, il a donné de sa personne… Je fais un inventaire de mes robes, sélectionne deux possibles, un manteau léger, la paire de chaussures, des collants si je dois… String ? Pourquoi pas…
Une des deux robes est très habillée, dire qu’elle montre tout… Je la mets lorsque je dois conclure un contrat… Pochette, coup de brosse, le maquillage pour ce soir…
Je prépare la table pour deux… ca fait longtemps, sauf pour Aline… Cela semble loin maintenant, plus d’un an… La soirée avec nos deux amants, une réussite, ma dernière soirée de sexe, tous les quatre, Aline, Jean-Marie et Julien…
Je n’en suis plus là, elle est partie faire sa vie, remonter la pente, et mi j’ai bossé sans répis, jusqu’à hier soir… je ne veux plus jouer les sauveuses d’âmes… Aline était à la dérive, un mari qui la battait, elle qui a rompu devant moi, sans sous, sans but, sans argent… Je l’ai prise sous mon aile, lui ai fait connaître l’amour lesbien, puis elle a voulu reprendre là où elle en était, réessayer l’homme… D’où cette soirée avec deux anciens copains…
Marc c’est le contraire, c’est je pense mon avenir, lui ou un autre, mais je pense plus à me ranger des voitures, connaître l’extase d’un amour plein, complet, où je me donnerai à fond, famille, enfants, mariage… Il est temps pour moi… La trentaine est là, j’ai un bon boulot qui me plait, Marc est un mec bien, je pense, pour ce qu’en connais… J’ai eu le meilleur ? Le sexe ?
On s’entend bien c’est certain, et il est comme j’aime… je sais que l’homme a des fantasmes divers, mais je suis passée par pire et cela me donnera de quoi le satisfaire s’il le désire… Il m’a comblée, trois fois de bien belle manière sans fioritures, mais j’ai joui pleinement… Quoi demander d’autre ? Le sexe va me manquer, les femmes ? Le faire à plusieurs ? Se lâcher un soir entre amis ?
Me faire prendre par des inconnus, jusqu’à pleurer de douleur à force d’être baisée par tous les trous et finir couverte de sperme…
Non, je ne veux plus faire ça… J’ai compris que ça ne mêne à rien, qu’à la déchéance de soi… Marrant au début quelques joints pour franchir l’étape et on devient un sac à foutre qu’ils s’échangent et qu’ils filment…
La dernière cuiller est mise, il va rapporter du vin, je fais quelques pâtes, coupe des tomates, els assaisonne… Aline me regarde, assise dans le sofa, triste, je lui manque… Une larme s’échappe, coule sur ma joue… Je bois une lampée de whisky en maugréant contre ces pensées délirantes…
J’ai envie de lui… Un des meilleurs amants que j’ai eu, beau, costaud, tendre… Mariée ? Et si c’était son cas ? Je n’ai rien demandé, comme toujours je baise à l’instinct… Il me plait et hop, sans lendemain, je me fous s’il trompe sa bourgeoise avec moi, le temps d’un coup de queue… Il tarde à revenir, il a dit une heure, ça fait 90 minutes… Il est presque 13 heures…
Il doit sonner, il n’a pas le code… Oh! mon dieu, il n’a pas mon nom, ni mon téléphone… Conne !… Moi non plus Marc c’est tout…
Je regarde dehors, rien, pas d’amoureux transi… je me fais un film… Ca m’est arrivé de me faire larguer comme ça. Une nuit chez moi, puis au matin, le pain, les croissants, mais que des mots… Parti sans retour… Il a eu peur de moi ? Pourtant je ne couche que pour baiser et tant qu’il peut, je veux… Une fois bien vidés, je les relache, mais jamais plus que le dimanche soir…
Et en principe ça se termine par je te téléphonerai… Je n’appelle jamais… Une fois consommé, ça n’a plus la même saveur, je suis, j’étais cougar d’un soir…
Il exagère, presque 14 heures… Larguée et bien baisée, ça, je te l’accorde… Quelle conne, j’y avais cru à celui-ci…
Je le pensais droit, correct, franc, c’est l’impression après quelques heures d’intimité intime, trop intime…
Pourtant je ne lui ai pas ouvert la porte arrière, il ne l’a pas demandé non plus… Timide ? Plutôt réservé…
Il a assuré, me prenant dans les escaliers, puis sur le sofa, de belle manière, m’emportant dans les étoiles, me donnant tous les papillons de la terre, jusqu’à en gémir, en crier… Puis remettant le couvert au matin, avec des positions inédites, feuilletant le livre des records… Avec le Kamasoutra… J’ai aimé sa façon de faire l’amour tout en tendresse, ce respect de la femme… Le plaisir étant son but, mon plaisir au travers des caresses…
J’ai remis mon peignoir, j’enlève une assiette, puis les deux, les verres, les couverts, je pique quelques bouts de tomates, il est 15H00… Je plonge sur le sofa, je pleure…
Je pensais être loin de ça… Forgée dans le plus pur acier trempé… Pauvre petite chose…
Un gibier à point, quelques paroles, une baise, et hop, tu pars à la mairie ?
Il pourrait le dire, téléphoner, chercher… Un mail ?
