Alice ne sait toujours pas pourquoi elle a accepté de se rendre à ce rendez-vous. Cela ne lui ressemble pas. Et pourtant elle s’est irrémédiablement sentie attirée vers cet interdit, et se demande elle-même jusqu’où son éducation lui permettra d’aller.
Les conditions sont claires, elle n’a pas cherché à les négocier. Elle doit se soumettre entièrement au moindre de ses désirs. Elle a accepté de renoncer à tout tabou, à toute honte, et ne sait jusqu’où cette humiliation va la marquer. Et pourtant, après l’avoir un peu fait languir au début, elle est en train d’arriver à l’hôtel. Sans le vouloir, et bien que la saison soit douce, elle ne peut s’empêcher de trembler. Elle sait que ce qu’elle va faire est inconvenant, elle sait qu’elle sera marquée par cette expérience, mais elle ne peut s’y dérober.
Elle souhaite du frisson, braver les interdits, franchir la porte qui la mènera vers une certaine forme de plaisir. Mais de ce plaisir elle ne sait rien. Elle veut simplement se donner sans concession à un presque inconnu.
En l’occurrence, pour cette première fois, elle n’a émis presque aucune limite, aucun tabou (mis à part que son corps reste le même pour son mari), elle plonge dans l’inconnu le plus total. Seuls son désir profond et la confiance en cet homme guident ses pas.
Elle arrive à l’accueil et indique le nom qu’il lui a transmis, la chambre est réservée, elle n’a qu’à la régler, comme prévu. Elle monte les deux étages, entre dans la chambre, referme la porte sans la verrouiller. Dans le grand miroir de la chambre, elle se regarde, son regard montre une certaine inquiétude. Un frisson parcourt son échine. Elle porte un tailleur gris très classique et strict, jupe au genou, veste cintrée et très croisée. En dessous, c’est tout le contraire, un ensemble La Perla rouge, fait de soie et de dentelle, soutien-gorge, porte-jarretelles, string. Des bas noirs recouvrent ses longues jambes. Enfin des escarpins noirs à ses pieds lui donnent une allure encore plus élancée. Ses cheveux sont attachés en queue de cheval. Elle vérifie une dernière fois sa tenue. Elle retourne à son sac et y prend son portable et un foulard. Elle envoie le SMS convenu :
« Je suis prête, chambre n° 17, je suis à vous ».
Elle s’allonge sur le lit… se relève… mais que fait-il ? Elle pense à ce qu’il va lui demander. Est-elle réellement prête à tout ? Elle-même ne le sait pas. Pourtant c’est bien elle qui lui a donné carte blanche, lui demandant de prendre pleine possession de son corps à sa guise, tel qu’il lui plaira. Elle frissonne, est impatiente à présent. Elle sent que son désir est en train de remonter, doucement, elle sent son ventre se tendre. Elle en est sûre, elle le veut, elle veut se donner, s’offrir, s’ouvrir à cet homme, qu’il fasse d’elle une femme sans honte, sans retenue, qu’il la fasse crier, pleurer de plaisir et de jouissance. Ses seins se sont durcis pendant que vagabondaient ses pensées. Elle passe la main dessus au travers du tissu, se disant qu’il va aimer les caresser. Elle veut ses mains sur elle, vite, maintenant.
Des pas dans le couloir. Elle est sûre que c’est lui. Vite, elle tire les rideaux, ne laissant qu’une légère pénombre. Cela la rassure un peu. Elle prend le foulard, le noue doucement derrière la tête, et se positionne face à la fenêtre, dos à la porte. La porte s’ouvre.
Elle a peur, ses jambes flageolent, son souffle s’accélère brutalement. D’un geste réflexe, son bras se lève, sa main se dirige vers le foulard, inconsciemment elle voudrait le retirer, se retourner pour le voir. Mais son esprit reprend le dessus. Elle ramène son bras contre son corps. La porte se referme, le verrou est enclenché. La voilà prisonnière. Il avance vers elle et lui dit d’un trait :
— Bonjour, Alice, retourne-toi, mais ne dis pas un mot.
Elle se retourne. Le foulard l’empêche de voir un sourire de satisfaction aux lèvres de l’inconnu.
Elle attend désormais, immobile. Elle sait que tout peut lui arriver. Elle en est à la fois apeurée et impatiente que cet homme fasse d’elle une autre femme, et l’utilise selon son désir. Plus que tout, elle veut cet homme, elle veut le connaître, le découvrir. Égoïstement aussi, elle veut connaître et découvrir tout ce qu’il pourra lui proposer.
