Je suis un homme mûr qui a consacré sa vie à enseigner les arts martiaux à haut niveau. J’ai fait de très nombreux séjours au Japon pour suivre l’enseignement de grands Maîtres et j’ai monté une académie en Europe qui a un rayonnement international. J’ai écrit de nombreux livres sur mon expérience et sur ma vie en la romançant pas mal pour augmenter mon aura. J’ai conscience d’avoir un ego surdimensionné et un comportement un peu mégalomaniaque. Mais cette façon d’être, que je ne maîtrise pas vraiment, a toujours eu pour effet de me permettre d’être respecté et donc d’enseigner ce que j’aime auprès de disciples attentifs.
De ce point de vue ma vie professionnelle est plutôt une réussite mais j’ai beaucoup négligé ma famille et ma vie privée est loin d’avoir fait le bonheur des miens. Je suis assez manipulateur et quand du côté affectif ma vie personnelle était ébranlée j’avais dans le cadre des dojos des jeunes femmes fascinées par mon savoir et prêtes à se plier à mes désirs.
Il y a eu cette brillante universitaire de 25 ans en train de faire une thèse de littérature comparée entre le Japon et l’Europe. Elle pratiquait assidûment depuis l’adolescence et faisait partie des cadres qui m’aidaient à animer des stages dans différents dojos assez éloignées les uns des autres. De ce fait nous avions ensemble régulièrement des déplacements assez longs en voitures. Elle était complètement dans son rôle de disciple et buvait mes paroles. Un samedi soir après l’entrainement je lui ai demandé de venir dans ma chambre et nous avons continué les exercices au lit. Elle avait 25 ans de moins que moi. Nous avons fait l’amour avec passion et elle a été ma maîtresse pendant trois ans. Après avoir soutenu sa thèse elle a fait une psychanalyse et a disparu du milieu des arts martiaux sans doute avait-elle enfin compris qu’il lui fallait grandir autrement qu’en étant dans mes mains.
J’ai aussi eu une liaison avec une jeune polonaise que je rencontrais quand j’allais enseigner à Varsovie. C’était une grande fille, blonde, charpentée, pleine de santé qui avait un bon niveau sur le tatami. Je l’ai poussée dans ses retranchements en la mettant en échec pour lui montrer ses limites et la faire progresser. Elle m’a raccompagné à mon hôtel pour en discuter et je lui ai fait un cours particulier sur le lit. C’était une féroce, et j’ai utilisé toute ma force viril pour lui montrer qui dominait entre nous deux. Je dois dire qu’elle avait de la ressource et pas vraiment de limites. J’en ai profité et elle a aimé ça. Un jour elle m’a annoncé qu’elle se mariait et que désormais elle surentraînerait au lit avec son homme. Mais elle a continué les arts martiaux et c’est une enseignante reconnue en Pologne.
Maintenant je me suis remarié avec une autre pratiquante, de 20 ans de moins que moi qui m’aide énormément pour les tâches d’organisation.
Les arts martiaux c’est une école de maîtrise de soi mais aussi de maîtrise des autres qui sont souvent si complaisants à suivre une voie déjà tracée plutôt que d’inventer leur vie.
Ajouter un commentaire