Je me précipite sur ma messagerie, ces ordinateurs sont si longs… Non… Encore des idées de collégienne plaquée…
Comment il aurait eu mon mail ?
Pas de réponse… Je pleure encore, des sanglots, des vrais… Ca fait du bien… Je suis affreuse…
ce soir je vais retourner là-bas, me saouler, puis me faire des mecs, comme avant, me faire baiser jusqu’à ce que crie d’arrêter, que mon cul explose de douleur, que ma chatte soit rouge et énorme… Baisée toute la nuit par des mecs en furie, pleins de jus, pleins d’alcool…
Je m’endors doucement, larme à l’oeil, pensées perverses, une main entre les cuisses…
La sonnette ! Elle hurle, on tape à la porte, c’est lui !
– Marc !
– Impossible de te prévenir, pas de nom, pas de téléphone, rien de toi… Je m’étais changé, j’avais pris quelques affaires, j’ai dit aux parents que je partais en week-end, qu’elle était jolie… Et je me suis retrouvé à chercher une épicerie ouverte, puis une boulangerie, puis je ne me suis plus souvenu de l’adresse… J’ai tourné, tourné, tourné… J’ai reconnu, mais fermé… Pas possible de franchir à pied… J’ai attendu, j’ai tourné vers les magasins, rien n’est ouvert, j’ai essayé de trouver quelqu’un qui te connaisse… Le mieux, c’est un voisin, alors je suis resté planté devant le portail du garage, attendant un mouvement… Et voilà, ta voisine du 3ème sait que je suis Marc, qu’on a passé la nuit ensemble, et que j’ai la rage de ma vie…
Il se précipite sur moi, m’emporte, me déshabille, on s’embrasse sans arrêt, on refait l’amour, je le prends face à face, je me délecte, me pousse à délirer. Il caresse mes seins, ma chatte, je jouis sans cesse, je m’empale comme jamais, au plus profond de mes chairs… Jusqu’à ce qu’il se libère en moi, totalement pleinement, inondant mon plaid, en roulant sur le tapis, intimement serrés l’un contre l’autre…
– Je t’aime…
– Je t’aime aussi…
Un peu plus tard, ayant récupéré de nos élans, nous refaisons le point pour la soirée, il est temps, déjà 17H00, je m’installe dans la salle de bains, il me parle par bribes…
Hôtel, donc affaires de nuit, enfin pour la toilette…
Restaurant, donc toilette appropriée…
Vêtements, il porte un veston et chemise blanche brodée, sur un pantalon en tergal, marron… Cravate et chaussures de ville cirées… Le lendemain sera plus décontracté, sweat, baskets, Jean… Ce sera baignade ou ballade en bateau ou sauna, spa, et autres délices d’un établissement de ce type… Retour 18H00.
– Il ne faut pas dépenser pour moi, tu sais, je vis simplement…
– Ah oui, studio en banlieue chic, ensemble Bose au salon TV comprise, Audi cabriolet, bijoux, et je ne sais pas tout de toi…
– Na, na na, je suis une bonne négociatrice et j’aime me faire plaisir…
– Bla, bla, bla… C’est moi qui veut m’évader, je vis chez mes parents par plaisir, je peux partir du jour au lendemain. Mais je les adore, et suis chez moi, libre et indépendant. Je n’ai jamais emmené de femme chez eux en respect pour leur intimité… Ca te va ?
– Tu es un fils parfait, mais agé de ?
– Trente deux…
– Jamais de femme ?
– Chez eux non…
– Oui, je vois, tu préfères t’installer chez elles… Salaud de petit coucou qui vit aux crochets de ses conquêtes…
– Pas du tout, deux amours à 19 et 25 ans, trois ans pour le premier, et trois pour le second… Terminé sans mariage, sans enfant, tous les deux sans regrets, mais sans passion, et sans originalité… Studio en location pour la seconde, elle y est encore, c’est moi qui suis parti… Sans animosité, un amour qui se finit, qui meurt sans avoir vibré, il meurt sans tromperie, ou avant que ça n’arrive…
Dans un cas comme dans l’autre je n’étais pas heureux… Je n’étais pas moi… Je jouais au mari, à l’amant, apprenait le repassage, l’entretien de la maison, les corvées, sans le charme, sans piment, sans avenir… Paf, rideau !…
– Bon, moi c’est plus compliqué, je n’ai pas eu de mari, mon mari ce furent les études, le diplôme, puis le poste, gagner mes galons, prouver ma valeur, réussir à mon poste. C’est fait. Ensuite liberté totale, 4 ans de folie douce. J’ai connu tout ce que l’on peut connaître, dans le sexe, la drogue, la boisson, mais toujours en-dehors de mon travail et de mes connaissances. J’allais à 100 km faire mes frasques. Ensuite rideau, je change de stratégie, je me calme. Je deviens lesbienne, je vis avec une femme, puis en rencontre une en détresse que je remets debout… Je l’accompagne quelques temps jusqu’à ce qu’elle redevienne amoureuse d’un homme et reprenne une vie de femme, Aline…
C’était il y a un an…
Depuis travail acharné, gros effort qui porte ses fruits, je suis à l’abri du besoin pour le reste de mes jours… Je ne suis pas nympho, pas salope, pas de drogue, ni rien d’illégal.