L’homme s’est approché d’elle. Il la toise, l’observe, la déshabille du regard. Bien qu’elle ait un bandeau sur les yeux, elle sent son regard sur elle, elle aime l’idée qu’il puisse la désirer. Elle le sent se rapprocher. Il ne l’a toujours pas touchée, et ne veut pas encore lui adresser la parole. Elle non plus ne veut pas briser ce moment magique. Elle devine sa présence, sent son parfum d’homme qui l’entoure. Mais quand va-t-il commencer ? Elle sait qu’elle ne peut rien lui demander encore. Enfin il s’arrête. Il est face à elle.
Puis elle le sent s’approcher encore plus, et les lèvres de l’homme entrent en contact avec les siennes, elle sent sa propre bouche s’ouvrir comme indépendamment de sa volonté, et la langue de l’inconnu pénètre pour la première fois sa bouche. Le baiser est sensuel et profond, elle se sent fondre et c’est tout juste si ses jambes la soutiennent. Il a posé les deux mains sur sa nuque qu’il masse doucement.
Après un temps qui lui semble trop court bien qu’elle sache au fond d’elle qu’il a duré très longtemps, il rompt le baiser.
Elle sent maintenant ses mains descendre le long de son corps de son buste à ses hanches puis au niveau de ses cuisses. Chacune de leur côté, elles remontent la jupe en accordéon, dévoilant ainsi au fur et à mesure ses jambes fines et galbées. Les attaches du porte-jarretelles apparaissent, et l’inconnu peut constater que la couleur qu’il a choisie est bien celle qui est portée. Néanmoins, le pan de la jupe ne montera pas plus haut. Les mains de l’homme disparaissent sous la jupe, les pouces glissent sous le string et en font le tour pour le descendre au niveau des cuisses. Il tombe naturellement à ses pieds. L’homme la fait reculer de quelques centimètres pour qu’elle dégage ses pieds du petit bout d’étoffe et il s’accroupit pour le ramasser. Il att**** le tissu, et le porte à son visage. Alice entend une aspiration profonde, et elle rougit de honte. Comme enivré, l’inconnu sourit et empoche son trophée.
Il lui tourne doucement autour. À tout moment, il sait qu’il peut profiter d’elle, la fouiller, la pénétrer, la sodomiser si ça lui plaît. Et elle aussi sait que cela peut lui arriver à tout moment. Pourtant il ne le fait pas encore. Il faut tout d’abord la découvrir. Faire connaissance, en quelque sorte.
Il s’arrête derrière elle, relève ses cheveux et l’embrasse sur la nuque, dans le cou. Puis il se colle à elle, et la caresse sur tout ce qu’il peut atteindre de ses mains à travers ses vêtements, tout en continuant à l’embrasser.
Elle sent ses mains faire remonter sa jupe à nouveau, mais cette fois jusqu’à sa taille, où il la coince dans l’élastique
Elle aime être impudique pour lui. Elle dévoile son bel entrejambe, dont elle s’est spécialement occupée pour l’occasion. Elle sait qu’il va l’adorer, elle sait qu’il va vouloir le choyer, le cajoler, le chauffer, le faire vibrer et frémir de plaisir. C’est pourquoi elle le lui offre avec délectation.
Les doigts de l’homme se posent sur le haut de son sexe, puis descendent le long de sa fente trempée, et son majeur s’introduit en elle très lentement.
Elle sait que plus tard la queue de l’homme viendra la remplir à son tour, qu’elle se sentira écartelée par lui, et cette pensée la fait s’humidifier davantage. Il la caresse ainsi quelques instants d’une main, tout en continuant à l’embrasser. Et de l’autre main, il palpe doucement ses seins à travers sa veste et son soutien-gorge.
Il rompt le contact et quelques secondes plus tard, elle le sent à ses genoux, les mains posées sur ses cuisses, et que sa langue remplace les doigts qui viennent de la quitter. C’est exactement ce dont elle avait envie à cet instant. D’instinct, elle écarte davantage les jambes, pour lui faciliter la tâche. Devant ces lèvres qui s’ouvrent, la langue se faufile, s’introduit, explore. L’homme aime la goûter, boire son nectar, il découvre son clitoris tendu qu’il titille du bout de la langue. C’est exactement cela qu’elle voulait, elle commence à ronronner, elle debout, jupe relevée, l’homme à ses pieds qui la lèche, la lape, la boit. Il a posé sa bouche sur ses lèvres, et ne cesse de les parcourir, de les grignoter doucement, de revenir au clitoris si sensible. Elle n’en peut plus, et de sa main, elle plaque la tête de l’homme sur son bas-ventre, pour lui indiquer de la lécher encore davantage, encore plus fort. Son plaisir monte… et c’est justement ce que l’homme ne veut pas, pas encore. Il se dégage.
Alice en veut plus. Pour le lui montrer, elle garde les jambes écartées et légèrement fléchies, comme implorante qu’il lui donne encore ce plaisir. Alors l’homme repasse dans son dos, il choisit de retirer la veste grise, puis le chemisier blanc. Puis il lui caresse cette peau nouvellement découverte. Elle aime ces caresses dans son dos et ses épaules, où sa peau est très sensible. La voici en soutien-gorge. Les mains de l’homme se posent sur chaque sein, et ses mains semblent faites pour les recevoir. Il les cajole, les enrobe, les affole, et entreprend de les faire durcir. Il aime voir les pointes tendues de désir, les voir pointer au travers du tissu, comme un appel à l’amour. Lorsqu’ils sont tendus et durs, il sent qu’elle est prête à aller plus loin. Il veut la soumettre davantage, et pour cela l’attacher. Mais auparavant, il la débarrasse de sa jupe. Celle-ci tombe à ses pieds. Elle n’est plus vêtue que de son soutien-gorge, ses jarretelles, ses bas et ses escarpins. Il lui prend une main, puis l’autre et les amène dans son dos, où elle le sent lier ses poignets fermement l’un à l’autre, d’une corde douce et légèrement odorante, puis passe cette corde autour de son torse, de part et d’autre de ses seins. Tendrement, il l’accompagne au lit, l’allonge au centre, sur le dos. Il s’assure qu’elle ne souffre pas de cette position. Mais non, elle est bien.
Il a choisi de laisser ses jambes libres, il ne veut pas qu’elle se sente complètement prisonnière, juste assez pour qu’elle prenne maintenant conscience de son rôle. En tout cas pour le moment. Il considère que le geste qu’elle a fait pour plaquer sa tête sur son bas-ventre était déplacé. Elle ne choisit pas. C’est lui qui dirige tout ce qui doit se passer dans cette pièce. Maintenant son corps est offert. Elle est aveugle, ses mains sont liées, mais tous ses autres sens sont en ébullition. L’inconnu lui adresse la parole, il semble s’être assis dans le fauteuil.
— Alice, nous sommes ici pour vivre une expérience. Tu découvriras des émotions qui te sont encore inconnues, de nouvelles sensations. À l’instant, tu viens de recevoir l’expression de mon désir sur ton corps. J’ai léché ton sexe pour te donner du plaisir, j’ai commencé à prendre possession de ton intimité, mais tu as commis une erreur. Sais-tu laquelle ?
— Non, répond Alice, timidement, mais surtout légèrement effrayée.
— Tu as tenté de prendre le contrôle de ton plaisir en tentant de m’imposer par le geste de ta main de te lécher plus fort. Ce n’est pas concevable. Je dispose de ton corps, je décide de ton plaisir. Je maîtrise et je contrôle. Est-ce clair ?
Alice comprend à présent que le moindre de ses gestes sera particulièrement observé, analysé et déclaré conforme à sa condition ou pas et répond à l’inconnu :
— Oui.
Elle le sent s’approcher à nouveau et il la fait rouler sur le lit pour la mettre sur le ventre, puis il tire sur son bassin pour la mettre à genoux. Elle a maintenant la tête enfouie dans le coussin, cambrant ainsi sa croupe et offrant tout son entrejambe à la vision de l’inconnu.
— Écarte les genoux, exige l’inconnu.
Alice s’exécute.
— Bien, cette position est la tienne. Une position d’offrande, d’attente, de soumission. Cette position est conforme à la condition de soumise, et j’exigerai que tu te places ainsi à chaque fois que je ne serai pas satisfait. Est-ce clair ?
Alice acquiesce en répondant :
— Oui.
Avant même qu’il agisse, elle devine ce qui va se passer. Elle n’a jamais été fessée, mais frétille de plaisir à l’idée de découvrir cette nouvelle sensation. La croupe ainsi tendue vers l’homme, elle lui offre la plus belle vue sur son intimité. Et l’homme ne se prive pas de la découvrir. Il aime glisser son regard sur ces fesses fines et fermes. La fine fente d’Alice est également tournée vers lui, les lèvres en sont délicatement écartées, légèrement luisantes. Il se dit qu’il aimerait marquer son empreinte sur elle, et retailler le dessin de son pubis. Mais il connaît cette limite à ne pas franchir. Il passe sur son joli petit trou, qu’il choisira d’explorer plus tard, lorsqu’il en aura envie. Pendant ce temps, elle n’a envie que d’une chose : qu’ainsi soumise, il choisisse de sortir sa queue dure, de la glisser dans sa chatte et de la besogner jusqu’à sa jouissance. Pourtant la punition va commencer. Enfin il se lève, et commence à la caresser. Il a posé la main sur ses fesses relevées, une main chaleureuse, et elle peut presque sentir chaque doigt sur elle… la main se promène, la découvre, et d’un coup une claque retentit sur ses fesses. Elle sursaute, et laisse échapper un petit cri.