Je couche rapidement dans les cas de sevrage intense, et me libère d’un coup du stress subi. Je ne garde aucune relation plus de quelques heures… Voilà tu sais tout.
– Dis donc, tu as vécu…
– Bof, j’ai papillonné, goûté à tout, puis repris une ligne droite. Tout était calculé. Sauf toi !… Je pensais te larguer ce matin comme les autres, jetés aux orties comme un kleenex, mais tu vois…
– Merci…
– Mon but est désormais plus serein, c’est vivre une rencontre jusqu’au bout, vie commune si possible, puis le reste…
– Mariage ?
– Pas obligé, mais couple uni par un béton de première qualité, les chaînes ne sont pas obligatoires, mais ça ne me déplairait pas…
– Le temps ?
– 1 an de vie commune pour voir ce que ça donne ?
– Oui… Pas idiot, tu sais ?
– Quoi ?
– J’ai envie de m’inscrire…
– Oh… Demain soir si tu permets ce temps de réflexion, car je me connais, j’était en train de pleurer comme une madeleine en réalisant que tu m’avais larguée proprement…
– Tu es un ange de douceur et de tendresse, je veux en profiter encore un peu, jusqu’à demain soir…
– Salaud !…
Mon coeur est ému… Je n’ai pas de mots… Je me coiffe lentement, repends mon temps, il reste une heure avant le départ.
Il grignotte dans la cuisine… Il est au téléphone… Je suis heureuse… Ce qu’il vient de me dévoiler me remplit de joie… Serait-ce déjà le bon ? Le premier et le bon ? Il est si parfait dans sa tête, dans tout… Il dirige une équipe de vente, il est dans une broîte de renom, saine. Ca marche bien… Il a eu ce qu’il faut d’aventures, il ne m’a pas parlé des autres de ses samedis coquins, il doit bien avoir des secrets d’alcove, des copains… Il a promis de mes les dire, mais le plus c’était ses deux femmes qui ont marqué sa vie…
Il est né ici, a vécu à Paris quelques temps et a pu revenir travailler dans la ville de ses parents…
Il aime la photo, la nature, il aimerait vivre dans un mas, en campagne, cultiver fleurs et arbres avoir des animaux, puis si il le peut, avoir des enfants, une femme, mais dans l’ordre…
Fonder un foyer, avoir une famille, certes il y pense. Il a l’âge et les occasions sont rares de rencontrer des gens qui correspondent, qui font tilt dans la tête, comme pour moi hier soir…
Nous sommes d’accord sur beaucoup de choses, même en politique !…
Le trajet est agréable, en bord de mer par la petite route, nous profitons de rouler décapoté, cette voiture permet les excès car très bien conçue pour le plaisir, c’est ce que je voulais… Il est sage à mon côté, regarde les vagues, la légère houle, le soleil qui se couche, et nous arrivons… Il me dirige comme s’il connaissait parfaitement, là j’ai un doute que j’exprime immédiatement…
– Le portier va te reconnaître ?
Ses yeux me fusillent… On m’ouvre la portière, je ferme la capote d’un geste, et descends avec un immense sourire pour mon portier, qui ne manque rien de mes sublimes jambes, de mes cuisses, et de mes seins lorsque je me penche pour sortir ma robe coincée dans le siège et prendre mon sac…
Ses yeux me refusillent, il sait que j’exagère par jeu
On nous invite, ils se chargent de la voiture et des bagages, ascenceur… J’entre la première…
Je ne peux retenir un « Oh !… »
Pas une chambre, une suite, avec salon, vue des deux côtés de l’établissement, car si la mer et la rade magnifique nous rend nostalgique, on peut se changer les idées en contemplant les jardins, la piscine, le patio avec son bar et autres délices de ce 4 étoiles…
La fiche est posée sur la table, je lis après avoir réalisé où j’étais, un Casino des plus réputés… Une excellence…
Debout face à la mer, on s’embrasse langoureusement, je ne triche en rien, ressentant cette délicatesse, ce bonheur qu’il a en m’offrant cet écrin pour notre premier week-end…
Notre étreinte continue, mais je garde le contrôle tout en savourant la présence indéniable de son sexe dans mes reins…
Surtout ne pas gâcher…
– Tu es somptueuse, cette robe est magique…
– Un rien me met en valeur…
– Ce rien, car le manque de tissus est évident, attire tellement les regards que tu dois t’habiller pour sortir, non ?