— Quelque chose ne va pas ?
Elle répond :
— Non, continuez s’il vous plaît.
Les caresses ont repris… mais cette fois la main s’égare, glisse sur ses hanches, son ventre chaud, sa poitrine tendue, remonte sur son cou, sa nuque, et à nouveau la claque, sèche et brutale. Elle gémit à nouveau, d’un mélange de honte, de douleur et de plaisir. Un petit gémissement d’a****l traqué, qu’il adore entendre. Il va continuer ainsi, alternant délicieuses caresses et brutale punition. Et elle est partagée, car elle sait que ces caresses délicieuses seront aussitôt suivies d’une douleur brève. Elle en arrive à redouter les caresses. Elle ne sait plus si elle doit les aimer ou les haïr, les souhaiter ou les redouter. Puis petit à petit elle s’habitue à ce cycle, et commence même à apprécier la punition. L’homme voit que désormais elle tend ses fesses pour que les claques soient plus dures, plus sèches, plus fortes. Et elle est honteuse d’aimer cela.
Enfin il arrête. Si elle pouvait le voir, elle verrait le sourire de satisfaction sur son visage.
Il lui demande de se remettre dans sa position initiale, allongée sur le dos au milieu du lit, ce qu’elle fait. Après cette alternance de douceur et de douleur suivie par cette fessée cinglante, il est temps de faire place à la douceur pure. Alice est toujours attachée et n’a d’autre alternative que d‘attendre la suite. Elle est excitée, son intimité est humide, le feu dans son bas-ventre est à lui seul une douleur. Elle voudrait être prise sur-le-champ. Mais il se peut que l’inconnu ne lui donne pas de suite ce qu’elle désire le plus en ce moment.
Elle sent son hôte s’asseoir sur le lit à ses côtés. Délicatement un doigt lui caresse les lèvres, instinctivement elle l’embrasse. Puis il s’insinue doucement dans sa bouche. Elle tourne sa langue autour, le doigt ressort humide, dessine les lèvres et glisse sur la joue, les pommettes, le menton. Tel un peintre, l’inconnu redessine les traits de la belle jeune femme. Le doigt descend dans son cou puis part en ligne droite jusqu’au nombril. Son toucher est doux, elle en a des frissons et cette caresse ne fait qu’amplifier son désir. Elle sent son sexe comme inondé. Dans une sorte d’appel, elle fléchit ses jambes et entrouvre ses cuisses. Mais le doigt remonte pour dessiner maintenant ses seins, de manière de plus en plus serrée, et le doigt arrive à présent au niveau du mamelon. Le doigt tourne autour, le faisant encore plus durcir qu’il ne l’était et passe à l’autre pour lui infliger le même doux supplice. Elle aime ça. La douceur des caresses lui procure du plaisir, un plaisir presque douloureux tant ses chairs sont contractées. Son souffle s’accélère, elle gémit même un peu. Elle est persuadée qu’elle pourrait jouir par cette seule caresse. Mais le propriétaire du doigt a bien d’autres idées en tête et le téton de la belle n’est qu’une étape dans ses projets.
Le doigt redescend en direction du nombril, elle s’attend enfin à recevoir quelques attouchements qui la soulageraient de sa douleur intérieure. Elle creuse son ventre et prend sa respiration. Elle n’attend que ça, il l’a compris. Le doigt effleure sa toison et descend directement entre ses lèvres. Elle s’attend à être pénétrée, mais le doigt cherche son clitoris déjà gonflé. Il le trouve, tourne autour, de plus en plus vite, de plus en plus fort. De temps à autre, il plonge à l’entrée du vagin pour se recouvrir du fluide intime de la belle et faire monter le plaisir. Alice se cambre, agrippe les cordes qui lient ses mains, le chanvre s’incruste dans sa peau, elle sent les vagues de plaisir monter de son sexe à son cerveau. Son souffle est plus rapide, sa bouche émet des gémissements, elle aime ses sensations. Elle voudrait être prise, mais le seul contact d’un doigt sur elle l’intrigue, c’est une sensation impersonnelle, même si le doigt appartient bien à quelqu’un. Le plaisir monte, augmente, son cerveau, tel son sexe est en ébullition, assoiffé de plaisir. Elle va jouir, elle le sait. Elle voudrait parler, dire des mots, encourager le propriétaire du doigt, mais elle pense que la rupture du silence viendrait à l’encontre des désirs de son amant. Soudain, elle cesse de penser et laisse les vagues l’emporter sans lutter, le plaisir la submerge, elle est sur le point de jouir, sa respiration se coupe, le plaisir l’envahit dans un cri de jouissance et de soulagement. Le doigt reste un moment en contact, immobile, puis se retire. Alice reprend doucement ses esprits.
Ses jambes flageolent, elle n’en peut plus de ce traitement. Voici bien longtemps qu’elle n’a pas joui aussi fort. Et lorsqu’elle pense qu’elle a joui ainsi devant cet homme qu’elle ne connaissait finalement pas vraiment, elle ne peut s’empêcher d’avoir envie d’aller encore plus loin. Elle est affalée sur le lit, tentant de reprendre son souffle. Elle veut jouir, jouir, jouir, et est prête à tout pour cela. Tout à coup, elle sent que l’homme la prend par les genoux, pour les écarter. Elle voudrait pouvoir s’essuyer, elle sent son jus couler sur le lit, et plus elle tente de resserrer son vagin, plus son jus coule sur le lit. Elle veut couler davantage encore. Alors l’homme apporte un coussin. Il lui demande de soulever son bassin. Maladroitement, elle prend appui sur ses pieds pour se soulever. Le coussin est glissé sous ses reins. Il aime ainsi observer la courbe de son ventre, son pubis désormais tendu. Il avance ses doigts, les trempe dans ce délicieux liquide, les frotte entre eux, les approche de sa bouche. Instinctivement elle veut les lécher, tend ses lèvres vers les doigts, les enroule avec sa langue. À sa surprise, elle aime retrouver ce goût, son goût.
Alice entendit des pas dans la chambre, des bruits dans la salle de bain puis l’ouverture d’un sac. L’inconnu se rassoit sur le lit et rompt le silence.
— À présent, Alice, je vais prendre possession de ton sexe, j’ai avec moi trois objets qui m’aideront à te donner encore plus de plaisir.
L’inconnu présente le premier objet à l’entrée du sexe d’Alice et dit :
— Vas-y, tu peux t’avancer vers lui maintenant.
Tout en s’exécutant, Alice sent que l’objet n’est autre qu’un gode de petite taille qu’elle n’a aucun mal à faire pénétrer compte tenu de son excitation. Malgré sa taille, Alice est heureuse de se sentir pénétrée. Bien sûr, elle en veut plus encore, mais elle profite du plaisir que lui procure cet objet impersonnel. Elle gémit, essaye de descendre encore pour plus de profondeur, plus de plaisir. Elle bouge son bassin lentement, sensuellement pour mieux ressentir le contact. Mais l’inconnu retire le gode d’un seul coup, au moment même où Alice commençait à profiter de l’instant.
— Mets-toi en place, lui dit-il. Le deuxième est de taille plus normale et conviendra mieux à ton sexe, j’en suis sûr.
À cette seule évocation, Alice voit en image les sexes de certains de ses amants et les imagine en elle, préparant ainsi son sexe à recevoir ce nouvel objet, placé à l’entrée. Alice s’y empale sans aucune difficulté, mais cette fois-ci les sensations sont plus intenses, le gode est plus long et plus large. Alice descend au maximum et gémit de plaisir, elle se sent enfin prise, son sexe ne demandait que ça. L’objet est bien dur et lui procure des sensations très agréables. En tirant sur ses liens, elle cherche à aller et venir sur la forme oblongue, son souffle s’accélère, elle pousse des petits cris, son ventre est moins douloureux à présent. Elle n’est pas soulagée, mais l’attente est tellement longue qu’elle a besoin de sentir en elle quelque chose. C’est chose faite et Alice savoure ce moment. Mais encore une fois, l’inconnu retire le gode au moment où Alice commençait à prendre beaucoup de plaisir. Elle se sent frustrée et le fait savoir par un petit cri de réprobation.
— Y a-t-il quelque chose qui ne va pas, Alice ? demande l’inconnu.
— Non, tout va bien, répond-elle aussitôt.
Et l’inconnu ajoute :
— Maintenant, tu dois penser que notre troisième ami va entrer en lice, mais tu n’es pas prête. Les mensurations de cet objet sont telles que ton vagin ne peut l’accueillir ainsi.
À ces mots, Alice imagine un sexe immense en elle, le plaisir et la douleur mêlés dans son intimité avide. C’est alors que l’inconnu passe un doigt délicat sur ses petites lèvres puis la pénètre sans autre forme de procès. Alice étouffe un cri de surprise et de soulagement. À nouveau son sexe est rempli et qu’importe la taille du gode ou du doigt, à ce moment-là, c’est ce qu’elle veut. L’homme espionne son intimité, découvre le lieu, a l’air de le trouver à son goût, chaud et humide, accueillant, demandeur.