Refusillage…
je ris sous cape, il est chou, mais il a raison… Courte devant, fendue sur la cuisse droite jusqu’à la hanche, un décolleté assymétrique vertigineux, car une seule bretelle laisse naître mes seins rehaussés par un soutien-gorge pigeonnant, étudié et ajusté sur mesure, une folie…
Des escarpins noir et rouge, avec ce tissus rouge qui met en valeur mon teint de blonde, et ma peau dorée…
Le regard du portier, puis celui du bagagiste me réconforte dans mon choix pour cette soirée… C’est vrai que j’aurais pu attendre d’être arrivée pour la mettre… Bof… Sous le manteau, Marc n’a vu que mon sourire…
– Arrête, tu vas la froisser et ils auront raison de penser ce qu’ils pensent…
– J’ai hâte de l’enlever…
– Voilà ce qu’ils pensent !…
On rit aux éclats…
– Je deviens jaloux… je crois que je suis en traine de tomber sous ton charme…
– Non, non… Juste une réaction masculine qui aime s’approprier sa proie tant qu’elle peut servir à accomplir ce dont la nature l’a missionné, perpétrer l’espèce…
– C’est bien dit… Et super vrai, j’ai envie…
– Chut, n’y pense pas, coiffure, robe, soutien-gorge et maquillage c’est une heure et demie au moins… Il est presque 20H00, alors…
On a réservé en arrivant pour le restaurant, couvert, face à la mer… On nous propose une alcove vitrée face à la mer, un nid d’amoureux… Le champagne est déjà sur la table, on nous sert, et je suis amusée par le regard de Marc qui trace celui du serveur jusque dons mon décolleté…
Que de douceurs, il est sublime, avec des feuilletés tièdes aux accents du sud, épices, pointe de miel, anis, etc… Très fins…
nous trinquons les yeux dans les yeux, à notre histoire, à notre aventure, et à notre bonheur, celui de s’être rencontrés hier au soir, déjà un jour…
– Tu sais ? J’ai la sensation de t’avoir toujours connu, tant je suis bien avec toi…
– J’allais te dire la même chose, mais j’ai eu peur d’être trop lourdingue… Dragueur de série B…
– Non, le fait de me sentir si bien, un signe d’entente, de sécurité, j’y suis sensible, j’ai trop souvent ressenti le danger, je sais lorsque je me sens bien, la tête vide, les yeux rieurs, l’envie de croquer la vie, celle qui vient… Tu es un cadeau du ciel…
Il me regarde, prend ma main…
– Je n’ai rien fait que me trouver sur ton chemin, à ton côté à ce comptoir, ressentir comme une force, un aimant… Je n’ose jamais si vite parler, offrir un verre, danser, sentir ton corps contre le mien, délice que la nature nous a donné, ce plaisir à ressentir l’autre…
– Oui, mes feux verts se sont allumés si rapidement, j’ai battu des records… De notre baiser sur la plage, jusqu’à cet escalier, où j’ai été electrifiée par ton sexe pointant sur mon ventre et qui a mis le feu aux poudres, comme un feu d’artifices, sans pouvoir s’arrêter, jusqu’au bout de notre premier orgasme… Si on raconte cette première fois, comme ça, à nos parents, à nos enfants plus tard, il faudra un peu édulcorer la scène…
– Tu es la première qui me fait l’amour, qui prend les commandes, qui se pénètre… Qui jouit de mon sexe… J’ai ressenti ton désir de te libérer, de communier… Conquit, coup de foudre coquin, coup d’amour en plein coeur… Je t’ai aimée immédiatement, tu es exceptionnelle et je veux te donner l’écrin qui te convient…
– J’ai envie de toi…
– Moi aussi, en parler me met l’eau à la bouche…
– Je suis trempée de désir, tu exagères…
– Dans la chambre ?
– On a commandé…
– Les toilettes ? Viens…
Je me précipite, ouvre la porte, l’endroit est immense, fond de musique, marbre, lavabos de premier choix version luxe, automatique, je rentre dans un cabinet, il me suit… Je relève ma robe délicatement, écarte mon string, il s’est assis et s’est préparé, pantalon baissé, sexe érigé, je m’assieds sur lui lentement… Il entre comme dans du beurre et je jouis en ondulant mon bassin, me perforant de plaisir, ivre de bonheur… Il est énorme, dur comme du fer… je me lève et m’appuie contre le mur, lui offrant mon fessier… Il me prend d’un coup, jusqu’au bout, ses boules contre mes fesses, puis me laboure, me baise, en tenant mes hanches et me remplissant de plaisir… Je jouis en râlant dans le silence du lieu… Il continue, je me penche un peu plus, remonte mes fesses, il accélère encore et encore, provoquant des bruits de sucion, il m’entraîne dans une chevauchée fantastique… Je réalise que je gémis de plus en plus fort, scandant mon plaisir à grands coups de « Oh ! » et de « Ouh ! » langoureux…
Puis lorsque je sens l’orgasme arriver, je me relâche totalement et me laisse submerger en lui disant de venir aussi, de me rejoindre, de communier dans cet élan mutuel effréné…
Mes hanches doivent être en sang, tant il m’agrippe avec fougue… Je serre un tuyau pour garder l’équilibre, puis sa chaleur se répand en moi… Il a joui dans un dernier élan rageur… J’ai crié mon plaisir…
Je me relève, dégoulinante, je sauve ma robe de justesse, elle n’a pas été froissée mais je le savais, j’oserai dire à demi-mots qu’elle avait traversé d’autres épreuves…
Il me tend des mouchoirs et je pare au plus pressé, puis je sors du réduit à moitié habillée pour me rendre vers les lavabos… Les robinets délivrent l’eau au doigt et à l’oeil, en une cascade dorée… Un plaisir pour les yeux…
– J’espère qu’il n’y avait pas de caméras, sinon, on est bon pour Internet…
– Oh, MC !…
C’est la première fois qu’il m’appelle ainsi, je le lui dis, j’aime…
Je rectifie mon maquillage, mais le plus marqué est en bas. Je retourne avec un mouchoir imbibé dans un WC et termine ma toilette, remettant tout en ordre parfait…
Ma coiffure n’a pas souffert de ma position acrobatique, ni mes yeux qui se sont éclairés encore plus, avec un sourire qui ne me quitte plus…
Il me prend dans ses bras au milieu du hall, et me donne un baiser plein de tendresse et si profond que je dois mettre un terme rapidement à l’étreinte, mon string ne permettant pas d’éponger les conséquences… Le rouge envahit mes joues sous le regard amusé du permanent de l’accueil…
Le reste est aussi divin que ce que je viens de vivre, un repas de fêtes, agrémenté des meilleurs vins adaptés aux plats… je suis très en verve au dessert et commande un grand café… Il sourit, béa de me voir grisette, heureux de m’avoir comblée, par le haut et le bas…
Il m’invite dans la salle de jeu, me dirige vers les machines, puis me donne une coupelle pleine de jetons…
– Jusqu’au bout de la nuit ? Ou riche à milions ?
– La fortune sourit aux audacieux… Ensemble ou chacun sa chance ?
– Je suis égoïste, je ne partage pas…
– D’accord, comme tu veux, je joue à deux euros alors…
– Bon, je me contente de 0,50 pour voir…
On commence, j’ai pris la première qui me paraissait marante…
Manqué, raté, perdu, le bol baisse rapidement… Puis bing, la sonnerie quelques jetons qui tombent… Il me regarde, n’ayant juste fait quitte…
je relance, rebing, et là ça ne s’arrête plus, sirènes, lumières…. 1200 euros… On vient vers moi, on me paie, puis on remet la machine à 0 et on me souhaite bonne chance…
– Et bien, tu devrais t’arrêter, non ?
– Oui, mais je suis en veine ce week-end…
Silence je pousse les boutons, remise, passe à 5 euros… Elle est gourmande, n’arrête pas de m’en demander…
Et puis un arrêt, machine bloquée… Ah, non, elle réfléchit, tout s’éclaire de nouveau, 5 sept alignés : Jackpot de cent mille euros!
Je pense que c’est du papier, mais non, c’est réel, personnel, enveloppe, chèque, je donne ma carte d’identité, ils me remercient…
Cent mille euros !…
Je suis excitée, abasourdie, sans voix, j’ai chaud, je n’y crois pas…
– Tu as gagné un des lots les plus importants de cette année… Tu es magique, je le savais, mon dieu, quel pied !
– C’est grâce à toi… Tu m’as inspirée avant, tu m’as donné ta force… Tu m’as donné du jus…
On éclate de rire de mes sottises… Il m’embrasse devant tout le monde, dans ma robe de princesse… Les gens applaudissent, je suis rouge de nouveau, perdue… Je l’entraîne, on monte… J’ai soif d’eau…
Je ressors de la salle de bains à moitié nue, ma robe mise en sécurité… Mais pas moi !…
Mon string l’attire comme un aimant,
– Tu veux ressortir ?
– Heu… On peut fêter mes gains… Je t’offre une bouteille…
– Ici, je veux dire au casino ?
– Au SPA ?
Il consulte le livret, il n’y a pas d’horaire pour le SPA… Je suis sotte, le SPA est dans la chambre ! J’ouvre des portes, et le trouve près du balcon, une large baie donnant sur la plage…
– Ta robe a assez fait de dégâts…
– Alors tu me veux nue dans le SPA, c’est pas mieux !…
Il me parle de champagne, de bulles, d’intimité, de nous 2, d’amour naissant, de désir impulsif, de nuit sans fin, d’épuisement…
Je vois, il est sur les rotules, mais je sais user de tous mes charmes et les distraction sont sans fin sur un corps alangui et repus…
– J’aurais bien écouté un peu de musique, tourné autour de ta robe rouge, comme un torero…
– Tu es passionné, mais éteint !
– Heu, on peut rêver, et la bête peut se réveiller avant le lever du soleil…
– Eternel rêveur, tu joues les romantiques pour me séduire encore…
– En quelques heures, nous avons battu des records : escaliers, sofa, lit, sofa, WC 4 étoiles, tu veux y ajouter le SPA ?
– Je ne serai pas contre, mais non, juste flotter en savourant mon verre de champagne, face à l’immensité de la mer…
– Et moi ?