Alice contracte son sexe comme pour aspirer plus encore ce doigt. Un deuxième vient le rejoindre, puis un troisième. Malgré sa cyprine, Alice a l’impression que les doigts sont recouverts d’un lubrifiant, ils rentrent et sortent le plus facilement du monde. Même si le désir d’être possédée a élargi l’ouverture de son sexe, les doigts vont et viennent de façon très agréable. Alice retrouve ces sensations de plaisir et s’abandonne. À nouveau son souffle s’accélère, les gémissements réapparaissent, sous son bandeau elle ferme les yeux et ne désire plus qu’une chose, jouir intensément, quel que soit l’objet ou la partie du corps de l’inconnu en elle. À présent, son amant a inséré le quatrième doigt et tente de la pénétrer encore plus profondément, Alice est aux anges, elle contracte ses cuisses pour aller vers la main et l’avoir plus profondément en elle. L’inconnu titille le clitoris avec le pouce, et elle ne met pas longtemps à jouir, le souffle est rapide, les gémissements plus bruyants accompagnés de « oui » invitant l’inconnu à poursuivre.
Une vague de jouissance débute dans son sexe, se propage dans son échine avant d’atteindre le cerveau, provoquant la contraction de ses cuisses et l’émission d’un cri final signifiant à l’inconnu que le résultat escompté est atteint. Doucement les doigts se retirent, ne provoquant que de douces sensations. Alice voudrait garder en elle l’objet du plaisir, mais elle ne peut pas bouger aussi vite que son amant. Elle voudrait prolonger cette nouvelle expérience et jouir à nouveau de cette manière. Mais l’inconnu en a décidé autrement. Il semble qu’elle échappera momentanément au gode surdimensionné. Désormais la revoilà vulnérable, liée sur ce lit, soumise aux désirs de cet homme dont elle ne sait rien. Jusqu’à présent, tout était orienté vers son plaisir à elle. Que va-t-il faire ? Trouver un reproche quelconque et la punir ? Lui faire découvrir à nouveau les délicieuses sensations que peut procurer la douleur ? ou va-t-il tout simplement devenir égoïste et prendre ce qu’il est aussi venu chercher, un certain plaisir charnel ?
De la voir ainsi béante, son sexe entrouvert, chaud, accueillant, humide, son amant n’en peut plus d’excitation et choisit de sortir son sexe dur et raide de désir pour elle. Il prend sa queue à pleine main et commence à se caresser, pour elle. Il n’a rien dit, mais à entendre la respiration de l’homme qui s’accélère, les mouvements de tissu, le bruit rapide de la fermeture éclair, elle a compris. Elle s’imagine ce gland décalotté, pointé vers elle, et les va-et-vient. Elle aimerait tellement pouvoir regarder ce spectacle que c’en est une torture. Et elle l’injurie dans sa tête de se masturber alors qu’elle voudrait tellement s’occuper de lui, le recevoir, l’absorber, l’entourer…
Mais voici qu’elle le sent l’enjamber, et presque s’asseoir sur ses seins. Elle ne peut rien voir, mais elle sait que son sexe ne doit être qu’à quelques centimètres de sa bouche. Elle essaie d’y porter la main, mais la corde la rappelle à l’ordre. Elle n’a que sa bouche pour agir.
Alice doit se forcer à relever la tête, mais elle finit par emboucher le gland, simplement lui. Et il lui semble énorme, elle sent la peau tendue et brûlante, elle devine la teinte rose violacé de la chair palpitante. Elle enroule sa langue autour du gland, resserrant les lèvres autour de la base. Au bout de quelques secondes, elle sent ses mains contre l’arrière de sa tête, qui la soutient pour l’aider. Elle sent le gland s’enfoncer en elle, comme elle rêvait de le faire, il glisse contre sa gorge, pour venir s’immobiliser. Et elle amorce alors un mouvement de repli, ressortant presque entièrement de sa bouche… La main de son amant la soutient et la guide très légèrement, mais c’est quand même elle-même qui conserve le contrôle, paradoxalement, pour jouer de sa langue et de ses lèvres.
Il ne lui faut pas longtemps de ce travail pour sentir monter la sève en lui. Sève qu’il répand en jets brûlant au fond de sa gorge, et dont elle se délecte, s’étonnant elle-même d’avoir trouvé autant de plaisir d’un pareil traitement… .
Son amant change alors de position pour venir l’embrasser langoureusement et tendrement, pendant un long moment. Ces contrastes entre des passages tendres et plus violents la font littéralement chavirer, et elle se demande ce qu’elle sera capable d’accepter après cette fellation intense.