– Heu… Tu me tiens dans tes bras pour que je ne coule pas à pic…
On le fait, et je me glisse totalement nue dans une eau bouillonante, aux senteurs océaniques, tahitiennes envoûtantes…
Il nous sert le champagne avant de me rejoindre, on fait un voeu en croisant nos verres, les yeux dans les yeux, et nous savourons
ce millésime d’exception qui me transporte vers des plages désertes au sable fin, une merveille…
Sans aucune lumière que celle du SPA, bercée par le mouvement de l’eau, serrée par ses bras immenses je ne tarde pas à plonger vers d’autres rêves, ressentant juste ses mains me serrer plus fort dans un élan de tendresse…
Ces instants magiques sont indescriptibles, et si nous restons puets l’un et l’autre, c’est tout simplement que nous communions, sans besoin de rajouter des mots, quelques regards échangés, uen caresse appuyée, un nouveau baiser infini de douceur, je suis aux anges…
Bien plus tard, la bouteille vidée, je me sens transportée, séchée, puis allongée dans un immense lit de soie, parfumée aux senteurs iodées, la peau douce, d’autres caresses, un puits sans fin de désirs, de délires, d’amour…
Au matin, la table roulante, arrivée en silence, révêle ses trésors, j’ai une faim de louve… Et me jette d’abord sur les gourmandises, puis sur Marc…
Il est proche de midi lorsque le téléphone intérieur me sort de ma létargie…
– Oui, boujour, votre table est prête…
Il l’a réservée ce matin, en bordure de piscine, mais face à la mer, le soleil est haut et réchauffe les flots bleus… Il fait près de 17 degrés ce 18 décembre sur la terrasse semi-couverte…
Je passe un mini maillot de bain qu’il ne connait pas encore, si jamais je dois me montrer…
Je passe ma robe d’été bariolée, très moulante (on ne se refait pas), avec une veste jaune très select. J’ai gardé les chaussures d’hier, je n’en ai pas d’autre ici… Mais il est vrai que mes gains d’hier au soir…
Nous libérons la chambre vers 13H00, ils étaient heureux de notre présence et nous invitent à revenir en tant que client VIP sur simple réservation… Evidemment, l’établissement nous invite à profiter de notre séjour jusqu’à ce soir 20H00, sauna, SPA public en bas, les deux restaurants et la discothèque à partir de 18H00 en piano-bar…
La vue est splendide, un cocon à l’abri du vent et tempéré par une verrière, le service est plus décontracté que le soir, les mets sont à la hauteur : Poisson grillé, Homard, fromages, ronde de dessert gourmande…
On s’y fait très vite…
Marc nous a réservé une sortie privée sur le bateau de l’hôtel, promenade en mer, visite des ports Port Camargue, le Grau, La Grande Motte, Carnon, Palavas… Le complet…
Sublime bateau, comme je ne les aime pas, mais il faut dire que ça déménage… La surpise de la surprise, une pilote… J’ai regardé Marc d’un oeil noir, il a haussé les épaules, et comme on m’invitait à le faire, je me suis déhabillée dans la cabine puis étendue sur le roof à l’avant protégée des embruns pas un pare-vent très bien conçu… Marylène se met à nous compter les secrets de cette côte, des ports, de la faune et de la flore… Marc porte un slip de bain noir, très agréable, elle ne s’y trompe pas… Nous mouillons un instant (sans autre but que de regarder les magnifiques voiliers qui sortent du port de Port Camague pour une régate… Notre cabin cruiser ancré se fait docile, Marylène en profite pour faire quelques photos, des bateaux, puis de nous, allongés, puis debout, Marc remarque alors seulement mon maillot de bain, car je portais une serviette par peur de la fraîcheur… Elle n’est plus de mise, je transpire, le vin blanc aidant et la digestion, l’ambiance détendue, la voix douce qui nous berce…
Elle nous propose café, jus de fruits… Nous regagnons notre plage… Marc me dévisage…
– Tu es… Je n’avais pas vu ce maillot…
– Il ne te plait pas ?
– Beu… Si… je…
– Ah, je vois, j’ai de la concurrence…
– Oh, non, pas photo… Elle est aussi mignonne que toi, mais plus habillée, et même si elle enlève le haut, le tien est simplement arachnidé… Il cache certes, mais frôle tout ce qu’il y a à voir… De si près, que ça en est insupportable… Et le vais te dire plus, tu l’as scotchée, elle a eu un regard de tueuse quand ta serviette est tombée à tes pieds pour la photo… D’ailleurs, je la soupçonne d’en avoir fait plus qu’elle n’aurait dû… Pour garder un souvenir et les afficher dans leur Livre d’Or…
– Tu y vas fort, mais ça me plait…
400 chevaux renseignements pris… 4 couchettes en deux cabines, autonomie pour aller en Corse et revenir…
Elle est venue bavarder avec nous, elle le même âge sans doute… Elle porte un short blanc, un top moulant rayé bleu et blanc, une casquette sur ses cheveux noirs et longs en queue de cheval. Visage souriant, peau mate, Marc la détaille aussi en parlant de la région…
– Non, pas mariés, nous sommes amis depuis peu de temps…
– Pas de voyage de noces alors… Bon, je suppose que vous aimez la baignade, je vous propose d’accoster vers la plage là-bas que vous ayez pieds. Elle a la particularité d’être inaccessble de la terre en raison d’interdictions diverses, et donc livrée aux naturistes et aux amoureux… On me demande souvent d’y accoster… On se regarde, on se fait oui de la bouche… Elle relève l’ancre d’un geste sur un bouton, le moteur ronronne, et nous mettons quelques minutes pour nous nicher dans le creu de cette infractuosité naturelle…
– Nature et liberté…
je vous invite à profiter de cette anse, parfois quelques dauphins viennent jouer avec les baigneurs…
– Le 18 décembre ?