Elle pense à tout cela lorsque l’inconnu rompt leur étreinte pour se relever. Par quoi va-t-il continuer ? se demande-t-elle. Elle l’entend fouiller dans son sac, puis poser quelque chose sur le lit. C’est alors qu’elle sent ses mains plier ses genoux, l’un après l’autre, écartant bien ses jambes. Puis elle sent une corde glisser sur son tibia et sa cuisse, et bientôt elle réalise qu’elle ne peut plus allonger sa jambe gauche. Et quelques instants plus tard, c’est la droite qui est immobilisée dans cette position repliée.
Elle l’entend encore fouiller un peu dans ses affaires et poser d’autres objets sur le lit. Son cerveau marche à toute vitesse, mais elle n’arrive pas à deviner ce qu’il a bien pu en sortir.
Puis tout à coup, elle sent sa bouche se poser à nouveau sur son sexe, sa langue parcourir dans un premier temps le chemin de ses petites lèvres, qu’elle connaît déjà bien, puis descendre vers son périnée, qu’elle n’a pour l’instant qu’effleuré. C’est avec un plaisir mêlé d’une légère honte qu’elle sent cette langue glisser vers son petit trou qui est pour le moment resté vierge de toute caresse. Pour faciliter son travail, il lui relève les jambes attachées et les écarte, relevant du même coup son fessier, et tout en lui maintenant les jambes dans cette position, il darde sa langue sur son œillet, où elle fait des merveilles, entre coups de langue à plat et pressions plus appuyées en son centre, forçant Alice à se détendre peu à peu pour faciliter cette très douce pénétration.
Elle sait qu’elle n’aurait pas besoin d’être beaucoup stimulée à d’autres endroits pour jouir dans cette position et sous ses délicieuses caresses, mais il n’en a pas décidé ainsi pour le moment. Il abandonne son poste, la laissant frustrée et soupirante. Il est amusé de voir qu’elle garde les jambes en l’air et amplement écartées, sans qu’il ait besoin de les lui tenir.
Alice entend alors un bourdonnement prononcé démarrer, et un corps plus froid que la chair de son amant entrer en contact avec son sexe offert. Elle a déjà expérimenté de petits godes vibrants, mais ceux-ci n’avaient rien de comparable avec les véritables tremblements de celui que l’homme a posé sur elle. Son premier réflexe est de serrer les jambes, mais il l’en empêche. Elle n’y pense bientôt plus tant les vibrations sont intenses et monopolisent toute son attention. C’est même tout juste si elle sent le doigt de son amant, abondamment enduit de lubrifiant, presser contre son anus, et le pénétrer lentement, au gré des spasmes de son plaisir.
Une fois que son doigt est bien en place, l’homme attend quelques instants avant de le faire ressortir, tout aussi lentement qu’il est entré, en ayant soin de noter les râles et gémissements de sa soumise d’un soir. Aussitôt il se saisit du plug qu’il avait préalablement lubrifié, et lui fait prendre le chemin laissé entrouvert par son doigt, tout en ne relâchant pas la pression du vibromasseur qu’il continue à promener sur la longueur de sa fente, prenant soin d’appuyer particulièrement sur son petit bouton maintenant hypersensible.
Alice sent quelque chose de plus gros qu’un doigt la pénétrer à présent dans son orifice le plus intime, qu’elle a toujours refusé à ses partenaires, par éducation, par peur de la douleur, par hygiénisme, mais elle n’y trouve que du plaisir, et sent qu’elle va bientôt jouir.
Quand la base du plug atteint l’entrejambe de la jolie femme, et que ses muscles se resserrent sur la partie la plus étroite de l’engin, son amant plaque le puissant vibro sur son clitoris, et le maintient fermement à cet endroit. Alice ne met que quelques secondes à jouir encore plus intensément que les fois précédentes, son plaisir se répercutant dans tout son bas-ventre, son anus se contractant encore et encore autour de l’intrus qui la pénètre, au rythme des spasmes de l’orgasme. L’homme laisse le vibro sur son clitoris, elle ondule légèrement pour que le plaisir dure encore. Lui la regarde ainsi extatique et sent un regain d’énergie et un afflux dans la partie spongieuse de son anatomie.