– C’est vrai, mais une tradition tenace est le bain de Noël, à midi… Certains y viennent à la nage et je suis réservée un an à l’avance… Bateau plein à la limite légale… Les autorités ferment les yeux… Mais de plus cette année, j’ ai toujours vu des baigneurs ou des couples, enfin des gens allongés…
– Vous venez avec nous ?
– Je… Bof, personne n’en saura rien, pourquoi pas quelques minutes,le temps de prendre un petit bain de nature… Mais on s’y met tous, d’accord ? Vous pourvez laisser vos vêtements ici dans la cabine, je prépare notre rentrée, cache la clé, et mets l’echelle. Je prends un sac avec une protection solaire, de l’eau, des verres, vous désirez autre chose ?
Elle ferme la cabine et cache la clé.
– Vous savez nager, pas besoin de bouée ?
Nous faisons « oui » de la tête, j’enlève très facilement ce que porte et la suis vers l’échelle, elle est déjà dans l’eau à mi-cuisses, elle a pieds, le bateau est solidement arrimé avant et arrière, elle retire le reste…
Elle nous aide pour quitter l’échelle et poser un pied au fond… Voilà… Marc a dardé son regard sur ses magnifiques globes, le reste n’est pas mal non plus…
Elle dispose un large plaid en coton, des serviettes, des coussins, sort les verres, de l’eau minérale, un parasol qu’elle laisse fermé… le bateau tangue doucement, les amarres se tendent au rythme de la houle.
Marylène nous propose de l’huile solaire, mais le soleil d’hiver est pâle, juste chaud si on reste debout…
Je me lève et vais tâter l’eau, j’en ai envie… Marc arrive… Il fait pareil, j’aperçois le regard de Marylène sur les atours de mon chéri… Amusée, je rentre doucement dans l’eau, puis m’ plonge rapidement… Fraîche certes, mais quelques mouvements et je le réchauffe, il me suit à la limite de n’avoir plus pied. J’aime me baigner ainsi… Portée par les flots, nue, ses mains viennent palper, il me donne un baiser, effleure mes seins, passe une main entre mes cuisses… J’att**** sa verge, il bande le salaud, il se colle à moi, je le serre dans ma main doucement, il glisse un doigt en moi, je le chéris avec fougue… Il grossit dans ma main, j’accélère un peu… Son doigt s’enfonce, me pénètre, tourne, va et vient, retourne… Je laisse échapper des sons, des soupirs, des onomatopées… Elle s’est allongée, regarde la plage et la forêt de pins… Il me refait le coup des escaliers, me soulève, m’écartèle et me positionne… Je n’ai plus qu’à l’accompagner en moi, m’empaler encore et encore, il me prend à la vitesse de l’éclair, mes cuisses autour de lui, mes bras autour de son cou, offerte, écartelée, transpercée, transposée… Je jouis dans son cou, lui mords l’oreille en soupirant, en lui disant que je l’aime, en sentant exploser son plaisir, comme un mort de faim… Il me repose, me sourit, elle a senti ce qu’il se passait, elle écarte les bras, ses seins se soulèvent, elle est magnifique, mais je suis plus belle, plus heureuse, plus tout…
Nous nous essuyons, j’ai chaud… Elle me tend un verre…
– Il fait bon, c’est incroyable en décembre ce temps de septembre…
– Oui, l’eau est délicieuse, je n’ai pas vu de dauphins…
– Vous savez, la mer a ses secrets, les poissons leurs humeurs, et la voix porte loin en mer… Les charmes de la méditerranée, comme ceux des filles du sud, la magie des couchers de soleil, le romantisme d’une plage de sable fin, tes tas d’endroits magiques pour vivre son amour…
– Vous avez raison… je suis amoureuse de la vie, je profite de tous ce qu’elle m’offre, épicurienne dans l’âme, j’aime ces instants de plénitude, alors je me sers…
– Vous êtes adorable, belle et sensuelle, je vous envie, Marc est très beau, je vous ai observés sans le vouloir, je vous ai entendue… Moments intenses… je vous souhaite tout le bonheur du monde…
– Merci pour cette sortie, on a pleinement profité de ces quelques heures à l’hôtel, cette sortie en mer vient la couronner, vous, agréable et sensuelle, en d’autres temps j’aurais poussé Marc dans vos bras pour vous remercier…
Mais j’ai changé et je deviens possessive et égoïste… Nous nous connaissons que depuis 38 heures… 38 heures de délices, de passion partagée, de moments intenses, de nouveauté, de découverte de notre amour…
Alors désolée, mais vous méritez ces quelques minutes de partage que l’on vous a offert et que j’espère vous avez apprécié…
– Oui, j’ai eu l’eau à la bouche, et je vous remercie de votre franchise et pour ces paroles qui me vont au coeur, peu de gens me parlent ainsi, comme à une amie, en toute liberté. Partager votre plaisir de femme et me fondre dans votre intimité était géant … C’est tellement fort que je dois aller me tremper…
Marc était allé sur la berge, visiter les lieux, il me sourit et m’embrasse…