La privant de son associé vibrant, il la détache partiellement pour lui permettre de se mettre à quatre pattes. Elle lui offre ainsi une vue imprenable sur le plug qui semble avoir trouvé sa place dans l’anus de la jeune femme offerte. Elle reprend ses esprits et se demande quel traitement il lui réserve. La réponse ne se fait pas attendre bien longtemps, puisqu’elle sent s’insinuer en elle le sexe tant attendu de son amant qui la pénètre sans ménagement – et sans difficulté – compte tenu de leur état d’excitation. Elle se délecte, ainsi passive, des coups de reins vigoureux de l’homme. Elle lui avait fait part au cours de leurs échanges de son goût pour la levrette et il ne la déçoit pas. Arrimé à ses hanches pour interdire son recul, il la pilonne littéralement et y prend un plaisir certain. Elle aime le sentir la posséder, l’avoir en lui si loin, presque à lui faire mal. Et la présence en parallèle du plug rend la levrette encore plus intense et agréable. Elle ne retient pas ses cris, elle ne retient plus grand-chose depuis un moment déjà. Il lui offre un nouvel orgasme, si violent qu’elle en expulse le délicieux intrus, laissant la place ainsi vacante…
Il s’apprête à la réprimander pour cette expulsion malencontreuse, mais il choisit de plutôt réorienter ses coups de boutoir quelques centimètres plus haut. Sa partenaire gémit en le sentant sortir de son vagin. Tout absorbée qu’elle était à son plaisir, elle se dit qu’il a peut-être déjà joui, sans qu’elle s’en rende compte. Mais en sentant quelque chose de chaud et lisse presser contre son petit trou entrouvert, elle sait qu’il n’est sorti d’un orifice que pour plonger dans un autre. Elle rougit à cette idée, comme si c’était ce qu’elle a subi de plus outrageant dans cette séance. Elle ne s’est même pas rendu compte de l’absence du plug. L’a-t-il retiré ? Ou est-ce elle-même qui l’a expulsé pendant son orgasme ? Elle est incapable de s’en souvenir. Toujours est-il que pour la première fois de sa vie, un gland souple et dur à la fois presse contre sa pastille, elle le sent entrer peu à peu, la dilatant sans peine tant elle se trouve détendue. Jamais elle n’aurait pensé qu’une sodomie soit si aisée, jamais personne ne l’avait mise dans un tel état. Elle ressent tout à coup le glissement du gland, le reste de la queue est ensuite moins épais, mais ce n’est qu’un court répit, la base s’élargit, ses chairs s’écartent à son passage, mais rien n’est douloureux, au contraire elle se sent remplie, d’une manière incroyablement épanouissante.
L’homme, une fois au fond, commence à reculer, lentement, puis peu à peu il accélère ses mouvements, il se sent très à son aise dans ce fourreau ni trop large ni trop étroit, qui épouse délicieusement son membre raidi. Les gémissements de sa partenaire sont un baume à ses oreilles, et il sent l’excitation le gagner. Il se souvient du vibro qu’il a laissé entre les genoux de la jeune femme et le saisit d’une main, tentant d’en appliquer l’embout contre le clitoris. Sitôt qu’elle sent la masse vibrante toucher son bouton hypersensible, Alice sent aussi un nouvel orgasme monter en elle en flèche, elle recule violemment, son anus se contracte en longues pulsations sur la queue de son amant, qui n’en peut plus. Il lâche des saccades de semence au rythme de ces pulsations, en criant son plaisir, joignant sa voix à celle de sa partenaire.
Quelques instants plus tard, après avoir repris son souffle, l’homme se relève, elle l’entend retirer son préservatif, et il commence à défaire ses liens. Elle n’a pas osé bouger, elle est comme pétrifiée par la succession de plaisir, et elle est en même temps totalement détendue. Quand les nœuds se défont un par un, elle s’aperçoit qu’elle n’arrive même pas à garder la position, et elle glisse sur le lit, à plat ventre. La dernière chose qu’il dénoue est le bandeau, et il lui propose d’ouvrir les yeux. Elle hésite longuement, elle y avait pensé pourtant plusieurs fois avant ce rendez-vous. Bien sûr elle a déjà vu l’homme en photo, mais jamais en vrai, elle est à la fois curieuse et effrayée à l’idée d’être déçue.
Elle l’entend ranger des choses, puis entrer dans douche. Elle est assez surprise, ouvre les yeux et voit le réveil sur la table de chevet. Elle n’arrive pas à y croire, il s’est écoulé plus de deux heures depuis qu’il est entré dans la chambre, et elle ne lui avait accordé que cette durée, d’autres contraintes l’appellent, auxquelles elle ne peut échapper. Et pourtant elle ne rêve que de jouir à nouveau, malgré la fatigue, son corps endolori par les contractions de ses muscles, jusqu’au fond d’elle-même. Elle en est là de ses rêveries quand elle l’entend sortir de la douche, se rhabiller. Elle fait mine de dormir pour ne pas avoir à parler et risquer de briser le charme.
Mais avant de sortir, elle le sent se pencher sur elle, embrasser sa nuque tout en glissant une main entre ses cuisses et jusque dans ses orifices encore humides et souples. Et lui dire :
— À bientôt, Alice, j’emporte votre odeur en souvenir.
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