– Elle nous a vus et entendus… Elle est trempée de désir, je lui ai dit que ça ne nous a pas gênés… Si tu veux la réconforter, c’est toi qui décide, je ne t’en voudrais pas, au contraire, elle est belle et bien dans sa peau, elle mérite un pourboire…
– Si tu me le dis, tu me testes…
– Non, croix de bois… Vas-y, remonte avant moi, prends-la dans la cabine tandis qu’elle se change…
Elle vient récupérer les affaires, plier son sac, je me mets à l’écart, dans un but de découverte, pour quelques minutes…
– Je m’isole quelques instant, je suis botaniste…
– Ah…
Elle me regarde partir vêtue de ma nudité intégrale…
Marc l’aide à porter le sac, il mla laisse remonter l’échelle, elle est souple, il doit avoir une vue imprenable… Lui aussi…
Lorsque je ne vois plus rien, je reviens lentement, monte sans bruits, et m’approche du premier hublot…
Elle est là, nue sur le lit, il savoure son sexe épilé, son pubis doré, ses seins pointus, elle s’offre sans ambage, lui ouvrant ses cuisses en gémissant sous sa langue… Il s’allonge sur elle, l’embrasse à pleine bouche, je vois le sexe de Marc, pointé, énorme, rougeoyant… Elle le veut, le prend, le suce, vite, à grands coups jusque dans sa gorge, il en est surpris, elle sais y faire… Elle le pousse, l’allonge, monte sur lui et s’empale comme je viens de faire…
Il malaxe ses seins, tire les tétons, les excite, elle le chevauche, montant, descendant, le prenant avec fougue, passion, rage, désir réfréné sans doute… Elle ferme les yeux un instant, jouit, puis continue en se pilonant…
Enfin elle se retourne, soulève ses fesses…
Il la prend sauvagement, la portant à l’extase, elle crie, jouit sans cesse, se donne… Il la pilonne jusqu’à exploser en elle, elle est vaincue, défaite, le sexe rougi, elle a joui, elle a eu ce qu’elle voulait…
Elle le prend par le cou et lui donne un long baiser en le remerciant… Se lève, s’habille et sort de la cabine… J’ai eu le temps de descendre l’échelle et de remonter au bon moment…
– Ah, vous êtes là…
– Oui, rien de magique… Et vous… Marc est là ?
– Oui, dans la cabine, il avait froid…
– Oh…
– Merci pour tout… Je vous envie…
Le retour est triste, il se sent en faute, mais je l’ai poussé à accomplir cette action…
– Tu sais, je ne suis pas vicieuse, ni folle… Elle te plaisait, je l’ai lu dans ton regard… On n’est pas mariés, on se connait depuis quelques heures, mais surtout je ne veux pas de barrière, ni pour moi, ni pour toi.
Nous aimer, partager, complices dans nos loisirs, nos fantasmes oui, mais alors partager tout, ne rien se cacher…
Je viens de te pousser dans les bras d’une autre, juste ça, juste du sexe…
Si ce simple acte remet notre liaison en jeu pour toi, il vaut mieux que ce soit maintenant que plus tard, lorsque j’aurai vraiment dit oui à notre couple, et que nous soyons ensemble…
– Tu as raison, je te remercie pour cette leçon, je l’ai méritée, je n’ai pas à me sentir coupable. J’ ai pris du plaisir, un plaisir intense, bestial, macho, elle est magnifique, sensuelle comme toi, et de plus en avait envie. je suis certain que tu as eu envie d’elle aussi…
– C’est vrai, je le lui ai dit… En d’autres temps, nous aurions fait l’amour toutes les deux devant toi, puis tous les trois… Tu l’as déjà fait ?
– Oui, dans d’autres conditions.
– Ah… Voilà, je t’aime toujours autant, plus encore puisque je t’ai fait cadeau d’une fille pour tester notre relation…
– Tu es un rêve de femme, je vais avoir peur de te perdre, tout le temps…
– Il ne faut pas, il me semble que je t’ai toujours connu, toujours aimé, que tu fais partie de ma vie… Je t’aime et ce n’est pas de la tendresse, je t’aime car c’est mon coeur qui parle, je t’aime car tu peux tout m’apporter si on s’entend comme ces deux jours…
– Demain je pars chez mes parents, tu le sais, toi chez les tiens… Je te perds aussi, si vite privé de ton sourire, de ton corps…
– Nos retrouvailles seront à la hauteur de notre souffrance, je suis certaine de battre d’autres records avec toi. Tiens, le premier sera le nombre de SMS…
– J’accepte le défi…
– Tu restes cette nuit ?
– Je ne peux pas, j’ai dit dimanche soir, ils sont vieux-jeu… Je suis déjà parti sans explications… Je ne voyais que toi… Mais je monte ta valise, enfin…
Nous faisons l’amour une dernière fois, avec tendresse, avec passion, un amour merveilleux, une complicité sans faille… Je lui offre un dernier cadeau, mon issue secrète, celle que je n’ai donnée qu’à très peu d’amants…
Il me comble de plaisirs, d’attentions, de caresses, je jouis sans faille, pleinement, il m’entraîne vers mes plages, mes nuages, on se sépare après un dernier verre. Je suis vannée, détruite, il m’a encore conquise, prouvant son amour, me laissant décider, je reste sur mon nuage jusqu’au lendemain, revivant chaque mintute de ce week-end de rêve….
FIN
Marie-Carole, décembre 2016
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